L'Ukraine compte les morts à Pokrovsk, Moscou affirme avoir frappé une cible militaire

Des sauveteurs travaillent près d'un bâtiment résidentiel endommagé par des tirs de missiles russes à Pokrovsk, dans la région de Donetsk, dans le cadre de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
Des sauveteurs travaillent près d'un bâtiment résidentiel endommagé par des tirs de missiles russes à Pokrovsk, dans la région de Donetsk, dans le cadre de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
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Publié le Mardi 08 août 2023

L'Ukraine compte les morts à Pokrovsk, Moscou affirme avoir frappé une cible militaire

  • «Dans la zone de la localité de Krasnoarmeïsk (nom soviétique de Pokrovsk, ndlr) (...), un centre de commandement avancé du groupement ukrainien 'Khortytsia' a été frappé», a annoncé le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov
  • L'Ukraine a immédiatement rétorqué que les Russes mentaient

KIEV: L'armée russe a affirmé mardi avoir visé un centre de commandement militaire ukrainien à Pokrovsk, après que l'Ukraine l'a accusée d'avoir pilonné des bâtiments civils faisant sept morts dans cette ville de l'est.

"Dans la zone de la localité de Krasnoarmeïsk (nom soviétique de Pokrovsk, ndlr) (...), un centre de commandement avancé du groupement ukrainien 'Khortytsia' a été frappé", a annoncé le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.

L'Ukraine a immédiatement rétorqué que les Russes mentaient.

"C'est un mensonge complet", a dit à l'AFP Serguiï Tcherevaty, le porte-parole du centre de commandement pour l'est de l'Ukraine : "De mémoire, c'est la quatrième fois qu'ils prétendent quelque chose comme ça".

Lundi soir, à quelques dizaines de minutes d'intervalle, deux missiles russes sont tombés sur un pâté d'immeubles dans le centre de Pokrovsk, faisant sept morts et 82 blessés, selon le dernier bilan donné par le chef ukrainien de l'administration militaire de Donetsk, Pavlo Kyrylenko.

Une douzaine de bâtiments qui abritaient un hôtel, des cafés, d'autres commerces, des appartements et des bureaux ont été touchés, a ajouté la même source. Mais c'est un immeuble d'habitation de cinq étages qui a été le plus affecté par la première frappe et l'hôtel voisin Droujba dans la seconde.

Les opérations de secours se sont terminées en fin d'après-midi, a annoncé le Service ukrainien des Situations d'urgence. Elles avaient repris à l'aube, après une interruption pendant la nuit à cause du risque de nouveaux bombardements dans cette localité de 60 000 habitants avant la guerre, située à une quarantaine de kilomètres du front.

Des journalistes de l'AFP présents lundi soir ont vu les sauveteurs s'activer autour de l'immeuble de cinq étages, évacuant des blessés au milieu des gravats et faisant descendre certains de ses habitants coincés chez eux à l'aide d'une grande échelle.

Une frappe, puis une autre 

Au rez-de-chaussée se trouvait la pizzeria Corleone, un lieu populaire notamment fréquenté par des journalistes.

Fin juin à Kramatorsk, une ville plus au nord et également près de la ligne de front, un missile russe s'était aussi abattu sur un restaurant fréquenté, provoquant la mort de 13 personnes.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé dès lundi soir une attaque contre "un immeuble résidentiel ordinaire", postant une vidéo montrant des gens en train d'être extraits des décombres.

Parmi les blessés figurent 31 policiers, sept employés du service d'urgence de l'État et quatre militaires, a précisé le gouverneur Pavlo Kyrylenko. La seconde frappe est en effet intervenue alors que les secours étaient déjà à l'oeuvre.

"Depuis le début de l'invasion d'ampleur, 78 membres des services d'urgence d'Etat ont été tués et 280 blessés dans des frappes répétées des Russes" sur des sites où les secours étaient déjà déployés, a dit à la presse Oleksandr Khorounjiï, le porte-parole de ce service.

"Les terroristes russes ignorent avec cynisme toutes les normes et règles de la guerre", a-t-il lancé.

Contre-offensive difficile

La seconde frappe sur Pokrovsk alors que les secouristes étaient déjà sur place est "odieuse", a commenté le porte-parole du chef de la diplomatie de l'UE, Peter Stano, estimant sur X, anciennement Twitter, que "ce schéma cynique souligne la nature criminelle de l'agression russe".

Sur le plan militaire, la Russie a assuré lundi avoir avancé vers Koupiansk, une ville de l'est de l'Ukraine à environ 150 km au nord de Pokrovsk, dans une zone reprise en septembre dernier par les forces ukrainiennes mais confrontée à une offensive russe depuis plusieurs semaines.

L'Ukraine avait reconnu mi-juillet être en "position de défense" dans la région de Koupiansk.

