Des responsables saoudiens et iraniens discutent des liens au niveau de la défense à Moscou

Photos publiées sur le compte Twitter du ministère saoudien de la Défense. Le responsable saoudien Talal al-Otaibi lors d'une réunion avec un responsable de la sécurité iranienne. (Twitter: @modgovksa)
Photos publiées sur le compte Twitter du ministère saoudien de la Défense. Le responsable saoudien Talal al-Otaibi lors d'une réunion avec un responsable de la sécurité iranienne. (Twitter: @modgovksa)
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Publié le Jeudi 17 août 2023

Des responsables saoudiens et iraniens discutent des liens au niveau de la défense à Moscou

  • Talal al-Otaibi présidait la délégation saoudienne lors la conférence de Moscou sur la sécurité
  • Tenue à Moscou, la conférence annuelle sur la sécurité réunit des ministres, des chefs militaires et des acteurs politiques de la défense du monde entier

MOSCOU: Talal al-Otaibi, vice-ministre saoudien de la Défense, a rencontré un haut responsable iranien de la défense en marge de la 11e Conférence de Moscou sur la sécurité internationale.

Des photos publiées par le compte Twitter du ministère saoudien de la Défense montraient Talal al-Otaibi lors d'une réunion avec Aziz Nasirzadeh, chef d'état-major adjoint des forces armées iraniennes, ainsi que des délégations des deux pays.

Talal al-Otaibi présidait la délégation saoudienne lors la conférence sur la sécurité au cours de laquelle il a rencontré de hauts responsables et des chefs de délégations de différents pays.

«Au cours des réunions, il a passé en revue les relations bilatérales avec différents pays et a examiné les moyens de renforcer les partenariats dans les domaines de la défense et de la sécurité», a déclaré le ministère dans un tweet.

Tenue à Moscou, la conférence annuelle sur la sécurité réunit des ministres, des chefs militaires et des acteurs politiques de la défense venus du monde entier pour discuter des problèmes de sécurité mondiaux et régionaux les plus urgents.

Dans le cadre des efforts visant à renforcer les relations entre les deux pays, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, est en visite jeudi à Riyad à l'invitation officielle de son homologue saoudien, le prince Faisal ben Farhane.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Tunisie: arrestation musclée d'une avocate, un direct de France 24 interrompu

La police tunisienne monte la garde à un poste de contrôle devant le ministère de l'Intérieur lors d'une manifestation contre le président à Tunis (Photo, AFP).
La police tunisienne monte la garde à un poste de contrôle devant le ministère de l'Intérieur lors d'une manifestation contre le président à Tunis (Photo, AFP).
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  • Jeudi, Mme Dahmani avait reçu une convocation, à laquelle elle n'avait pas donné suite, pour comparaître vendredi devant un juge d'instruction
  • France 24 «condamne fermement cette entrave à la liberté de la presse et cette intervention brutale et intimidante des forces de l’ordre empêchant ses journalistes d’exercer leur métier»

TUNIS: Les forces de sécurité ont pris d'assaut samedi soir la Maison de l'avocat à Tunis et arrêté Sonia Dahmani, une avocate et chroniqueuse après des propos sarcastiques sur la situation du pays, une scène filmée par France 24 qui a été contraint de cesser son direct.

"Assaut de la police contre la Maison de l'avocat", situé en face du palais de justice de Tunis, "des avocats agressés et enlèvement de la collègue Sonia Dahmani (conduite) vers un lieu inconnu", a indiqué Dalila Msaddek, membre de son équipe de défense sur Facebook.

Islam Hamza, autre défenseur de l'avocate, a confirmé à l'AFP "l'arrestation de Mme Dahmani par des policiers".

La chaîne d'information en continu France 24, dont des journalistes étaient sur place pour couvrir le mouvement de soutien à l'avocate, était en direct au moment de l'arrestation.

La chaîne a vivement protesté dans un communiqué contre l'attitude des policiers encagoulés qui selon elle "se sont ensuite dirigés vers l’équipe de la chaîne, lui intimant de couper la caméra sous les vives protestations de Maryline Dumas", la journaliste sur place.

Direct interrompu 

"Les policiers ont fini par arracher violemment la caméra de son trépied, mettant fin à la diffusion de la scène en direct, et ont arrêté Hamdi Tlili. Le caméraman a été relâché après une dizaine de minutes et la correspondante de France 24 va bien", a ajouté la chaîne, qui a diffusé les images de la scène sur X.

