L'inflation à près de 40% en Egypte, son plus haut niveau historique

Cette photo prise le 13 mars 2020 montre une vue aérienne d'immeubles de luxe dans la banlieue résidentielle de Madinaty, à quelque 40 kilomètres à l'est du centre de la capitale égyptienne, Le Caire. (Photo Khaled Desouki AFP)
Cette photo prise le 13 mars 2020 montre une vue aérienne d'immeubles de luxe dans la banlieue résidentielle de Madinaty, à quelque 40 kilomètres à l'est du centre de la capitale égyptienne, Le Caire. (Photo Khaled Desouki AFP)
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Publié le Dimanche 10 septembre 2023

L'inflation à près de 40% en Egypte, son plus haut niveau historique

  • En un an, les prix de l'alimentation ont bondi de 71,9%, ceux des transports de 15,2% et ceux de l'habillement de 23,6%
  • Entre méga-projets du président Abdel Fattah al-Sissi, subventions sur de nombreux produits et politique monétaire de soutien de la livre égyptienne, la dette extérieure de l’Égypte a aussi explosé

LE CAIRE, Egypte : L'inflation a atteint 39,7% en Egypte en août, son plus haut niveau historique dans ce pays dont la crise économique ne cesse de s'aggraver, tant les réformes réclamées par ses créanciers tardent à venir.

Les chiffres de l'institut national des statistiques du plus peuplé des pays arabes sont sans appel dans un pays où 60% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté ou tout juste au-dessus.

En un an, les prix de l'alimentation ont bondi de 71,9%, ceux des transports de 15,2% et ceux de l'habillement de 23,6%.

Depuis des mois déjà, l'inflation ne cesse d'augmenter en Egypte, exacerbée par une dévaluation de la monnaie de près de 50%.

La flambée du dollar par rapport à la monnaie affecte directement les ménages, puisque la grande majorité des biens sont importés en dollars en Egypte.

Le pays de 105 millions d'habitants, premier importateur de blé mondial, subit de plein fouet la guerre entre l'Ukraine et la Russie, ses deux principaux fournisseurs.

- Triplement de la dette -

Entre méga-projets du président Abdel Fattah al-Sissi, subventions sur de nombreux produits et politique monétaire de soutien de la livre égyptienne, sa dette extérieure a aussi explosé.

Elle a plus que triplé en dix ans, atteignant un record de 165,4 milliards de dollars cette année, selon le ministère du Plan, faisant de l'Egypte l'un des cinq pays du monde les plus exposés au risque de défaut de paiement.

L'année dernière, le Fonds monétaire international (FMI) avait approuvé un prêt de trois milliards de dollars pour l'aider. Mais seule la première tranche a jusqu'ici été versée, la suivante étant suspendue depuis mars.

Car Le Caire n'a pas mis en place les réformes réclamées par le FMI.

La livre ne flotte toujours pas si bien que le taux de change dans les banques n'a rien à voir avec celui du marché noir: 31 pour un dollar dans les banques --et près de 40 pour un dollar au marché noir.

Le Caire n'a pas vendu assez d'actifs pour renflouer ses réserves en devises --alors que des milliards de dollars ont été retirés par des investisseurs dans le sillage de la guerre en Ukraine.

- «Retours sur investissements» -

Elles plafonnaient en août à 34,9 milliards de dollars --soit sept milliards de moins qu'avant ce conflit. Et sur ces réserves, 29 milliards sont des dépôts du Golfe.

Mais après des années de générosité, les investisseurs du Golfe affirment désormais vouloir «des retours sur investissement».

Ils sont aussi peu enclins à prendre part à une économie dominée par l'armée --dont est issu le président Abdel Fattah al-Sissi-- qui «emprunte à tout-va pour des projets de prestige au rendement économique limité», estime le chercheur Robert Springborg.

Les experts dénoncent ainsi régulièrement la nouvelle capitale construite au milieu du désert par M. Sissi pour près de 60 milliards de dollars.

Autre coup dur pour l'économie: les envois d'argent des travailleurs égyptiens à l'étranger ont officiellement fondu car ils ne transitent plus par les canaux financiers et bancaires officiels, mais via le marché noir.

Ces envois représentent quasiment deux fois plus que les revenus du tourisme et du Canal de Suez combinés mais leur montant total, de 31,9 milliards de dollars en 2021/2022, a baissé de 26,1% en 2022/2023.

Quant au service de la dette, il est lui en hausse constante.

Selon la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), il représente plus de 60% des revenus de l'Etat en 2023 et il atteindra 70% en 2024.


L'Arabie saoudite approuve l'eVisa unifié pour les résidents du Conseil de coopération du Golfe

L'eVisa sera valable un an avec des entrées multiples, permettant aux visiteurs de passer jusqu'à quatre-vingt dix jours dans le Royaume. (SPA)
L'eVisa sera valable un an avec des entrées multiples, permettant aux visiteurs de passer jusqu'à quatre-vingt dix jours dans le Royaume. (SPA)
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  • L'eVisa sera valable un an avec des entrées multiples, permettant aux visiteurs de passer jusqu'à quatre-vingt dix jours en Arabie saoudite
  • Le Conseil suprême du CCG avait déjà annoncé mardi, à l'issue d'une réunion à Doha, qu'il appréciait les efforts du Comité des ministres de l'Intérieur concernant l'eVisa

RIYAD: L'Arabie saoudite a approuvé un visa touristique électronique unifié pour les résidents des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

L'eVisa sera valable un an avec des entrées multiples, permettant aux visiteurs de passer jusqu'à quatre-vingt dix jours dans le Royaume.

