Hedi, blessé lors des émeutes à Marseille, n'en « veut pas à l'ensemble des policiers  »

Des policiers anti-émeutes français montent la garde derrière une poubelle brûlée lors d'une manifestation contre la police à Marseille, dans le sud de la France, le 1er juillet 2023, après une quatrième nuit consécutive d'émeutes en France à la suite du meurtre d'un adolescent par la police. (AFP).
Des policiers anti-émeutes français montent la garde derrière une poubelle brûlée lors d'une manifestation contre la police à Marseille, dans le sud de la France, le 1er juillet 2023, après une quatrième nuit consécutive d'émeutes en France à la suite du meurtre d'un adolescent par la police. (AFP).
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Publié le Lundi 31 juillet 2023

Hedi, blessé lors des émeutes à Marseille, n'en « veut pas à l'ensemble des policiers  »

  • Hedi, gravement blessé lors des émeutes à Marseille début juillet, a déclaré lundi ne pas en vouloir "à l'ensemble des policiers"
  • Au total, quatre membre de la Brigade anticriminalité de Marseille ont été mis en examen dans ce dossier pour violences en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique

MARSEILLE: Hedi, gravement blessé lors des émeutes à Marseille début juillet, a déclaré lundi ne pas en vouloir "à l'ensemble des policiers" et avoir "confiance" en la justice avant une audience jeudi sur la détention provisoire d'un des quatre fonctionnaires mis en cause.

"En aucun cas, j'en veux à l'ensemble des policiers, c'est important de dire que la police est importante en France  (...) mais j'en veux à ce groupe d'individus", a expliqué le jeune homme de 22 ans sur BFMTV, victime d'un tir de LBD et qui affirme avoir été roué de coups ensuite par plusieurs policiers dans la nuit du 1er au 2 juillet.

"Il y a certains moutons noirs qu'il faut éloigner du troupeau", a ajouté Hedi, qui a vu une partie de son crâne amputé par ses blessures, a perdu peut-être définitivement l'usage d'un oeil après trois opérations et une en attente.

Au total, quatre membre de la Brigade anticriminalité de Marseille ont été mis en examen dans ce dossier pour violences en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique avec usage ou menace d'une arme ayant entraîné une ITT (incapacité totale de travail) supérieure à huit jours.

"Je me repose sur la justice, je sais qu'elle va faire son travail, j'ai confiance en elle", a ajouté le jeune homme, qui était serveur, regrettant au passage n'avoir reçu "à ce jour aucun soutien de l'Etat".

"Ca aurait été bien de nous apporter un sentiment de compassion comme ils l'ont apporté aux forces de l'ordre", a-t-il remarqué, après le tollé provoqué par le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, qui avait déclaré qu'"avant un éventuel procès, un policier n'a pas sa place en prison" en référence à un des quatre mis en examen placé en détention provisoire par un juge.

Jeudi matin, la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence doit étudier l'appel formé par ce policier de la Bac, qui a contesté son placement en détention provisoire. Les trois autres policiers mis en examen ont été placés sous contrôle judiciaire.

Ce placement en détention provisoire, qui suit celle du policier qui avait tué Nahel, 17 ans, à Nanterre le 27 juin, a déclenché un mouvement de protestation dans la police. La mobilisation semblait toutefois s'essouffler lundi à Marseille, avec certains des arrêts maladie d'une semaine qui n'étaient pas prolongés, selon deux sources policières interrogées par l'AFP.


Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: «profonde inquiétude» de Macron qui promet d'agir pour «sa libération»

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  • La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin
  • Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française

PARIS: Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l'Elysée.

"Il lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille. Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste de 36 ans s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger.

Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française.

Le ministre français de l'Intéreur Laurent Nuñez a affirmé jeudi que sa libération était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie.

Emmanuel Macron s'était ensuite dit "disponible" pour échanger avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune si cela permet d'"obtenir des résultats" et d'"avancer" dans les relations tendues entre les deux pays, mais cet échange n'a pas encore eu lieu.

 

 

 

 


Lecornu annule ses rencontres avec CGT et CFDT pour se «consacrer» au budget de la Sécu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
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  • Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année
  • A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues"

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique.

"En l'état des discussions, le Premier ministre souhaite consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale", a expliqué son entourage.

"Pour cette raison, les consultations avec les syndicats CGT et CFDT ainsi que le déjeuner avec les parlementaires sur l'énergie seront reportés", a-t-on précisé.

Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année.

A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l’État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.

Les partis présents au gouvernement (centre et LR), le PS, les Écologistes, le PCF et le RN ont été reçus, ainsi que les représentants du Medef.

La rencontre avec Force ouvrière prévue mercredi avait déjà été reportée.

La discussion sur le budget de la Sécu devait se poursuivre jeudi mais son éventuelle adoption le 9 décembre reste très hypothétique dans la mesure où les groupes Horizons et LR menacent de voter contre ou de s'abstenir.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.