Huit mégaprojets transforment Riyad en une destination mondiale

Parc du roi Salmane. (Fournie)
Parc du roi Salmane. (Fournie)
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Publié le Vendredi 22 septembre 2023

Huit mégaprojets transforment Riyad en une destination mondiale

  • Sports Boulevard, New Murabba, Qiddiya et le parc du roi Salmane ne sont que quelques-unes des attractions les plus attendues de la ville
  • Ces espaces urbains durables et innovants favoriseront la culture, le patrimoine, le divertissement et les loisirs.

RIYAD: La Vision 2030 de l'Arabie saoudite prépare un avenir meilleur en mettant en œuvre des projets transformateurs dans tout le Royaume. Ces derniers visent à intégrer des technologies de pointe et des pratiques durables afin d'améliorer la qualité de vie des habitants.

Ces projets – qui comprennent le Sports Boulevard, le New Murabba, le Qiddiya et le parc du roi Salmane – s'inscrivent dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

Ils sont conçus pour créer des espaces urbains durables et innovants, promouvoir les activités sportives et de loisirs, mettre en valeur les sites culturels et patrimoniaux, et offrir des options de divertissement aux résidents et aux visiteurs.

Sports Boulevard

Le Sports Boulevard est le plus grand parc linéaire du monde. Il s’étend sur plus de 135 km. Il présente une zone d'investissement de 2,3 millions de m2 et comprend 4,4 millions de m2 d'espaces verts et ouverts.

Le parc abritera 50 installations sportives, ce qui en fait une destination populaire pour un large éventail de visiteurs, notamment les piétons, les cyclistes (professionnels et amateurs), les cavaliers, les amateurs d'art et de culture et les personnes qui privilégient les activités respectueuses de l'environnement. Les allées et les espaces du parc ont été soigneusement conçus pour encourager un mode de vie sain.

Le Sports Boulevard de Riyad est divisé en huit quartiers distincts. Chacun d’eux est caractérisé par un design particulier et doté d'allées et de sentiers, offrant un parcours unique.

Ces quartiers comprennent Wadi Hanifah, Wadi al-Yasin, Wadi al-Sulai, les quartiers des arts, du divertissement, de l'athlétisme, l'écoquartier et celui des sports de sable. Tous permettent de promouvoir un mode de vie sain et proposent une gamme variée d'options de divertissement modernes et attrayantes.

New Murabba

Suffisamment grand pour contenir 20 Empire State buildings, le New Murabba et destiné à devenir le plus grand centre-ville contemporain de Riyad, soutenant ainsi la future croissance de la ville conformément aux objectifs de la Vision saoudienne 2030.

Le New Murabba vise à intégrer le concept de durabilité et propose des espaces verts ainsi que des chemins réservés aux piétons et aux cyclistes. Ces mesures sont conçues pour améliorer le bien-être général, promouvant des modes de vie sains et actifs et favorisant l'engagement de la communauté.

En outre, le projet comprendra un musée, une université de technologie et de design de pointe, un théâtre immersif polyvalent et plus de 80 destinations pour les divertissements et les activités culturelles.

Le complexe au nord-ouest de Riyad, à l'intersection des routes du roi Salmane et du roi Khaled, s'étendra sur 19 km² et fournira des logements aux résidents. Sa surface de plus de 25 millions de m2 comprendra des unités résidentielles, des chambres d'hôtel et des espaces commerciaux. Il y aura également des bureaux, des infrastructures de loisirs et des équipements collectifs. Le projet de New Murabba a pour objectif d’offrir un mode de vie pratique avec des options de loisirs, de travail et de divertissement à quinze minutes. Il disposera de son propre réseau de transport et sera situé à vingt minutes en voiture de l'aéroport.

Qiddiya

Le projet Qiddiya vise à devenir une ville innovante, reconnue à l’échelle internationale pour ses activités les plus originales et les plus intéressantes. Qiddiya ambitionne de devenir une ville prospère et agréable centrée sur le divertissement, le sport et la culture.

Elle propose de nombreuses attractions attrayantes, notamment des parcs à thème adaptés aux familles. Ces enceintes sportives peuvent accueillir des compétitions internationales, des académies sportives et artistiques, des salles de concert, des circuits de course pour les passionnés de sport automobile ainsi que des activités d'aventure en plein air qui permettent de vivre en immersion avec la nature et l'environnement. Qiddiya proposera en outre diverses options immobilières et des services communautaires.

