Visite surprise de Zelensky sur une base de l'armée de l'air néerlandaise, les F-16 au menu

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky. (Fichier/AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky. (Fichier/AFP)
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Publié le Dimanche 20 août 2023

Visite surprise de Zelensky sur une base de l'armée de l'air néerlandaise, les F-16 au menu

  • Les F-16 néerlandais «pour l'Ukraine afin de protéger notre peuple de la terreur russe» sont l'objet principal de la visite selon le président ukrainien
  • Le président Zelensky devait voir une partie des F-16 stationnés à Eindhoven, selon un porte-parole de l'armée néerlandaise

EINDHOVEN: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé dimanche sur une base de l'armée de l'air néerlandaise à Eindhoven, dans le sud des Pays-Bas, deux jours après le feu vert des Etats-Unis à la fourniture par les Pays-Bas d'avions de combat américains F-16 à Kiev.

Les F-16 néerlandais "pour l'Ukraine afin de protéger notre peuple de la terreur russe" sont l'objet principal de la visite selon le président ukrainien alors que la confirmation et les détails de la livraison par les Pays-Bas à l'Ukraine des appareils ne sont pas encore connus.

Le président Zelensky devait voir une partie des F-16 stationnés à Eindhoven, selon un porte-parole de l'armée néerlandaise.

"Nous devenons plus forts", a-t-il ajouté avant un tête-à-tête avec le Premier ministre néerlandais Mark Rutte.

M. Zelensky a atterri sur le territoire néerlandais vers 12H00 locales (10H00 GMT), accompagné de la Première dame ukrainienne Olena Zelenska, au lendemain d'une frappe meurtrière des forces de Moscou au coeur de Tcherniguiv, dans le nord de l'Ukraine et quelques heures après une nouvelle attaque de drones ukrainiens visant Moscou et sa région selon la Russie.

Il était la veille en Suède, son alliée qui souhaite adhérer à l'Otan. Les discussions avec le Premier ministre Ulf Kristersson ont tourné autour de la préparation du nouveau paquet d'aide militaire suédois, notamment concernant la production conjointe de chars légers suédois CV90, selon M. Zelensky.

Kiev réclame inlassablement depuis le début de l'invasion russe des avions occidentaux pour combattre les forces de Moscou, largement supérieures à ce stade.

Une nouvelle attaque de drones ukrainiens visant Moscou et sa région a été interceptée dimanche par l'armée russe.  Des drones ont en outre visé dan la nuit les régions russes de Koursk, dans l'ouest, faisant cinq blessés, et Rostov, à la frontière avec l'Ukraine. Ce type d'attaques sur le sol russe est en nette hausse dans le cadre de la contre-offensive des forces de Kiev.

Selon l'agence Tass, les aéroports internationaux de Domodedovo et Vnoukovo desservant la capitale russe avaient été momentanément fermés.

A Koursk, selon le gouverneur de la région Roman Starovoït, un drone "s'est écrasé sur le toit de la gare, après quoi un incendie s'est déclaré" avant d'être "éteint à 3H46 (00H46 GMT)".

Selon lui, "cinq personnes ont été légèrement blessées par des éclats de verre" dont trois hospitalisées "pour des examens".

Plus au sud, et toujours proche de l'Ukraine, dans la région de Rostov, "deux drones" ont été interceptés par la défense antiaérienne russe, sans faire de victime ni dégâts, a annoncé le gouverneur régional Vassili Goloubev.

Samedi, Moscou avait dit avoir déjoué une attaque de drone ukrainien visant un aérodrome militaire dans la région de Novgorod dans le nord-ouest de la Russie, loin de la frontière avec l'Ukraine.

Secouristes à Tcherniguiv

A Tcherniguiv, dans le nord de l'Ukraine à environ 90 kilomètres de la frontière, les secours continuaient dimanche à s'activer dans les décombres du centre-ville frappé la veille par un missile russe qui a fait au moins sept morts et 148 blessés selon un dernier bilan officiel, une attaque qualifiée d'"odieuse" par les Nations unies.

La frappe russe sur Tcherniguiv a pris de court la population, dans une ville épargnée ces derniers mois par les attaques à grande échelle après avoir été brièvement encerclée par les forces russes au début de l'invasion en février 2022.

"En ce moment, le travail pour déblayer le centre-ville continue, des engins de chantier sont à l'oeuvre", a écrit dimanche matin sur Telegram le gouverneur de la région de Tcherniguiv, Viatcheslav Tchaouss.

"Tous les immeubles environnants sont inspectés pour estimer l'étendue des dégâts". "Un samedi ordinaire, que la Russie a transformé en un jour de douleur et de perte", avait déploré samedi le président ukrainien Volodymyr Zelensky ajoutant que l'attaque s'est déroulée le jour de la Transfiguration du Seigneur, une importante fête orthodoxe.

Durant la semaine écoulée, Kiev a revendiqué  une série de succès militaires contre la Russie et les Etats-Unis ont approuvé vendredi l'envoi par le Danemark et les Pays-Bas d'avions de combat F-16 à l'Ukraine une fois les pilotes ukrainiens formés.

Cette formation, par une coalition de 11 pays, devait commencer ce mois-ci, et des responsables ont dit espérer que les pilotes soient prêts d'ici début 2024.


