Près de Paris, trois morts dont un adolescent et des blessés dans l'incendie d'un immeuble

Des pompiers sont à l'œuvre au 9e étage d'un immeuble d'habitation suite à un incendie, à L'Ile-Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris, le 19 août 2023. (AFP)
Des pompiers sont à l'œuvre au 9e étage d'un immeuble d'habitation suite à un incendie, à L'Ile-Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris, le 19 août 2023. (AFP)
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Publié le Dimanche 20 août 2023

Près de Paris, trois morts dont un adolescent et des blessés dans l'incendie d'un immeuble

  • Le feu a pris peu avant 10h00 au 9e étage et s'est propagé jusqu'au sommet d'un immeuble en briques apparentes de la cité Maurice Thorez
  • Un important dispositif de secours et de lutte contre l'incendie a été déployé, mobilisant environ 200 sapeurs-pompiers appuyés par 60 engins

L'ÎLE-SAINT-DENIS: Trois morts dont un adolescent, de nombreux blessés et des habitants traumatisés: un incendie a ravagé samedi plusieurs étages d'un immeuble d'habitation à L'Île-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), près de Paris, provoquant un lourd bilan.

Le feu a pris peu aux alentours de 09H30 au 9e étage et s'est propagé jusqu'au 12e et dernier étage d'une tour en briques apparentes de la cité Maurice Thorez, au coeur de cette île-commune insérée dans un méandre de la Seine, au nord de la capitale.

"On est sur un bilan très lourd, quelque chose d'assez catastrophique. Heureusement que les voisins ont donné l'alerte assez vite, avec une intervention très rapide", a déclaré en soirée sur place la secrétaire d'Etat chargée de la Ville, Sabrina Agresti-Roubache.

"Je vais faire un point au gymnase pour voir les familles, les relogements nécessaires (...) Aujourd'hui la France est en deuil", a ajouté la ministre.

Lors d'un point presse à 15h00, la préfecture de Seine-Saint-Denis avait fait état de "trois personnes décédées, 19 blessés en urgence relative".

Dans cette tour "comprenant 46 logements occupés", "une centaine de personnes (a été) impactée par cet incendie", a précisé le bailleur social Seine-Saint-Denis habitat dans un communiqué.

Dans la soirée, le parquet de Bobigny a précisé que les trois personnes décédées étaient une femme née en 1976 et son fils né en 2009, ainsi qu'une jeune femme née en 1997.

D'après Katy Bontinck, vice-présidente à la rénovation urbaine de l'EPT Plaine Commune, cette dernière "essayait de rejoindre le balcon inférieur aidé par les riverains" lorsqu'elle a chuté.

Une enquête pour "recherches des causes de la mort" a été ouverte et confiée au service de police judiciaire du département, a indiqué le parquet, précisant n'avoir "pas d'informations précises sur l'origine de l'incendie".

"Le feu est éteint", a annoncé vers 15h00 un officier de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP). Il a décrit un "engagement éprouvant" pour les équipes, qui ont procédé à au moins "huit sauvetages de personnes bloquées dans les étages".

Un important dispositif de secours et de lutte contre l'incendie a été déployé, mobilisant plus de 200 sapeurs-pompiers appuyés par 60 engins. Quatre d'entre eux ont été légèrement blessés.

Les autorités de la petite ville de quelque 8.000 habitants ont transformé un gymnase municipal en site d'accueil des habitants concernés par le sinistre. Un centre d'appui psychologique a été mis en place par la préfecture.

"Seize relogements durables sont à ce stade à prévoir. Dès demain, l'Office travaillera aux solutions à proposer à ces locataires afin qu'ils puissent être relogés à très court terme. En parallèle, un état des lieux sera effectué du RDC (rez-de-chaussée) au 8e étage", a indiqué Seine-Saint-Denis habitat.

Rénovation programmée 

En septembre 2021, un incendie non meurtrier s'était déjà déclaré dans la cage d'escalier de la même tour selon Jacques Paris, adjoint au maire chargé du patrimoine et de l'espace public. Depuis, les immeubles ont été rachetés par Seine-Saint-Denis habitat.

"On avait exigé que le repreneur fasse des vraies rénovations" de cette cité "qui date du début des années 1970" et "n'est plus aux normes actuelles", a-t-il expliqué. Sa "rénovation lourde" était "programmée", a ajouté M. Paris auprès de l'AFP.

La préfète Pantèbre a indiqué que "l'enquête (était) en cours sur l'état du bâtiment".

