Alger-Paris à pied: La boucle est bouclée pour Mehdi Debbrah après un an de marche

Après le succès de sa marche qui a duré plus de 5 mois pour rejoindre son grand-père en Algérie,  le jeune homme a annoncé son intention de refaire le trajet dans le sens inverse en rentrant à pied en France (Photo, Instagram: Mehdi Debbrah).
Après le succès de sa marche qui a duré plus de 5 mois pour rejoindre son grand-père en Algérie, le jeune homme a annoncé son intention de refaire le trajet dans le sens inverse en rentrant à pied en France (Photo, Instagram: Mehdi Debbrah).
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Alger-Paris à pied: La boucle est bouclée pour Mehdi Debbrah après un an de marche

  • À plusieurs égards, ce voyage a tout d’un pèlerinage
  • Pour celui qui a perdu son père et retrouvé son grand-père à Alger, c'est une expérience humaine sans précédent

ALGER : La boucle est bouclée pour Mehdi Debbrah, un passionné de la marche, qui s'est lancé dans un défi monumental qui a pris fin le samedi 26 août à Paris. 

En mai 2022, ce jeune homme avait entrepris un voyage à pied depuis Paris jusqu'à Alger et a décidé de faire le chemin du retour de la même manière et tout cela pour la bonne cause.

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Le 26 novembre de l'année précédente, il est donc reparti pour cette seconde partie de son voyage (Photo, Instagram: Mehdi Debbrah).

Le 5 mai 2022, Mehdi Debbrah, connu sous le pseudonyme "debbraahworld" sur les réseaux sociaux, avait commencé son périple à Paris. Son itinéraire l'a amené à traverser cinq pays en l'espace de quatre mois, à savoir la France, la Suisse, l'Italie, la Tunisie, et enfin l'Algérie.

À plusieurs égards, ce voyage a tout d’un pèlerinage. Il est à la fois un voyage physique et introspectif pour Mehdi Debbrah, en plus d'être un défi sportif.

Pour celui qui a perdu son père et retrouvé son grand-père à Alger, c'est une expérience humaine sans précédent : « Je vais revenir changé à vie. Le Mehdi du 5 mai 2022 a disparu, j'ai l'impression de me diriger vers une plus belle version de moi-même. C'était l'un des objectifs du voyage, l'une de mes motivations… ».

Aller-retour

Après 157 jours de marche, ayant parcouru plus de 4 000 kilomètres et une courte période de repos auprès de sa famille à Alger, Mehdi a annoncé son intention de revenir à Paris à pied, en empruntant un itinéraire différent et plus long.

Cette fois, son parcours l'a conduit le long de la côte algérienne et marocaine, jusqu'au sud de l'Espagne, puis le long de la côte atlantique du Portugal, avant de revenir en France pour finalement atteindre Paris.

Le 26 novembre de l'année précédente, il est donc reparti pour cette seconde partie de son voyage. Après 229 jours de marche et plus de 4 700 kilomètres parcourus, il est arrivé à Paris, ému et heureux d'avoir accompli ce défi.

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À travers de courtes vidéos, il raconte ses moments difficiles et ses moments de joie et partage en direct avec ses abonnées (Photo, Instagram: Mehdi Debbrah).

Très rapidement, le jeune homme a touché les internautes et a atteint puis dépassé les objectifs qu'il s'était fixés, qui étaient de construire un puits au Togo, puis cela s'est étendu à la distribution de kits alimentaires.

Pour ce dernier, cette aventure est une expérience humaine sans précédent, car de nombreuses personnes sont venues à sa rencontre afin de le soutenir moralement voire même faire un bout de chemin en sa compagnie. 

Dans une vidéo émouvante publiée sur ses réseaux sociaux, Mehdi a exprimé sa reconnaissance envers les personnes qui l'ont aidé à atteindre ses objectifs et a expliqué qu'il lui était très difficile de parler de lui-même: « je suis de nature pudique, mais j'espère que le message passera sans maladresse. Ce voyage a été extrêmement bénéfique et m'a fait grandir ».

Et d'ajouter : « J'ai des aspirations à entreprendre de nouvelles choses, je me pose d'autres questions et je progresse dans mon cheminement. Aucune image, mot ou vidéo ne peut résumer cette expérience. Merci infiniment pour tout », écrit-il.

Un projet fortement soutenu par les internautes 

Suivi par plus de 550 000 personnes sur Instagram et 1,3 million sur Tiktok, Mehdi partage régulièrement son quotidien depuis le début de son aventure.

À travers de courtes vidéos, il raconte ses moments difficiles et ses moments de joie et partage en direct avec ses abonnées. Sa visibilité sur les réseaux sociaux lui a permis de promouvoir l'ONG avec laquelle il travaille.

La cagnotte qu’il a créé a dépassé les 83 000 euros collectés, ce qui a permis de financer de nombreux projets, notamment le forage d'un puits de 60 mètres de profondeur au Niger et en Indonésie, la distribution de colis alimentaires en Algérie et en Tunisie, la remise de vélos à des collégiennes au Bangladesh, ainsi que la distribution de vêtements chauds à Paris pendant l'hiver.

L'aventure de Mehdi Debbrah a donc pris fin après plus d'un an et 3 mois au cours desquels il aura parcouru 10 000 kilomètres à pied à travers huit pays.


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.