Attentat de Sydney: le Premier ministre australien rend visite au «héros» de la plage de Bondi

Le Premier ministre australien Anthony Albanese a rendu visite mardi à l'hôpital au "héros" de la plage de Bondi, Ahmed al Ahmed, qui a interrompu la fusillade la plus meurtrière que le pays ait connu depuis des décennies. (AFP)
Le Premier ministre australien Anthony Albanese a rendu visite mardi à l'hôpital au "héros" de la plage de Bondi, Ahmed al Ahmed, qui a interrompu la fusillade la plus meurtrière que le pays ait connu depuis des décennies. (AFP)
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  • Des images montrent Ahmed al Ahmed, un vendeur de fruits, se glisser entre des voitures garées pendant la fusillade, avant d'arracher son fusil à l'un des assaillants
  • Il a rapidement été salué en "héros" par les dirigeants australiens et étrangers, d'Anthony Albanese à Donald Trump

SYDNEY: Le Premier ministre australien Anthony Albanese a rendu visite mardi à l'hôpital au "héros" de la plage de Bondi, Ahmed al Ahmed, qui a interrompu la fusillade la plus meurtrière que le pays ait connu depuis des décennies.

Dimanche soir, alors qu'une foule était rassemblée sur cette plage de Sydney pour la fête juive de Hanouka, un père et son fils ont ouvert le feu pendant une dizaine de minutes, tuant 15 personnes et en blessant 42 autres.

Des images montrent Ahmed al Ahmed, un vendeur de fruits, se glisser entre des voitures garées pendant la fusillade, avant d'arracher son fusil à l'un des assaillants. Il a rapidement été salué en "héros" par les dirigeants australiens et étrangers, d'Anthony Albanese à Donald Trump.

"Il allait s'acheter un café et s’est retrouvé face à des gens qui se faisaient tirer dessus", raconte M. Albanese après une visite au chevet de M. Ahmed.

"Il a décidé d'agir, et son courage est une source d’inspiration pour tous les Australiens."

L'homme a été touché plusieurs fois à l'épaule après s'être battu avec l'un des assaillants. M. Albanese rapporte qu'il devra "subir une nouvelle intervention chirurgicale" mercredi.

"Au moment où nous avons été témoins d'actes maléfiques, il brille comme un exemple de la force de l'humanité", a salué le Premier ministre. "Nous sommes un pays courageux. Ahmed al Ahmed incarne ce que notre pays a de meilleur."

Alité, des tubes dans le nez, M. Ahmed a brièvement remercié en arabe les personnes le soutenant, dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux mardi matin.

"J'apprécie les efforts de chacun (...). Puisse Allah vous récompenser et vous accorder le bien être", a-t-il déclaré, selon une traduction (en anglais) fournie par la chaîne publique turque TRT World.

Ce père de deux enfants, originaire de Syrie, vit en Australie depuis plus de 10 ans, selon les médias locaux.

Sa mère a déclaré lundi au média australien ABC qu'elle n'avait cessé de "culpabiliser et de pleurer" lorsqu'elle a reçu l'appel lui annonçant que son fils avait été blessé par balle dans "un accident". "Nous prions pour que Dieu le sauve", dit-elle.

Une collecte de fonds en ligne a récolté plus de 1,9 million de dollars australiens (1,1 million d'euros) de dons pour couvrir les frais médicaux de M. Ahmed.


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.

 


Un pilote de ligne dit avoir évité une collision avec un avion militaire américain au large du Venezuela

Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne
  • Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants

NEW YORK: La compagnie américaine JetBlue a annoncé lundi avoir fait état aux autorités d'un incident en vol, l'un de ses pilotes ayant affirmé avoir dû modifier sa trajectoire pour éviter une collision avec un avion ravitailleur de l'armée américaine, au large du Venezuela.

Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne.

Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants.

Le dirigeant a toujours réfuté ces allégations, affirmant que Washington s'en servait comme d'un prétexte pour le renverser et mettre la main sur les immenses réserves de pétrole du pays.

Vendredi, l'un des pilotes d'un vol JetBlue assurant la liaison entre l'île caribéenne de Curaçao et New York, a signalé, par radio au contrôle aérien, avoir dû interrompre son ascension après détection d'un avion ravitailleur de l'US Air Force.

Toujours selon le pilote, dont la conversation avec les contrôleurs a été enregistrée et est disponible sur le site LiveATC.net, l'appareil militaire n'avait pas activé son transpondeur, l'émetteur-récepteur qui permet au trafic aérien de le repérer.

"On a failli avoir une collision", explique le pilote. "C'est scandaleux."

"Scandaleux", lui répond le contrôleur aérien. "Vous avez tout à fait raison."

Sollicité par l'AFP, JetBlue a salué l'initiative de l'équipage ayant "rapporté promptement cet incident" à sa hiérarchie, qui en a fait état "aux autorités fédérales". La compagnie américaine "contribuera à toute enquête" sur les circonstances de ce chassé-croisé.

Le commandement militaire américain dédié à cette région, l'US Southern Command, a expliqué à l'AFP "étudier" le dossier, tout en rappelant que "la sécurité (demeurait sa) priorité absolue".

Fin novembre, l'Agence de régulation de l'aviation civile, la FAA, avait demandé aux vols opérant dans la région où se trouve le Venezuela de "faire preuve de prudence".

Elle avait justifié cet avis par "une détérioration des conditions de sécurité et du renforcement de l'activité militaire au Venezuela et dans ses environs".

La FAA avait évoqué des "menaces qui pourraient présenter un risque pour les appareils (commerciaux) à toutes altitudes, que ce soit en vol, à l'atterrissage et au décollage".