L'Arabie saoudite appelle à une approche de travail commune pour parvenir au développement et à la stabilité lors du sommet G77 + Chine

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a déclaré que le Royaume attachait une grande importance aux questions de développement lors d'un discours prononcé à l'occasion du sommet G77 + Chine qui s'est tenu à Cuba samedi (KSAMOFA).
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a déclaré que le Royaume attachait une grande importance aux questions de développement lors d'un discours prononcé à l'occasion du sommet G77 + Chine qui s'est tenu à Cuba samedi (KSAMOFA).
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Publié le Samedi 16 septembre 2023

L'Arabie saoudite appelle à une approche de travail commune pour parvenir au développement et à la stabilité lors du sommet G77 + Chine

  • Le prince Faisal a souligné l'importance d'investir dans les technologies énergétiques propres
  • Il a déclaré que le Royaume considérait la durabilité comme une force motrice pour la croissance et le progrès

RIYAD : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a souligné samedi la conviction du Royaume de travailler dans le cadre d’une stratégie conjointe et intégrative pour parvenir au développement, à la prospérité et à la stabilité.

En prononçant le discours du Royaume au nom du roi Salmane lors du sommet G77 + Chine dans la capitale cubaine, La Havane, le prince Faisal a transmis les salutations des dirigeants saoudiens et leurs voeux de succès pour la réunion annuelle.

Il a indiqué que son pays accordait une grande attention aux questions de développement et que, par le biais du Fonds saoudien pour le développement, il avait contribué au financement de plus de 700 projets dans plus de 85 pays, pour un montant total dépassant 18 milliards de dollars et ciblant des secteurs tels que les infrastructures sociales, les transports et l'agriculture.

L'aide humanitaire fournie par le King Salman Humanitarian Aid and Relief Center depuis sa création en 2015 a dépassé les 6 milliards de dollars et aidé 91 pays, a indiqué Ben Farhane.

Le ministre saoudien a souligné l'importance d'investir dans les technologies d'énergie propre, ce qui faciliterait une transition équitable et globale, le Royaume opérant dans le cadre d'une économie circulaire qui contribue à la réduction des émissions de carbone.

Le prince Faisal a déclaré que le renforcement de la coopération internationale était un facteur essentiel pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux, en particulier dans les domaines de l'innovation, de la recherche et du développement, afin de promouvoir les technologies énergétiques propres et d'atteindre l'objectif d'émissions nettes nulles.

Il a ajouté que le Royaume considérait la durabilité comme un moteur de croissance et de progrès, et s'efforçait d'intégrer les aspects économiques, sociaux et environnementaux dans les initiatives de développement.

« Le Royaume partage avec le monde les défis qui doivent être relevés pour atteindre les objectifs du développement durable, parmi lesquels les enjeux environnementaux », a-t-il déclaré aux délégués.

« Le Royaume œuvre dans ce sens à travers plusieurs initiatives, dont l'Initiative verte du Moyen-Orient et l'Initiative verte saoudienne, qui contribuent à la réalisation des objectifs mondiaux de lutte contre le changement climatique », a-t-il ajouté.

Le prince Faisal a ajouté que cela incluait l'annonce récente par le Royaume de « la création d'un organisme mondial de l'eau qui vise à développer et à harmoniser les efforts des pays et des organisations pour assurer la durabilité des ressources afin d'améliorer les possibilités d'accès pour tous et de relever globalement les défis liés à l'eau ».

« Par ailleurs Le Royaume ne ménage pas ses efforts dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et travaille dans le cadre de la Vision 2030 pour protéger les terres et les ressources naturelles et éviter leur dégradation et la désertification », a-t-il déclaré.

Le ministre a précisé que l'Arabie saoudite se réjouissait d'accueillir les États membres de l'UNCCD dans sa capitale, Riyad, l'année prochaine.

Le Royaume souhaite également consolider son rôle au sein de l'Organisation de coopération numérique, qui vise à combler le fossé numérique entre pays, et accorde une grande attention au secteur et aux technologies de l'information, qui sont devenus des outils essentiels dans les sociétés et dont la création d'un secteur digital avancé est l'un des principaux objectifs de la Vision 2030.

La délégation du Royaume participant au sommet comprenait le représentant permanent auprès des Nations unies à New York, Abdelaziz Al-Wasel, l'ambassadeur à New York, Faisal Al-Harbi, et le directeur général du bureau du ministre des Affaires étrangères, Abdelrahman Al-Daoud.

