Cérémonie à grand spectacle pour les jeux de la Francophonie à Kinshasa

Des résidents passent devant l'entrée de l'une des installations des 9e Jeux de la Francophonie à Kinshasa, République démocratique du Congo, le 25 juillet 2023. (Photo ALEXIS HUGUET / AFP)
Des résidents passent devant l'entrée de l'une des installations des 9e Jeux de la Francophonie à Kinshasa, République démocratique du Congo, le 25 juillet 2023. (Photo ALEXIS HUGUET / AFP)
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Publié le Samedi 29 juillet 2023

Cérémonie à grand spectacle pour les jeux de la Francophonie à Kinshasa

  • Attribués en 2019 à la RDC, ces jeux auraient dû avoir lieu en 2021, quatre ans après ceux d'Abidjan
  • Jusqu'au 6 août, les jeux de la Francophonie vont donner lieu à neuf compétitions sportives et onze concours culturels

KINSHASA: Avec rumba revisitée et ambiance très kinoise, une cérémonie à grand spectacle a donné vendredi soir à Kinshasa le coup d'envoi des 9e jeux de la Francophonie, que les Congolais veulent voir comme un message d'espoir dans un océan de problèmes.

Quatre-vingt mille spectateurs, capacité maximale de l'immense stade des Martyrs, étaient venus voir défiler les quelque 3.000 jeunes sportifs et artistes, d'une trentaine de pays, engagés dans les compétitions et concours prévus pendant dix jours à Kinshasa, plus grande ville francophone du monde avec environ quinze millions d'habitants.

Dans le public, très bruyant et enthousiaste, Bonheur, 24 ans, étudiant en communication audiovisuelle, trouve qu'organiser les jeux en République démocratique du Congo "permet au pays de se développer". "Si on n'est focus que sur les problèmes, on n'avance pas", appuie son collègue Epaphrodit, 24 ans

Après la parade des délégations et les discours, un spectacle son et lumière a brossé un tableau du Congo, avec ses peuples et animaux de la forêt, ses taxis jaunes, ses "sapeurs" aux tenues extravagantes et ses "performeurs" aux costumes en canettes, sacs plastique ou autres matériaux récupérés dans les poubelles.

Avec en bouquet final une prestation de Fally Ipupa, parmi les stars de la musique congolaise et dignes héritiers du roi de la rumba Papa Wemba.

Les jeux commencent tout juste, mais le fait qu'ils aient démarré est déjà considéré comme un succès à Kinshasa. Car ce n'était pas gagné.

Attribués en 2019 à la RDC, ils auraient dû avoir lieu en 2021, quatre ans après ceux d'Abidjan. Mais ils ont été reportés à cause de la pandémie de Covid-19, puis de nouveau en 2022 parce que les équipements nécessaires n'étaient pas prêts.

Car pour accueillir les sportifs, le pays, riche en minerais mais pauvre en niveau de vie et en infrastructures, a dû dépenser des dizaines de millions de dollars pour réhabiliter ou construire de nouvelles installations.

Ces dépenses se sont ajoutées à l'effort de guerre contre les groupes armés et rébellions dans l'est du pays, notamment contre le "M23" qui, soutenu par le Rwanda, occupe une partie de la province du Nord-Kivu.

Symboles et sécurité 

La crise rwando-congolaise engendrée par ce conflit s'est d'ailleurs invitée aux jeux de Kinshasa, avec une polémique autour de la présence à la cérémonie d'ouverture de la Secrétaire générale de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo, ancienne ministre rwandaise des Affaires étrangères.

Lundi, le gouvernement congolais l'avait annoncée présente. Mais sa porte-parole indiquait le lendemain qu'elle ne viendrait pas parce qu'elle n'avait pas été invitée. Elle a été remplacée par l'administratrice de l'OIF, Caroline St-Hilaire.

Ces jeux, a déclaré le président Félix Tshisekedi, sont "forts en symbole", entre autres parce qu'ils marquent "la solidarité des Francophones avec les Congolais, victimes d'une agression injuste" dans l'est de leur pays. Victimes aussi "du pillage massif de nos ressources naturelles par des groupes armés et des terroristes de tous bords, avec l'appui de certains pays voisins", a-t-il ajouté.

En plus des dépenses engagées pour le renforcement de son armée, l'Etat congolais doit aussi assurer le financement des élections prévues en décembre, dans un climat tendu et alourdi par l'assassinat d'un opposant, le 13 juillet.

Le gouvernement présente le coût des jeux comme un investissement pour l'avenir du pays et de sa jeunesse, qui pourra par exemple profiter de gymnases tout neufs. Même chose pour les ambulances qui iront ensuite à des structures de santé ou pour la formation dont ont bénéficié des policiers pour la gestion des foules.

Les craintes pour la sécurité des délégations ont conduit certains pays, comme le Québec, à réduire leur participation ou carrément renoncer à venir.

Les organisateurs ont très mal accueilli ces décisions et affirment que toutes les mesures nécessaires sont prises. Quelque 4.500 policiers et des éléments de la garde républicaine sont déployés, assurent-ils, et une entreprise privée est chargée de la sécurité des aires de jeux. Le dispositif était effectivement très visible pour la cérémonie d'ouverture.

Jusqu'au 6 août, les jeux de la Francophonie vont donner lieu à neuf compétitions sportives et onze concours culturels, auxquels participent des jeunes de 18 à 35 ans.

 

 

 


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.