Ce site de 32 ha proposera 28 manèges et attractions répartis dans six zones thématiques. Les montagnes russes Falcon's Flight, d'une longueur de 4 km, seront la pièce maîtresse du parc. Elles atteindront une vitesse de 250 km/h et comprendront un plongeon de 160 m.

Mais les montagnes russes ne sont qu’un élément parmi le gigantesque projet de Qiddiya, où vous trouverez des centres artistiques, des zones de festival, un stade, des magasins, des restaurants, des lotissements, un circuit de course automobile et un terrain de golf conçu par Jack Nicklaus, vainqueur de dix-huit compétitions majeures.

Le parc du roi Salmane

Le parc du roi Salmane est construit sur plus de 16 km², ce qui en fait le plus grand parc urbain du monde. Il offrira diverses options aux résidents et aux visiteurs de la ville. Ses éléments environnementaux permettront d'accroître considérablement la végétation dans la région et le nombre d'espaces verts par habitant.

Les zones vertes et les espaces ouverts couvriront plus de 9,3 millions de m2, avec un jardin de style islamique, un jardin vertical, un jardin labyrinthe et un sanctuaire pour les oiseaux et les papillons. Ces jardins s'étendent sur plus de 400 000 de m², avec une allée piétonne circulaire de 7,2 km, une vallée de plus de 800 000 m² et 300 000 m² de jeux d'eau.

Le complexe artistique royal du parc comprendra un théâtre national d'une capacité de 2 500 places, cinq musées, un théâtre en plein air d’une capacité de 8 000 spectateurs, un complexe de trois salles de cinéma, quatre académies d'art et un centre éducatif pour les enfants.

Parmi les installations sportives et de divertissement, mentionnons un parcours de golf royal de 850 000 m², un terrain de réalité virtuelle, un centre de parachutisme, un centre équestre ainsi que des pistes de course à pied et de vélo.

Diriyah

Diriyah, le berceau historique de l'Arabie saoudite, est un trésor doté de plus de 30 établissements culturels, parmi lesquels des musées et des académies. Il propose aux visiteurs un incroyable voyage à travers l'histoire passionnante du Royaume et de nombreuses opportunités pour découvrir l'art contemporain.

Turaif, site classé au patrimoine mondial de l'Unesco, permet aux visiteurs de s'immerger dans des spectacles fascinants, des expositions interactives, des parcours éducatifs et des technologies de pointe, qui contribuent à mettre en valeur le passé de Diriyah.

La vieille ville abrite un quartier artistique qui comprend des galeries, des espaces de travail et des résidences au design créatif, tandis que le village d'époque recrée un mode de vie local vieux de trois cents ans, avec des marchés animés, des boutiques artisanales, des ateliers et de délicieuses cuisines traditionnelles.

Jax

Le quartier de Jax, à Diriyah, rassemble des professionnels talentueux et des artistes en herbe qui parviennent à traduire l'essence de la vie à travers des couleurs éclatantes. Leurs créations sont exposées dans l’ensemble du quartier.

Les visiteurs découvrent ici toute une gamme d'installations dans les couloirs et les espaces publics, qui offrent une expérience visuelle et sensorielle exceptionnelle et les plongent dans l’univers de l'art contemporain.

Le quartier joue également un rôle important dans la promotion de l'art et de la culture à Diriyah. En 2021 et 2022, il a abrité la Diriyah Biennale Foundation, qui a accueilli à Riyad la 1re Biennale internationale d'art contemporain du Royaume. L'événement a attiré des artistes et des passionnés du monde entier, consolidant ainsi la réputation du quartier de Jax en tant que destination culturelle de premier plan.

Le quartier financier du roi Abdallah

Le quartier financier du roi Abdallah de Riyad est un centre prospère qui incarne la vision du défunt souverain dont il porte le nom: la création d'un centre financier florissant. Aligné sur les objectifs de la Vision 2030, il contribue à l'expansion et à la diversification de l'économie du Royaume tout en offrant un cadre dynamique au sein de la communauté.

Ses bâtiments impressionnants, inspirés par le paysage naturel local, ont remodelé la ligne d'horizon de Riyad. Ils offrent des bureaux à la pointe de la technologie et des solutions durables de ville intelligente qui permettent aux entreprises de prospérer.

