Chine: le promoteur surendetté Country Garden obtient un sursis de ses créanciers

Cette photo aérienne prise le 31 octobre 2021 montre des bâtiments du promoteur chinois Country Garden Holdings à Zhenjiang, dans la province chinoise de Jiangsu (est). (Photo Stringer / AFP)
Cette photo aérienne prise le 31 octobre 2021 montre des bâtiments du promoteur chinois Country Garden Holdings à Zhenjiang, dans la province chinoise de Jiangsu (est). (Photo Stringer / AFP)
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Publié le Samedi 02 septembre 2023

Chine: le promoteur surendetté Country Garden obtient un sursis de ses créanciers

  • Le promoteur, qui a longtemps été réputé solide financièrement, a été incapable début août de rembourser deux intérêts sur des emprunts, au moment où le secteur immobilier connaît une crise sans précédent en Chine
  • Selon Bloomberg, les créanciers ont donné leur accord in extremis vendredi soir pour reporter la date butoir à 2026 lors d'un vote crucial

PÉKIN : Country Garden, l'un des plus gros groupes immobiliers de Chine à l'endettement astronomique, a obtenu lors d'un vote crucial le rééchelonnement d'un remboursement pour éviter un défaut, écrit samedi l'agence d'information financière Bloomberg.

Le promoteur, qui a longtemps été réputé solide financièrement, a été incapable début août de rembourser deux intérêts sur des emprunts, au moment où le secteur immobilier connaît une crise sans précédent en Chine.

Après des pertes record enregistrées au premier semestre, il devait s'acquitter ce samedi du remboursement d'un emprunt obligataire d'un montant total de 3,9 milliards de yuans (environ 500 millions d'euros).

Selon Bloomberg, les créanciers ont donné leur accord in extremis vendredi soir pour reporter la date butoir à 2026 lors d'un vote crucial.

Country Garden n'avait pas communiqué dans l'immédiat.

-Crainte de faillite-

Le groupe, qui était l'an dernier encore le plus gros promoteur de Chine, n'est pas pour autant tiré d'affaires.

Une autre échéance se profile la semaine prochaine pour le remboursement de 22,5 millions de dollars sur deux intérêts d'emprunt.

Country Garden risque formellement un défaut de paiement, au terme d'un délai de grâce de 30 jours qui prendra fin mardi.

Country Garden avait fin 2022 une dette considérable estimée à 1.430 milliards de yuans (180 milliards d'euros).

Sa situation fait craindre une faillite aux conséquences incommensurables pour le système financier en Chine, deux ans après la descente aux enfers de son concurrent Evergrande.

Country Garden "ne dispose pas de sources de trésorerie suffisantes pour faire face à l'échéance prochaine de ses obligations", a estimé l'agence de notation Moody's, qui a abaissé jeudi de trois crans la note de solidité du groupe.

Les déboires d'Evergrande et Country Garden, deux géants de l'immobilier, fragilisent un peu plus un secteur déjà échaudé par la crise sanitaire et le ralentissement économique en Chine.

Cette situation nourrit la défiance d'acheteurs potentiels, ce qui aggrave davantage la situation financière des promoteurs, y compris de groupes publics réputés solides.

Malgré le sursis, la pression s'accentue

Des créanciers de Country Garden ont accepté lors d'un vote crucial le rééchelonnement d'un remboursement pour éviter un défaut de paiement du promoteur chinois lourdement endetté, selon l'agence Bloomberg.

Country Garden n'a pour l'heure pas communiqué.

Voici ce que cela changerait pour celui qui était l'an dernier encore le plus gros vendeur immobilier de Chine, et un groupe à la réputation financière solide malgré la crise du secteur.

- Sur quoi portait le vote? -

Un emprunt obligataire d'un montant total de 3,9 milliards de yuans (environ 500 millions d'euros) arrive à maturité ce samedi.

Le vote portait sur un report à 2026 de cette échéance pour permettre au groupe de se remettre financièrement, selon l'agence Bloomberg.

Country Garden a une dette considérable qui était estimée fin 2022 à 1.430 milliards de yuans (180 milliards d'euros).

Le groupe, qui a rapporté mercredi des pertes record pour le premier semestre (6,1 milliards d'euros), a averti avoir "déjà fait de son mieux" pour pouvoir rembourser ses emprunts et n'a pas écarté "un défaut de paiement".

- Est-il tiré d'affaire? -

Pour l'heure, oui. Mais Country Garden fait face à une autre échéance.