Les troupes de Kiev ont entamé une vaste contre-offensive en juin pour tenter de reprendre les territoires de l'est et du sud occupés par l'armée russe.

Les progrès ont cependant été jusqu'ici assez limités, les Russes ayant bâti de puissantes lignes de défense, faites de tranchées, de pièges antichars et de champs de mines.

La zone de Koupiansk et l'essentiel de la région de Kharkiv avaient été repris à l'armée russe en septembre, après une offensive surprise des forces ukrainiennes.

Il s'agit aujourd'hui d'un des rares tronçons du front où la Russie est à l'offensive.


Ukraine : le Kremlin s'attend à des négociations « difficiles » lundi avec les Américains

Cette combinaison d'images créées le 18 mars 2025 montre, de gauche à droite, le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025, le président américain Donald Trump dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025 et le président russe Vladimir Poutine à Moscou le 18 mars 2025. (Photo de SAUL LOEB et Maxim Shemetov / AFP)
Cette combinaison d'images créées le 18 mars 2025 montre, de gauche à droite, le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025, le président américain Donald Trump dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025 et le président russe Vladimir Poutine à Moscou le 18 mars 2025. (Photo de SAUL LOEB et Maxim Shemetov / AFP)
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  • Le Kremlin a estimé dimanche que les discussions visant à parvenir à une fin du conflit en Ukraine n'en étaient qu'à leur « début » et s'annonçaient « difficiles ».
  • « Il s'agit d'un sujet très complexe et il y a beaucoup de travail à faire. Nous n'en sommes qu'au début », a tempéré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, dans une déclaration à la télévision russe.

MOSCOU : Le Kremlin a estimé dimanche que les discussions visant à parvenir à une fin du conflit en Ukraine n'en étaient qu'à leur « début » et s'annonçaient « difficiles », à la veille de pourparlers en Arabie saoudite avec les Américains.

« Il s'agit d'un sujet très complexe et il y a beaucoup de travail à faire. Nous n'en sommes qu'au début », a tempéré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, dans une déclaration à la télévision russe.

S'attendant à des « négociations difficiles », M. Peskov a précisé que le « sujet principal de discussion » lundi serait la reprise de l'accord céréalier en mer Noire, qui était en vigueur entre l'été 2022 et 2023 et qui permettait à l'Ukraine d'exporter ses céréales, vitales pour l'alimentation mondiale.

La Russie s'en était retirée après un an, déplorant que les Occidentaux ne respectent pas, selon elle, leurs engagements destinés à assouplir les sanctions sur les exportations russes de produits agricoles et d'engrais.

« Nos négociateurs seront prêts à discuter des nuances autour de ce problème », a poursuivi M. Peskov, qualifiant les questions de Moscou sur le sujet de « nombreuses ».

Le porte-parole du président russe Vladimir Poutine n'a pas parlé, dans cet entretien, de la demande de cessez-le-feu complet validée par Kiev et poussée par Donald Trump.

Il n'a pas non plus évoqué un accord limité sur une cessation des hostilités visant les infrastructures énergétiques des deux belligérants, comme convenu entre M. Poutine et le président américain plus tôt cette semaine.

Au sujet des relations bilatérales avec les États-Unis, Dmitri Peskov a salué le rapprochement impulsé par les deux dirigeants depuis mi-février et leur reprise de contact.

« Nous pouvons être en désaccord sur un point, mais cela ne signifie pas que nous devions nous priver d'avantages mutuels », a-t-il souligné dans cet entretien, évoquant du « bon sens ».

« Nous pensons que le potentiel de coopération mutuellement bénéfique dans un grand nombre de domaines est difficile à estimer entre nos deux pays », a ajouté M. Peskov.

Le porte-parole du Kremlin a toutefois affirmé s'attendre à ce qu'« aucune sanction ne soit levée » prochainement.


Les touristes se détournent peu à peu des États-Unis de Trump

Un panneau pour le poste de garde forestier de Ketchum se dresse dans la forêt nationale de Sawtooth entre le centre-ville de Ketchum et le Sun Valley Resort à Ketchum, dans l'Idaho, le 22 mars 2025. (Photo de Patrick T. Fallon / AFP)
Un panneau pour le poste de garde forestier de Ketchum se dresse dans la forêt nationale de Sawtooth entre le centre-ville de Ketchum et le Sun Valley Resort à Ketchum, dans l'Idaho, le 22 mars 2025. (Photo de Patrick T. Fallon / AFP)
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  • En quelques semaines, le ciel s'est assombri pour le tourisme aux États-Unis dans le sillage de décisions du président Donald Trump, dont la teneur hérisse certains visiteurs étrangers.
  • Mardi, Adam Sacks, président de Tourism Economics, relevait que « la situation a empiré » et que « le résultat sera probablement pire », y voyant les « conséquences de l'antipathie envers les États-Unis ».