France 24 "condamne fermement cette entrave à la liberté de la presse et cette intervention brutale et intimidante des forces de l’ordre empêchant ses journalistes d’exercer leur métier, alors qu’ils couvraient une manifestation d’avocats pour le respect de la justice et en soutien à la liberté d’expression", a ajouté la chaîne.

Selon des médias, Mme Dahmani fait l'objet d'une enquête notamment pour diffusion de "fausses informations dans le but de porter atteinte à la sûreté publique" et "incitation à un discours de la haine", en vertu du décret-loi 54.

Ce décret, promulgué en septembre 2022 par le président Kais Saied, punit de jusqu'à cinq ans de prison quiconque utilise les réseaux d'information et de communication pour "rédiger, produire, diffuser (ou) répandre de fausses nouvelles (...) dans le but de porter atteinte aux droits d'autrui ou de porter préjudice à la sécurité publique".

Mardi, lors d'une émission de télévision, Sonia Dahmani avait lancé d'une façon ironique "de quel pays extraordinaire parle-t-on?", en réponse à un autre chroniqueur qui venait d'affirmer que les migrants venus de plusieurs pays d'Afrique subsaharienne cherchaient à s'installer en Tunisie.

Cette déclaration a été jugée par certains utilisateurs sur les réseaux sociaux comme "dégradante" pour l'image de la Tunisie.

Jeudi, Mme Dahmani avait reçu une convocation, à laquelle elle n'avait pas donné suite, pour comparaître vendredi devant un juge d'instruction sans que les motifs ne soit précisés, selon Me Msaddek.

Mme Dahmani avait expliqué à la presse qu'elle refusait de se présenter devant la justice "sans connaître les raisons de cette convocation".

En raison de son absence, le juge d'instruction chargé de cette affaire a émis un mandat d'amener à son encontre.

En un an et demi, plus de 60 personnes parmi lesquelles des journalistes, des avocats et des opposants à M. Saied ont fait l'objet de poursuites sur la base de ce texte, selon le Syndicat national des journalistes.


Le Hamas annonce le décès d'un détenu montré vivant dans une vidéo diffusée samedi

Des proches et des partisans des otages capturés par des militants palestiniens à Gaza lors des attentats du 7 octobre brandissent des pancartes lors d'une manifestation appelant à leur libération, à Tel Aviv le 9 mai (Photo, AFP).
Des proches et des partisans des otages capturés par des militants palestiniens à Gaza lors des attentats du 7 octobre brandissent des pancartes lors d'une manifestation appelant à leur libération, à Tel Aviv le 9 mai (Photo, AFP).
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  • Le sort de cet otage n'a pas non plus été évoqué par le porte-parole de l'armée, le contre-amiral Daniel Hagari, dans son point presse samedi soir
  • Les brigades Ezzedine al-Qassam ont affirmé qu'il était décédé samedi, et ont imputé sa mort à des «blessures subies après que des avions de chasse sionistes (israéliens) ont pris pour cible le lieu où il était détenu»

TERRITOIRES PALESTINIENS: La branche armée du Hamas a annoncé samedi sur Telegram le décès d'un otage israélien, retenu à Gaza depuis l'attaque du groupe islamiste le 7 octobre, et dont elle avait diffusé quelques heures auparavant des images de lui vivant.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas souhaité commenter l'information dans l'immédiat.

Le sort de cet otage n'a pas non plus été évoqué par le porte-parole de l'armée, le contre-amiral Daniel Hagari, dans son point presse samedi soir.

Sur la vidéo, l'otage a été identifié par le Forum des familles des otages -- une association représentant une partie des familles d'otages, comme étant Nadav Popplewell, un citoyen israélo-britannique de 51 ans du kibbutz Nirim.

Les brigades Ezzedine al-Qassam ont affirmé dans une vidéo qu'il était décédé samedi, et ont imputé sa mort à des "blessures subies après que des avions de chasse sionistes (israéliens) ont pris pour cible le lieu où il était détenu il y a plus d'un mois".

Peu auparavant le groupe armé avait diffusé une première vidéo.

