Kim Jong Un quitte la Russie chargé de drones explosifs, à bord de son train blindé

Cette capture vidéo tirée d'images publiées sur le compte Telegram officiel du gouverneur de la région de Primorsky, Oleg Kozhemyako, le 17 septembre 2023, montre le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un (C) accompagné du gouverneur de la région de Primorsky, Oleg Kozhemyako (C-R), visitant une exposition de biens militaires et à double usage à Vladivostok. (Photo par Handout / Telegram / @kozhemiakoofficial / AFP)
Cette capture vidéo tirée d'images publiées sur le compte Telegram officiel du gouverneur de la région de Primorsky, Oleg Kozhemyako, le 17 septembre 2023, montre le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un (C) accompagné du gouverneur de la région de Primorsky, Oleg Kozhemyako (C-R), visitant une exposition de biens militaires et à double usage à Vladivostok. (Photo par Handout / Telegram / @kozhemiakoofficial / AFP)
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Publié le Dimanche 17 septembre 2023

Kim Jong Un quitte la Russie chargé de drones explosifs, à bord de son train blindé

  • Plus tôt dimanche, Kim Jong Un avait reçu en cadeau cinq drones explosifs, un drone de reconnaissance et un gilet pare-balles des mains du gouverneur de la région de Primorye, dans l'Extrême-Orient russe, selon TASS
  • Des présents à caractère militaire hautement symboliques dans un contexte de craintes occidentales envers un possible accord pour des livraisons d'armes et de munitions nord-coréennes dont Moscou a besoin pour son offensive en Ukraine

MOSCOU: Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a quitté dimanche à bord de son train blindé l'Extrême-Orient russe en direction de la frontière nord-coréenne, ont rapporté les agences de presse russes, après une visite remarquée en Russie entamée mardi.

"La cérémonie de départ du dirigeant de la RPDC s'est déroulée à la gare d'Artiom-Primorsky-1, où se trouvait déjà le train blindé de Kim Jong Un", a indiqué l'agence Ria Novosti en utilisant l'acronyme du nom officiel de la Corée du Nord, et en publiant une vidéo du départ du dirigeant.

Sur ces images, on voit M. Kim, sur le pas de son train, faire un geste de la main d'au revoir à la délégation russe l'accompagnant, emmenée par le ministre de l'Ecologie Alexandre Kozlov. Puis résonne "Adieu de Slavianka", une marche patriotique russe, au moment du départ du train, sous un ciel nuageux.

"Le train de Kim Jong Un s'est dirigé vers le poste frontière de Khassan. La distance (...) est d'environ 250 kilomètres", a indiqué de son côté l'agence TASS.

Plus tôt dimanche, Kim Jong Un avait reçu en cadeau cinq drones explosifs, un drone de reconnaissance et un gilet pare-balles des mains du gouverneur de la région de Primorye, dans l'Extrême-Orient russe, selon TASS.

Des présents à caractère militaire hautement symboliques dans un contexte de craintes occidentales envers un possible accord pour des livraisons d'armes et de munitions nord-coréennes dont Moscou a besoin pour son offensive en Ukraine.

«Aucun accord»

Mercredi, lors d'un échange sur le cosmodrome de Vostotchny, Vladimir Poutine et Kim Jong Un avaient affiché leur proximité, le président russe évoquant des "perspectives" de coopération militaire malgré les sanctions internationales visant Pyongyang à cause de ses programmes nucléaires et de mise au point de missiles.

Depuis, le Kremlin assure qu'"aucun accord" n'a été signé lors de cette rencontre, sans toutefois rassurer les Occidentaux.

"Le gouverneur (Oleg Kojémiako) a offert à Kim Jong Un un ensemble de protection pare-balles pour les actions d'assaut" et "des vêtements spéciaux non-détectables par les caméras thermiques", ont par ailleurs déclaré les services régionaux à l'agence TASS.

Dimanche, M. Kim a également rencontré des étudiants nord-coréens de l'Université fédérale d'Extrême-Orient sur le campus universitaire à Vladivostok et assisté à un spectacle aquatique à l'océanarium de la ville, selon TASS.

L'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA a, de son côté, qualifié de "fervente et chaleureuse" l'ambiance ces derniers jours dans la grande ville de l'Extrême-Orient russe, "à un moment où une nouvelle ère d'amitié, de solidarité et de coopération s'ouvre dans l'histoire du développement des relations entre la RPDC et la Russie".

Cette séquence locale vient clôturer une visite en Russie marquée par la rencontre avec le président russe Vladimir Poutine mercredi sur le cosmodrome de Vostotchny, à près de 8.000 kilomètres à l'est de Moscou.

Sur place, Vladimir Poutine et Kim Jong Un ont affiché leur proximité, le chef du Kremlin évoquant même des "perspectives" de coopération militaire malgré les sanctions internationales visant Pyongyang à cause de ses programmes nucléaires et de mise au point de missiles.

