Avec l’Iran en ligne de mire, Israël teste un système de défense antimissile

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou se tient près du système d'interception Iron Dome (le Dôme de fer) au cours d’une tournée à bord d'un bateau lance-missiles, dans le cadre de sa visite à une base navale à Haïfa, en Israël, le 12 février 2019 (Photo, Reuters).
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou se tient près du système d'interception Iron Dome (le Dôme de fer) au cours d’une tournée à bord d'un bateau lance-missiles, dans le cadre de sa visite à une base navale à Haïfa, en Israël, le 12 février 2019 (Photo, Reuters).
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Publié le Mercredi 16 décembre 2020

Avec l’Iran en ligne de mire, Israël teste un système de défense antimissile

  • On parle des «Arrow», des «David’s Sling», et du «Dôme de fer», utilisé depuis des années pour se défendre contre les tirs de roquettes en provenance de Gaza
  • Israël a développé les différentes composantes de sa défense antimissile en collaboration avec les États-Unis

JÉRUSALEM: Le ministère israélien de la Défense a déclaré mardi avoir a testé avec succès son système de défense antimissiles dans des conditions similaires à ceux d’une attaque, offrant une protection contre les menaces posées par l'Iran, l'ennemi numéro un, et ses acolytes le long des frontières nord et sud d'Israël.

Les responsables de la défense assurent que c’est la première fois qu’ils effectuent un test intégré qui réunisse les différentes composantes multilatérales de la défense antimissile du pays. On parle des « Arrow » (Flèche), qui interceptent les missiles de longue portée, des « David’s Sling » (Fronde de David), destinés à abattre des missiles de moyenne portée, et du « Dôme de fer », utilisé depuis des années pour se défendre contre les tirs de roquettes en provenance de la bande de Gaza.

Moshe Patel, à la tête de l’Organisation de défense d’Israël (Middle Defense Organization), a déclaré que l’exercice « montrait une approche à plusieurs niveaux pour faire face à la menace », intégrant les trois systèmes. « En utilisant cette approche, différentes menaces peuvent être identifiées et interceptées à travers une pleine coordination et une interopérabilité entre les systèmes », a-t-il affirmé.

Israël est confronté à un large éventail de menaces de roquettes et de missiles de la part de militants palestiniens à Gaza, du Hezbollah, le groupe militant chiite soutenu par l'Iran au Liban voisin, ainsi que de l'Iran. Les responsables ont exprimé leur inquiétude concernant le développement d’armes de longue portée dans la République islamique, et ce qu’ils affirment être les tentatives du Hezbollah d’importer ou de développer des missiles guidés, capables de frapper pratiquement n’importe où en Israël avec une grande précision.

Le général brigadier Ran Kochav, chef du programme de défense aérienne de l'armée de l'air israélienne, a affirmé que l'exercice avait simulé une série de menaces et impliquait une prise de décision humaine et informatisée complexe. Il a précisé que l'interception d'un missile de croisière était une réalisation majeure, car ces missiles étaient, selon lui, des cibles difficiles en raison de leur vitesse, de leur altitude et de leur maniabilité.

« Ce test est particulier car il s'agit d'un exercice réel basé sur un scénario concret. La situation géopolitique au Moyen-Orient a changé », a-t-il affirmé. « Cela nous fait progresser sur les plans opérationnel et technologique, et nous permet d’intégrer ces systèmes avancés dans l’armée de l’air, de les évaluer, de nous entraîner, et de mieux les connaître afin de nous améliorer ».

Israël a développé les différentes composantes de sa défense antimissile en collaboration avec les États-Unis. L’exercice de mardi a été mené en collaboration avec l’Agence américaine de Défense Antimissile, selon des responsables.

L’essai a été effectué au-dessus de la mer Méditerranée pour tester la capacité des systèmes à intercepter une gamme de cibles aériennes, allant des drones aux missiles balistiques de plus grande et de plus longue portée.

Pini Yungman, chef de la division de défense aérienne et antimissile de l'entreprise israélienne Rafael, juge les résultats « magnifiques », et affirme que « toutes les cibles ont été détruites lors des essais. Aucune menace, aucune cible n'était restée dans les airs après l'interception. »

Patel estime qu’il est trop tôt pour commencer à vendre ces systèmes d’armes aux nouveaux alliés d’Israël au Moyen-Orient - les Émirats Arabes Unis et Bahreïn. « C'est quelque chose qui pourrait être envisageable à l'avenir ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com