Au sommet de la tech sur la transparence, le duel Facebook-Apple

Le géant des réseaux sociaux n'a pas lésiné sur les moyens pour lutter contre les nouvelles mesures d’Apple (Photo, AFP).
Le géant des réseaux sociaux n'a pas lésiné sur les moyens pour lutter contre les nouvelles mesures d’Apple (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Jeudi 17 décembre 2020

Au sommet de la tech sur la transparence, le duel Facebook-Apple

  • Facebook a enfilé les gants de boxe mercredi pour réagir aux nouvelles mesures d'Apple sur la transparence dans la collecte des données
  • L’entreprise accuse la marque à la pomme de nuire aux petites entreprises

NEW YORK: Facebook a enfilé les gants de boxe mercredi pour réagir aux nouvelles mesures d'Apple sur la transparence dans la collecte des données par les applications téléchargeables sur la boutique en ligne du fabricant d'iPhone, accusant la marque à la pomme de nuire aux petites entreprises.

Pleines pages de publicité dans le New York Times, le Wall Street Journal et le Washington Post, mise en ligne d'un site internet recueillant des témoignages de petits commerçants et tribune au vitriol : le géant des réseaux sociaux n'a pas lésiné sur les moyens.

Dans le viseur du groupe dirigé par Mark Zuckerberg, une mise à jour du système d'exploitation mobile iOS d'Apple obligeant les développeurs d'applications à fournir de nombreux détails sur la collecte et l'utilisation des informations personnelles des utilisateurs dans l'App Store, le magasin virtuel du géant de Cupertino (Californie). 

« Les nouvelles règles de iOS 14 d'Apple vont avoir un impact nuisible sur de nombreuses petites entreprises qui luttent pour se maintenir à flot et sur l'internet libre, sur lequel nous comptons tous plus que jamais », écrit Dan Levy, vice-président de la pub et des produits commerciaux de Facebook dans un article de blog.

Pour défendre ces changements, qui sont évoqués depuis le mois de juin et s'inscrivent dans une vaste politique de l'entreprise sur la gestion des données, Apple met en avant un souci de transparence.

La fonctionnalité ATT (App Tracking Transparency), qui doit être déployée à grande échelle début 2021, va en effet contraindre les applications mobiles à demander aux usagers leur permission pour les suivre à la trace, répondant ainsi à des demandes insistantes de plusieurs ONG et de groupes de défense des consommateurs.

Revenus publicitaires limités

Mais Facebook, qui fait part de son opposition à ATT depuis l'été, jure qu'Apple est bien plus intéressé par les profits financiers que par la protection de la vie privée en cherchant à considérablement limiter la possibilité pour les développeurs de diffuser des publicités ciblées.

Ces contenus sont également une importante source de revenus pour Facebook même.

« Cela va contraindre les entreprises à se tourner vers des modèles d'abonnements et d'achats intégrés à l'application, ce qui signifie qu'Apple va en bénéficier et que de nombreux services gratuits vont devoir devenir payants ou quitter le marché », défend Levy.

Le responsable va jusqu'à accuser Apple de pratique anticoncurrentielle « en se servant de leur contrôle de l'App Store pour faire gonfler leur bilan aux dépens des développeurs d'applis et des petites entreprises. »

Levy accuse en outre Apple de ne pas se plier à ses propres règles en ne soumettant pas sa plateforme de publicités personnalisées aux nouvelles mesures.

Lors d'un appel téléphonique mercredi, Facebook a fait témoigner des petits commerçants américains qui ont détaillé à quel point la modification des critères pour les pubs ciblées pouvait affecter leur activité.

Un autre sujet de conflit entre les deux piliers de la tech porte sur la commission que le fabricant d'iPhone prélève sur les transactions des consommateurs réalisées via l'App Store, et qui peut s'élever jusqu'à 30%.

Le montant de cette « taxe » est notamment contesté par Epic Games, l'éditeur du populaire jeu vidéo Fortnite, dont le téléchargement est banni des appareils Apple jusqu'à l'été 2021.

Dans sa tribune, Levy indique que Facebook, qui a pris fait et cause pour Epic Games, va fournir des éléments à la justice montrant que cette interdiction heurte les revenus publicitaires du réseau social.

« Excentriques »

Apple n'a pas officiellement réagi à la dernière offensive de Facebook. 

Mais lors d'un sommet à Bruxelles la semaine dernière, le vice-président de l'ingénierie logicielle d'Apple, Craig Federighi, avait anticipé des réactions négatives aux nouvelles mesures sur la transparence.

Il avait alors qualifié ces attaques de « déclarations excentriques » et de « tentatives éhontées pour maintenir le statu quo sur l'intrusion dans la vie privée. »

« Il est évident que certaines entreprises vont faire tout ce qu'elles peuvent pour arrêter la fonctionnalité App Tracking Transparency -- ou toute innovation similaire -- et pour maintenir leur accès sans entraves aux données des utilisateurs », avait prévenu Federighi.

Plusieurs spécialistes jugeaient d'ailleurs ironique qu'un mastodonte comme Facebook se pose en défenseur des PME. 

Carolina Milanesi de Creative Strategies s'est ainsi montrée dubitative face à l'encart publicitaire du réseau social qui assure vouloir « défendre les petites entreprises ». 

« Sauf que ce n'est pas le cas ! », a tweeté l'experte. « #Facebook tient tête à Apple pour conserver la possibilité de collecter des données et de générer des revenus. »


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Short Url
  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
Short Url
  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Short Url
  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

--
L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

--
Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

--
Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

--
L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

--
"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.