Un policier tué, un autre blessé, dans une attaque au Kosovo

Des policiers kosovars patrouillent dans une rue après des affrontements avec des Serbes ethniques, le 13 juin 2023. (AFP)
Des policiers kosovars patrouillent dans une rue après des affrontements avec des Serbes ethniques, le 13 juin 2023. (AFP)
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Publié le Dimanche 24 septembre 2023

Un policier tué, un autre blessé, dans une attaque au Kosovo

  • Les autorités de Pristina ont condamné un acte «terroriste» et accusé le «crime organisé soutenu par des responsables à Belgrade»
  • Les deux hommes patrouillaient près d'une route signalée comme bloquée lorsque «l'unité de police a été attaquée depuis différentes positions à l'arme lourde, notamment avec des grenades», indique un communiqué de la police

PRISTINA, KOSOVO: Un policier a été tué et un autre blessé tôt dimanche dans le nord du Kosovo où les tensions ne cessent de se raviver.

Les autorités de Pristina ont condamné un acte "terroriste" et accusé le "crime organisé soutenu par des responsables à Belgrade".

Les deux hommes patrouillaient près d'une route signalée comme bloquée lorsque "l'unité de police a été attaquée depuis différentes positions à l'arme lourde, notamment avec des grenades", indique un communiqué de la police.

Le Premier ministre du Kosovo, Albin Kurti, a immédiatement fustigé une attaque "menée par des professionnels, masqués et équipés d'armes lourdes. Nous condamnons cette attaque criminelle et terroriste", a-t-il écrit sur les réseaux sociaux. "Le crime organisé, avec un soutien financier et logistique de responsables de Belgrade attaque notre pays".

"C'est une attaque contre le Kosovo", a abondé la présidente, Vjosa Osmani. "Ces attaques prouvent s'il en était encore besoin le pouvoir de déstabilisation des gangs criminels, organisés par la Serbie, qui déstabilisent le Kosovo et la région depuis longtemps", a-t-elle écrit dans un communiqué, appelant les alliés du Kosovo à soutenir le pays "dans ses efforts pour instaurer la paix et l'ordre et préserver la souveraineté sur l'ensemble de la République du Kosovo".

La Serbie, soutenue notamment par ses alliés russes et chinois, refuse de reconnaître l'indépendance de son ancienne province, dont la population d'1,8 million d'habitants, très majoritairement d'origine albanaise, comprend une communauté serbe d'environ 120 000 personnes, qui vit essentiellement dans le nord du Kosovo.

Depuis un conflit qui a fait 13 000 morts, en majorité des Kosovars albanais, les relations entre les deux anciens ennemis vont de crise en crise.

Le nord du Kosovo est ainsi le théâtre de troubles récurrents : la tension s'y est brutalement accrue en mai lorsque les autorités kosovares ont décidé de nommer des maires albanais dans quatre municipalités à majorité serbe.

Cette décision a déclenché l'un des pires épisodes dans l'histoire des tensions dans le nord du pays depuis des années, avec des manifestations, l'arrestation de trois policiers kosovars par la Serbie et une violente émeute de manifestants serbes qui a fait plus de 30 blessés parmi les forces de maintien de la paix de l'OTAN.

La communauté internationale a enjoint les deux parties à la désescalade à plusieurs reprises, et souligné que l'accession à l'Union européenne de Belgrade et Pristina pourrait être mise en péril par ces regains de violence.

Mais, il y a dix jours, les dernières tentatives de discussions entre le Premier ministre du Kosovo, Albin Kurti, et le président serbe, Aleksandar Vucic, ont échoué après à peine quelques heures.

La partie serbe souhaite en préalable à toute discussion obtenir une forme d'association des communautés serbes dans le nord, tandis que la partie kosovare a comme pré-requis la reconnaissance par Belgrade de l'indépendance du Kosovo.

Dans un discours à l'Assemblée générale des Nations Unies la semaine dernière, le président serbe Aleksandar Vucic a accusé l'Occident d'hypocrisie, arguant que la reconnaissance du Kosovo reposait sur les mêmes arguments que ceux avancés par la Russie pour envahir l'Ukraine.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.