La reprise se poursuit aux Etats-Unis mais la pandémie reste un risque, prévient la Fed

Le bâtiment de la Banque centrale américaine, à Washington, DC (Photo, AFP).
Le bâtiment de la Banque centrale américaine, à Washington, DC (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 17 décembre 2020

La reprise se poursuit aux Etats-Unis mais la pandémie reste un risque, prévient la Fed

  • La réserve fédérale table désormais sur une contraction du Produit intérieur brut de 2,4% cette année, avant une croissance de 4,2% en 2021 et de 3,2% en 2022
  • La première économie du monde, très en forme début 2020, a basculé dans la récession en raison de la pandémie de Covid-19

WASHINGTON: L'économie américaine continue de se redresser mais reste bien en deçà des niveaux d'avant la pandémie et il faudra attendre 2023 pour que le taux de chômage soit proche de celui d'avant crise, a souligné mercredi la Banque centrale américaine.

La réserve fédérale table désormais sur une contraction du Produit intérieur brut de 2,4% cette année, avant une croissance de 4,2% en 2021 et de 3,2% en 2022. 

En septembre, elle anticipait encore une baisse du PIB de 3,7% en 2020 avant une hausse de 4% l'an prochain et de 3% en 2022.

S'agissant de l'emploi, la Fed estime que le taux de chômage va reculer à 6,7% cette année (contre 7,6% estimé précédemment), avant de tomber à 5% l'an prochain et à 4,2% en 2022. 

La première économie du monde, très en forme début 2020, a basculé dans la récession en raison de la pandémie de Covid-19.

Et la crise sanitaire actuelle continue de peser sur l'activité économique et « pose des risques considérables à moyen terme », a prévenu la Fed à l'issue de sa dernière réunion monétaire de 2020 et de l'ère Trump, lors de laquelle elle a laissé ses taux inchangés.

Son président Jerome Powell a souligné que l'amélioration du marché de l'emploi « était plus modéré » au dernier trimestre du fait de la résurgence de la pandémie.

« Il reste difficile de comprendre le moment, la portée et les implications économiques du vaccin », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. 

Car il faudra des mois pour atteindre l'immunité collective, et d'ici là, l'hiver s'annonce rude. La Covid-19 a déjà tué 300 000 personnes aux Etats-Unis.

Pour l'heure, la résurgence des cas de Covid-19 aux Etats-Unis comme à l'étranger « est préoccupante », a-t-il souligné.

La nécessité d'un plan de relance supplémentaire ne fait aucun doute, selon Jerome Powell : « avec l'expiration des allocations chômage, l'expiration des moratoires sur les évictions (locatives), la propagation du virus, les ménages et les entreprises ont besoin d'un soutien budgétaire ».

Plus de 12 millions d'Américains sans emploi ou sans revenus sont en effet menacés de perdre leurs aides au lendemain de Noël lorsqu'expireront les mesures comprises dans le premier plan de relance de 2 200 milliards de dollars adopté au printemps.

Les nouvelles restrictions d'activité mettent en outre en grandes difficultés des milliers de petites entreprises.

« Très proches d'un accord »

Tous les regards sont désormais tournés vers le Congrès, le Parlement américain, où démocrates et républicains pourraient enfin réussir à s'entendre sur un plan de relance très attendu par les PME et les ménages.

Une proposition d'un montant total de 908 milliards de dollars a été présentée lundi par un petit groupe d'élus, faisant renaître l'optimisme après des mois de vaines discussions. Des négociations marathon sont engagées pour que le texte puisse être adopté d'ici la fin de la semaine.

« Il semble (que les élus du Congrès) soient très très proches » d'un accord, a salué mercredi le président élu Joe Biden, qui avait déjà évoqué l'urgence de parvenir à un compromis.

« Il semble qu'il y aura des aides directes », à travers des chèques envoyés aux ménages comme ce fut le cas au printemps, a-t-il également indiqué.

Les responsables du Sénat sont également apparus confiants mercredi, après de nombreux mois de discussions et des pressions des milieux d'affaires et des syndicats.

La proposition comprend entre autres une prolongation des aides aux chômeurs, des mesures pour empêcher les expulsions locatives, de nouveaux prêts aux petites entreprises, ou encore des fonds pour l'assistance alimentaire.

Pour maintenir son soutien à l'économie, la Fed va poursuivre ses achats d'actifs, repris en mars face à l'avancée de la pandémie, jusqu'à ce que des « progrès substantiels » aient été réalisés sur les fronts de l'emploi et de l'inflation.

Elle achète, depuis juin, pour 120 milliards de dollars d'actifs par mois, dont 80 milliards de bons du Trésor et 40 milliards de MBS (produits financiers adossés à des prêts immobiliers).

En revanche, elle n'a pas décidé d'en étendre la durée de détention, ou maturité, pour garantir que les taux restent bas à plus long terme. Cela était pourtant attendu par les marchés.


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com