En outre, le quartier comprend des aménagements de loisirs et de vente au détail exceptionnels qui sont conçus pour contribuer à un style de vie unique. Grâce à son architecture remarquable et à son atmosphère dynamique, il est le symbole de la croissance économique et de la vitalité de la communauté.

Le quartier diplomatique

Le quartier diplomatique, également connu sous le nom d'«Al-Safarat», est une zone dynamique qui abrite des ambassades, des complexes résidentiels et une grande variété de restaurants. Il recèle également d'importants sites culturels, parmi lesquels le palais Tuwaiq, avec ses structures uniques en forme de tente et ses vues panoramiques sur le Wadi Hanifa.

Le centre culturel, quant à lui, est un bâtiment spacieux de deux étages. Il est doté d'une grande salle de fête, d'un auditorium équipé d'une technologie de pointe et d'un espace extérieur partiellement couvert pour les spectacles et autres occasions.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Engie confirme ses perspectives 2025 malgré un contexte "incertain et mouvant"

Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
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  • Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre
  • L'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025

PARIS: Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre, et se dit désormais plus confiant pour ses projets renouvelables aux Etats-Unis après une période d'incertitude.

Son résultat net récurrent a reculé de 19% à 3,1 milliards d’euros au cours des six premiers mois de l'année. Le résultat opérationnel (Ebit) hors nucléaire est ressorti à 5,1 milliards d'euros, en baisse de 9,4% en raison d'une base de comparaison élevée par rapport au premier semestre 2024 et "dans un contexte de baisse des prix".

Mais l'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025.

"Nous abordons les prochains mois avec confiance et nous confirmons notre +guidance+ annuelle", a commenté Catherine MacGregor, sa directrice générale, citée dans le communiqué de résultats.

Elle a néanmoins insisté sur le contexte économique et géopolitique "assez incertain et mouvant", lors d'une conférence téléphonique.

A la Bourse de Paris, Engie cédait 2,45% à 10H53 (8H53 GMT) à 19,15 euros vendredi, après avoir lâché 5% à l'ouverture.

Interrogée sur les Etats-Unis, Catherine MacGregor s'est montrée plus confiante après une période d'incertitude qui a suivi l'entrée en fonction du gouvernement Trump.

"Avec la promulgation du +Big beautifull bill+ (la loi budgétaire de Donald Trump, ndlr) et une première clarification du cadre réglementaire et fiscal qui était attendue, nous nous apprêtons à lancer trois projets pour plus de 1,1 GW de capacité totale, éolien, solaire et batteries qui vont conforter notre croissance jusqu'en 2028", a-t-elle déclaré.

Engie a pour l'heure "juste en dessous de 9 GW en opération aux États-Unis", a-t-elle rappelé.

"Il y avait beaucoup, beaucoup d'incertitudes sur le traitement qui serait donné à ces projets", a-t-elle souligné, mais avec cette nouvelle loi, "on a beaucoup plus de clarté".

"Le marché aux États-Unis reste évidemment très, très porteur", a-t-elle poursuivi. "Les projections de demande d'électricité sont absolument massives et aujourd'hui, il n'y a pas de scénarios (...) sans une grande partie de projets renouvelables", notamment en raison du fort développement des centres de données dans le pays.

Le groupe table sur un résultat net récurrent - qui exclut des coûts de restructuration et la variation de la valeur de ses contrats de couverture - "entre 4,4 et 5,0 milliards d'euros" en 2025.

Engie vise par ailleurs un Ebit hors nucléaire "dans une fourchette indicative de 8,0 à 9,0 milliards d'euros" en 2025.

"Comme prévu, l'Ebit hors nucléaire va atteindre son point bas cette année et le second semestre 2025 sera en hausse par rapport à 2024", a indiqué Catherine MacGregor.

Le bénéfice net en données publiées s'établit à 2,9 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 50%, en raison d'un impact moindre de la variation de la valeur de ses contrats de couverture.

Le chiffre d'affaires a atteint 38,1 milliards d'euros au premier semestre, en croissance de 1,4%.

Engie disposait d'une capacité totale renouvelables et de stockage de 52,7 gigawatts (GW) à fin juin 2025, en hausse de 1,9 GW par rapport à fin 2024. A cela s'ajoutent 95 projets en cours de construction qui représentent une capacité totale de près de 8 GW.

