Métaux critiques: le monde se demande comment contourner la Chine

Jeudi à Paris, les représentants de 47 pays consommateurs et producteurs se sont réunis sous l'égide de l'Agence internationale de l’Énergie (AIE) pour le premier sommet mondial consacré aux «métaux critiques». (AFP)
Jeudi à Paris, les représentants de 47 pays consommateurs et producteurs se sont réunis sous l'égide de l'Agence internationale de l’Énergie (AIE) pour le premier sommet mondial consacré aux «métaux critiques». (AFP)
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Publié le Jeudi 28 septembre 2023

Métaux critiques: le monde se demande comment contourner la Chine

  • Côté raffinage, «dans le seul segment des batteries, la Chine raffine environ 67% du cobalt, 62% du lithium, 60% du manganèse, et 32% du nickel» mondial
  • Face à cette hégémonie et avec le souvenir de la rupture des chaînes d'approvisionnement mondiales durant la crise du Covid, les participants ont amorcé de premières discussions pour réorganiser le système

PARIS: Du cuivre pour transporter l'électricité des éoliennes, du lithium, du cobalt et du nickel pour les batteries automobiles: la transition vers les énergies propres est affamée de métaux. La Chine dominant largement le raffinage et l'approvisionnement, le reste du monde commence à s'organiser pour ne pas être (trop) dépendant.

Jeudi à Paris, les représentants de 47 pays consommateurs et producteurs se sont réunis sous l'égide de l'Agence internationale de l’Énergie (AIE) pour le premier sommet mondial consacré aux "métaux critiques", le nouvel or noir, dans le but de tracer les contours d'une "diplomatie des métaux".

Trois défis principaux sont à relever, a indiqué le directeur général de l'AIE Fatih Birol en ouverture: Comment "accélérer la diversification" de l'approvisionnement? Comment "organiser le recyclage des métaux" à l'échelle industrielle et planétaire? Comment rendre l'exploitation et l'extraction minière et le raffinage "durable", tant sur le plan environnemental que social?

Au cours d'un entretien récent avec l'AFP, il avait été plus précis: "le raffinage des métaux est très concentré en Chine", avait-il dit.

Pas plus que la Russie, également grand producteur de métaux et minéraux, la Chine n'est représentée au sommet.

Or à elle seule, la Chine assure "près de 70% de la production de terres rares", selon Emmanuel Hache, chercheur spécialiste des matières premières, et Benjamin Louvet, gérant d'actifs, auteurs du récent ouvrage "Métaux, le nouvel or noir".

«Normes harmonisées»

Côté raffinage, "dans le seul segment des batteries, la Chine raffine environ 67% du cobalt, 62% du lithium, 60% du manganèse, et 32% du nickel" mondial, soulignent-ils.

Pour le cobalt, elle produit environ 1% du minerai, mais elle participe à plus des deux tiers du raffinage mondial. Idem pour le cuivre, dont elle produit 8% du minerai mondial, mais en raffine 41%.

Face à cette hégémonie et avec le souvenir de la rupture des chaînes d'approvisionnement mondiales durant la crise du Covid, les participants ont amorcé de premières discussions pour réorganiser le système.

La secrétaire à l’Énergie américaine Jennifer Granholm a appelé à la "coopération internationale" et à "la créativité" pour relever des défis "complexes". Il faut "travailler pour "aligner les conventions et régulations" nationales, et améliorer "la transparence des marchés", afin "d'avoir des outils neufs" lorsque et si des ruptures d'approvisionnement devaient voir le jour, a-t-elle dit.

Arifin Tasrif, ministre indonésien de l’Énergie et des ressources minérales, un pays qui fonde son développement sur l'exploitation et le raffinage du nickel notamment, a aussi mis l'accent sur "une nouvelle coopération", pour l'organisation du recyclage des métaux par exemple.

"Dans l'Union Européenne, nous ne pouvons pas remplacer la dépendance aux énergies fossiles par une dépendance aux matières premières", a relevé le commissaire européen à l'industrie Thierry Breton. Rappelant le "Critical raw material act" présenté par Bruxelles, M. Breton a appelé à plus de coopération afin de "gonfler les capacités minières et de raffinage".

Côté industriel, le géant minier australien BHP a appelé les pays à adopter "des cadres fiscaux stables, des processus de recherche et d'autorisation rationalisés et des normes harmonisées". Sous peine de faire fuir les capitaux et de "rendre la transition énergétique plus difficile et plus coûteuse", a prévenu son PDG Mike Henry.

