Covid-19: l'Europe va bientôt commencer à vacciner à son tour

En Europe justement, les 27 pays de l'UE pourront «commencer le même jour» leurs campagnes de vaccination anti-Covid après l'approbation du vaccin développé par Pfizer-BioNTech, a assuré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, la voie semblant ouverte à de premières injections avant Noël.(AFP)
En Europe justement, les 27 pays de l'UE pourront «commencer le même jour» leurs campagnes de vaccination anti-Covid après l'approbation du vaccin développé par Pfizer-BioNTech, a assuré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, la voie semblant ouverte à de premières injections avant Noël.(AFP)
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Publié le Mercredi 16 décembre 2020

Covid-19: l'Europe va bientôt commencer à vacciner à son tour

  • A l'approche des fêtes de Noël et de fin d'année, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a recommandé mercredi le port du masque lors des réunions familiales, mettant en garde contre un «risque élevé» de reprise de l'épidémie début 2021 en Europe
  • «Enfin, d'ici une semaine, le premier vaccin sera autorisé, les vaccinations pourront commencer immédiatement (...) C'est une tâche immense», a affirmé Ursula von der Leyen devant le Parlement européen à Bruxelles

BERLIN : Les 27 pays de l'UE devraient pouvoir commencer à vacciner le même jour et avant la fin de l'année contre le Covid-19, selon la présidente de la Commission européenne, tandis qu'une nouvelle batterie de restrictions s'abat sur plusieurs pays du Vieux continent.

A l'approche des fêtes de Noël et de fin d'année, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a recommandé mercredi le port du masque lors des réunions familiales, mettant en garde contre un «risque élevé» de reprise de l'épidémie début 2021 en Europe.

En Europe justement, les 27 pays de l'UE pourront «commencer le même jour» leurs campagnes de vaccination anti-Covid après l'approbation du vaccin développé par Pfizer-BioNTech, a assuré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, la voie semblant ouverte à de premières injections avant Noël.

«Enfin, d'ici une semaine, le premier vaccin sera autorisé, les vaccinations pourront commencer immédiatement (...) C'est une tâche immense», a affirmé Ursula von der Leyen devant le Parlement européen à Bruxelles, alors que les vaccinations ont déjà commencé au Royaume-Uni et aux Etats-Unis et démarrent mercredi au Brésil.

En France, la campagne de vaccination débutera donc «dès la dernière semaine de décembre», «si les conditions sont réunies», c'est-à-dire après l'avis des autorités sanitaires européennes, et françaises «dans la foulée», selon le Premier ministre Jean Castex. Mais les populations non prioritaires attendront «la fin du printemps».

Sous la pression de Berlin, l'Agence européenne des médicaments a annoncé mardi qu'elle se pencherait le 21 décembre - une semaine plus tôt que prévu - sur le sort du vaccin Pfizer-BioNTech.

L'Allemagne est confrontée à une deuxième vague épidémique beaucoup moins maîtrisée qu'au printemps et a enregistré mercredi un record de décès: 952 en 24 heures, pour 27.728 nouvelles infections.

Les commerces jugés «non essentiels» ont fermé jusqu'au 10 janvier, une mesure qui a provoqué un choc dans un pays où les commerces n'avaient pas été fermés depuis la première vague de la pandémie au printemps.

A Berlin, les habitants se sont précipités pour faire la queue devant les magasins afin d'effectuer leurs achats de Noël avant la fermeture.

«Bon départ»

Au Royaume-Uni, les pubs, restaurants et hôtels de Londres ont été contraints mercredi de fermer pour la troisième fois depuis le début de la pandémie. Un «nouveau clou» sur le cercueil des pubs, s'est lamentée Emma McClarkin, directrice générale de la British Beer and Pub Association.

Le Premier ministre Boris Johnson a appelé les Britanniques a faire preuve «d'extrême prudence», particulièrement avec les personnes âgées. Il n'est cependant pas revenu sur l'assouplissement relatif accordé pour Noël -l'autorisation de se déplacer de nouveau dans le pays et de se retrouver à trois foyers maximum entre le 23 et le 27 décembre-, alors que se multiplient les appels pour renoncer à ce relâchement.

Au Royaume-Uni, 137 000 personnes ont déjà reçu leur première dose de vaccin Pfizer-BioNTech depuis le lancement de la campagne il y a une semaine, un «bon départ» selon Boris Johnson.

