Foot: le Maroc désigné pays hôte de la Coupe d'Afrique des nations 2025

Des supporters marocains brandissent des drapeaux marocains avant le match amical international de football entre le Maroc et le Burkina Faso au stade Bollaert-Delelis à Lens, dans le nord de la France, le 12 septembre 2023. (Photo, AFP)
Des supporters marocains brandissent des drapeaux marocains avant le match amical international de football entre le Maroc et le Burkina Faso au stade Bollaert-Delelis à Lens, dans le nord de la France, le 12 septembre 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 27 septembre 2023

Foot: le Maroc désigné pays hôte de la Coupe d'Afrique des nations 2025

  • L'édition 2027 se tiendra quant à elle au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie, a indiqué le président de la CAF, Patrice Motsepe, lors d'une conférence de presse au Caire
  • Le Maroc va organiser une Coupe d'Afrique des nations (CAN) pour la première fois depuis 1988. Il avait été désigné pour 2015 avant de demander un report à cause de la propagation du virus Ebola

LE CAIRE: Le Maroc a été désigné pays hôte de la Coupe d'Afrique des nations 2025, une décision motivée en partie pour favoriser la candidature du pays avec l'Espagne et le Portugal à l'accueil de la Coupe du Monde en 2030, a annoncé mercredi la Confédération africaine de football (CAF).

L'édition 2027 se tiendra quant à elle au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie, a indiqué le président de la CAF, Patrice Motsepe, lors d'une conférence de presse au Caire. L'Egypte et le Sénégal avaient aussi postulé.

La Fédération marocaine de football a salué une "nouvelle enthousiasmante" sur X (ex-Twitter) ajoutant: "préparez-vous à un tournoi inoubliable".

Le Maroc va organiser une Coupe d'Afrique des nations (CAN) pour la première fois depuis 1988. Il avait été désigné pour 2015 avant de demander un report à cause de la propagation du virus Ebola. Mais la CAF avait finalement décidé de lui retirer cette attribution et de disqualifier l'équipe marocaine de la compétition, au profit de la Guinée équatoriale.

Le royaume a bénéficié cette fois-ci du retrait de toutes les autres candidatures - Algérie, Zambie, candidature commune du Nigeria et du Bénin -, a précisé Patrice Motsepe.

"La raison principale est de soutenir le Maroc dans sa candidature à la Coupe du monde 2030", conjointement avec l'Espagne et le Portugal, a expliqué le président de la CAF. "Notre travail, c'est de faire en sorte que l'Afrique soit unie. Nous avons pris la décision d'accorder les 54 votes du continent africain au Maroc", a-t-il insisté.

L’Argentine, l’Uruguay, le Paraguay et le Chili ont déposé une candidature commune concurrente.

Retour à l'Est 

Pour la CAN, la confédération a aussi "imposé des standards très élevés en matière d'infrastructures". "Nous sommes convaincus que nous pouvons faire mieux", a déclaré Patrice Motsepe.

Autre critère, la CAN ne doit pas se dérouler deux fois de suite dans la même région de l'Afrique, sauf exception, a-t-il affirmé.

Fin septembre 2022, il avait dû se rendre en Guinée pour retirer à ce pays l'attribution de la CAN 2023 - qui se déroulera finalement début 2024 en Côte d'Ivoire -, en raisons "d'infrastructures et équipements pas adaptés ou prêts".

"L'un des objectifs-clés est que la décision qui a été prise aujourd'hui" favorise "le développement des infrastructures et des stades" et "soit source d'enthousiasme chez les jeunes", a dit M. Motsepe.

Mardi, l'Algérie avait fait savoir qu'elle retirait sa candidature. "Ce retrait est motivé par la nouvelle approche de la Fédération algérienne de football (FAF) relative à la stratégie de développement du football en Algérie", a-t-elle écrit, le même jour que l'installation de son nouveau président, Walid Sadi.

La FAF "concentrera désormais ses efforts dans la réorganisation et la redynamisation du football en Algérie, de même qu'elle réitère son engagement indéfectible au profit du développement du football africain", a-t-elle souligné.

L'édition 2027, avec la désignation du Kenya, de l'Ouganda et de la Tanzanie, se jouera pour la première fois en Afrique de l'Est depuis l'édition 1976 en Ethiopie.

La CAN, compétition créée en 1957, réunit tous les deux ans les 24 équipes nationales africaines qui ont validé leur billet au cours de phases qualificatives impliquant les 54 nations membres de la CAF.


