Le plan de relance US sonne comme un «miracle de Noël» à Washington

Annonce du plan d’aide au Congrès américain, le 14 décembre (Photo, Getty Images via AFP).
Annonce du plan d’aide au Congrès américain, le 14 décembre (Photo, Getty Images via AFP).
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Publié le Mardi 15 décembre 2020

Le plan de relance US sonne comme un «miracle de Noël» à Washington

  • Aides aux millions de chômeurs, mesures pour empêcher les expulsions, prêts aux petites entreprises... Au total, 908 milliards de dollars pourraient être débloqués
  • La proposition commune entre démocrates et républicains ne signifie pas pour autant que les aides sont en route. Il reste plusieurs étapes à franchir

WASHINGTON: Les aides économiques tant attendues par des millions d'Américains et de petites entreprises pourraient enfin arriver, des élus républicains et démocrates du Congrès ayant présenté lundi une proposition commune et appelé leurs leaders à la faire adopter avant Noël.

Aides aux millions de chômeurs, mesures pour empêcher les expulsions, prêts aux petites entreprises, assistance alimentaire ... Au total, 908 milliards de dollars pourraient être débloqués.

« Je pense qu'un miracle de Noël s'est produit à Washington », a salué la sénatrice républicaine Susan Collins, lundi lors d'une conférence de presse organisée par des élus des deux bords.

« Ils disent que ça n'est pas possible. Mais aujourd'hui (...) un vaccin a été déployé et des républicains et démocrates des deux chambres (du Congrès) ont travaillé ensemble et rédigé un texte », a salué Josh Gottheimer, élu démocrate à la Chambre des représentants et co-président du comité en charge de trouver des compromis entre les deux partis.

Le compromis, qui avait été dévoilé début décembre et a été formellement présenté lundi après deux semaines supplémentaires de travail pour tenter de trouver un accord, représente en effet un pas important : les négociations patinent depuis le mois de juillet.

Et surtout, l'expiration, au lendemain de Noël, des aides adoptées au printemps dans le gigantesque plan de relance de 2 200 milliards de dollars, risque de laisser au moins 12 millions d'Américains sans revenu du jour au lendemain, selon des études.

« Nous implorons »

Mais la proposition commune entre démocrates et républicains ne signifie pas pour autant que les aides sont en route. Il reste plusieurs étapes avant l'adoption du texte.

Et la plus importante sera de convaincre les responsables des majorités de chacune des deux chambres de mettre cette proposition à l'agenda, afin que les élus puissent voter.

La balle est dans le camp de Nancy Pelosi, cheffe des démocrates à la Chambre des représentants, et Mitch McConnell, son homologue républicain au Sénat.

« Nous implorons nos responsables des deux côtés, de prendre ce texte et de l'intégrer dans n'importe quelle proposition qui est à l'agenda de cette semaine », afin que l'adoption puisse être aussi urgente que le nécessite la situation, a déclaré le sénateur démocrate Mark Warner, lors de cette même conférence de presse.

Une fois franchi l'obstacle du Congrès, cette offre devrait être approuvée ensuite par le président sortant Donald Trump.

Proposition scindée

Malgré les compromis trouvés, des désaccords persistent, et la proposition a été scindée en deux parties distinctes : les mesures consensuelles, pour 748 milliards de dollars, et les deux sujets qui posent toujours problème, pour 160 milliards. 

Les démocrates demandent en effet une aide aux collectivités locales, dont les revenus ont chuté mais qui supportent de nombreuses dépenses supplémentaires liées au Covid-19.

Quant aux républicains, ils réclament une protection juridique pour les entreprises, universités et écoles, contre d'éventuelles poursuites en cas de contamination au Covid-19 d'un employé ou d'un élève.

« Pour que les médecins et hôpitaux, les écoles, les universités, les petites et grandes entreprises ne soient pas poursuivis parce que les gens ont attrapé le Covid », a souligné le sénateur républicain Mitt Romney.

Mais les démocrates craignent que cela mette en danger les travailleurs, en incitant les employeurs à ne rien mettre en place pour les protéger.

Outre cette proposition, soutenue par des élus des deux partis, deux autres offres sont aussi sur la table.

L'administration Trump en a formulé une à 916 milliards de dollars, aussitôt rejetée par les chefs de file de l'opposition démocrate, en désaccord avec les mesures qui y sont incluses.

Quant au chef des républicains au Sénat, Mitch McConnell, il privilégie des mesures ciblées, pour environ 500 milliards de dollars.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.