Les musiques saoudiennes égayent la scène musicale de Riyad

La scène était illuminée par les sons doux et jazzy de Nourah Alammary et Magda au chant, Mazen Lawand au piano, Karin Kotb à la contrebasse, Hassan à la batterie et Mohammed Hakeem à la trompette. (photo AN)
La scène était illuminée par les sons doux et jazzy de Nourah Alammary et Magda au chant, Mazen Lawand au piano, Karin Kotb à la contrebasse, Hassan à la batterie et Mohammed Hakeem à la trompette. (photo AN)
La scène était illuminée par les sons doux et jazzy de Nourah Alammary et Magda au chant, Mazen Lawand au piano, Karin Kotb à la contrebasse, Hassan à la batterie et Mohammed Hakeem à la trompette. (photo AN)
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Publié le Samedi 26 août 2023

Les musiques saoudiennes égayent la scène musicale de Riyad

  • Le jazz « parle à mon âme », déclare la chanteuse Nourah Alammary à propos de sa découverte du genre à l’adolescence
  • Il existe de nombreuses similitudes entre la musique arabe et le jazz, déclare le PDG de la Commission de la Musique

RIYAD: Le théâtre Saudi Music Hub de Riyad a récemment accueilli une foule animée et enthousiaste lors de « Jazzin About », une soirée dédiée au genre qui semble gagner du terrain parmi les artistes locaux.

Paul Pacifico, PDG de la Commission de la musique, a déclaré à Arab News lors de l’événement: « Une grande partie de la musique arabe a, en son cœur, beaucoup d’improvisation, tout comme le jazz. Le jazz et la musique arabe partagent donc de nombreux points communs. Et en fait, si l’on regarde l’évolution de la musique au fil des siècles, on constate une dérive générale d’est en ouest. »

« Au fur et à mesure que je viens en Arabie Saoudite et que j’en apprends sur la musique saoudienne, je peux entendre les influences de beaucoup de musiques venues de la péninsule à travers l’Afrique du Nord, en Espagne, jusqu’au flamenco, de l’autre côté de l’Atlantique jusqu’au jazz, les influences sont là. »

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La scène était illuminée par les sons doux et jazzy de Nourah Alammary et Magda au chant, Mazen Lawand au piano, Karin Kotb à la contrebasse, Hassan à la batterie et Mohammed Hakeem à la trompette.

Leur liste de morceaux comprenait des interprétations amusantes et fraîches de vieux morceaux de films, notamment My Favorite Things et My Funny Valentine, ainsi que des classiques des légendes du jazz Duke Ellington et Nina Simone.

Au fur et à mesure que je viens en Arabie Saoudite et que j’en apprends sur la musique saoudienne, je peux entendre les influences de beaucoup de musiques venues de la péninsule à travers l’Afrique du Nord, en Espagne, jusqu’au flamenco, de l’autre côté de l’Atlantique jusqu’au jazz, les influences sont là. 

 

Paul Pacifico, PDG de la Commission de la Musique

La chanteuse saoudienne Alammary estime que les Saoudiens ont toujours eu un faible pour le jazz. « Nous avons eu des artistes locaux qui ont débuté dans des groupes de jazz ou qui y ont été impliqués d’une manière ou d’une autre. La demande pour le jazz, qu’il s’agisse de classiques ou de morceaux originaux, a toujours été là », a-t-elle déclaré à Arab News.

Les influences de l’enfance d’Alammary ont également été démontrées sur scène avec son interprétation des classiques de la bande originale de Disney I Wanna Be Like You (La chanson du singe) du Livre de la jungleet Some Day My Prince Will Come de Blanche Neige et les Sept Nains. »

Elle a déclaré à Arab News: « Je savais juste que j’étais accro. Quand j’étais adolescente, j’ai acheté un CD avec des airs de jazz classiques de légendes comme Billie Holiday, Ella Fitzgerald, Bing Crosby et Etta James. C’est à ce moment-là que j’ai compris que c’était le genre de musique qui parlait à mon âme. »

Alors que les adolescents optaient plutôt pour Britney et les Backstreet Boys, Alammary vivait une « histoire d’amour » avec les sons intemporels. « Nous, les Saoudiens, avons le rythme dans le sang, il est donc naturel pour nous d’apprécier ces sons émouvants », a-t-elle affirmé. Son espoir est de voir la musique saoudienne se mondialiser.