Le groupe des 77 est la plus grande organisation intergouvernementale de pays en développement au sein des Nations unies. Il permet aux pays du Sud d'articuler et de promouvoir leurs intérêts économiques collectifs, de renforcer leur capacité de négociation commune sur toutes les grandes questions économiques internationales au sein du système des Nations unies et de promouvoir la coopération Sud-Sud pour le développement.

Bien que le nombre de membres du bloc, créé en 1964, soit passé à 134 pays, le nom original a été conservé en raison de sa signification historique.

Cuba a pris la présidence tournante en janvier et l'ordre du jour de cette année aborde la lutte contre le changement climatique, le système économique mondial et la guerre entre la Russie et l'Ukraine.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Liban: deux morts dans une frappe israélienne à Baalbeck 

Israël mène régulièrement des attaques au Liban, affirmant cibler le Hezbollah, malgré un accord de cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien. (AFP)
Israël mène régulièrement des attaques au Liban, affirmant cibler le Hezbollah, malgré un accord de cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien. (AFP)
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  • L'agence nationale d'information ANI a rapporté que la frappe avait été menée par un "drone israélien" dans la ville millénaire qui abrite un ensemble de temples romains classés au patrimoine mondial de l'Unesco
  • Ni ANI ni le ministère n'ont fourni d'autres précisions sur ce raid ou sur l'identité des victimes

BEYROUTH: Au moins deux personnes ont été tuées mercredi dans une frappe israélienne contre une voiture dans la ville de Baalbeck, dans l'est du Liban, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

L'agence nationale d'information ANI a rapporté que la frappe avait été menée par un "drone israélien" dans la ville millénaire qui abrite un ensemble de temples romains classés au patrimoine mondial de l'Unesco.

Ni ANI ni le ministère n'ont fourni d'autres précisions sur ce raid ou sur l'identité des victimes.

Israël mène régulièrement des attaques au Liban, affirmant cibler le Hezbollah, malgré un accord de cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Sous pression américaine et craignant une intensification des frappes israéliennes, le gouvernement libanais a ordonné le mois dernier à l'armée d'élaborer un plan visant à désarmer le Hezbollah, sorti très affaibli par la guerre.

Selon Beyrouth, l'armée libanaise doit achever ce désarmement d'ici trois mois en ce qui concerne le sud du pays, proche de la frontière avec Israël.

 


Attaques israéliennes à Doha: le Qatar s'entretient avec la présidente de la CPI

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, préside le sommet sur l'urgence arabo-islamique 2025 à Doha, au Qatar. (QNA/AFP)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, préside le sommet sur l'urgence arabo-islamique 2025 à Doha, au Qatar. (QNA/AFP)
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  • Le Qatar explore des recours légaux contre Israël après une frappe à Doha ayant tué plusieurs membres du Hamas et un agent de sécurité qatari
  • Bien que simple observateur à la CPI, Doha intensifie ses démarches diplomatiques et judiciaires pour demander des comptes à Israël

DOHA: Un haut représentant du Qatar a rencontré mercredi la présidente de la Cour pénale internationale (CPI) alors que Doha cherche à engager des poursuites contre Israël après des frappes sans précédent sur son territoire, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères qatari.

Mohammed Al-Khulaifi, qui a été chargé d'entreprendre d'éventuelles démarches légales après l'attaque israélienne, s'est entretenu avec la juge Tomoko Akane à La Haye, a indiqué le ministère.

Le pays du Golfe explore "toutes les voies juridiques et diplomatiques disponibles pour s'assurer que les responsables de l'attaque israélienne contre le Qatar rendent des comptes", a précisé jeudi auprès de l'AFP un responsable qatari, s'exprimant sous couvert d'anonymat en raison de la sensibilité des discussions.

Le Qatar, en tant qu'État observateur à la CPI, ne peut pas saisir directement la cour.

La frappe meurtrière menée la semaine dernière à Doha, visant des dirigeants du mouvement islamiste palestinien Hamas, a déclenché une vague de critiques à l'international, les Nations unies condamnant une "violation choquante du droit international". Elle a aussi valu à Israël une rare réprobation du président américain Donald Trump.

Israël et le Qatar, pays médiateur dans les négociations en vue d'une trêve à Gaza, sont tous deux alliés des États-Unis.