Au Danemark, tous les commerces seront fermés pendant les fêtes. «Du vendredi 25 décembre au 3 janvier, le Danemark sera vraiment fermé», à l'exception des magasins d'alimentation et des pharmacies, a annoncé mercredi la Première ministre Mette Frederiksen.

Les mesures de semi-confinement en vigueur dans les deux tiers des communes (fermeture des collèges et lycées, bars, restaurants, centres sportifs et lieux culturels), dont les plus grandes agglomérations, ont été également étendues à l'ensemble du pays. 

Aux Pays-Bas, un confinement de cinq semaines est entré en vigueur mardi. La France a de son côté instauré un couvre-feu qui s'applique désormais de 20H00 à 06H00 toutes les nuits, Nouvel an compris, à la seule exception du réveillon de Noël. Les bars, restaurants, théâtres, salles de spectacle, cinémas, musées restent fermés depuis fin octobre.

En Espagne également, la situation a été qualifiée d'«inquiétante» par le chef du gouvernement Pedro Sanchez, qui n'a pas exclu de proposer un durcissement des restrictions pour Noël.

L'OMS à Wuhan?

Au Canada, le Québec, la province la plus touchée par l'épidémie, a annoncé la fermeture des commerces non essentiels du 25 décembre au 11 janvier, le télétravail obligatoire dès jeudi et une semaine de vacances de Noël supplémentaire pour les élèves des écoles primaires.

La pandémie a fait au moins 1,63 million de morts dans le monde, avec plus de 73,4 millions de cas diagnostiqués, selon un bilan établi par l'AFP mercredi.

Derrière les Etats-Unis, pays le plus endeuillé avec plus de 303 292 morts, arrive le Brésil avec quelque 183 000 morts.

Après s'être montré très sceptique sur les vaccins, le président brésilien Jair Bolsonaro a changé de ton mercredi, affirmant que la campagne d'immunisation qui pourrait débuter en février permettrait au pays «un retour à la normale».

Aux Etats-Unis, le chef de la diplomatie de la première puissance mondiale, Mike Pompeo, s'est placé en quarantaine après un contact avec une personne positive au Covid-19. Le département d'Etat a précisé que le secrétaire d'Etat «a été testé et il est négatif».

Le pays, qui a battu mardi un nouveau record de cas recensés en 24 heures (248 770) a lancé lundi sa campagne de vaccination. Le président élu Joe Biden, 78 ans, s'est dit prêt à se faire vacciner «en public» dès qu'il le pourra.

L'équipe scientifique internationale mise en place par l'OMS pour trouver les origines du virus qui a provoqué la pandémie, se rendra en Chine en janvier, a par ailleurs annoncé mercredi l'organisation onusienne.

Aucun détail n'a été donné sur le parcours de la mission, notamment si elle se rendrait dans la région de Wuhan, considérée comme le berceau de la pandémie, alors que la délicate question de l'origine du virus n'a cessé d'alimenter spéculations et théories les plus diverses, les Etats-Unis accusant notamment Pékin d'avoir dissimuler certaines informations.

 


Attentat contre le Premier ministre slovaque: médecins optimistes, le suspect au tribunal

Le ministre slovaque de la Défense, Robert Kalinak (C), fait un geste lors d'une conférence de presse devant l'hôpital universitaire F.D. Roosevelt à Banska Bystrica, en Slovaquie, le 18 mai 2024, où le Premier ministre slovaque, Robert Fico, est soigné après avoir reçu de «multiples coups de feu» le 15 mai. (Photo de Ferenc Isza AFP)
Le ministre slovaque de la Défense, Robert Kalinak (C), fait un geste lors d'une conférence de presse devant l'hôpital universitaire F.D. Roosevelt à Banska Bystrica, en Slovaquie, le 18 mai 2024, où le Premier ministre slovaque, Robert Fico, est soigné après avoir reçu de «multiples coups de feu» le 15 mai. (Photo de Ferenc Isza AFP)
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  • Le ministre de la Défense et vice-Premier ministre Robert Kalinak, le plus proche allié politique de M. Fico, a déclaré que le Premier ministre était conscient
  • Le suspect de la tentative de meurtre, identifié par les médias slovaques comme étant le poète Juraj Cintula, âgé de 71 ans, a tiré cinq coups de feu sur Fico mercredi et l'a touché à quatre reprises

BRATISLAVA, Slovaquie : Le pronostic concernant l'état de santé du chef du gouvernement slovaque Robert Fico après la tentative d'assassinat est «positif», a annoncé samedi la ministre slovaque de la Santé, alors que le suspect comparaissait devant un tribunal.