« La scène musicale ici a explosé depuis 2019. C’est à ce moment-là que nous sommes tous venus jouer, et depuis, c’est une aventure folle. Nous avons des groupes et des artistes locaux talentueux, nouveaux et anciens, qui créent leur propre musique originale dans toutes sortes de genres. Nous avons des entités publiques et privées qui soutiennent et construisent l’infrastructure nécessaire à cette croissance », a-t-elle ajouté.

Comme beaucoup d’autres musiciens du Royaume, le pianiste Lawand était initialement autodidacte et a donné son premier concert de jazz soutenu par le gouvernement avec son groupe en 2017 au Centre culturel King Fahd.

« Les gens trouvaient la musique jazz exotique mais aussi très belle », a-t-il déclaré à Arab News. « On pensait que c’était cette belle musique, cool, décontractée et élégante, ce qui est le cas, mais c’est aussi une forme de musique très intense. Ce n’est pas du tout facile à réaliser. »

Ils ont ouvert le premier festival officiel de jazz de Riyad, Groovz, en février 2018, suivi du Jeddah Jazz Fest en mars à la Cité économique du Roi Abdallah, le plus grand festival de ce type dans le Royaume à l’époque.

Après avoir obtenu son diplôme de musique au Berklee College of Music en 2020, il travaille désormais au Saudi Music Hub en tant qu’instructeur de piano, de guitare et de production musicale. L’événement « Jazzin About » était son premier spectacle en tant que commissaire.

Lamand a déclaré que l’Arabie saoudite a une riche histoire musicale. « La scène musicale saoudienne existe depuis toujours. Elle a rencontré le succès, mais en cachette… c’était vraiment grâce à des personnes autodidactes et grâce à leur passion et de leur détermination ».

Grâce au soutien du gouvernement dans le cadre des objectifs de Vision 2030, la musique et les arts ont été plus que jamais soutenus.

Pacifico, de la Commission de la Musique, a déclaré : « Quelle est la voix de l’Arabie saoudite contemporaine dans la musique mondiale ? Nous ne le savons pas encore. Et cela fait partie du voyage de découverte que nous entreprenons. Soutenir les initiatives locales, offrir des plateformes aux groupes communautaires qui souhaitent se produire, explorer, expérimenter est une étape-clé pour jeter les bases de l’avenir de la musique durable. »


Riyadh Season 2025 lance “Beast Land”

La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
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  • Située près de Boulevard City et Boulevard World, la nouvelle attraction promet une expérience spectaculaire

RIYAD : L’Autorité générale du divertissement (GEA) a annoncé que les billets sont désormais disponibles pour Beast Land, qui ouvrira ses portes le 13 novembre, dans le cadre de la Riyadh Season 2025.

Située à proximité de Boulevard City et Boulevard World, cette nouvelle zone de divertissement propose une expérience immersive de grande ampleur, inspirée par l’univers du défi et de l’aventure.

Développée en collaboration avec le célèbre YouTubeur américain MrBeast (Jimmy Donaldson), Beast Land s’étend sur plus de 188 000 mètres carrés et combine jeux, aventures et spectacles interactifs accessibles à tous les âges.

La zone comprendra plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, parmi lesquelles la Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin, ainsi qu’un saut à l’élastique de 50 mètres. Une “Beast Arena” dédiée proposera 10 défis compétitifs réalistes mettant à l’épreuve la vitesse, la précision et les réflexes, tels que Tower Siege, Battle Bridge et Warrior Challenge.

Le site accueillera également une zone de jeux pour enfants et plus de 20 points de restauration, faisant de Beast Land “une destination complète pour l’aventure et le divertissement.”