Début août, le groupe a été incapable de rembourser deux intérêts totalisant 22,5 millions de dollars sur des emprunts.

Il dispose depuis d'un délai de grâce de 30 jours qui prendra fin mardi.

Country Garden risque formellement un défaut de paiement s'il ne le fait pas.

D'autres remboursements se profilent par ailleurs ces prochaines semaines.

A court de liquidités, Country Garden a proposé mercredi d'émettre de nouvelles actions pour un montant de 270 millions de dollars hongkongais (31,6 millions d'euros) pour éponger ses dettes.

- Quelle est sa situation? -

Selon Country Garden, 96% de ses rentrées d'argent proviennent de la vente de biens immobiliers.

Problème: le marché immobilier chinois est déprimé, les prix sont globalement orientés à la baisse et les Chinois sont désormais réfractaires à investir dans la pierre, sur fond de ralentissement économique, d'incertitudes et de chômage élevé chez les jeunes.

Nombre de promoteurs sont contraints de vendre au rabais.

La situation de Country Garden est d'autant plus précaire qu'environ 60% de ses projets sont situés dans des villes chinoises de petite taille, où les prix de l'immobilier ont le plus chuté et l'essentiel de ses clients a le pouvoir d'achat le plus limité.

Country Garden disposait fin juin de 147,9 milliards de yuans de trésorerie (18,6 milliards d'euros).

- Quels risques pour la Chine? -

Country Garden dispose de quatre fois plus de projets que le géant Evergrande, dont la mise à l'arrêt de chantiers avait entraîné manifestations et grèves de mensualités l'an dernier.

Tout arrêt de travaux est un facteur d'instabilité sociale en Chine car les propriétaires payent généralement un bien avant même qu'il ne sorte de terre.

A l'image d'Evergrande, son concurrent endetté à hauteur de plus de 300 milliards d'euros, tout effondrement de Country Garden aurait des répercussions catastrophiques sur le système financier et l'économie du pays.

Basé à Foshan (sud de la Chine), Country Garden employait fin juin près de 58.140 personnes "à temps plein" contre plus de 78.000 un an plus tôt, selon un comparatif de ses effectifs.

Une faillite aurait des conséquences incommensurables pour le système financier en Chine, avec un lot de logements inachevés, des fournisseurs non payés et plusieurs dizaines de milliers de Chinois qui risquent de ne pas pouvoir récupérer leur argent.

- Le bout du tunnel? -

Pour revigorer l'immobilier, un secteur qui a longtemps représenté le quart du PIB de la Chine, les autorités multiplient ces derniers jours les initiatives.

La banque centrale a ainsi annoncé jeudi la baisse des taux sur les prêts hypothécaires pour les primo-accédants à compter du 25 septembre.

Plusieurs grandes villes, dont Pékin et Shanghai, assouplissent leurs critères pour obtenir un prêt hypothécaire, afin que davantage de ménages puissent en bénéficier et stimuler la demande.

Mais cela restera insuffisant pour relancer l'immobilier, prévient l'économiste Michelle Lam, de la Société Générale.

Les déboires des promoteurs risquent de "continuer à saper la confiance" des acheteurs potentiels.


La gouvernance et la réglementation de l'IA sont cruciales, selon des experts lors d'un sommet organisé par l'Arabie saoudite

L'UNESCO a publié son tout premier instrument normatif mondial sur l'éthique de l'IA, intitulé "Recommandation sur l'éthique de l'intelligence artificielle" en 2021, et a lancé plus tôt cette année l'Observatoire mondial de l'éthique et de la gouvernance de l'IA. (GAIN/File)
L'UNESCO a publié son tout premier instrument normatif mondial sur l'éthique de l'IA, intitulé "Recommandation sur l'éthique de l'intelligence artificielle" en 2021, et a lancé plus tôt cette année l'Observatoire mondial de l'éthique et de la gouvernance de l'IA. (GAIN/File)
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  • Les panélistes discutent des initiatives et des recommandations de l'ONU pour soutenir la gouvernance éthique de l'IA
  • La croissance rapide de l'IA a fait de sa réglementation un sujet essentiel, qui a fait l'objet d'un autre panel

RIYAD: La gouvernance est cruciale pour l'intelligence artificielle, a déclaré le ministre sud-africain de la science, de la technologie et de l'innovation, Blade Nzimande, mardi lors du troisième Sommet mondial de l'IA à Riyad.