Cette décision a été approuvée mercredi.

Le ministre saoudien du Tourisme, Ahmed al-Khatib, a remercié le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane pour leur approbation du service eVisa.

Le Conseil suprême du CCG avait déjà annoncé mardi, à l'issue d'une réunion à Doha, qu'il appréciait les efforts du Comité des ministres de l'Intérieur concernant l'eVisa.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Budget saoudien 2024: le PIB devrait augmenter de 4,4 % avec des recettes estimées à 312,5 milliards de dollars

Les indicateurs positifs incluent une croissance soutenue du PIB, une amélioration des résultats du secteur non pétrolier, une population active croissante, des taux d’inflation faibles, et un taux de chômage en baisse (Photo, AN).
Les indicateurs positifs incluent une croissance soutenue du PIB, une amélioration des résultats du secteur non pétrolier, une population active croissante, des taux d’inflation faibles, et un taux de chômage en baisse (Photo, AN).
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  • Selon le ministère des Finances, la croissance du PIB est principalement alimentée par les activités non pétrolières
  • La dette publique du Royaume pour le prochain exercice budgétaire s’élèvera à 1 103 milliards de riyals saoudiens, soit 25,9 % du PIB

RIYAD: L'Arabie saoudite a approuvé mercredi le budget de l'État pour l’année 2024 avec des recettes estimées à 1,17 trillion de riyals saoudiens (312,48 milliards de dollars) et des dépenses d’une valeur de 1,25 trillion de riyals saoudiens (RS), entraînant un déficit de 79 milliards de RS.

Dans son communiqué, le ministère des Finances prévoit une croissance du produit intérieur brut (PIB) du Royaume de 4,4 % en 2024, revue à la hausse par rapport aux 0,03 % estimés en 2023.

Il prévoit que la dette publique du Royaume pour le prochain exercice budgétaire s’élèvera à 1 103 milliards de RS (un riyal = 0,25 euro), soit 25,9 % du PIB.

Selon le ministère, le déficit budgétaire du Royaume résulte de l'augmentation des dépenses visant à accélérer la mise en œuvre de programmes clés essentiels aux objectifs de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite.

Malgré tout, l’économie reste forte, soutenue par un espace budgétaire substantiel, de solides réserves publiques et des niveaux d’endettement acceptables. En outre, la solide situation budgétaire du Royaume et sa notation de crédit souverain élevée offrent une flexibilité des dépenses vitale pour l’engagement du pays en faveur du développement économique, indique le rapport.

Les indicateurs positifs incluent une croissance soutenue du PIB, une amélioration des résultats du secteur non pétrolier, une population active croissante, des taux d’inflation faibles, et un taux de chômage en baisse.

Les perspectives positives de l’économie saoudienne en 2024 sont attribuées à des évolutions favorables au premier semestre 2023. Les estimations révisées indiquent une solide croissance de 4,4 % du PIB réel pour l’exercice 2024, principalement alimentée par les activités non pétrolières.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


PDG de Business France: «France 2030 est un projet global qui va au-delà de la réduction des émissions de gaz à effet de serre»

Selon Saint-Martin, la zone bleue de la COP28 est essentielle – c’est là que se tiennent les négociations politiques pour conclure un accord contre le réchauffement climatique (Photo, X, @businessfrance).
Selon Saint-Martin, la zone bleue de la COP28 est essentielle – c’est là que se tiennent les négociations politiques pour conclure un accord contre le réchauffement climatique (Photo, X, @businessfrance).
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  • La présence de 20 start-up reflète les actions entreprises par la France dans le cadre de sa participation à la COP28
  • «Business France veut permettre aux entreprises françaises de montrer que la France est à la pointe de la lutte contre le changement climatique», explique son directeur général, Laurent Saint-Martin

DUBAÏ: La COP28 réunit aujourd'hui 20 entreprises françaises à Dubaï, mettant en lumière des solutions innovantes apportées par des start-up et des entreprises en croissance engagées dans la lutte contre le changement climatique.

Depuis le début de la COP28, l'événement a été marqué par la visite du président français, Emmanuel Macron, une délégation française significative et des entreprises hexagonales réitérant le même objectif: contribuer à trouver des solutions aux défis mondiaux liés au changement climatique.

Face aux enjeux politiques et géopolitiques au cœur des discussions de la COP28, «ce qui intéresse Business France est de permettre aux entreprises françaises de démontrer que la France est à la pointe de la lutte contre le changement climatique grâce à la technologie, à l'innovation, à l'investissement public et privé. C'est finalement ce que la France fait depuis deux ans grâce au plan France 2030», explique Laurent Saint-Martin, directeur général de Business France, dans une interview  à Arab News en français.

La présence de 20 start-up en plus du pavillon France reflète les actions concrètes entreprises par la France dans le cadre de sa participation à la COP28.

Selon Saint-Martin, la zone bleue de la COP28 est essentielle – c’est là que se tiennent les négociations politiques pour conclure un accord contre le réchauffement climatique –, mais la zone verte, où des entreprises proposent des solutions se basant sur l’innovation, l’est tout autant. Les entreprises, en particulier les start-up, sont un acteur majeur dans la réussite des objectifs de développement durable (ODD), et c'est ce que démontre le pavillon France.