Nouvelle alpiniste la plus rapide du monde, Kristin Harila, prête à une «vie normale»

Kristin Harila, co-détentrice du record du monde des 14 sommets de plus de 8.000 mètres gravis le plus rapidement (Photo, AFP).
Kristin Harila, co-détentrice du record du monde des 14 sommets de plus de 8.000 mètres gravis le plus rapidement (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 01 août 2023

Nouvelle alpiniste la plus rapide du monde, Kristin Harila, prête à une «vie normale»

  • Kristin Harila et son guide népalais Tenjin Sherpa ont escaladé en trois mois et un jour les 14 sommets les plus hauts du monde
  • Plus de 40 personnes ont atteint les 14 sommets les plus élevés du monde, dont seulement quelques femmes

ISLAMABAD: Kristin Harila, co-détentrice du record du monde des 14 sommets de plus de 8.000 mètres gravis le plus rapidement, aspire désormais à une "vie normale" après avoir atteint son objectif d'ouvrir la voie aux femmes dans l'alpinisme de l'extrême.

La Norvégienne de 37 ans et son guide népalais Tenjin Sherpa ont escaladé en trois mois et un jour les 14 sommets les plus hauts du monde dont le dernier, le K2 situé dans l'Himalaya pakistanais, jeudi.

Cet exploit leur a permis de pulvériser le record de six mois et six jours détenu par le Britannique d'origine népalaise Nirmal Purja depuis 2019.

"Je n'ai pas trop pensé au record... Moi, je voulais changer quelque chose", explique Kristin Harila en évoquant sa discipline dominée par les hommes.

"Si vous regardez l'histoire, vous verrez qu'il n'y a eu que des hommes. Et je pense que pour que cela change, il faut que nous ayons des figures et que occupions l'espace".

Plus de 40 personnes ont atteint les 14 sommets les plus élevés du monde, dont seulement quelques femmes.

Kristin Harila, qui s'est fait confectionner une combinaison sur mesure parce qu'aucune n'était adaptée à sa fine carrure, espère que son succès aidera d'autres femmes à attirer l'attention et à obtenir un soutien financier pour relever de tels défis.

Un sommet tous les 5 à 6 jours

Kristin Harila s'est entretenue dimanche soir avec l'AFP à Islamabad, après une nuit passée au camp de base du K2 d'où elle est redescendue en hélicoptère, épuisée par un rythme intense à raison d'un sommet tous les cinq à six jours durant les trois derniers mois.

"Cela peut être très, très difficile. Parfois, je suis super fatiguée. Vraiment super fatiguée, j'ai l'impression de m'endormir", confie l'alpiniste après avoir pris sa première douche depuis des semaines.

"Parfois, vous passez de très bonnes journées et vous profitez du beau temps et de vos amis. Et parfois, je suis vraiment malade, je vomis beaucoup et j'ai mal au ventre", raconte-t-elle.

Originaire de Vadso, en mer de Barents dans l'extrême nord de la Norvège, ce n'est qu'en 2015 que Kristin Harila a réalisé sa première véritable ascension lors d'un voyage au Kilimandjaro, en Tanzanie.

Elle a depuis démontré une détermination sans faille, abandonnant son emploi dans une chaîne de magasins de meubles et vendant son appartement pour financer en partie l'expédition, avant de recevoir l'aide de sponsors.

La trentenaire avait prévu de battre ce record l'année dernière, mais elle a mis des mois à obtenir les visas chinois pour les deux dernières montagnes. Trop tard. Le seul moyen de réaliser l'exploit était de refaire l'ascension des douze premières montagnes.

"Bien sûr, j'ai été très déçue l'année dernière de ne pas avoir obtenu le permis, mais je me sui immédiatement dit +Ce n'est pas grave, je recommencerai l'année prochaine+".

Mais les conditions météorologiques étaient plus difficiles cette année. Avec un K2 recouvert d'une épaisse couche de neige et des grimpeurs formant un goulot d'étranglement, elle a presque triplé son temps dans l'étape finale de l'ascension, passée de cinq heures à 14 heures.

Et au sommet, elle a eu peu de temps pour savourer son exploit, en raison du risque d'avalanche et de la diminution de ses réserves d'oxygène.

"Quand je réalise que nous allons atteindre le sommet, je pleure un peu... Mais nous savions aussi que les conditions étaient très difficiles et que nous devions redescendre", dit-elle.

Finis les 8.000 mètres

L'alpiniste est ravie de partager le record avec Tenjin Sherpa, guide depuis l'âge de 16 ans qu'elle a rencontré lors de sa première tentative de record en 2022. "Il ne parlait pas beaucoup l'anglais, à peine quelques mots. Et je parle quelques mots de népalais, et pourtant nous nous comprenions parfaitement", se souvient-elle. "Il a été extraordinaire. Nous avons veillé l'un sur l'autre".

Aujourd'hui, l'alpiniste a l'intention de se réinstaller en Norvège et d'interpeller les entreprises spécialisées dans le sport sur leur piètre bilan en matière de sponsoring des femmes athlètes.

Elle prévoit de reprendre la course à pied et vivre à un rythme moins soutenu.

"Pour moi, le plus dur a été d'être aussi loin de ma famille et de manquer Noël et les anniversaires. Ma grand-mère est décédée et je n'ai pas pu être là", dit-elle.

"Je vais rentrer chez moi pour avoir une vie normale, vivre avec mon petit ami, avoir des enfants, me marier. J'en ai fini avec les 8.000 mètres", assure-t-elle.


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com