Lors d'une table ronde intitulée "Approche mondiale pour faire progresser la gouvernance éthique de l'IA", Nzimande a annoncé la collaboration de l'Afrique du Sud avec des partenaires internationaux afin d'assurer la pleine mise en œuvre des recommandations de l'UNESCO sur la gouvernance de l'IA.

L'UNESCO a publié sa toute première norme mondiale sur l'éthique de l'IA, intitulée "Recommandation sur l'éthique de l'IA" en 2021, et a lancé plus tôt cette année l'Observatoire mondial de l'éthique et de la gouvernance de l'IA, qui est une plateforme de connaissances, de points de vue d'experts et de bonnes pratiques sur l'éthique et la gouvernance de l'IA.

Nzimande a déclaré que les recommandations de l'UNESCO, si elles étaient mises en œuvre, aideraient à "lutter contre les préjugés raciaux et sexistes, qui sont souvent intégrés dans les systèmes d'IA; à se prémunir contre les applications de l'IA, qui violent les droits de l'homme; et à veiller à ce que le développement de l'IA ne contribue pas à la dégradation du climat".

Il a ajouté: "Nous devons veiller à ce que la gouvernance de l'IA soit véritablement inclusive, et non la prérogative autoproclamée de quelques privilégiés. L'UNESCO nous offre cette plateforme inclusive et représentative au niveau mondial, où les voix de tous comptent, et l'Afrique du Sud engage ses ressources pour soutenir la mise en œuvre de la recommandation, en Afrique et ailleurs".

Parmi les autres panélistes figuraient Laurence Ndong, ministre des Technologies de l'information et de la communication du Gabon; Mohammed Ali Al-Qaed, directeur général de l'Autorité de l'information et de l'administration en ligne du Royaume de Bahreïn; Makara Khov, secrétaire d'État au ministère cambodgien des Postes et Télécommunications; Ali Al-Shidhani, sous-secrétaire aux communications et aux technologies de l'information du Sultanat d'Oman; Stefan Schnorr, secrétaire d'État allemand au ministère fédéral du Numérique et des Transports; Miroslav Trajanovic, secrétaire d'État au ministère serbe de la Science, du développement technologique et de l'innovation; et Aissatou Jeanne Ndiaye, directrice des Technologies de l'information et de la communication du Sénégal.

Au cours de la session, chaque représentant a donné un aperçu de l'engagement de son pays en faveur d'une gouvernance éthique de l'IA.

La croissance rapide de l'IA a fait de sa réglementation un sujet essentiel, qui a fait l'objet d'un autre panel, intitulé "Efforts pour façonner la gouvernance mondiale de l'IA, de la feuille de route pour la coopération numérique au Pacte mondial pour le numérique".

Parmi les intervenants figuraient Nighat Dad, directrice exécutive de la Digital Rights Foundation; Amandeep Singh Gill, envoyé du secrétaire général des Nations unies pour la technologie; Latifa Al-Abdulkarim, membre du Conseil de la Choura et de l'organe consultatif de haut niveau des Nations unies sur l'IA; Nazneen Rajani, fondatrice et directrice générale de Collinear AI; et Philip Thigo, envoyé spécial du Kenya pour la technologie.

Les panélistes ont analysé le "Rapport intérimaire: Gouverner l'IA pour l'humanité" de l'organe consultatif de haut niveau sur l'IA du secrétaire général des Nations unies, en mettant l'accent sur le rôle de l'organe dans l'élaboration d'une politique mondiale en matière d'IA.

Rajani a souligné la question de la disponibilité limitée des données pour certains pays ou entités et l'importance de la gouvernance des données, conformément à la recommandation de l'UNESCO selon laquelle les États membres devraient élaborer des stratégies de gouvernance des données.

"Une façon de combler ce fossé est d'envisager la gouvernance des données de manière à ce que nous puissions avoir une confiance dans les données; un marché de partage de données anonymes, préservant la vie privée", a-t-elle déclaré.