D'autres groupes miniers comme Rio Tinto ou le chilien Sociedad Quimica y Minera de Chile, ainsi que des géants du commerce des matières premières comme Glencore et Trafigura, ont participé aux échanges, tout comme le patron du London Metal Exchange (LME) Matthew Chamberlain.

L'augmentation de projets miniers ou de recyclage de métaux peut aider à limiter le réchauffement climatique "en dessous de 1,5°C" par rapport à l'ère pré-industrielle, selon l'AIE.

Ce que l'Afrique voit comme une opportunité, "puisque 50 à 70% des ressources en métaux se trouvent en Afrique" a relevé la commissaire de l'Union Africaine (55 pays) à l’Énergie Amani Abou-Zeid, lors d'un entretien avec l'AFP.

La seule électrification des transports à l'horizon 2040 engendrera une multiplication de la demande en lithium de plus de 40 au niveau mondial, d'environ 20 pour celle du cobalt et du nickel et plus de 3 pour le cuivre dans des scénarios de décarbonation compatibles avec l'accord de Paris sur le climat, selon l'AIE.


La saison de Riyad se poursuit sur sa lancée avec 16 millions de visiteurs

Lancée en octobre, la Saison de Riyad a captivé le public par la diversité de ses événements. (SPA)
Lancée en octobre, la Saison de Riyad a captivé le public par la diversité de ses événements. (SPA)
Lancée en octobre, la Saison de Riyad a captivé le public par la diversité de ses événements. (SPA)
Lancée en octobre, la Saison de Riyad a captivé le public par la diversité de ses événements. (SPA)
Lancée en octobre, la Saison de Riyad a captivé le public par la diversité de ses événements. (SPA)
Lancée en octobre, la Saison de Riyad a captivé le public par la diversité de ses événements. (SPA)
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  • Lancée en octobre, la saison de Riyad a captivé le public avec sa programmation variée et ses nouvelles zones, attirant des visiteurs du Royaume et de l'étranger. 
  • L'affluence record a été renforcée par les vacances de mi-session du second semestre, durant lesquelles la zone des « Dunes d'Arabie », très prisée des amateurs de camping et d'ambiance hivernale, a été inaugurée. 

RIYADH : La Saison 2024 de Riyad a franchi une étape historique en attirant plus de 16 millions de visiteurs, a annoncé Turki AlalShikh, le chef de l'Autorité générale du divertissement (GEA).

Lancée en octobre, la saison de Riyad a captivé le public avec sa programmation variée et ses nouvelles zones, attirant des visiteurs du Royaume et de l'étranger. 

Son succès exceptionnel est dû à une grande variété d'offres, notamment des matchs de boxe et de lutte, des concerts internationaux, des expériences gastronomiques uniques, des jardins pittoresques et des zones de divertissement innovantes.

L'affluence record a été renforcée par les vacances de mi-session du second semestre, durant lesquelles la zone des « Dunes d'Arabie », très prisée des amateurs de camping et d'ambiance hivernale, a été inaugurée. 

En outre, la zone « Boulevard Runway » a attiré les passionnés d'aviation, renforçant ainsi l'attrait de la saison.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com  


Arabie saoudite: Des représentants du gouvernement japonais participent à la table ronde ministérielle Vision 2030

Matsumoto a déclaré qu'il était satisfait des progrès accomplis et qu'il était prévu de poursuivre la coopération dans les domaines de la culture, des sports, de l'éducation et de la recherche (X/@MISA).
Matsumoto a déclaré qu'il était satisfait des progrès accomplis et qu'il était prévu de poursuivre la coopération dans les domaines de la culture, des sports, de l'éducation et de la recherche (X/@MISA).
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  • Selon un communiqué du ministère, les responsables ont discuté de la coopération et des progrès réalisés entre les deux pays depuis la 7^e réunion ministérielle de la Vision 2030 nippo-saoudienne, qui s'est tenue en décembre 2023. Matsumoto a déclaré qu'
  • Matsumoto a déclaré qu'il était satisfait des progrès réalisés et qu'une coopération plus poussée était prévue dans les domaines de la culture, des sports, de l'éducation et de la recherche.

TOKYO : Le 12 janvier, une délégation du gouvernement japonais comprenant le ministre de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie, Yoji Muto, et le vice-ministre parlementaire des Affaires étrangères, Hisashi Matsumoto, s'est entretenue avec des représentants du gouvernement saoudien à Riyad sur la Vision 2030, a déclaré le ministère des Affaires étrangères à Tokyo.

