A Pékin, la ministre américaine du Commerce appelle à en «faire plus» face aux défis mondiaux

Gina Raimondo est la quatrième haute personnalité politique américaine à se rendre en Chine cette année, pour tenter d'atténuer les tensions entre les deux premières puissances mondiales (AFP).
Gina Raimondo est la quatrième haute personnalité politique américaine à se rendre en Chine cette année, pour tenter d'atténuer les tensions entre les deux premières puissances mondiales (AFP).
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Publié le Mardi 29 août 2023

A Pékin, la ministre américaine du Commerce appelle à en «faire plus» face aux défis mondiaux

  • Le vice-Premier ministreHe Lifeng a affirmé la volonté de Pékin de montrer « maintenir le consensus économique et augmenter la coopération»
  • Gina Raimondo est la quatrième haute personnalité politique américaine à se rendre en Chine cette année, après celles en juillet de la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen et de John Kerry, l'émissaire américain pour le climat.

PÉKIN: La secrétaire américaine au Commerce Gina Raimondo a estimé mardi, lors d'une rencontre à Pékin avec le Premier ministre chinois Li Qiang, que les Etats-Unis et la Chine doivent "faire plus, ensemble", face aux problèmes de la planète.

Citant des sujets suscitant "l'inquiétude mondiale, comme le changement climatique, l'intelligence artificielle, la crise du fentanyl", elle a déclaré: "Je pense que le monde s'attend à ce que nous en fassions plus, ensemble, pour résoudre ces problèmes".

"Je suis tout à fait d'accord avec vous pour dire que nos relations commerciales peuvent être le pilier de nos relations", a-t-elle aussi dit au Premier ministre.

"Le président Biden m'a demandé de venir ici pour faire passer le message que nous ne visons pas un découplage (entre les deux économies, ndlr). Nous cherchons à maintenir nos relations commerciales avec la Chine, qui représentent 700 milliards de dollars", a-t-elle ajouté.

M. Li Qiang a répondu à Mme Raimondo que la "politisation" des questions commerciales par les États-Unis aurait un "impact désastreux", a rapporté l'agence de presse officielle Xinhua.

"La politisation des questions économiques et commerciales et l'extension excessive du concept de sécurité affecteront non seulement sérieusement les relations bilatérales et la confiance mutuelle, mais porteront également atteinte aux intérêts des entreprises et des peuples des deux pays, et auront un impact désastreux sur l'économie mondiale", a déclaré M. Li à Mme Raimondo, selon Xinhua.

Ces déclarations, au troisième jour de la visite de Mme Raimondo en Chine, surviennent au moment où les deux premières puissances économiques mondiales, qui tentent d'atténuer leurs tensions bilatérales, multiplient ces derniers mois les rencontres de haut niveau.

Plus tôt dans la journée, Mme Raimondo avait rencontré le vice-Premier ministre He Lifeng, à qui elle a décrit la relation commerciale entre les deux pays comme "l'une des plus importantes" au monde: "Gérer cette relation de façon responsable est crucial pour nos deux nations et le monde entier".

Washington "ne fera jamais de compromis en matière de protection de notre sécurité nationale" mais ne cherche pas à "freiner l'économie chinoise", a encore assuré la ministre.

Quatrième visite

He Lifeng a lui affirmé la volonté de Pékin de montrer "maintenir le consensus économique et augmenter la coopération".

Gina Raimondo est la quatrième haute personnalité politique américaine à se rendre en Chine cette année, après celles en juillet de la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen et de John Kerry, l'émissaire américain pour le climat.

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, s'est quant à lui rendu à Pékin en juin.

Aucune de ces visites n'a conduit à des avancées majeures.

Lundi, à l'issue d'une rencontre entre Mme Raimondo et son homologue chinois Wang Wentao, Pékin et Washington ont toutefois convenu de créer un groupe de travail pour tenter d'aplanir les différends commerciaux qui les opposent.

