Plusieurs arrestations en Suède après un nouveau Coran brûlé

Des musulmans chiites crient des slogans anti-suédois lors d'une procession le dixième jour de l'Achoura dans le mois islamique de Muharram, à Karachi, le 29 juillet 2023, alors qu'ils protestent contre l'incendie du Coran à l'extérieur d'une mosquée de Stockholm, qui a indigné les musulmans du monde entier. (AFP)
Des musulmans chiites crient des slogans anti-suédois lors d'une procession le dixième jour de l'Achoura dans le mois islamique de Muharram, à Karachi, le 29 juillet 2023, alors qu'ils protestent contre l'incendie du Coran à l'extérieur d'une mosquée de Stockholm, qui a indigné les musulmans du monde entier. (AFP)
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Publié le Dimanche 03 septembre 2023

Plusieurs arrestations en Suède après un nouveau Coran brûlé

  • Le rassemblement de dimanche, organisé par le réfugié irakien Salwan Momika, à l'initiative d'évènements similaires ayant provoqué la colère du monde musulman, a eu lieu sur une place à Malmö
  • Selon la chaîne de télévision publique SVT, quelque 200 personnes sont venues assister à la scène

STOCKHOLM: La police suédoise a arrêté dimanche plus de dix personnes après des scènes de violence à Malmö (sud) consécutives à un rassemblement au cours duquel un exemplaire du Coran a été une nouvelle fois brûlé.

Le rassemblement de dimanche, organisé par le réfugié irakien Salwan Momika, à l'initiative d'évènements similaires ayant provoqué la colère du monde musulman, a eu lieu sur une place à Malmö, où vit une importante population immigrée.

Selon la chaîne de télévision publique SVT, quelque 200 personnes sont venues assister à la scène.

"Des spectateurs ont manifesté leur émotion, après que l'organisateur eut brûlé les écrits", a indiqué la police dans un communiqué.

"L'ambiance était houleuse", a poursuivi la police, précisant que "des émeutes violentes" ont éclaté à 13H45 (11H45 GMT).

Selon la police, la rassemblement a pris fin après le départ de l'organisateur, mais un groupe de personnes est resté sur place.

Une dizaine de personnes ont été interpelées pour troubles à l'ordre public et deux autres arrêtées sous le soupçon d'avoir participé à des émeutes violentes.

Selon les médias, des spectateurs ont lancé des pierres sur Salwan Momika. Une vidéo montre des protestataires tentant de rompre le cordon de la police avant s'être stoppés par cette dernière.

Sur une autre vidéo, on voit un homme qui tente d'arrêter le véhicule de la police qui transporte M. Momika pour l'emmener en dehors des lieux.

Fin juillet, Salwan Momika, 37 ans, et un autre homme, Salwan Naja, avaient piétiné un exemplaire du Coran à Stockholm avant d'y mettre le feu, comme ils l'avaient fait lors de précédents rassemblements qui avaient provoqué des tensions diplomatiques entre la Suède et des pays du Proche-Orient.

Le gouvernement suédois a condamné les profanations du Coran tout en soulignant que la Constitution de la Suède protège le droit de réunion et la liberté d'expression.

Des protestataires irakiens ont attaqué à deux reprises en juillet l'ambassade suédoise à Bagdad, déclenchant un incendie à l'intérieur de la mission diplomatique lors du deuxième assaut.

A la mi-août, le Service de la sûreté suédoise a annoncé avoir relevé le niveau d'alerte terroriste à 4 sur une échelle de 5, les vives réactions suscitées à l'étranger par les profanations du Coran sur le sol suédois faisant du pays une "cible prioritaire".

Début août, la Suède a également décidé de renforcer les contrôles à la frontière.

Le Danemark voisin, où ont également eu lieu des profanations publiques du Coran, a annoncé qu'il envisageait d'interdire les autodafés du livre sacré des musulmans.

La Suède réfléchit aux moyens légaux de le faire aussi.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.