Israël: des élus favorables à une loi instaurant la peine de mort pour les «terroristes»

 La commission de Sécurité nationale de la Knesset a voté lundi en faveur d'une proposition de loi instaurant la peine de mort pour les auteurs d'attaques jugées "terroristes", une mesure soutenue par le ministre israélien de la Sécurité nationale d'extrême droite Itamar Ben Gvir. (AFP)
La commission de Sécurité nationale de la Knesset a voté lundi en faveur d'une proposition de loi instaurant la peine de mort pour les auteurs d'attaques jugées "terroristes", une mesure soutenue par le ministre israélien de la Sécurité nationale d'extrême droite Itamar Ben Gvir. (AFP)
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  • Selon le médiateur israélien chargé des otages, Gal Hirsch, le Premier ministre Benjamin Netanyahu soutient cette initiative
  • La commission a approuvé un amendement au Code pénal, qui sera maintenant transmis au Parlement pour un vote en première lecture, une loi étant instaurée en Israël après une vote en troisième lecture

JERUSALEM: La commission de Sécurité nationale de la Knesset a voté lundi en faveur d'une proposition de loi instaurant la peine de mort pour les auteurs d'attaques jugées "terroristes", une mesure soutenue par le ministre israélien de la Sécurité nationale d'extrême droite Itamar Ben Gvir.

La commission a approuvé un amendement au Code pénal, qui sera maintenant transmis au Parlement pour un vote en première lecture, une loi étant instaurée en Israël après une vote en troisième lecture.

Selon le médiateur israélien chargé des otages, Gal Hirsch, le Premier ministre Benjamin Netanyahu soutient cette initiative.

Dans une note explicative de la commission, il est indiqué que "son objectif est de couper le terrorisme à sa racine et de créer une forte dissuasion".

Le texte propose qu'un "terroriste reconnu coupable de meurtre motivé par le racisme ou la haine (...) soit condamné à la peine de mort - de manière obligatoire", ajoutant que cette peine serait "non optionnelle".

La proposition de loi a été présentée par une élue du parti Otzma Yehudit (Force Juive) d'Itamar Ben Gvir.

Ce dernier a menacé de cesser de voter avec la coalition de droite de Benjamin Netanyahu si ce projet de loi n'était pas soumis à un vote parlementaire d'ici le 9 novembre.

"Tout terroriste qui se prépare à commettre un meurtre doit savoir qu'il n'y a qu'une seule punition: la peine de mort", a dit le ministre lundi dans un communiqué.

M. Ben Gvir avait publié vendredi une vidéo de lui-même debout devant une rangée de prisonniers palestiniens allongés face contre terre, les mains attachées dans le dos, dans laquelle il a appelé à la peine de mort.

Dans un communiqué, le Hamas a réagi lundi soir en affirmant que l'initiative de la commission "incarne le visage fasciste hideux de l'occupation sioniste illégitime et constitue une violation flagrante du droit international".

"Nous appelons les Nations unies, la communauté internationale et les organisations pertinentes des droits de l'Homme et humanitaires à prendre des mesures immédiates pour arrêter ce crime brutal", a ajouté le mouvement islamiste palestinien.

Le ministère palestinien des Affaires étrangères et des expatriés, basé à Ramallah, a également dénoncé cette décision, la qualifiant de "nouvelle forme d'extrémisme israélien croissant et de criminalité contre le peuple palestinien".

"C'est une étape dangereuse visant à poursuivre le génocide et le nettoyage ethnique sous le couvert de la légitimité", a ajouté le ministère.


Frappes israéliennes sur le sud du Liban: deux morts 

Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes, visées de plein fouet dans leur voiture dans le sud, qu'elle a présentées comme des membres de la force d'élite du Hezbollah. (AFP)
Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes, visées de plein fouet dans leur voiture dans le sud, qu'elle a présentées comme des membres de la force d'élite du Hezbollah. (AFP)
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  • Selon un bilan provisoire, "une frappe ennemie d'Israël" dans la région de Nabatiyé a fait lundi "un mort et sept blessés, a indiqué le ministère de la Santé
  • Un drone a visé une voiture à Doueir, a rapporté l'agence nationale d'information Ani

BEYROUTH: Des frappes israéliennes sur le sud du Liban ont tué lundi deux personnes et blessé sept autres, a indiqué le ministère libanais de la Santé, au lendemain de la menace d'Israël d'intensifier ses attaques contre le Hezbollah pro-iranien.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du Hezbollah. Et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé dimanche le Hezbollah de tenter de se "réarmer".

Selon un bilan provisoire, "une frappe ennemie d'Israël" dans la région de Nabatiyé a fait lundi "un mort et sept blessés, a indiqué le ministère de la Santé.

Un drone a visé une voiture à Doueir, a rapporté l'agence nationale d'information Ani.

Sur place, un photographe de l'AFP a vu des pompiers tenter d'éteindre l'incendie de la voiture visée qui s'est propagé à d'autres véhicules à proximité. Des ouvriers ramassaient les bris de verre des devantures de commerces endommagées, a-t-il également constaté.