Beast Land sera ouverte de 16 h à minuit en semaine, et jusqu’à 1 h du matin les week-ends.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vol au Louvre: "les bijoux seront retrouvés", réaffirme Macron

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une réunion avec la communauté française à la résidence de l'ambassadeur de France à Mexico, le 7 novembre 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une réunion avec la communauté française à la résidence de l'ambassadeur de France à Mexico, le 7 novembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a assuré depuis le Mexique que les joyaux de la Couronne volés au Louvre seraient retrouvés et que la sécurité du musée serait entièrement repensée
  • Après des critiques sévères de la Cour des comptes, le Louvre lance des mesures d’urgence, dont un coordonnateur sûreté et davantage de caméras de surveillance

MEXICO: Le président français Emmanuel Macron a répété vendredi lors d'un déplacement au Mexique que les joyaux de la Couronne dérobés au Louvre seraient retrouvés et a promis que la sécurité du musée parisien serait revue.

"Nous avons commencé à interpeller une partie de la bande qui a mené ce vol. Les bijoux seront retrouvés, ils seront arrêtés, ils seront jugés", s'est engagé le chef de l'Etat auprès de la chaîne Televisa au cours d'une tournée en Amérique latine.

"De ce qui s'est passé et qui a été un choc pour tout le monde", c'est "l'occasion de sortir encore plus fort", a déclaré Emmanuel Macron.

Le 19 octobre, des malfaiteurs ont réussi à s'introduire dans le musée et dérober en quelques minutes des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros. Les bijoux restent introuvables et quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

Parmi les huit pièces "d'une valeur patrimoniale inestimable", selon les autorités, se trouve le diadème de l'impératrice Eugénie (épouse de Napoléon III), qui compte près de 2.000 diamants.

La Cour des comptes a vivement critiqué la gestion du musée de ces dernières années, affirmant jeudi dans un rapport que l'institution avait négligé la sécurité au profit de l'attractivité.

"La sécurité du Louvre sera totalement repensée", a assuré Emmanuel Macron vendredi, évoquant le plan de "Nouvelle Renaissance du Louvre" annoncé en janvier qui doit aboutir à une nouvelle grande porte d'accès ou encore une salle dédiée à la Joconde de Léonard de Vinci.

La Cour des comptes a revu à la hausse son coût à 1,15 milliard d'euros, contre 700 à 800 millions évoqués par l'entourage du chef de l'État. Elle a jugé le projet "pas financé" en l'état.

En attendant, la direction du musée le plus visité au monde a présenté vendredi des "mesures d'urgence" lors d'un conseil d'administration extraordinaire, parmi lesquelles la création d'un "coordonnateur sûreté" et le déploiement de caméras de surveillance supplémentaires. Leur manque aux abords du musée avait été pointé du doigt.


Le Salon des Arts met en lumière l’échange culturel à la Résidence de France à Djeddah

La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
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  • Le programme a présenté des performances live et des études visuelles reflétant l’esprit de l’échange culturel et mettant en avant la coopération culturelle croissante entre la France et l’Arabie Saoudite
  • Le Consulat de France à Djeddah a annoncé la création d’une nouvelle communauté d’anciens artistes en résidence à la Cité Internationale des Arts à Paris

​​​​​​DJEDDAH : La première édition du Salon des Arts s’est tenue mercredi soir à la Résidence de France à Djeddah, réunissant art, musique et échanges entre artistes saoudiens et français.

Le programme a proposé des performances live et des études visuelles reflétant l’esprit de l’échange culturel et mettant en avant la coopération culturelle croissante entre la France et l’Arabie Saoudite.

Au cours de la soirée, le Consulat de France à Djeddah a annoncé la création d’une nouvelle communauté d’anciens artistes en résidence à la Cité Internationale des Arts à Paris, initiative soutenue par les artistes saoudiennes Zahra Bundakji et Danah Qari. L’événement a également présenté des artistes saoudiens tels que Joud Fahmy, Zahiyah Al-Raddadi, Bricklab et Nour Gary.