Dans la cité Thorez, l'émoi était palpable parmi la soixantaine d'habitants réunis à l'extérieur.

D'après certains d'entre eux, une salle, au rez-de-chaussée d'un bâtiment voisin, a été réservée pour l'accueil des corps des personnes décédées. Un homme en est ressorti en pleurs, pris en charge par des proches.

"Quelqu'un à l'intérieur m'a appelée et j'ai appelé ma famille. Tout le monde est sorti par les escaliers à part les gens du 10, 11, 12 qui ne pouvaient pas sortir", raconte à l'AFP Jehovana Mvula 21 ans, étudiante infirmière, assise sur un bloc de béton à proximité de l'immeuble. D'après elle, c'est le quatrième incendie depuis 2014.

"On est sortis tout de suite", confirme son père, Maurice Mvula, qui habite au huitième étage. "Il y avait des très grosses fumées", ajoute ce menuisier à la retraite.

"Je suis descendu et j'ai frappé aux portes, il n'y avait ni alarme qui a sonné, ni rien. C'est le bouche-à-oreille" qui a permis de prévenir les habitants, témoigne à leurs côtés Roger Okitachungu, qui se dit "traumatisé".


Paris : les envoyés spéciaux américain, saoudien et français réaffirment leur soutien aux forces armées libanaises

Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
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  • Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises
  • Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite

PARIS: Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts internationaux visant à soutenir la stabilité du Liban et le renforcement de ses institutions sécuritaires.

Au cours de la réunion, le général Haykal a présenté aux trois envoyés l’état d’avancement de la mise en œuvre du plan « Bouclier de la Nation », une initiative destinée à renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées libanaises et à consolider la sécurité nationale.

Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises, saluant leur engagement et les sacrifices consentis dans un contexte sécuritaire et économique particulièrement difficile. Ils ont réaffirmé l’importance du rôle central de l’armée libanaise dans la préservation de la stabilité du pays.

Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite. Celui-ci sera chargé de préparer une conférence internationale de soutien aux Forces armées libanaises et aux Forces de sécurité intérieure, prévue pour février 2026.

Cette initiative vise à mobiliser un appui politique, financier et opérationnel accru en faveur des institutions sécuritaires libanaises, considérées par la communauté internationale comme un pilier essentiel de la stabilité du Liban et de la sécurité régionale.


L’ambassadeur d’Arabie saoudite en France célèbre la journée internationale de solidarité

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
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  • Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité
  • À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily

PARIS: Célébrée chaque année le 20 décembre, la Journée internationale de la solidarité humaine rappelle une évidence, mise à l’épreuve par les crises contemporaines et pourtant toute simple : l’humanité partage un destin commun.

Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité et à encourager des actions concrètes en faveur de la lutte contre la pauvreté et des Objectifs de développement durable.

Dans la Déclaration du Millénaire adoptée en 2000, la solidarité est d’ailleurs consacrée comme l’une des valeurs fondamentales devant structurer les relations internationales au XXIᵉ siècle, aux côtés de la liberté, de l’égalité et de la justice sociale.

C’est dans ce cadre que l’ONU a mis en place le Fonds de solidarité mondial, destiné à soutenir les populations les plus vulnérables et à lutter contre l’extrême pauvreté.

La Journée internationale de la solidarité humaine sert donc de rappel annuel du fait que les engagements pris lors des grandes conférences internationales ne doivent pas rester de simples déclarations d’intention, mais se traduire par des politiques et des initiatives tangibles.

Une solidarité au cœur de l’action internationale

À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily.

Devant un parterre de diplomates, de responsables religieux et de parlementaires, l’ambassadeur a souligné la portée universelle de cette date symbolique : « C’est une journée qui nous rappelle que notre humanité est partagée et que notre avenir est commun », a-t-il déclaré, inscrivant son propos dans un contexte international marqué par les conflits, les crises humanitaires et les inégalités croissantes.

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international.

Ces valeurs, a-t-il insisté, sont profondément enracinées dans la culture saoudienne, les principes de l’islam et la Vision 2030, feuille de route stratégique qui guide la transformation du pays.

Engagement humanitaire et dialogue interculturel

Sur le terrain humanitaire, l’Arabie saoudite déploie une aide « sans distinction d’origine ou de religion », notamment à travers le Centre Roi Salmane pour l’aide humanitaire et le secours, qui intervient dans de nombreux pays en fournissant une assistance alimentaire, des soins médicaux, une aide à l’éducation et des secours d’urgence lors de crises majeures.