Une autre frappe sur un village de la région de Bint Jbeil a fait un mort, selon le ministère de la Santé.

Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes, visées de plein fouet dans leur voiture dans le sud, qu'elle a présentées comme des membres de la force d'élite du Hezbollah.

Des centaines de personnes ont participé à leurs funérailles dimanche dans la ville de Nabatiyé, scandant "Mort à Israël".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth, mais il demeure financièrement résilient et armé.

Les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, ce que le Hezbollah refuse.

"Nous attendons du gouvernement libanais qu'il fasse ce qu'il s'est engagé à faire, c'est-à-dire désarmer le Hezbollah, mais il est clair que nous exercerons notre droit à l'autodéfense comme convenu dans les termes du cessez-le-feu", avait averti le Premier ministre israélien dimanche.


La Turquie mobilise ses partenaires musulmans autour de Gaza

La Turquie réunit lundi à Istanbul les ministres des Affaires étrangères de sept pays musulmans pour tenter de peser sur l'avenir de Gaza en les mobilisant sur la reconstruction du territoire palestinien. (AFP)
La Turquie réunit lundi à Istanbul les ministres des Affaires étrangères de sept pays musulmans pour tenter de peser sur l'avenir de Gaza en les mobilisant sur la reconstruction du territoire palestinien. (AFP)
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  • Devant le Comité permanent pour la coopération économique de l'OCI, réuni lundi à Istanbul, le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué l'attitude "très médiocre" d'Israël
  • "Nous devons apporter davantage d'aide humanitaire aux habitants de Gaza, puis commencer les efforts de reconstruction" a poursuivi le chef de l'Etat en appelant la Ligue arabe et l'OCI à jouer "un rôle moteur" en ce sens

ISTANBUL: La Turquie réunit lundi à Istanbul les ministres des Affaires étrangères de sept pays musulmans pour tenter de peser sur l'avenir de Gaza en les mobilisant sur la reconstruction du territoire palestinien.

Les ministres de ces sept pays (Turquie, Arabie saoudite, Qatar, Emirats arabes unis, Jordanie, Pakistan et Indonésie), tous membres de l'organisation de la coopération islamique (OCI), avaient été reçus par Donald Trump fin septembre à New York en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, avant la présentation du plan de paix américain six jours plus tard.

Devant le Comité permanent pour la coopération économique de l'OCI, réuni lundi à Istanbul, le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué l'attitude "très médiocre" d'Israël depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 10 octobre, alors que "le Hamas semble déterminé" à respecter l'accord, estime-t-il.

"Nous devons apporter davantage d'aide humanitaire aux habitants de Gaza, puis commencer les efforts de reconstruction" a poursuivi le chef de l'Etat en appelant la Ligue arabe et l'OCI à jouer "un rôle moteur" en ce sens.

En amont de cette réunion, le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan a reçu samedi une délégation du bureau politique du Hamas emmenée par Khalil al-Hayya, le négociateur en chef du mouvement islamiste palestinien.

Selon des responsables du ministère des Affaires étrangères, M. Fidan doit appeler à la mise en place de mécanismes permettant aux Palestiniens d'assurer la sécurité et la gouvernance de Gaza.

"Agir avec prudence" 

"Nous devons mettre fin au massacre à Gaza. Un cessez-le-feu à lui seul ne suffit pas", a insisté M. Fidan lors d'un forum à Istanbul.

"Nous devons reconnaître que Gaza doit être gouvernée par les Palestiniens et agir avec prudence", a encore souligné le ministre turc, plaidant de nouveau pour une solution à deux Etats.

Le chef de la diplomatie turque accuse Israël de chercher des prétextes pour rompre le cessez-le-feu.

Mais les efforts d'Ankara, qui multiplie les contacts diplomatiques avec les pays de la région et cherche à infléchir la position pro-israélienne des Etats-Unis, sont vus d'un mauvais œil par Israël qui juge Ankara trop proche du Hamas.

Les dirigeants israéliens ont exprimé à plusieurs reprises leur refus de voir la Turquie participer à la force internationale de stabilisation à Gaza.

En vertu du plan de Donald Trump, sur lequel est basé l'accord de cessez-le-feu, cette force de stabilisation, formée principalement de troupes de pays arabes et musulmans, doit se déployer à Gaza à mesure que l'armée israélienne s'en retirera.

Seuls des pays jugés "impartiaux" pourront rejoindre cette force, a cependant prévenu le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar.

Autre signe de la méfiance du gouvernement israélien : une équipe de secouristes turcs dépêchée pour participer à la recherche de corps, y compris israéliens, dans les ruines de Gaza, attendait toujours en fin de semaine dernière le feu vert israélien pour entrer dans le territoire palestinien, selon Ankara.