Le sommet GAIN, organisé par l'Autorité saoudienne des données et de l'IA, se tient du 10 au 12 septembre au King Abdulaziz International Conference Center, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les progrès rapides de l'IA nécessitent une réévaluation complète et une utilisation prudente, selon les panélistes du Sommet GAIN 

Les panélistes du sommet du GAIN discutent de l'impact transformateur de l'IA sur l'éducation. (Fourni)
Les panélistes du sommet du GAIN discutent de l'impact transformateur de l'IA sur l'éducation. (Fourni)
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  • Le président de la KAUST parle de "jeunes talents étonnants"
  • Au cours de la session "Paper Overdue: Rethinking Schooling for Gen AI" (Il est grand temps: repenser la scolarité pour la génération IA), les panélistes ont examiné l'impact transformateur de l'IA sur l'enseignement

RIYAD: Les progrès rapides de l'intelligence artificielle nécessitent une réévaluation complète des pratiques et méthodologies éducatives traditionnelles et une utilisation prudente de la technologie, ont déclaré les panélistes du Sommet mondial de l'IA, également connu sous le nom de GAIN, qui s'est ouvert mardi à Riyad.

Au cours de la session "Paper Overdue: Rethinking Schooling for Gen AI" (Il est grand temps: repenser la scolarité pour la génération IA), les panélistes ont examiné l'impact transformateur de l'IA sur l'enseignement - de la génération automatisée d'essais aux algorithmes d'apprentissage personnalisés - et ont encouragé à repenser l'essence de l'enseignement et de l'apprentissage, en parlant de la nécessité d'un système d'enseignement qui s'intègre de manière transparente aux progrès de l'IA.

Edward Byrne, président de l'Université des sciences et technologies du roi Abdallah, a déclaré que la prochaine décennie serait intéressante avec des entreprises d'IA avancées.

Il a ajouté: "Nous disposons désormais d'un programme permettant d'individualiser l'évaluation et, par conséquent, nous avons d’extraordinaires jeunes talents. L'IA va révolutionner le système éducatif".

Byrne a toutefois conseillé de procéder avec prudence, préconisant la nécessité d'un "système d'IA soigneusement conçu" tout en insistant sur "l'utilisation prudente" de l'IA pour "l'évaluation".

Alain Le Couedic, associé principal de la société de capital-risque Artificial Intelligence Quartermaster, s'est fait l'écho de ce sentiment en déclarant: "L'IA doit être utilisée avec précaution dans l'apprentissage et l'évaluation. Elle est bonne lorsqu'elle est utilisée de manière équitable pour acquérir des connaissances et des compétences".

Que ce soit à l'école ou à l'université, les étudiants adoptent l'IA, a déclaré David Yarowsky, professeur d'informatique à l'université Johns Hopkins.

Il a ajouté: "Il est donc important de l'utiliser avec précaution, car il est important d'améliorer les compétences et de ne pas utiliser l'IA uniquement pour abandonner les méthodes traditionnelles et être moins productif. Elle (l'IA) devrait garantir une évaluation complète et équitable".

Manal Abdullah Alohali, doyenne de la faculté d'informatique et des sciences de l'information de l'université Princesse Nourah bent Abdulrahman, a souligné que l'IA était une nécessité et non un luxe.

Elle a indiqué que l'université avait récemment mis en place des programmes pour tirer parti de l'IA et qu'elle prévoyait de lancer un "programme massif d'IA l'année prochaine".

Elle a expliqué que l'université encourageait ses étudiants à "utiliser l'IA de manière éthique" et à "s'examiner de manière critique" en le faisant.

Dans une autre session, intitulée “Elevating Spiritual Intelligence and Personal Well-being” (Élever l'intelligence spirituelle et le bien-être personnel), Deepak Chopra, fondateur de la Fondation Chopra et de Chopra Global, a exploré la manière dont l'IA pourrait révolutionner le bien-être et ouvrir de nouveaux horizons pour le développement personnel.

Il a déclaré que l'IA pouvait contribuer à créer un monde plus pacifique, plus juste, plus durable, plus sain et plus joyeux, car elle pouvait apporter des enseignements provenant de différentes écoles de pensée et stimuler les valeurs éthiques et morales.

Bien que l'IA ne puisse pas reproduire l'intelligence humaine, elle peut considérablement améliorer le développement personnel et spirituel et l'intelligence grâce à des technologies telles que la réalité augmentée, la réalité virtuelle et le métavers, a-t-il ajouté.

Le sommet GAIN, organisé par l'Autorité saoudienne des données et de l'IA, se tient jusqu'au 12 septembre au King Abdulaziz International Conference Center, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane.