Ces images d'une dizaine de secondes, et dont la date d'enregistrement n'est pas précisée, montrent l'otage, un œil tuméfié et l'air hagard, qui articule son nom, son âge. Il se tient debout devant un mur en carrelage blanc, dans un endroit qui paraît sombre.

Le message de la branche armée du Hamas, qu'Israël considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne, est accompagné des hashtags écrits en arabe et en hébreu: "Le temps presse" et "votre gouvernement ment".

Cette vidéo survient au 218e jour de guerre et alors que les négociations indirectes entre Israël et le Hamas pour arracher une trêve à Gaza associée à la libération d'otages semblent dans l'impasse. Les délégations des pays médiateurs (Egypte, Qatar, Etats-Unis) ont quitté Le Caire jeudi sans accord à l'issue de pourparlers.

Samedi soir, des centaines de manifestants scandaient des slogans contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu devant sa résidence officielle à Jérusalem, l'accusant lui et son cabinet d'avoir abandonné les otages de Gaza.

Une manifestation contre le gouvernement rassemblant plusieurs dizaines de milliers de personnes a également eu lieu à Tel-Aviv où des échauffourées ont éclaté entre la police et les manifestants.

La guerre a éclaté le 7 octobre lorsque des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque sans précédent contre Israël, faisant plus de 1.170 morts, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 36 seraient mortes, selon l'armée.

En riposte, Israël a promis d'"anéantir" le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et de libérer les otages, et lancé une offensive qui a fait jusqu'ici 34.971 morts, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste.

D'autres vidéos d'otages ont déjà été diffusées par des groupes armés palestiniens depuis le début de la guerre, vidéos dénoncées par Israël comme de la manipulation psychologique pour faire pression sur le gouvernement israélien.


Bombardements israéliens meurtriers à Gaza, nouvelles évacuations de Rafah

Des chars de l'armée israélienne prennent position dans le sud d'Israël, près de la frontière avec la bande de Gaza, dans le cadre du conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (File/AFP)
Des chars de l'armée israélienne prennent position dans le sud d'Israël, près de la frontière avec la bande de Gaza, dans le cadre du conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (File/AFP)
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  • Joe Biden a estimé samedi qu'un cessez-le-feu était possible «demain» dans la guerre entre Israël et le Hamas si le groupe palestinien relâchait les otages
  • La branche armée du Hamas a annoncé sur Telegram le décès samedi d'un otage israélien, retenu à Gaza depuis l'attaque du 7 octobre, et dont elle avait diffusé quelques heures auparavant des images de lui vivant

RAFAH, Territoires Palestiniens : L'armée israélienne a mené samedi de nouveaux bombardements meurtriers dans la bande de Gaza notamment à Rafah, et ordonné de nouvelles évacuations de cette ville du sud du territoire palestinien, menacée d'une offensive terrestre d'envergure.

Alors que les efforts de médiation en vue d'une trêve et de la libération d'otages semblent s'enliser, le président américain Joe Biden a lui estimé samedi qu'un cessez-le-feu était possible «demain» dans la guerre entre Israël et le Hamas si le groupe palestinien relâchait les otages.

Joe Biden a abordé le sujet après avoir averti Israël, mercredi, qu'il cesserait de lui fournir des obus d'artillerie et d'autres armes s'il attaquait Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, tout en déplorant que des civils aient été tués par le largage de bombes américaines.

Ces dernières heures, des journalistes de l'AFP, des médecins et des témoins ont fait état de frappes à travers le territoire palestinien assiégé et dévasté par plus de sept mois de guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre.

L'entrée des aides humanitaires à Gaza est quasiment bloquée selon l'ONU depuis que les troupes israéliennes ont pénétré lundi dans l'est de Rafah et pris le point de passage frontalier avec l'Egypte, verrouillant une porte d'entrée névralgique pour les convois transportant des aides vitales à une population menacée de famine.

Au moins 21 Palestiniens ont été tués dans des bombardements dans le centre de la bande de Gaza et transportés à l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Deir al-Balah, ce qui porte à 34.971 le bilan des morts, en majorité des civils, dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Des corps recouverts d'une toile blanche gisent sur le sol dans une cour de l'hôpital. Un homme se penche sur un sac mortuaire, serrant une main couverte de poussière. Les pieds d'un cadavre dépassent d'une couverture.