NEW-YORK : En quelques semaines, le ciel s'est assombri pour le tourisme aux États-Unis dans le sillage de décisions du président Donald Trump, dont la teneur hérisse certains visiteurs étrangers et qui leur fait craindre une hausse des prix et un dollar plus fort.

Selon un rapport publié fin février par Tourism Economics, les entrées de voyageurs étrangers sur le sol américain devraient reculer de 5,1 % en 2025 par rapport à l'année précédente, contre une hausse anticipée de 8,8 %, et leurs dépenses devraient être inférieures de 10,9 %. Leurs dépenses devraient quant à elles être inférieures de 10,9 %.

Mardi, Adam Sacks, président de Tourism Economics, relevait que « la situation a empiré » et que « le résultat sera probablement pire », y voyant les « conséquences de l'antipathie envers les États-Unis ».

Ces dernières semaines, l'administration Trump a instauré des droits de douane contre le Canada, le Mexique et la Chine et menacé l'Union européenne de lui en imposer.

Parallèlement, des agences gouvernementales ont été fermées ou privées de financements (Parcs nationaux, USAID), des milliers de fonctionnaires ont été licenciés, tandis que Donald Trump élaborait des plans controversés pour les guerres en Ukraine et à Gaza.

« La polarisation engendrée par la politique et la rhétorique du gouvernement Trump (...) vont décourager les voyages aux États-Unis », estime Tourism Economics, évoquant également des « pressions » pour ne pas y organiser d'événements (conférences, sports, etc).

L'Institut du forum touristique mondial (WTFI) anticipe un « impact important » sur les arrivées internationales, s'attendant à une « refonte » du secteur. Il rappelle également que, lors du premier mandat de Donald Trump, il y avait eu moins de touristes chinois.

Quelque 35 % des habitants de seize pays d'Europe et d'Asie interrogés par YouGov en décembre étaient moins enclins à venir aux États-Unis sous Trump. 22 % d'entre eux l'étaient davantage.

Pour la poignée de touristes venus de France, d'Ouzbékistan ou d'Argentine, questionnés par l'AFP sur la célèbre Times Square de New York, les positions de Donald Trump n'ont pas modifié leurs projets.

Marianela Lopez et Ailen Hadjikovakis, âgées de 33 ans, ont néanmoins utilisé leur passeport européen plutôt qu'argentin pour éviter tout problème à la frontière.

« Nous avions un peu peur de la situation, mais nous n'avons rien modifié », explique Marianela.

Quelque 77,7 millions de touristes étrangers étaient attendus en 2024 (+17 % sur un an), d'après le National Travel and Tourism Office (NTTO), qui n'a pas encore de chiffre définitif.

Les touristes d'Europe de l'Ouest (37 % des visiteurs en 2024) sont les plus susceptibles de choisir une autre destination, tout comme les Canadiens et les Mexicains.

Début février, l'U.S. Travel Association prévenait que des tarifs douaniers rebuteraient les Canadiens, qui constituent le premier contingent de touristes étrangers dans le pays (20,4 millions en 2024).

D'après Statistics Canada, les retours frontaliers de Canadiens ont chuté de 23 % en février par rapport à l'année précédente, ce qui constitue le deuxième recul mensuel consécutif.

À New York, qui a accueilli 12,9 millions de voyageurs étrangers en 2024, l'effet est déjà perceptible, avec des annulations de réservations de la part de Canadiens auprès de tours opérateurs et une baisse des recherches sur Internet (hôtels, spectacles), a expliqué à l'AFP Julie Coker, présidente de NYC Tourism, qui a abaissé en février ses prévisions pour l'année.

« Nous ne voyons encore rien pour l'Europe ou le Royaume-Uni », premier contingent, « car c'est trop tôt », a-t-elle relevé. « Nous surveillons de près. Cependant, les autorités britanniques et allemandes viennent de prévenir leurs ressortissants de redoubler de vigilance concernant leurs documents de voyage, évoquant le risque d'arrestation.

United Airlines a constaté une « grosse chute » des voyages du Canada vers les États-Unis ainsi qu'une baisse de la demande en voyages intérieurs, comme plusieurs autres concurrents.

Selon Tourism Economics, le secteur touristique pourrait perdre environ 64 milliards de dollars de revenus en 2025 en raison de la diminution des voyages internationaux et domestiques.

Les Américains, restés prudents face aux incertitudes macroéconomiques et géopolitiques, semblent désormais figés par la tournure des événements économiques. Les mots « récession » et « inflation » effraient aussi les touristes, soulignent les experts.

Sans parler du risque d'un billet vert encore plus fort.

« Cela risque de rendre les États-Unis plus chers (...), affectant le nombre de visiteurs et la durée des séjours », a relevé Tourism Economics.

