Jeux de la Francophonie à Kinshasa: freestyle au pied de la tour de l'Echangeur

Deux entraîneurs de l'équipe de lutte nigériane épaulent l'un de leurs lutteurs lors d'un combat aux IXe Jeux de la Francophonie à Kinshasa, le 30 juillet 2023. ((Photo ALEXIS HUGUET / AFP)
Deux entraîneurs de l'équipe de lutte nigériane épaulent l'un de leurs lutteurs lors d'un combat aux IXe Jeux de la Francophonie à Kinshasa, le 30 juillet 2023. ((Photo ALEXIS HUGUET / AFP)
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Publié le Mardi 01 août 2023

Jeux de la Francophonie à Kinshasa: freestyle au pied de la tour de l'Echangeur

  • Située au croisement du boulevard Lumumba, qui mène à l'aéroport, et de l'avenue By-Pass, la grande esplanade de l'Echangeur abrite un mausolée à la mémoire du héros de l'indépendance Patrice Lumumba, mais elle est habituellement déserte, triste
  • Le freestyle ball, "c'est un art à travers le sport", résume Yacine Saidani, dont le groupe "Stylers Crew" a permis au Maroc de remporter une nouvelle médaille d'or, six ans après les jeux de la Francophonie d'Abidjan

KINSHASA: Le freestyle ball, "c'est trop bien!" lance Fatinha, 21 ans, venue lundi soir avec sa famille assister à une compétition-spectacle de "jonglerie avec ballon", organisée à Kinshasa dans le cadre des 9e jeux de la Francophonie.

La discipline n'est pas classée dans le sport, mais dans les "arts de la rue", qui ont pris leurs quartiers pour la durée des jeux sur un site emblématique de la capitale de la République démocratique du Congo, "l'Echangeur de Limete", au pied d'une tour de plus de 200 mètres de hauteur.

Située au croisement du boulevard Lumumba, qui mène à l'aéroport, et de l'avenue By-Pass, la grande esplanade de l'Echangeur abrite un mausolée à la mémoire du héros de l'indépendance Patrice Lumumba, mais elle est habituellement déserte, triste et fermée au public.

Ce lundi, elle résonne de musique urbaine crachée par une puissante sono et des clameurs d'un public découvrant ces jeunes jongleurs virtuoses qui font des merveilles avec un ballon de foot, qu'ils remplacent parfois par une balle de tennis ou, encore plus petit, une bille.

Des délégations aux jeux de la Francophonie sont venues soutenir leurs compatriotes, mais l'assistance est surtout composée de Kinois, des jeunes et des familles entières, qui n'en reviennent pas d'assister à une chose pareille.

La grande cérémonie d'ouverture des jeux, vendredi soir au stade des Martyrs, et maintenant la fête à l'Echangeur, "on n'a jamais vu ça, c'est historique", lâche Lionel, qui tient son fils de 4 ans par la main.

«Du travail»
Le freestyle ball, "c'est un art à travers le sport", résume Yacine Saidani, dont le groupe "Stylers Crew" a permis au Maroc de remporter une nouvelle médaille d'or, six ans après les jeux de la Francophonie d'Abidjan.

Il y avait au départ dix équipes inscrites pour la compétition.

Deux ont été éliminées lors des sélections et il en restait donc huit en quarts de finale, qui se sont retrouvées pour des duels, des "battles", jusqu'à la finale qui a opposé le Maroc à la Côte d'Ivoire.

Le bronze est revenu à la RDC, qui a battu le Cameroun lors de la "petite finale".

"Cela s'est joué sur des petits détails, c'est l'expérience", estime Yacine Saidani, pour qui la clé de la réussite c'est "du travail, encore du travail, toujours du travail".

Pour évaluer les performances, le jury, composé de cinq personnalités de nationalités différentes, se fonde sur plusieurs critères, de la créativité à la technique en passant par l'esprit d'équipe et l'originalité.

Les Camerounais sont déçus, mais heureux d'avoir participé aux jeux. "On a besoin d'événements comme ça, besoin de soutien", déclare Stéphane Mbenkwi, de l'association Cam Freestyle Ball, qui voudrait que les freestylers soient "un peu plus médiatisés".

"On a donné le meilleur de nous-mêmes", dit de son côté l'Ivoirien Ignace Kassio dont la prestation, comme en 2017 à Abidjan, a ébloui la foule.

Ses prouesses et son humour compensent largement sa petite taille et son handicap - un bras atrophié et paralysé. Le public aime particulièrement sa manière très spéciale de faire rebondir le ballon sur son postérieur.

Cette année c'était une médaille d'argent, mais Ignace est convaincu que la Côte d'Ivoire décrochera l'or aux prochains jeux de la Francophonie.


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com