Ce groupe devait se réunir pour la première fois mardi, selon Washington.

Parmi les nombreux désaccords figurent les restrictions commerciales imposées par les Etats-Unis à l'exportation de certains produits américains, notamment de haute technologie, vers la Chine.

Washington les juge cruciales pour préserver sa sécurité nationale. Mais Pékin estime qu'elles visent principalement à freiner l'essor économique et le développement de la Chine.

Relation compliquée

Gina Raimondo a fait part lundi à son homologue chinois Wang Wentao de "l'importance d'assurer des lignes de communication ouvertes entre les Etats-Unis et la Chine", selon le compte-rendu américain de la rencontre.

La Chine a elle évoqué ses "vives préoccupations" à propos des restrictions commerciales américaines qui visent ses entreprises, a rapporté mardi l'agence Chine nouvelle.

"Les mesures unilatérales et protectionnistes vont à l'encontre des règles du marché et du principe de concurrence loyale", a souligné le ministre chinois du Commerce, cité par Chine nouvelle, qui évoque notamment les restrictions américaines visant les semi-conducteurs.

Cela "ne fera que nuire à la sécurité et à la stabilité des chaînes d'approvisionnement mondiales", a-t-il insisté.

Lors de son entretien avec Wang Wentao, Mme Raimondo a reconnu qu'entre Pékin et Washington, "il s'agit d'une relation compliquée, une relation difficile".

"Nous serons bien sûr en désaccord sur certaines questions, mais je pense que nous pouvons aller de l'avant si nous sommes directs, ouverts et pragmatiques", a estimé Mme Raimondo.

La secrétaire d'Etat, qui achève mercredi sa visite en Chine, se rend mardi soir à Shanghai, la capitale économique.


Scandale des «vols fantômes»: amende de 66 millions de dollars pour Qantas

Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
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  • Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice
  • Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées

SYDNEY: La compagnie aérienne australienne Qantas devrait payer une amende de 66 millions de dollars et 13 millions de dollars d'indemnisation à des passagers victimes du scandale des "vols fantômes", annulés ou mal reprogrammés, a affirmé lundi l'organisme de surveillance de la concurrence australien.

Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice.

La compagnie "a admis avoir trompé les consommateurs" en annonçant des sièges sur des dizaines de milliers de vols alors qu'ils avaient été annulés, selon la Commission australienne de la concurrence et de la consommation.

Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées, selon cette source.

"La conduite de Qantas était inacceptable", a déclaré la présidente de cette commission, Gina Cass-Gottlieb.

"De nombreux consommateurs auront fait des projets de vacances, d'affaires et de voyage après avoir réservé un vol fantôme qui avait été annulé", a-t-elle déploré.

Qantas a admis que, dans certains cas, les clients avaient réservé des vols qui avaient été annulés "deux jours ou plus" auparavant.

La nouvelle directrice générale de Qantas, Vanessa Hudson, a reconnu que la compagnie aérienne "avait laissé tomber les clients et n'avait pas respecté ses propres règles".

"Nous savons que beaucoup de nos clients ont été affectés par notre incapacité à fournir des notifications d'annulation en temps voulu et nous en sommes sincèrement désolés", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Longtemps surnommée "l'esprit de l'Australie", la compagnie aérienne nationale Qantas, vieille de 103 ans, s'est donné pour mission de redorer son blason après avoir été confrontée à une réaction violente des consommateurs après cette affaire, la flambée des prix des billets et le licenciement de 1.700 membres du personnel au sol pendant la pandémie de Covid-19.

L'ex-PDG de la compagnie aérienne Qantas, Alan Joyce, avait annoncé en septembre sa retraite anticipée.

Le bénéfice net de Qantas a chuté de 13,2% en glissement annuel pour atteindre 869 millions de dollars australiens (526 millions d'euros) au deuxième semestre de 2023, la compagnie affirmant toutefois que la satisfaction des clients s'était améliorée sous l'impulsion de Vanessa Hudson.