Au cours de son séjour, Kim a également assisté à "une démonstration" de la flotte russe du Pacifique et examiné des armes de pointe russes sur la base aérienne de Kniévitchi.

Les Occidentaux soupçonnent Moscou de vouloir acheter des armes à Pyongyang pour le conflit en Ukraine, tandis que la Corée du Nord est, pour sa part, suspectée de vouloir acquérir des technologies russes pour ses programmes nucléaires et de missiles.

Depuis, le Kremlin assure de son côté qu'"aucun accord" n'a été signé cette semaine, sans toutefois rassurer les Occidentaux.

Washington a de son côté exprimé à plusieurs reprises sa "préoccupation" quant au possible achat de munitions nord-coréennes, et Séoul, voisin de la Corée du Nord, avait mis "fermement en garde" contre toute transaction de ce type.

Moscou a également évoqué une possible aide à la fabrication de satellites, après l'échec de deux récentes tentatives de la Corée du Nord de placer en orbite un satellite militaire espion mais a aussi proposé d'envoyer un cosmonaute nord-coréen dans l'espace, selon les agences de presse russes, ce qui constituerait une première pour ce pays.

Enfin, Vladimir Poutine a accepté une invitation de M. Kim à se rendre en Corée du Nord.


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.

 


Un pilote de ligne dit avoir évité une collision avec un avion militaire américain au large du Venezuela

Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne
  • Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants

NEW YORK: La compagnie américaine JetBlue a annoncé lundi avoir fait état aux autorités d'un incident en vol, l'un de ses pilotes ayant affirmé avoir dû modifier sa trajectoire pour éviter une collision avec un avion ravitailleur de l'armée américaine, au large du Venezuela.

Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne.

Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants.

Le dirigeant a toujours réfuté ces allégations, affirmant que Washington s'en servait comme d'un prétexte pour le renverser et mettre la main sur les immenses réserves de pétrole du pays.

Vendredi, l'un des pilotes d'un vol JetBlue assurant la liaison entre l'île caribéenne de Curaçao et New York, a signalé, par radio au contrôle aérien, avoir dû interrompre son ascension après détection d'un avion ravitailleur de l'US Air Force.

Toujours selon le pilote, dont la conversation avec les contrôleurs a été enregistrée et est disponible sur le site LiveATC.net, l'appareil militaire n'avait pas activé son transpondeur, l'émetteur-récepteur qui permet au trafic aérien de le repérer.

"On a failli avoir une collision", explique le pilote. "C'est scandaleux."

"Scandaleux", lui répond le contrôleur aérien. "Vous avez tout à fait raison."

Sollicité par l'AFP, JetBlue a salué l'initiative de l'équipage ayant "rapporté promptement cet incident" à sa hiérarchie, qui en a fait état "aux autorités fédérales". La compagnie américaine "contribuera à toute enquête" sur les circonstances de ce chassé-croisé.

Le commandement militaire américain dédié à cette région, l'US Southern Command, a expliqué à l'AFP "étudier" le dossier, tout en rappelant que "la sécurité (demeurait sa) priorité absolue".

Fin novembre, l'Agence de régulation de l'aviation civile, la FAA, avait demandé aux vols opérant dans la région où se trouve le Venezuela de "faire preuve de prudence".

Elle avait justifié cet avis par "une détérioration des conditions de sécurité et du renforcement de l'activité militaire au Venezuela et dans ses environs".

La FAA avait évoqué des "menaces qui pourraient présenter un risque pour les appareils (commerciaux) à toutes altitudes, que ce soit en vol, à l'atterrissage et au décollage".

 


Le réalisateur hollywoodien Rob Reiner et sa femme retrouvés morts à leur domicile

Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
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  • D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire
  • Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery"

LOS ANGELES: Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN.

La police de Los Angeles a fait état de deux personnes retrouvées mortes dans la maison du réalisateur du film "Quand Harry rencontre Sally", mais n'a pas confirmé publiquement leur identité, lors d’une conférence de presse dimanche soir.

Selon la chaîne NBC, le couple serait mort des suites de coups de couteau.

Rob Reiner était âgé de 78 ans.

D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire. Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery".

Retrouvant parfois son rôle de comédien, il était apparu récemment dans la série "The Bear".

"C'est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès tragique de Michele et Rob Reiner. Nous sommes bouleversés par cette perte soudaine et nous demandons le respect de notre vie privée en cette période incroyablement difficile", a annoncé la famille du couple dans un communiqué cité par la revue Variety.

"C'est une perte immense pour notre ville et notre pays. L'héritage de Rob Reiner est profondément ancré dans la culture et la société américaines", a déclaré la maire de Los Angeles, Karen Bass sur son compte X.

Elle a salué "son oeuvre créative ainsi que son engagement pour la justice sociale et économique" qui "ont transformé la vie d'innombrables personnes".

"Acteur, réalisateur, producteur, scénariste et militant politique engagé, il a toujours mis ses talents au service des autres", a ajouté Mme Bass.