«Le Jeu de la dame», une série Netflix qui incite les Saoudiens à jouer aux échecs

Anya Taylor-Joy dans le rôle de Beth Harmon dans Le Jeu de la dame (Phil Bray / Netflix).
Anya Taylor-Joy dans le rôle de Beth Harmon dans Le Jeu de la dame (Phil Bray / Netflix).
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Publié le Vendredi 18 décembre 2020

«Le Jeu de la dame», une série Netflix qui incite les Saoudiens à jouer aux échecs

  • La popularité du drame historique Le Jeu de la dame a récemment vu les fans se tourner vers ce jeu de stratégie qui existe depuis si longtemps
  • Arab News s'est entretenu avec des Saoudiens qui ont découvert le jeu d'échecs ou ont recommencé à jouer grâce à la diffusion du drame télévisé

DJEDDAH : Inspirés par une nouvelle série Netflix, de nombreux Saoudiens qui jouent aux cartes et à des jeux de société pour vaincre l'ennui des confinements imposés par la lutte contre la pandémie de coronavirus se sont tournés vers les échecs.

Jusqu’à présent, le carrom, Sequence, le Uno et la belote figuraient parmi les principales options de divertissement à domicile, mais la popularité du drame historique Le Jeu de la dame a récemment vu les fans se tourner vers ce jeu de stratégie qui existe depuis si longtemps.

La minisérie raconte l'histoire de l'orpheline Beth Harmon. Elle découvre et devient un maître des échecs dans l'Amérique des années 1960. Mais l’introvertie paie cher la célébrité qu’elle acquiert très jeune.

Arab News s'est entretenu avec des Saoudiens qui ont découvert le jeu d'échecs ou ont recommencé à jouer grâce à la diffusion du drame télévisé.

Manaf Alam, un ingénieur de 25 ans, a joué pendant quatre ans après avoir appris le jeu à l'université.

«Le jeu d’échecs est lent et il possède beaucoup de tactiques différentes. Il vous fait aussi penser d'une manière différente; vous devez avoir deux longueurs d'avance sur votre adversaire », explique-t-il. «Le lien social est un aspect important de la culture saoudienne, comme en témoignent leurs jeux.»

«Ici, les gens aiment les jeux de stratégie comme la belote. Les Saoudiens ont une mentalité différente. Ils apprécient les jeux avec des stratagèmes.»

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Raana Marghalani, 20 ans, étudiante saoudienne en psychologie, a appris à jouer aux échecs après avoir regardé la série Le Jeu de la dame.

«Quand je joue, j’ai le sentiment de tout contrôler. Mon prochain coup dépend également des mouvements de mon adversaire.»

«Cela m'a appris à interargir avec les gens en fonction de leurs réactions et de ma stratégie. Le jeu d'échecs ne ressemble à aucun autre. Il y a des ouvertures et des schémas particuliers. J’ai beaucoup lu sur le sujet.»

Le 1/15 Neighborhood Cafe à Djeddah est devenu un lieu de rencontre pour les joueurs d'échecs.

Selon Alawi al-Jifri, 28 ans, vendeur de produits yéménites, les clients ont commencé à jouer aux échecs il y a deux mois lorsque Netflix a diffusé la série Le Jeu de la dame. Lui-même sait jouer depuis l’âge de 9 ans. Il s'est arrêté pendant plus de dix ans avant de s'y remettre il y a deux ans.

Jusqu’à présent, le carrom, Sequence, le Uno et la belote figuraient parmi les principales options de divertissement à domicile, mais la popularité du drame historique Le Jeu de la dame a récemment vu les fans se tourner vers ce jeu de stratégie qui existe depuis si longtemps.

«Quand j'ai commencé à venir dans ce café il y a quatorze ou quinze mois, on ne voyait pas d’échiquiers sur les tables. Un des clients a apporté son propre jeu d'échecs, et j'ai joué pendant deux jours d’affilée. Je lui ai alors demandé s’il pouvait le laisser ici pour que tout le monde puisse en profiter. Il a accepté, c’est ainsi que tout a commencé.»

«Maintenant, tout le monde joue. Même ceux qui ne connaissent pas les échecs s'y intéressent», poursuit-il.

Ibrahim al-Muslim, 29 ans, ingénieur saoudien en électricité et en informatique, joue aux échecs depuis l'âge de 10 ans. Pour lui, les Arabes ont le goût du jeu et aiment les défis.

«En général, nous aimons surmonter les défis. Les Arabes sont des penseurs et ils sont intelligents. Ils aiment se lancer des défis, dans les jeux ou au travail, et ils développent rapidement une réflexion stratégique», explique-t-il.

Le Jeu de la dame est actuellement numéro 1 dans le top 10 des séries Netflix les plus regardées en Arabie saoudite. L’histoire se déroule durant la guerre froide: on y suit Beth Harmon dans sa quête impossible à réfréner pour devenir la plus grande joueuse d'échecs du monde.

L'année dernière s’est tenu pendant quatre jours le premier Championnat international d’échecs rapides avec plus de 200 joueurs venus de 17 pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur ArabNews.com   


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com