Le groupe dispose d'un portefeuille de projets renouvelables et de batteries en croissance qui atteint 118 GW à fin juin 2025, soit 3 GW de plus qu'à fin décembre 2024.


ArcelorMittal: les taxes douanières américaines érodent la rentabilité au premier semestre

La cokerie d'ArcelorMittal Bremen sur le site de Bottrop est photographiée depuis la plate-forme d'observation Tetraeder à Bottrop, dans l'ouest de l'Allemagne, le 21 juillet 2025. (AFP)
La cokerie d'ArcelorMittal Bremen sur le site de Bottrop est photographiée depuis la plate-forme d'observation Tetraeder à Bottrop, dans l'ouest de l'Allemagne, le 21 juillet 2025. (AFP)
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  • ArcelorMittal a vu sa rentabilité érodée au premier semestre par les taxes douanières de Donald Trump sur les importations d'acier depuis le Canada ou le Mexiqu
  • ArcelorMittal espère la mise en place effective de mesures de soutien à l'acier en Europe d'ici à la fin de l'année

PARIS: ArcelorMittal, qui a vu sa rentabilité érodée au premier semestre par les taxes douanières de Donald Trump sur les importations d'acier depuis le Canada ou le Mexique, espère la mise en place effective de mesures de soutien à l'acier en Europe d'ici à la fin de l'année.

Malgré un résultat net en hausse de 39% au premier semestre 2025, à 2,6 milliards de dollars, le bénéfice avant intérêt, impôt, dépréciation et amortissement (Ebitda) du deuxième fabricant d'acier mondial a reculé de 10%, à 3,4 milliards de dollars, notamment après l'application de droits de douane de 50% sur l'acier importé aux Etats-Unis depuis le Canada et le Mexique à partir du 4 juin, a expliqué le groupe dans un communiqué jeudi.

Le chiffre d'affaires a aussi pâti du recul de 7,5% des prix moyens de l'acier dans le monde: les ventes se sont amoindries de 5,5%, à 30,72 milliards de dollars au premier semestre.

Jeudi à la Bourse de Paris, après ces annonces, le titre ArcelorMittal a terminé la séance en recul de 2,58%, à 27,52 euros.

Le directeur général du groupe, Aditya Mittal, s'est félicité de la reprise à 100% du site de Calvert aux Etats-Unis, qui devient un site d'acier bas carbone grâce à la construction d'un nouveau four à arc électrique.

En Europe, les tendances à l'accroissement des dépenses publiques sur la défense et les infrastructures "sont un encouragement pour l'industrie de l'acier", a jugé M. Mittal.

Néanmoins, alors que le plan d'action annoncé en mars par la Commission européenne a lancé des "signaux clairs" pour défendre la production européenne d'acier, "nous attendons toujours la concrétisation des mesures de sauvegarde (ou quotas sur les importations d'acier en Europe, NDLR) du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières et sur les prix de l'énergie", a-t-il souligné.

A condition que ces mesures soient mises en place, le groupe prévoit d'investir 1,2 milliard d'euros pour un four à arc électrique sur son site français de Dunkerque (Nord), a-t-il rappelé.

Au total, ArcelorMittal en exploite 29 dans le monde, pour une capacité de production de 21,5 millions de tonnes d'acier recyclé par an, qui augmentera à 23,4 millions de tonnes en 2026 après la mise en service des deux sites espagnols de Gijon et Sestao.


Les bénéfices du CAC 40 en baisse sur fond de guerre commerciale

Cette photographie montre les informations financières de l'indice CAC40 (en bas à gauche), l'indice français qui suit les 40 plus grandes valeurs françaises, affichées sur un immeuble de bureaux dans le quartier financier de La Défense à Paris, le 7 avril 2025. (AFP)
Cette photographie montre les informations financières de l'indice CAC40 (en bas à gauche), l'indice français qui suit les 40 plus grandes valeurs françaises, affichées sur un immeuble de bureaux dans le quartier financier de La Défense à Paris, le 7 avril 2025. (AFP)
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  • Les disparités sont fortes au premier semestre pour les entreprises du CAC 40, qui ont globalement vu leurs bénéfices nets reculer sur fond de guerre commerciale
  • Pour les 37 entreprises sur 40 qui ont publié leurs résultats semestriels jusqu'à jeudi soir inclus, le bénéfice net cumulé tombe à 45 milliards d'euros

PARIS: Automobile et luxe à la peine, aérien, défense et industrie en progression: les disparités sont fortes au premier semestre pour les entreprises du CAC 40, qui ont globalement vu leurs bénéfices nets reculer sur fond de guerre commerciale, d'après un décompte réalisé jeudi par l'AFP.