Le Consul général de France à Djeddah, Mohamed Nehad, a déclaré : « Beaucoup d’artistes saoudiens présents ont déjà séjourné en France dans le cadre du programme de résidence, que j’aime comparer à un cocon de startup, un espace qui équipe les artistes de nouveaux outils, les connecte avec d’autres à travers le monde et les aide à développer et affiner leurs compétences.

« Des rencontres comme celle-ci sont essentielles pour renouer avec ces artistes, présenter leurs travaux à la Résidence de France et renforcer leurs liens. L’esprit de la France a toujours été de connecter les artistes français aux talents locaux pour créer ensemble, mêler saveurs françaises et saoudiennes, et construire quelque chose de significatif reflétant les deux cultures. »

Il a ajouté : « La scène artistique saoudienne est aujourd’hui incroyablement jeune et pleine d’énergie. Ces artistes nous inspirent et nous dynamisent avec leurs idées brillantes, rechargeant notre énergie créative à chaque rencontre. »

L’attaché culturel Quentin Richard a décrit l’événement comme un reflet du dialogue artistique continu entre les deux pays, déclarant : « Les résidences artistiques à la Cité Internationale des Arts à Paris et ici à Djeddah illustrent la vitalité du dialogue entre artistes français et saoudiens. Elles favorisent une dynamique d’échange basée sur la créativité, le respect mutuel et la découverte partagée de nos cultures. »

Le groupe français Oriki, dont les membres incluent Woz Kaly, Yann Saletes, Mourad Baitiche, Michel Teyssier et Khaled Baitiche, actuellement en résidence à Hayy Cinema en collaboration avec l’artiste saoudienne Salma Murad, a également participé à l’événement.

De nouvelles résidences artistiques débuteront en décembre en partenariat avec le Musée Tariq Abdulhakim et la galerie Athr.

Le chanteur d’Oriki, Woz Kaly, a déclaré : « Entre la première visite et aujourd’hui, il y a un lien émotionnel avec le territoire, la communauté et les artistes. Tant que ce lien existe, tout peut se créer à travers l’art. Lors de l’événement, nous avons interprété trois chansons faisant partie de notre projet de ciné-concert, chacune inspirée d’une scène de film différente.

« Même sans l’écran, l’idée est que le public imagine l’histoire à travers la musique et ressente son émotion. C’est un aperçu de ce que nous développons depuis notre arrivée à Djeddah. »

Pour Bundakji, le Salon des Arts a offert au public une rare plongée dans le processus créatif lui-même.

« Les gens connaissent l’artiste dans son atelier, mais ils ne voient jamais ce qui s’y passe. Ils ne voient pas les recherches, les idées, les expérimentations, les échecs », a-t-elle expliqué, ajoutant que l’événement permettait aux visiteurs d’interagir directement avec le processus artistique.

« Entre l’atelier et l’œuvre finale, il y a un grand espace où nous pouvons nous rencontrer, partager nos idées, où naissent les amitiés et la communauté. Je crois que c’est la vie elle-même, où les gens se connectent, parlent d’art et apprennent à se connaître face à face, pas seulement en voyant mon travail et mon nom sur un titre », a-t-elle poursuivi.

Elle a décrit la soirée comme un espace permettant aux visiteurs de toucher et d’expérimenter les recherches derrière chaque œuvre, « une tranche de la pratique de chacun dans son atelier ».

Qari a ajouté : « Je pense que c’est un bel espace pour que les gens se réunissent et aient réellement une conversation sur la vie qui imite l’art qui imite la vie. Nous voyons tous le travail des autres en exposition, mais nous ne connaissons pas vraiment les sentiments derrière ces œuvres. »

Elle a conclu : « Tout ce que nous créons provient de quelque chose dans nos vies : des histoires, des sentiments, des rêves, des peurs, des échecs. C’est une opportunité intime de créer un lien authentique entre les gens et de s’inspirer mutuellement. Utiliser la création d’autrui comme muse pour ce que nous vivons, pour savoir que nous ne sommes pas seuls. N’est-ce pas là le but de l’art et de la poésie, après tout ? »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com