Le sommet se concentre sur l'un des problèmes mondiaux les plus pressants d'aujourd'hui - la technologie de l'IA - et vise à trouver des solutions qui maximisent le potentiel de ces technologies transformatrices au profit de l'humanité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Lancement de la troisième édition du Sommet mondial pour l'IA à Riyad

Après une cérémonie d'ouverture au cours de laquelle des danseurs vêtus d'argent ont fait virevolter les néons, le président de l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle (SDAIA), Abdallah ben Charaf al-Ghamdi, a prononcé le discours d'ouverture. (AN)
Après une cérémonie d'ouverture au cours de laquelle des danseurs vêtus d'argent ont fait virevolter les néons, le président de l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle (SDAIA), Abdallah ben Charaf al-Ghamdi, a prononcé le discours d'ouverture. (AN)
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  • L'édition de cette année du Sommet mondial sur l'IA se poursuit jusqu'au 12 septembre au King Abdulaziz Convention Center
  • Le sommet de trois jours devrait accueillir plus de 400 intervenants participant à 150 sessions, avec plus de 20 000 personnes présentes en personne et environ 25 millions de participants en ligne

RIYAD: La troisième édition du Sommet mondial sur l'IA a rassemblé des chefs d'entreprise, des hauts fonctionnaires et des universitaires de premier plan en provenance de plus de 100 pays lors de sa journée d'ouverture mardi.

Après une cérémonie d'ouverture au cours de laquelle des danseurs vêtus d'argent ont fait virevolter les néons et une interprétation de la chanson «Imagine» de John Lennon, le président de l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle (SDAIA), Abdallah ben Charaf al-Ghamdi, a prononcé le discours d'ouverture.

«Pensons à l'intelligence artificielle centrée sur l'homme... Malgré les défis, je reste optimiste. La solution est l'unité. Nous pouvons naviguer dans le monde de l'intelligence artificielle grâce à la collaboration», a-t-il déclaré.

«Aujourd'hui, nous célébrons ALLaM, un modèle pionnier de langue arabe fièrement développé ici, au royaume d'Arabie saoudite.»

Le président de ladite autorité a également souligné les progrès de l'outil de conversion de la parole en texte arabe SauTech, dévoilé lors de la précédente édition du sommet en 2022.  

Depuis lors, SauTech a été utilisé par le ministère saoudien de la Justice pour transcrire des milliers d'heures d'audiences virtuelles.  

Le ministre des Communications et des Technologies de l'information, Abdallah al-Swaha, a présidé le premier panel de la conférence, intitulé «Renforcer la société grâce aux technologies basées sur l'IA».

Il a mis en avant les partenariats entre Aramco, Qualcomm et Alat Technologies pour développer de nouvelles solutions d'IA dans le Royaume.  

Parmi les autres annonces majeures de la première journée, citons le partenariat entre la SDAIA et l'Unesco pour le lancement du Centre international de recherche et d'éthique sur l'IA (Icaire).

L'Icaire a pour objectif de sensibiliser à l'éthique de l'IA, de soutenir la recherche et le développement et de formuler des recommandations sur les politiques en matière d'IA.

Aramco a annoncé le déploiement d'un superordinateur d'IA conçu pour accélérer des tâches complexes telles que l'analyse des plans de forage et des données géologiques afin de recommander les options de placement de puits de pétrole les plus efficaces.

La compagnie pétrolière a également signé d'autres protocoles d'accord avec Cerebras Systems, SambaNova Systems et FuriosaAI afin d'explorer la collaboration en matière de supercalculateurs, de traitement neuronal et d'innovation en Arabie saoudite.

La SDAIA a également annoncé la mise en place d'un nouveau système de portes intelligentes à l'aéroport de Neom Bay, en partenariat avec le ministère de l'Intérieur et la direction générale des passeports.  

Ce système vise à utiliser la technologie de l'IA pour améliorer l'efficacité des services d'immigration à l'aéroport.

Le ministère saoudien du Tourisme a signé un accord avec la SDAIA pour établir un centre d'excellence pour l'IA dans le domaine du tourisme et pour promouvoir le développement des technologies de l'IA dans le secteur.  

Un autre protocole d'accord a été signé avec l'université de Qassim pour former les cadres nationaux aux données et à l'IA.  

La présidence générale de la Commission pour la promotion de la vertu et la prévention du vice a signé un accord avec la SDAIA pour collaborer dans le domaine des technologies de l'information et de la gestion des données.

L'édition de cette année du Sommet mondial sur l'IA se poursuit jusqu'au 12 septembre au King Abdulaziz Convention Center.

Le sommet de trois jours devrait accueillir plus de 400 intervenants participant à 150 sessions, avec plus de 20 000 personnes présentes sur place et environ 25 millions de participants en ligne.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com