La Chine lance des manœuvres militaires autour de Taïwan à titre de «mise en garde»

Sur cette photo publiée par l'agence de presse Xinhua, un bombardier militaire chinois H-6K est vu en train d'effectuer des exercices d'entraînement, alors que l'armée de l'air de l'Armée populaire de libération (APL) effectuait une patrouille aérienne de combat dans la mer de Chine méridionale, le 23 novembre 2017 (AP).
Sur cette photo publiée par l'agence de presse Xinhua, un bombardier militaire chinois H-6K est vu en train d'effectuer des exercices d'entraînement, alors que l'armée de l'air de l'Armée populaire de libération (APL) effectuait une patrouille aérienne de combat dans la mer de Chine méridionale, le 23 novembre 2017 (AP).
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Publié le Samedi 19 août 2023

La Chine lance des manœuvres militaires autour de Taïwan à titre de «mise en garde»

  • Taïwan a déclaré avoir détecté 42 incursions d'avions militaires chinois dans sa zone de défense aérienne
  • Parmi ces incursions, 26 avions de guerre ont franchi la ligne médiane du détroit de Taïwan, a précisé dans un communiqué le ministère de la Défense de l'île

PEKIN: La Chine a lancé samedi des manoeuvres militaires autour de Taïwan à titre de "sévère mise en garde", selon les médias d'Etat, après avoir protesté contre une escale aux Etats-Unis du vice-président de l'île, William Lai.

William Lai, favori de l'élection présidentielle taïwanaise de l'année prochaine et fervent opposant aux revendications de Pékin sur l'île, est rentré vendredi d'un voyage au Paraguay au cours duquel il s'est arrêté à New York et à San Francisco.

La Chine a réagi avec colère à ces escales américaines et a réaffirmé samedi que M. Lai était un "fauteur de troubles", promettant de "sévères mises en garde à la collusion des séparatistes 'indépendantistes de Taïwan' avec des éléments étrangers et à leurs provocations".

"Le commandement de la zone est de l'Armée populaire de libération chinoise a lancé samedi des patrouilles aériennes et maritimes conjointes et des exercices militaires de la marine et de l'armée de l'air autour de l'île de Taïwan", a écrit l'agence officielle Chine nouvelle, citant le porte-parole de l'armée Shi Yi.

Taïwan a déclaré avoir détecté 42 incursions d'avions militaires chinois dans sa zone de défense aérienne "depuis 09H00 (01H00 GMT)" samedi, ajoutant que huit navires chinois ont également participé aux manoeuvres.

Parmi ces incursions, 26 avions de guerre ont franchi la ligne médiane du détroit de Taïwan, a précisé dans un communiqué le ministère de la Défense de l'île.

Selon l'agence officielle Chine nouvelle, ces manoeuvres sont destinées à tester la capacité des navires et avions chinois "à prendre le contrôle des espaces aériens et maritimes" et à combattre "dans des conditions réelles".

Elles devaient également servir "de sévères mises en garde à la collusion des séparatistes "indépendantistes de Taïwan" avec des éléments étrangers et à leurs provocations", a ajouté l'agence.

Une vidéo publiée samedi sur les réseaux sociaux par l'armée chinoise montre des soldats en treillis sprintant à travers une installation militaire et des avions de chasse s'élevant au-dessus des nuages en musique.

Taïwan a fermement condamné "ce comportement irrationnel et provocateur" et a promis d'envoyer "les forces appropriées pour y répondre (...) afin de défendre la liberté, la démocratie et la souveraineté de Taïwan".

Le ministère taïwanais de la Défense a pour sa part déclaré que "le fait de mener un exercice militaire (...) sous un faux prétexte non seulement ne contribue pas à la paix et à la stabilité dans le détroit de Taïwan, mais met également en évidence la mentalité militariste" chinoise.

«Voisin tyrannique»

Washington avait appelé au calme à propos du voyage de M. Lai, qui selon les autorités taïwanaises ne faisait que "transiter" par le sol américain avant de se rendre au Paraguay pour assister à l'investiture du président élu Santiago Peña.

Mais samedi, un fonctionnaire du bureau du Parti communiste chinois en charge des questions relatives à Taïwan a "fermement condamné" le voyage de M. Lai, le qualifiant de "nouvelle provocation" en vue de "renforcer la collusion avec les Etats-Unis", selon Chine nouvelle.

"La dernière +escale+ de M. Lai (...) était un camouflage qu'il a utilisé pour vendre les intérêts de Taïwan afin d'obtenir des gains dans les élections locales par le biais de manœuvres malhonnêtes", a déclaré le fonctionnaire, selon le même article.

La Chine s'oppose à tout contact officiel entre les pays occidentaux et Taïwan, qu'elle considère comme une de ses provinces.

M. Lai a reçu l'investiture du Parti démocratique progressiste (DPP) pour briguer la présidence en janvier 2024 et succéder à la présidente Tsai Ing-wen, dont le second mandat s'achèvera alors.

Samedi, le ministre taïwanais des Affaires étrangères a accusé la Chine d'essayer de "façonner" les élections de 2024 à Taïwan. "La RPC a clairement indiqué qu'elle souhaitait influencer les prochaines élections nationales à Taïwan", a déclaré Joseph Wu en utilisant l'acronyme du nom officiel de la Chine, sur X (ex-Twitter).

"C'est à nos citoyens de décider, pas à notre voisin tyrannique", a-t-il affirmé.

Les relations Pékin-Taipei se sont envenimées en 2016 avec l'arrivée à la présidence de Tsai Ing-wen, Pékin intensifiant ces dernières années les pressions politiques et militaires sur l'archipel.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.