M. Fico est hospitalisé depuis mercredi, date à laquelle un tireur isolé lui a tiré dessus à quatre reprises, notamment dans l'abdomen.

Il a subi une opération de cinq heures mercredi et une autre de deux heures vendredi, toutes deux dans un hôpital de la ville de Banska Bystrica, dans le centre de la Slovaquie.

«L'intervention chirurgicale d'hier, qui a duré deux heures, a contribué à un pronostic positif sur l'état de santé du Premier ministre», a déclaré la ministre Zuzana Dolinkova à la presse.

«L'état de santé du premier ministre est stable, mais il reste grave», a-t-elle ajouté.

«Si le tir était parti quelques centimètres plus haut, il aurait atteint le foie du Premier ministre», a déclaré le ministre de l'Intérieur Matus Sutaj Estok à la chaîne d'information TA3.

Le ministre de la Défense et vice-Premier ministre Robert Kalinak, le plus proche allié politique de M. Fico, a déclaré que le Premier ministre était conscient.

«Je ne pense pas qu'il puisse être transporté à Bratislava dans les prochains jours, car son état est encore grave», a-t-il déclaré aux journalistes.

Dans la matinée également, le suspect de la tentative de meurtre est arrivé au tribunal pénal de Pezinok au nord-est de Bratislava, qui devrait ordonner son maintien en détention provisoire.

L'homme, identifié par les médias slovaques comme étant le poète Juraj Cintula, âgé de 71 ans, a tiré cinq coups de feu sur Fico mercredi et l'a touché à quatre reprises.

Un procureur a requis vendredi que le suspect soit placé en détention provisoire après avoir été inculpé de tentative de meurtre avec préméditation.

La fusillade s'est produite alors que M. Fico saluait ses partisans après une réunion du gouvernement délocalisée dans la ville de Handlova, dans le centre de la Slovaquie.

M. Fico est en poste depuis que son parti populiste centriste, le Smer-SD, a remporté les élections législatives à l'automne dernier.

- Tous ces mensonges -

M. Fico effectue son quatrième mandat en tant que Premier ministre après avoir fait campagne sur des propositions de paix entre la Russie et l'Ukraine, pays voisin de la Slovaquie, et sur l'arrêt de l'aide militaire à Kiev, ce que son gouvernement a fait par la suite.

La tentative d'assassinat a profondément choqué ce pays de 5,4 millions d'habitants, membre de l'Union européenne et de l'OTAN, déjà fortement divisé sur le plan politique depuis des années.

La présidente pro-occidentale sortante, Zuzana Caputova, et son successeur, Peter Pellegrini, un allié de M. Fico qui prendra ses fonctions en juin, ont appelé leurs concitoyens slovaques à s'abstenir de toute «confrontation» après la fusillade.

Ils ont convoqué une réunion de tous les chefs de partis parlementaires pour mardi afin de faire preuve d'unité à la suite de l'attentat.

M. Kalinak a toutefois laissé entendre samedi que le Smer-SD ne participerait pas à la réunion.

«Ils ont invité les chefs des partis politiques et notre président (du parti) est entre les mains des médecins», a-t-il déclaré.

M. Kalinak a ajouté qu'il appellerait Mme Caputova à ce sujet, soulignant que la Slovaquie avait besoin de «réconciliation et de paix».

Certains hommes politiques slovaques ont déjà lancé des accusations contre leurs adversaires, les accusant d'être à l'origine de l'attentat.

M. Kalinak a critiqué vendredi les hommes politiques de l'opposition et certains médias pour avoir qualifié M. Fico de criminel, de dictateur ou de serviteur du président russe Vladimir Poutine avant l'attentat.

«Tous ces mensonges sont la principale raison pour laquelle Robert Fico se bat aujourd'hui pour sa vie», a-t-il déclaré dans un message publié sur le site internet du Smer-SD.


Zelensky se prépare à une offensive plus large, les troupes russes continuent d'avancer

Cette photo prise et diffusée par les services d'urgence ukrainiens le 17 mai 2024 montre des sauveteurs évacuant des civils victimes de bombardements russes dans la région de Kharkiv. (Photo Ukraine Emergency Service AFP)
Cette photo prise et diffusée par les services d'urgence ukrainiens le 17 mai 2024 montre des sauveteurs évacuant des civils victimes de bombardements russes dans la région de Kharkiv. (Photo Ukraine Emergency Service AFP)
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  • « Ils ont lancé leur opération, elle peut être constituée de plusieurs vagues. Et ça c'est leur première vague», a assuré vendredi M. Zelensky alors que la Russie vient d'engranger ses plus grands gains territoriaux depuis fin 2022
  • L'armée russe a revendiqué vendredi la capture, en une semaine, de 12 localités dans la région de Kharkiv et affirmé que ses forces continuaient à progresser

KIEV, Ukraine : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit s'attendre, dans un entretien exclusif à l'AFP, à une offensive russe plus large dans le Nord et dans l'Est qui viserait à prendre Kharkiv, régions où Moscou poursuit son assaut d'ampleur lancé le 10 mai.