- «Où devrions-nous aller?» -

A Rafah, où s'entassent selon l'ONU quelque 1,4 million de Palestiniens pour la plupart déplacés par les bombardements israéliens et les combats, d'intenses frappes aériennes ont visé un secteur proche du point de passage, selon des témoins.

Des bombardements ont également touché le nord de la bande de Gaza, un territoire pauvre d'environ 40 kilomètres de long et 10 de large où vivent quelque 2,4 millions d'habitants.

L'armée a fait état «de dizaines de terroristes tués dans l'est de Rafah».

Défiant les mises en garde internationales contre une offensive majeure à Rafah, les troupes israéliennes mène depuis mardi des incursions dans l'est de la ville, après plusieurs ordres d'évacuation lancés par l'armée aux habitants de la zone.

Environ 300.000 Palestiniens ont quitté les quartiers est depuis le premier ordre d'évacuation le 6 mai, selon l'armée.

Un ordre similaire samedi indique que les zones désignées dans l'est de Rafah ont été «le théâtre d'activités terroristes du Hamas».

Des journalistes palestiniens ont été ensuite vus démonter leurs tentes et ranger leur matériel, s'apprêtant à quitter le secteur.

«Nous sommes perdus. Que devons-nous faire? Où devrions-nous aller?», déplore Wissam Yassin, une journaliste.

Farid Abou Eida, qui avait fui la ville de Gaza pour Rafah, est contraint de trouver un nouveau refuge. «La situation devient de plus en plus dangereuse et les bombardements se rapprochent. Nous ne savons pas où aller. Il n'y a plus d'endroit sûr.»

- Décès d'un otage selon le Hamas -

Dans le nord de la bande de Gaza, l'armée a émis des ordres d'évacuation de Jabaliya et Beit Lahia, et fait état d'une «opération d'envergure» dans le quartier de Zeitoun dans la ville de Gaza. Selon elle, le Hamas «essaye de se reconstruire» dans plusieurs zones.

Les ordres d'évacuation ont été qualifiées d'«inacceptables» par le président du Conseil européen Charles Michel, qui a appelé Israël à ne pas mener une «opération terrestre à Rafah».

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a mis en garde contre une «catastrophe humanitaire colossale» en cas d'assaut à Rafah, ville considérée par Israël comme le dernier bastion du Hamas dans le territoire palestinien.

Rappelant l'opposition de l'UE sur ce point, le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell a jugé «intolérable» l'évacuation de la population massée à Rafah vers des «zones non sûres» était «intolérable».

La branche armée du Hamas a annoncé sur Telegram le décès samedi d'un otage israélien, retenu à Gaza depuis l'attaque du 7 octobre, et dont elle avait diffusé quelques heures auparavant des images de lui vivant.

Elle a imputé sa mort à des «blessures subies après que des avions de combat sionistes (israéliens) ont pris pour cible le lieu où il était détenu il y a plus d'un mois».

Sollicitée, l'armée n'a pas souhaité commenter l'information dans l'immédiat.

En soirée, des milliers de personnes ont manifesté à Tel-Aviv pour réclamer le retour des otages. «Ramenez les maintenant!», lit-on sur une pancarte brandie par un manifestant.

- Tensions à l'Eurovision -

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque contre Israël, faisant plus de 1.170 morts, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 36 seraient mortes, selon l'armée.

En riposte, Israël a promis d'anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et est considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne.

Malgré la réouverture mercredi du passage de Kerem Shalom, voisin de Rafah, fermé par Israël pendant trois jours après des tirs de roquettes du Hamas, l'acheminement de l'aide reste «extrêmement difficile», selon le bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

Samedi, de nouvelles roquettes ont été tirées de Rafah vers le passage d'aides de Kerem Shalom près de Rafah, selon l'armée.

A des milliers de kilomètres de là, la guerre à Gaza qui agite plusieurs universités dans le monde, s'est invitée aussi à l'Eurovision de la chanson qui se tient à Malmö en Suède, sur fond de protestation contre la participation israélienne au concours.

 

-Deux médecins tués -

Par ailleurs, les services de sécurité civile du Hamas ont annoncé dimanche que deux médecins avaient été tués dans des frappes israéliennes sur la ville de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza.

«Les corps du docteur Mohammed Nimr Qazat et de son fils, le docteur Youssef, ont été découverts en raison d'une frappe sur la ville de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, et ils ont été transférés à l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa» de la ville, a indiqué cette source.