Sculptures impressionnantes, peintures éclatantes: rencontre avec Azhar Saeed, une artiste saoudienne polyvalente

En travaillant sur différentes formes d'art, Azhar Saeed a acquis un savoir-faire exceptionnel dans diverses formes d’art: elle sculpte, peint et crée des poteries. Par ailleurs, elle enseigne l’art. (Photo fournie)
En travaillant sur différentes formes d'art, Azhar Saeed a acquis un savoir-faire exceptionnel dans diverses formes d’art: elle sculpte, peint et crée des poteries. Par ailleurs, elle enseigne l’art. (Photo fournie)
En travaillant sur différentes formes d'art, Azhar Saeed a acquis un savoir-faire exceptionnel dans diverses formes d’art: elle sculpte, peint et crée des poteries. Par ailleurs, elle enseigne l’art. (Photo fournie)
En travaillant sur différentes formes d'art, Azhar Saeed a acquis un savoir-faire exceptionnel dans diverses formes d’art: elle sculpte, peint et crée des poteries. Par ailleurs, elle enseigne l’art. (Photo fournie)
En travaillant sur différentes formes d'art, Azhar Saeed a acquis un savoir-faire exceptionnel dans diverses formes d’art: elle sculpte, peint et crée des poteries. Par ailleurs, elle enseigne l’art. (Photo fournie)
En travaillant sur différentes formes d'art, Azhar Saeed a acquis un savoir-faire exceptionnel dans diverses formes d’art: elle sculpte, peint et crée des poteries. Par ailleurs, elle enseigne l’art. (Photo fournie)
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Publié le Mercredi 06 septembre 2023

Sculptures impressionnantes, peintures éclatantes: rencontre avec Azhar Saeed, une artiste saoudienne polyvalente

  • Azhar Saeed raconte que sa participation à Tuwaiq Sculpture a constitué une excellente opportunité
  • Son objectif est d’inspirer les jeunes artistes du Royaume, à qui elle conseille «d’être patients, de se consacrer à leur travail et à leur art

RIYAD: Grandir dans une famille d’artistes a aidé l'artiste saoudienne multidisciplinaire Azhar Saeed à s'épanouir. Cela lui a permis de voir la vie dans une multitude de couleurs et de s'inspirer de la beauté qui l'entoure.

Évoquant cette influence sur son épanouissement en tant qu'artiste, elle confie: «Ma mère était une artiste […] et elle pratiquait l’art pendant son temps libre. Elle nous a appris à développer une vision artistique et elle est parvenue à affiner nos goûts. En outre, elle nous a inculqué une attitude face à la vie pleine de raffinement.»

En travaillant sur différentes formes d'art, Azhar Saeed a acquis un savoir-faire exceptionnel dans différentes expressions: elle sculpte, peint et crée des poteries. Par ailleurs, elle enseigne l’art.

permanence
Permanence était la contribution de l'artiste à l'événement Tuwaiq Sculpture de Riyadh Art. (Photo fournie)

Livrant ses observations sur la façon dont un artiste peut évoluer et développer diverses compétences, elle explique le secret de son succès: «Il est lié à ma persévérance ainsi qu’à l'expérimentation et à la formation dans tous les domaines de la vie, qui contribuent à me faire découvrir de nouveaux horizons dans le monde des arts visuels. Cela m’a permis d’entreprendre de nouvelles créations.»

Que le sujet qu’elle choisit concerne un être cher ou la nature, son art repose sur l'inspiration. Elle confie que les gens pouvaient «m’inspirer avec leur esprit, leur monde intérieur, leurs souffrances, leurs joies et leurs peines. Ce qui me donne l’espoir de voir jusqu'où cette personne importante peut arriver en termes de créativité dans tous les aspects de la vie».

Elle ajoute: «Il existe d’autres formes d’inspiration telles que la beauté de la nature sur Terre et la splendeur de l’espace.»

 

EN BREF

 

  • En 2018, Azhar Saeed a été l'une des premières femmes à participer au Naqos Sculpture Forum, dans la province de l’est.
  • En 2019, sa sculpture intitulée Love a été présentée au Misk Art.
  • Elle a présenté ses œuvres dans le monde entier.

Le travail d’Azhar Saeed a été présenté au Tuwaiq Sculpture de Riyadh Art, un forum annuel de sculpture qui présente les œuvres d’artistes locaux et internationaux dans un espace collectif.

Sa sculpture intitulée Permanence s'inspire de l'existence humaine et de la forme de la Terre.

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Permanence était la contribution de l'artiste à l'événement Tuwaiq Sculpture de Riyadh Art. (Photo fournie)

Elle précise à propos de sa signification: «Permanence s'inspire du rythme de l'existence humaine, car elle fait référence à la nature et à la terre de Riyad. Les trois cercles évoquent la culture de l'art, l'architecture et l'originalité qui mène au mouvement continu de la vie.»

«La rencontre des lignes fluides désigne les mélodies arabes de l’oud, qui symbolisent la communication en direct et la coexistence harmonieuse, ce qui insuffle positivité et créativité à la réalisation artistique et suit le rythme du développement, à la lumière de la Vision 2030.»

L’artiste raconte que sa participation à Tuwaiq Sculpture a constitué une excellente opportunité. «Cela a été très fructueux sur le plan personnel. J’ai rencontré des sculpteurs renommés du monde entier. Nous avons échangé des idées et j’étais très contente de mon travail.»

permanence
Permanence était la contribution de l'artiste à l'événement Tuwaiq Sculpture de Riyadh Art. (Photo fournie)

Elle précise que ce travail a été difficile, car il impliquait le fait de «se trouver face à des machines dangereuses», mais qu’il était «intéressant de pouvoir transformer la pierre dure, le granit, en une très belle sculpture».

Outre Tuwaiq Sculpture, Azhar Saeed a également participé à de nombreuses expositions d'art et forums hors du Royaume dans des pays comme Oman, la Jordanie, l'Égypte, l'Italie, le Canada, les États-Unis, Bahreïn et le Liban.

Elle a également participé à diverses activités artistiques dans le cadre d'associations caritatives et de centres d'art.

«Je n’ai jamais perdu ma passion ni ma foi dans ce que je fais et je suis toujours dans une phase de recherche.»

Azhar Saeed, artiste

En 2018, Azhar Saeed a été l'une des premières femmes à participer au Naqos Sculpture Forum, dans la province de l’est. En 2019, sa sculpture intitulée Love a été présentée au Misk Art.

Elle précise que ses plus grandes réalisations en tant qu’artiste ont été «de voir votre travail dans un lieu public où il peut être observé par les générations futures et de le voir présenté dans votre propre pays».

Elle indique que, en plus de son travail de création, elle aime enseigner l’art. «Je n’ai jamais perdu ma passion ni ma foi dans ce que je fais et je suis toujours dans une phase de recherche.»

Son objectif est d’inspirer les jeunes artistes du Royaume, à qui elle conseille «d’être patients, de se consacrer à leur travail et à leur art. Continuez à développer vos capacités et vos talents pour atteindre de nouveaux horizons et montrer une étonnante créativité».

Cette artiste qui croit dans les vertus naturelles de l'art vis-à-vis la société explique que si elle pouvait remonter le temps, elle ne changerait rien. «Le temps qui passe ne revient pas et toute mon énergie doit être consacrée à l'art et au domaine de la créativité. Ce conseil, je me le suis donné et je me le donne à nouveau. Proposer de belles œuvres d’art rend la société heureuse et contribue à rehausser son goût visuel.»

Pour découvrir davantage d’œuvres d’Azhar Saeed, visitez son site Internet: azharsaeedgallery.com

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.