«Ils ont lancé leur opération, elle peut être constituée de plusieurs vagues. Et ça c'est leur première vague», a assuré vendredi M. Zelensky alors que la Russie vient d'engranger ses plus grands gains territoriaux depuis fin 2022.

Il a néanmoins assuré que, malgré les avancées russes des derniers jours dans la région de Kharkiv, la situation était meilleure pour ses forces qu'il y a une semaine, lorsque les troupes du Kremlin ont franchi par surprise la frontière.

Pour lui, la Russie veut attaquer  Kharkiv (Nord-Est), deuxième ville du pays, à seulement quelques dizaines de kilomètres du front. Moscou avait déjà échoué à la prendre en 2022 et le président russe Vladimir Poutine a affirmé vendredi ne pas avoir l'intention de l'attaquer «pour l'instant».

L'offensive russe vise officiellement, selon M. Poutine, à répliquer aux frappes ukrainiennes des derniers mois en territoire russe et créer une zone tampon censée empêcher ces frappes.

Les forces de Moscou essayent de profiter du manque d'hommes et d'armes auquel est confronté l'Ukraine après deux ans de guerre.

- Près de 10.000 évacuations  -

M. Zelensky a reconnu auprès de l'AFP un manque d'effectifs. «Il y a un nombre important de brigades qui sont vides», a-t-il dit.

Face à ses carences, Kiev a voté une législation controversée, entrée en vigueur samedi, pour accélérer la mobilisation militaire avec l'abaissement de l'âge de 27 à 25 ans.

Vendredi, M. Zelensky a également signé une loi permettant de recruter des détenus en échange d'une libération conditionnelle.

Tourné vers les Occidentaux, il a déploré n'avoir qu'un quart des systèmes de défense antiaérienne dont Kiev a besoin, ajoutant avoir également besoin de 120 à 130 avions de combat F-16.

Dans la région de Kharkiv, la Russie a affirmé samedi avoir saisi le village de Staritsa près de Vovtchansk, ville située à une cinquantaine de kilomètres de Kharkiv, assurant que ses forces «poursuivent leur avancée en profondeur dans les positions défensives de l'ennemi».

Près de dix mille personnes ont été contraintes de quitter leur habitation dans la région de Kharkiv, avaient auparavant annoncé les autorités ukrainiennes.

«Au total, 9.907 personnes ont été évacuées», a déclaré samedi le gouverneur Oleg Synegoubov, précisant que les forces armées ukrainiennes avaient repoussé deux tentatives de percer les défenses au cours de la nuit.

La situation est selon lui «sous contrôle», les «défenseurs menant des assauts et des opérations de ratissage dans certaines zones».

Selon M. Synegoubov, les Russes ont «commencé à détruire Vovtchansk, en utilisant chars et artillerie». La ville, comptait quelque 18.000 habitants avant-guerre. Une centaine de personnes y sont toujours et «de violents combats» ont lieu, selon le gouverneur.

L'armée russe a souvent fini par détruire les villes ukrainiennes pour les conquérir, comme Bakhmout l'an passé ou Avdiïvka en février.

Kiev accuse Moscou d'utiliser des civils comme «boucliers humains» à Vovtchansk et d'avoir commis au moins une exécution sommaire.

- Avancée de l'ennemi -

Un peu plus à l'ouest, les forces russes ont progressé sur leur deuxième axe d'assaut dans la région.

Elles visent le village de Loukiantsi, pour ouvrir la voie vers Lyptsi, une autre localité sur la route de Kharkiv.

«Les hostilités continuent à Loukiantsi. Oui, il y a une avancée de l'ennemi dans cette localité. Mais nos soldats essayent encore de la tenir», avait affirmé le gouverneur de la région de Kharkiv.

De son côté, l'armée russe a revendiqué vendredi la capture, en une semaine, de 12 localités dans la région et affirmé que ses forces continuaient à progresser.