Le Hamas a affirmé que ses principaux dirigeants politiques, installés au Qatar avec l'aval de Washington depuis 2012, avaient survécu à l'attaque qui a tué cinq de ses membres, ainsi qu'un membre des forces de sécurité qataries.

À l'issue d'un sommet extraordinaire lundi à Doha, la Ligue arabe et l'Organisation de la coopération islamique ont appelé "tous les Etats (...) à revoir les relations diplomatiques et économiques avec Israël et à engager des poursuites à son encontre".

En 2024, la CPI a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pour crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza.

L'offensive israélienne, qui a fait plus de 65.000 morts dans le territoire palestinien selon les chiffres du Hamas, fiables selon l'ONU, a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.

La CPI a également émis des mandats d'arrêt contre l'ancien ministre israélien de la Défense Yoav Gallant et le commandant militaire du Hamas Mohammed Deif, tué depuis par Israël.


L'Arabie saoudite et le Pakistan signent un pacte de défense mutuelle

Le chef de l'armée pakistanaise, le maréchal Syed Asim Munir (à droite), le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (2e à droite), le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif (2e à gauche) et le ministre saoudien de la Défense photographiés après la signature d'un pacte de défense historique à Riyad, le 17 septembre 2025. (PMO)
Le chef de l'armée pakistanaise, le maréchal Syed Asim Munir (à droite), le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (2e à droite), le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif (2e à gauche) et le ministre saoudien de la Défense photographiés après la signature d'un pacte de défense historique à Riyad, le 17 septembre 2025. (PMO)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
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  • Le pacte marque une étape majeure dans le renforcement des liens sécuritaires et économiques entre deux alliés de longue date
  • L'accord de Riyad transforme des décennies de coopération militaire en un engagement sécuritaire contraignant

​​​​​ISLAMABAD : Le Pakistan et l’Arabie saoudite ont signé mercredi un « Accord stratégique de défense mutuelle », s’engageant à considérer toute agression contre l’un des deux pays comme une attaque contre les deux, renforçant ainsi la dissuasion conjointe et solidifiant des décennies de coopération militaire et sécuritaire.

Cet accord intervient moins de deux semaines après les frappes aériennes israéliennes à Doha visant des dirigeants du Hamas, un événement ayant intensifié les tensions régionales et souligné l’urgence pour les États du Golfe de renforcer leurs partenariats sécuritaires.

L'accord de Riyad marque également une volonté des deux gouvernements de formaliser leurs liens militaires de longue date en un engagement contraignant.

Le pacte a été signé lors de la visite officielle du Premier ministre Shehbaz Sharif à Riyad, où il a rencontré le prince héritier et Premier ministre Mohammed ben Salmane au palais Al-Yamamah. Accompagnés de ministres et responsables militaires de haut niveau, les deux dirigeants ont passé en revue ce que le bureau de Sharif a qualifié de relation « historique et stratégique » entre les deux nations, en discutant également des développements régionaux.

« L’accord stipule que toute agression contre l’un des deux pays sera considérée comme une agression contre les deux », a déclaré le communiqué conjoint.

Il décrit le pacte comme un reflet de l’engagement commun des deux gouvernements à renforcer la coopération en matière de défense et à œuvrer pour la sécurité et la paix dans la région et dans le monde.

Depuis des décennies, l’Arabie saoudite et le Pakistan entretiennent des liens étroits sur les plans politique, militaire et économique. Le Royaume accueille plus de 2,5 millions de ressortissants pakistanais — la plus grande communauté d’expatriés pakistanais — et a souvent soutenu financièrement Islamabad lors de crises économiques. La coopération en matière de défense a inclus des formations, des achats d’armes et des exercices militaires conjoints.

Le nouvel accord formalise cette coopération sous la forme d’un engagement de défense mutuelle, une étape qui, selon de nombreux analystes, place cette relation au même niveau que d’autres partenariats stratégiques dans la région.

Bien que le communiqué n’ait pas précisé les mécanismes de mise en œuvre, il a souligné que l’accord visait à développer les aspects de la coopération en matière de défense et à renforcer la dissuasion conjointe face à toute agression.

Cette visite intervient également alors que le Pakistan cherche à renforcer ses liens avec les États du Golfe, dans un contexte de défis économiques persistants.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.pk