À cet engagement s’ajoute l’action du Fonds saoudien pour le développement, qui finance plus de 700 projets dans 93 pays, contribuant au développement des infrastructures, de la santé et de l’éducation.

Le secteur privé et les fondations caritatives jouent également un rôle important, à l’image de la Fondation caritative du prince Sultan, active en Arabie saoudite, en France et dans de nombreux pays, notamment à travers un partenariat durable avec l’UNESCO.

Sur le plan du dialogue interculturel et interreligieux, l’ambassadeur a salué le rôle de la Ligue mondiale islamique, reconnue comme membre observateur du Conseil économique et social de l’ONU.

Depuis La Mecque, cette organisation œuvre à promouvoir les valeurs de tolérance de l’islam et à combattre l’extrémisme et le radicalisme. Son action s’inscrit dans une vision plus large de coexistence pacifique et de compréhension mutuelle entre les peuples.

Selon Fahd Al Ruwaily, le Fonds franco-saoudien pour le Liban, créé en 2022, illustre cette volonté commune d’agir concrètement pour soutenir des populations en détresse. De même, les efforts humanitaires du Royaume se déploient dans des zones de crise comme Gaza, la Syrie, l’Ukraine ou le Yémen.

En conclusion, Fahd Al Ruwaily a rappelé que, face aux défis mondiaux tels que les conflits armés, le terrorisme, les crises humanitaires, le changement climatique et les inégalités, la solidarité humaine n’est plus une option, mais une nécessité.

En cette Journée internationale de la solidarité humaine, son appel est clair : renouveler l’engagement collectif en faveur d’un monde plus juste, plus sûr et plus digne, où la coopération et le dialogue demeurent les meilleurs remparts contre les fractures contemporaines.


Enquête pour corruption et perquisitions chez la ministre de la Culture Rachida Dati

Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP. (AFP)
Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP. (AFP)
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  • L'enquête est ouverte "notamment des chefs de corruption active et passive, trafic d'influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l'exercice du mandat de parlementaire européen de Madame Rachida Dati"
  • Il y est fait mention jeudi d'"opérations de perquisition visant divers lieux, dont notamment la mairie du 7e arrondissement de Paris et le ministère de la Culture, ainsi que des domiciles"

PARIS: Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP.

La ministre, par ailleurs candidate à la mairie de Paris, est soupçonnée d'avoir perçu 299.000 euros d'honoraires du groupe industriel français GDF Suez quand elle était députée européenne, sans en déclarer la provenance au Parlement européen.

L'enquête est ouverte "notamment des chefs de corruption active et passive, trafic d'influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l'exercice du mandat de parlementaire européen de Madame Rachida Dati", a écrit le procureur de la République financier, Jean-François Bohnert, dans un communiqué.

Il y est fait mention jeudi d'"opérations de perquisition visant divers lieux, dont notamment la mairie du 7e arrondissement de Paris et le ministère de la Culture, ainsi que des domiciles".

Ces perquisitions s'inscrivent dans le cadre d'une enquête ouverte le 14 octobre et confiée à deux juges d'instruction du tribunal judiciaire de Paris, toujours selon ce communiqué, confirmant des informations de presse.

Tout est parti d'une enquête préliminaire conduite depuis le 16 avril "sur la base, notamment, d'un signalement Tracfin (renseignement financier, ndlr) reçu par le PNF (Parquet national financier)", explique Jean-François Bohnert.

Me Olivier Pardo, un des avocats de Mme Dati, sondé par l'AFP, s'est refusé à tout commentaire. Ses autres conseils Ses autres conseils n'ont pas donné suite.

Selon une enquête diffusée début juin sur la chaîne de télévision publique France 2, les fonds du géant français de l'énergie avaient transité par un cabinet d'avocats, STC Partners, avant d'être rebasculés sur les comptes de Mme Dati en 2010 et 2011. D'après Complément d'enquête, l'origine de ces revenus n'a pas été déclarée au Parlement européen comme cela est requis pour éviter les conflits d'intérêt.

La candidate à la mairie de Paris avait qualifié sur les radio Europe 1 et télévision CNews ces accusations de "diffamatoires", assurant que les documents évoqués dans cette émission ont déjà "été examinés par la justice" dans le cadre des investigations sur l'affaire Carlos Ghosn.

Car Mme Dati est déjà renvoyée devant le tribunal correctionnel dans un autre dossier, pour corruption et trafic d'influence, dans lequel elle devra comparaître aux côtés de l'ancien tout-puissant patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn.