Les positions de candidats républicains sur le climat choquent aux Etats-Unis

De nombreuses organisations et experts environnementaux se sont insurgés jeudi contre les positions sur le changement climatique exprimées par des candidats républicains à la présidentielle américaine (Photo d'illustration, AFP).
De nombreuses organisations et experts environnementaux se sont insurgés jeudi contre les positions sur le changement climatique exprimées par des candidats républicains à la présidentielle américaine (Photo d'illustration, AFP).
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Publié le Vendredi 25 août 2023

Les positions de candidats républicains sur le climat choquent aux Etats-Unis

  • Le Parti républicain «n'est pas seulement une menace pour la nation, il l'est pour la planète», a réagi le célèbre climatologue Michael Mann
  • Le président démocrate Joe Biden a immédiatement réagi sur X: «Le changement climatique est bien réel.»

WASHINGTON: De nombreuses organisations et experts environnementaux se sont insurgés jeudi contre les positions sur le changement climatique exprimées par des candidats républicains à la présidentielle américaine durant leur premier débat télévisé la veille.

Le sujet a donné lieu à l'un des échanges les plus forts du débat, abordé au bout de 20 minutes par les présentateurs: "Si vous pensez que le changement climatique est causé par les activités humaines, levez la main", ont-ils demandé aux huit prétendants à la Maison Blanche.

Le gouverneur de Floride Ron DeSantis, actuel second dans les sondages derrière Donald Trump, a interrompu la question, laissant les candidats libres de garder leur main baissée quelle que soit leur véritable réponse. Mais l'un d'eux, l'entrepreneur Vivek Ramaswamy, qui profite d'une envolée dans les enquêtes d'opinion, a saisi l'occasion.

"La propagation de la thèse du changement climatique est une supercherie", a-t-il déclaré. "La réalité est que plus de gens meurent de mauvaises politiques climatiques, que du changement climatique lui-même".

Un peu plus tôt, il avait appelé à "libérer le potentiel énergétique américain", notamment en "brûlant du charbon".

Le président démocrate Joe Biden a immédiatement réagi sur X (ex-Twitter): "Le changement climatique est bien réel."

Et les réactions ont fusé parmi les experts climatiques.

Jeunesse en quête de changement

Le Parti républicain "n'est pas seulement une menace pour la nation, il l'est pour la planète", a réagi Michael Mann, célèbre climatologue à l'Université de Pennsylvanie.

Le groupe Climate Power, qualifiant la séquence du "pire de la politique", a relevé que Vivek Ramaswamy avait été hué par le public après avoir prononcé le mot de supercherie. "Les républicains feront face aux conséquences de leur déni" dans les urnes, a estimé l'organisation.

"Les jeunes Américains, y compris 88% des conservateurs, veulent un plan d'action contre le changement climatique", a aussi relevé Christopher Barnard, président de l'American Conservation Coalition.

Cette organisation positionnée à droite a au contraire loué les déclarations de la seule candidate républicaine femme, Nikki Haley.

"Le changement climatique est-il réel? Oui, il l'est", a-t-elle été la seule à reconnaître. "Mais si vous voulez vraiment changer l'environnement, alors nous devons commencer à dire à la Chine et l'Inde qu'elles doivent réduire leurs émissions."

La professeure à l'Université de Syracuse Farhana Sultana a critiqué ce positionnement, reprochant à la candidate de vouloir détourner la responsabilité en accusant d'autres puissances.

La Chine émet plus du double de CO2 que les Etats-Unis par an, selon les données de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), mais les émissions par habitant sont bien plus élevées aux Etats-Unis, qui ont également historiquement émis davantage de CO2 que la Chine.

Quoi qu'il en soit, le débat "a mis en avant des questions essentielles", a souligné l'organisation militante Extinction Rebellion. "Il est temps pour les candidats de dire la vérité."


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.