Pour les 37 entreprises sur 40 qui ont publié leurs résultats semestriels jusqu'à jeudi soir inclus, le bénéfice net cumulé tombe à 45 milliards d'euros, en baisse de 32% par rapport au premier semestre 2024 pour ces mêmes entreprises.

Cette somme des bénéfices nets part du groupe ne prend pas en compte d'éventuels résultats ajustés publiés par les entreprises et exclut Pernod Ricard, dont l'exercice comptable est décalé et donc pas comparable.

Le chiffre d'affaires cumulé est de 725 milliards d'euros, en légère baisse de près de 2%.

La première moitié de 2025 a été marquée par l'incertitude sur les droits de douane imposés par Donald Trump sur les produits européens, et a vu l'euro s'apprécier fortement par rapport à plusieurs devises, notamment face au dollar.

"C'est plutôt l'incertitude qui a pesé" avec le risque "qu'il y ait une guerre commerciale", souligne auprès de l'AFP Lionel Melka, gérant à Swann Capital.

Mais "globalement, (...) les résultats sont plutôt solides", avec, d'un côté, "les secteurs où les attentes étaient basses" comme le luxe ou la consommation, et, de l'autre, "les secteurs qui vont bien — défense, banque — là c'est bon comme prévu".

- Les banques résilientes -

Ce semestre "reste décevant", notamment en comparaison avec la situation américaine, juge pour sa part Christopher Dembik, conseiller en investissement pour Pictet AM: "il y a ce décrochage français et européen qui est perceptible".

D'autre part, "en début d'année, vous aviez un enthousiasme qui était indéniablement exagéré sur les actions européennes. (...) La réalité c'est qu'on n'est pas sur une période de résultats qui est mirobolante", ajoute-t-il.

Les entreprises de l'aérien et de la défense tirent leur épingle du jeu, portées par les tensions géopolitiques: Airbus a vu ses bénéfices bondir de 85%, Safran de 11%.

Les banques s'en sortent bien également et "sont sur des bonnes dynamiques depuis déjà deux, trois ans", relève Christopher Dembik.

Ensemble, BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale réalisent au total 13,5 milliards d'euros de bénéfices, une hausse de 12%.

En face, le secteur automobile se casse la figure. Renault, notamment, enregistre une lourde perte de plus de 11,2 milliards d'euros, due à l'évolution comptable du traitement de son partenaire japonais Nissan et ses mauvais résultats.

Son concurrent Stellantis a lui publié une lourde perte nette de 2,3 milliards d'euros au premier semestre et son nouveau directeur général, l'Italien Antonio Filosa, a prévenu qu'il faudrait prendre des "décisions difficiles" pour "accélérer" fin 2025.

Le luxe a également souffert, avec un bénéfice net en chute de 46% pour Kering (Gucci, Yves Saint Laurent, Balenciaga, ...) et de 22% pour LVMH (Louis Vuitton, Dior, Celine...).

Le plus gros bénéfice revient d'ailleurs à BNP Paribas, qui vole la vedette à TotalEnergies et LVMH, duo en tête au premier semestre 2024.

- Risque de taux de change -

L'incertitude reste forte pour les troisième et quatrième trimestres, en raison notamment de la force de l'euro qui devrait peser sur les entreprises françaises.

Christopher Dembik table plutôt sur "un risque de taux de change, qu'un risque de droits de douane", et cela "va beaucoup plus se matérialiser dans les résultats à venir", dans les investissements, les importations, etc.

Concernant les droits de douane, malgré les questions en suspens, les entreprises avaient anticipé, "on savait que ce serait un tarif douanier important, donc elles avaient quand même prévu les choses", ajoute l'analyste.

Le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont mis fin à l'attente dimanche, en annonçant un accord prévoyant que les produits européens exportés aux États-Unis soient taxés à 15%.