Les professionnels craignent également les effets du resserrement de la politique migratoire sur les grands événements, comme la Ryder Cup (2025), la Coupe du monde de football (2026) et les JO d'été à Los Angeles (2026). 


Le nouveau Premier ministre canadien s'apprête à déclencher des élections anticipées

Le Premier ministre canadien Mark Carney s'exprime lors d'une conférence de presse après la réunion des premiers ministres à Ottawa, Canada, le 21 mars 2025. (Photo par Dave Chan / AFP)
Le Premier ministre canadien Mark Carney s'exprime lors d'une conférence de presse après la réunion des premiers ministres à Ottawa, Canada, le 21 mars 2025. (Photo par Dave Chan / AFP)
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  • Le nouveau Premier ministre canadien, Mark Carney, doit annoncer dimanche l'organisation d'élections anticipées le 28 avril, sur fond de guerre commerciale et de fortes tensions avec les États-Unis de Donald Trump.
  • Le Canada est en plein chaos politique depuis des mois : motion de défiance, blocage du Parlement, démission début janvier de Justin Trudeau de son poste de chef de gouvernement, sur fond de forte impopularité.

OTTAWA : Le nouveau Premier ministre canadien, Mark Carney, doit annoncer dimanche l'organisation d'élections anticipées le 28 avril, sur fond de guerre commerciale et de fortes tensions avec les États-Unis de Donald Trump.

Le Canada est en plein chaos politique depuis des mois : motion de défiance, blocage du Parlement, démission début janvier de Justin Trudeau de son poste de chef de gouvernement, sur fond de forte impopularité...

À cette crise interne est venue s'ajouter, ces dernières semaines, la montée des tensions avec le voisin américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump. Ce dernier a lancé une guerre commerciale avec son voisin et allié canadien et répète sans discontinuer, depuis des semaines, que le Canada est « destiné à être le 51ᵉ État ».

Dans ce contexte, une semaine après sa prise de fonctions, Mark Carney, dont le parti est minoritaire au Parlement, a choisi d'avancer de quelques mois les législatives qui auraient dû se tenir en octobre, ont indiqué des sources gouvernementales à l'AFP.

M. Carney doit l'annoncer aux 41 millions de Canadiens dimanche lors d'une allocution à 12 h 30, heure locale (16 h 30, GMT).

Il y a quelques semaines encore, les libéraux, au pouvoir depuis dix ans, semblaient promis à une défaite électorale historique face aux conservateurs, jusqu'à ce que le président américain ne vienne mettre la politique canadienne sens dessus dessous.

« Dans cette période de crise, le gouvernement a besoin d'un mandat fort et clair », a déclaré jeudi Mark Carney en déplacement à Edmonton, dans l'ouest du pays.

« Du jamais-vu »

Alors qu'un vent de patriotisme agite le pays, les Canadiens placent pour cette élection les relations avec les États-Unis en tête de leurs préoccupations. La question qui domine les esprits est la suivante : qui, au Canada, pourra faire face à Donald Trump ?

Une configuration extraordinaire, alors que les élections canadiennes sont d'ordinaire centrées sur des questions de politique intérieure, telles que le coût de la vie, la crise du logement ou encore l'immigration.

Dans ce panorama politique complètement remanié, libéraux et conservateurs sont au coude-à-coude selon les derniers sondages, et la course s'annonce serrée.

« Il est impossible à ce stade de faire des prédictions », estime auprès de l'AFP Félix Mathieu, politologue à l'université de Winnipeg. « Mais cela va être une élection très suivie, avec un taux de participation en hausse. »

« Beaucoup considèrent que c'est une élection existentielle, du jamais-vu », ajoute-t-il.

Tout oppose les deux principaux candidats : élu député à 25 ans, le conservateur Pierre Poilievre est un politicien professionnel, qui ne mâche pas ses mots et aime les formules choc.

De l'autre côté, le libéral Mark Carney est un novice en politique. S'il a une longue expérience internationale comme gouverneur de la Banque du Canada puis de la Banque d'Angleterre, il se démarque par son profil plus discret et par sa façon de peser chacun de ses mots.

Quant aux autres partis, ils pourraient fortement pâtir de la volonté des électeurs de favoriser les grandes formations pour donner une majorité claire. Ainsi, comme le Bloc québécois, le Nouveau Parti démocratique (NPD) enregistre des intentions de vote en baisse.

La campagne sera rythmée par la question tarifaire puisque, dès le 2 avril, les droits de douane dits « réciproques » voulus par Donald Trump doivent entrer en vigueur.

Ce dernier s'est déjà vanté vendredi d'avoir « complètement modifié l'élection » tout en précisant qu'il se « moquait de savoir qui gagnera ».