Signature d’un partenariat stratégique entre FAMCO KSA et Ashok Leyland

Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
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  • La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029
  • L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

RIYAD : FAMCO Arabie saoudite a conclu un partenariat stratégique avec Ashok Leyland, un géant mondial et quatrième plus grand fabricant d'autobus au monde. Cette collaboration marque une étape importante dans la feuille de route de FAMCO pour une expansion commerciale rapide dans la région.

Le transport et la logistique sont un objectif majeur des programmes de la Vision 2030 du Royaume et un facteur vital pour les secteurs économiques vers un développement durable.

Fondée en 2011, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA est l'un des principaux fournisseurs de produits et de services au Royaume d'Arabie saoudite, spécialisé dans les secteurs de la construction et de l'énergie. En tant que distributeur exclusif de poids lourds de l'industrie tels que Volvo, Everdigm, CompAir, AGG et SDLG, FAMCO KSA offre des solutions de premier ordre à ses clients.

Stimulée par la Vision 2030, l'Arabie saoudite progresse rapidement vers une transformation et une croissance économique sans précédent. Les analystes du secteur s'attendent à ce que le marché des véhicules utilitaires du pays double presque, passant de 16,76 milliards de dollars US en 2022 à 30,93 milliards de dollars US en 2030.

La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029).

La stratégie prévoit le développement des infrastructures, le lancement d'un grand nombre de plates-formes et de zones logistiques dans le Royaume, la mise en œuvre de modèles et de systèmes d'exploitation avancés, et l’établissement et l'amélioration de partenariats efficaces entre les secteurs public et privé.

Récemment, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA s'est développé dans l'industrie du transport grâce à un partenariat stratégique avec Ashok Leyland à Riyad. L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

Ashok Leyland est une marque établie et redoutable qui détient une part de marché importante dans le segment des bus et des camions. Le constructeur est présent dans plus de 50 pays et propose une large gamme de véhicules commerciaux, notamment des camions, des autobus et des véhicules spéciaux, destinés à des secteurs économiques essentiels tels que la logistique, la construction et les transports publics.

Par ailleurs, le plan comprend des objectifs environnementaux, notamment une durabilité accrue, une réduction de la consommation du carburant de 25 % et la fourniture de solutions intelligentes aux défis du transport grâce à l'adoption de technologies mondiales innovantes de pointe.

Dans le paysage dynamique de l'Arabie saoudite, FAMCO KSA et Ashok Leyland sont deux entités bien placées pour devenir des acteurs à part entière.


Évolution du financement des banques saoudiennes face à la hausse de la demande de prêts hypothécaires, selon S&P Global

Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
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  • l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété
  • Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement

RIYAD : Les banques saoudiennes devraient poursuivre des stratégies alternatives de financement pour faire face à l'expansion rapide des prêts, alimentée par la demande de nouveaux prêts hypothécaires, selon S&P Global.

Dans son dernier rapport, l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété.

Selon l'analyse, le financement hypothécaire représentera 23,5 % de l'allocation totale de crédit des banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019.

« Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement, y compris l’externe », a déclaré S&P Global. 

Le rapport prévoit également que cette recherche de financement externe pourrait potentiellement avoir un impact sur la qualité de crédit du secteur bancaire saoudien.

Selon l'agence de notation basée aux États-Unis, la croissance des prêts parmi les banques saoudiennes a dépassé celle des dépôts, avec un ratio prêts/dépôts supérieur à 100 % en 2022, contre 86 % à la fin de 2019.

S&P Global s'attend à ce que cette tendance persiste, en particulier avec les prêts aux entreprises jouant un rôle plus important dans la croissance au cours des prochaines années. « Nous considérons que les banques saoudiennes se tourneront probablement vers des stratégies de financement alternatives pour soutenir cette expansion », indique le rapport.