- «Zone sanitaire» -

Moscou a engrangé en une semaine ses plus importants gains territoriaux depuis fin 2022, avec quelque 257 km2 conquis dans la seule région de Kharkiv, selon une analyse jeudi de l'AFP à partir de données fournies par l'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW).

Vendredi après-midi, Kharkiv, très régulièrement bombardée, a été touchée par de nouvelles frappes russes qui ont fait au moins trois morts et 28 blessés, selon un dernier bilan fourni par le maire Igor Terekhov dans la soirée.

A Vovtchansk, des frappes russes ont tué un homme de 35 ans et blessé un autre de 60 ans, tous deux civils, selon le Parquet régional.

A Odessa, ville portuaire du sud du pays régulièrement frappée elle aussi, un bombardement russe a fait un mort et cinq blessés hospitalisés, selon le gouverneur local Oleg Kiper.

Pour sa part, l'armée russe a dit avoir fait face à une centaine de drones lancés depuis l'Ukraine dans la nuit de jeudi à vendredi.

Le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a fait état de la mort d'une mère et de son enfant de quatre ans dans le village d'Oktiabrski.

Dans la soirée, il a en outre annoncé la mort d'un homme dans le village de Novaïa Naoumovka attaqué par des drones, et d'un blessé hospitalisé.

Dans la région de Krasnodar (sud-ouest), les autorités ont affirmé que deux drones ukrainiens avaient incendié une raffinerie à Touapsé. Dans cette même région, des «infrastructures civiles» ont été touchées et ont pris feu à Novorossiïsk, port de la mer Noire.

En Crimée, péninsule ukrainienne annexée en 2014 par la Russie, la ville de Sébastopol, quartier général de la flotte russe en mer Noire, a été en partie privée de courant car une installation électrique a été endommagée, selon les autorités locales.

Enfin, dans la journée de vendredi une femme a été tuée par une frappe dans la région russe de Briansk, selon le gouverneur.

 


Un pétrolier touché par un missile au large du Yémen

Un missile tiré par les rebelles huthis du Yémen a touché un vraquier dans le golfe d'Aden le 6 mars 2024. L'équipage avait fait état de trois morts et d'au moins quatre blessés, selon l'armée américaine. (Photo Indian Navy AFP)
Un missile tiré par les rebelles huthis du Yémen a touché un vraquier dans le golfe d'Aden le 6 mars 2024. L'équipage avait fait état de trois morts et d'au moins quatre blessés, selon l'armée américaine. (Photo Indian Navy AFP)
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  • Une communication radio «indique que le navire a été touché par un missile et qu'il y a un incendie dans le compartiment de pilotage de l'appareil», a rapporté samedi la société de sécurité maritime Ambrey
  • Les Houthis, qui contrôlent la ville de Hodeidah ainsi que de larges pans du territoire yéménite, ont mené depuis novembre des dizaines de frappes de drones et de missiles contre des navires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden

DUBAÏ, Emirats Arabes Unis : Un pétrolier battant pavillon panaméen a été touché par un missile au large du Yémen, où les rebelles houthis multiplient les attaques contre les navires marchands, a rapporté samedi la société de sécurité maritime Ambrey.

Une communication radio «indique que le navire a été touché par un missile et qu'il y a un incendie dans le compartiment de pilotage de l'appareil», a affirmé la société britannique selon laquelle l'attaque s'est produite à environ 10 miles nautiques au sud-ouest de la ville yéménite de Mokha.

L'agence de sécurité maritime britannique UKMTO avait fait état plus tôt d'une attaque à 76 miles nautiques au sud-ouest de la ville de Hodeidah, également sur la mer Rouge, sans que l'on sache s'il s'agit du même navire.

«Un navire a subi de légers dégâts après avoir été touché par un projectile non identifié», a affirmé UKMTO sur son compte X, en précisant que l'équipage était sain et sauf et que le navire avait poursuivi sa route vers son prochain port d'escale.

Les Houthis, qui contrôlent la ville de Hodeidah ainsi que de larges pans du territoire yéménite, ont mené depuis novembre des dizaines de frappes de drones et de missiles contre des navires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, perturbant le commerce maritime mondial dans cette zone stratégique.

Alliés de l'Iran, ils disent agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où Israël a déclenché la guerre contre le Hamas après l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien.

Face à ces attaques, les Etats-Unis, proché allié d'Israël, ont mis en place en décembre une force multinationale pour protéger la navigation en mer Rouge et lancé en janvier, avec l'aide du Royaume-Uni, des frappes au Yémen contre les rebelles qui disent depuis qu'ils ciblent aussi les navires américains et britanniques.