Parmi les représentants de l'Arabie saoudite présents à la table ronde ministérielle Japon-Arabie saoudite sur la Vision 2030 figuraient le ministre de l'Investissement, Khalid bin Abdulaziz Al-Falih, et le prince Faisal bin Bandar bin Sultan Al-Saud, président de la Fédération saoudienne des sports électroniques (Saudi Esports Federation).

Selon un communiqué du ministère, les responsables ont discuté de la coopération et des progrès réalisés entre les deux pays depuis la 7^e réunion ministérielle de la Vision 2030 nippo-saoudienne, qui s'est tenue en décembre 2023.

Matsumoto a déclaré qu'il était satisfait des progrès réalisés et qu'une coopération plus poussée était prévue dans les domaines de la culture, des sports, de l'éducation et de la recherche.

Il a ajouté que le Japon reste déterminé à renforcer ses relations avec l'Arabie saoudite à l'occasion du 70^e anniversaire des relations diplomatiques entre les deux pays cette année.

Les représentants japonais espèrent que l'EXPO 2025 à Osaka, dans le Kansai, sera un succès et que le transfert à Riyad pour l'EXPO 2030 se fera sans heurts.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com  


Un programme d'incitation de 2,66 milliards de dollars pour répondre à la demande des investisseurs en Arabie saoudite, selon Alkhorayef

Le ministre saoudien de l'industrie et des ressources minérales, Bandar Alkhorayef, a déclaré que le programme était conçu pour répondre à la demande des investisseurs et offrir des rendements optimaux. (Photo AN)
Le ministre saoudien de l'industrie et des ressources minérales, Bandar Alkhorayef, a déclaré que le programme était conçu pour répondre à la demande des investisseurs et offrir des rendements optimaux. (Photo AN)
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  • Le programme vise à encourager les investissements industriels et à promouvoir le développement durable.
  • Il vise à réduire la dépendance à l'égard des importations en ciblant les secteurs qui dépendent fortement des produits étrangers et dont la production locale est inexistante.

RIYADH : Selon un haut fonctionnaire, l'Arabie saoudite adopte une approche flexible pour distribuer son programme d'incitations standardisées de 10 milliards de SR (2,66 milliards de dollars), afin de maximiser son impact sur l'ensemble des industries. 

Dans une interview accordée à Arab News en marge de l'événement Standard Incentives for the Industrial Sector, Bandar Alkhorayef, le ministre saoudien de l'Industrie et des Ressources minérales, a déclaré que le programme était conçu pour répondre à la demande des investisseurs et pour offrir des rendements optimaux.  

« Nous sommes désormais très flexibles en ce qui concerne la répartition entre les différents secteurs parce que nous aimerions voir, vous savez, quel est l'appétit de l'investisseur et quels sont les domaines où le programme doit peut-être se concentrer davantage et déployer plus d'efforts », a déclaré M. Alkhorayef. 

Le programme d'incitation normalisé d'une valeur de 10 milliards de SR, annoncé par Alkhorayef lors de son discours d'ouverture, vise à encourager les investissements industriels et à promouvoir le développement durable. 

Couvrant jusqu'à 35 % de l'investissement initial d'un projet, plafonné à 50 millions de SR par projet, il vise à réduire la dépendance à l'égard des importations en ciblant les secteurs qui dépendent fortement des produits étrangers et dont la production locale est inexistante. 

L'initiative cible au moins 200 projets dans les secteurs où le Royaume dépend fortement des importations. 

« L'impact sera principalement sur la balance des paiements, car tous les produits que nous avons ciblés sont des produits pour lesquels nous importons beaucoup, mais dont nous n'avons pas de production locale », a déclaré M. Alkhorayef. 

L'objectif est de « réduire nos importations » tout en renforçant les capacités du secteur industriel grâce à de nouveaux produits et technologies. 

Le programme est inclusif et s'adresse aux investisseurs étrangers et locaux. « Tout investisseur qui s'inscrit en tant qu'investisseur saoudien n'a pas besoin d'être un ressortissant saoudien, de sorte que même les investisseurs étrangers peuvent profiter de cette opportunité », a déclaré M. Alkhorayef. 

Deux conditions essentielles guident l'éligibilité : le projet doit correspondre aux produits ciblés énumérés dans le programme, et le programme contribuera jusqu'à 50 millions de SR, sans dépasser 30 % de la taille totale de l'investissement du projet. 

Pour garantir une utilisation efficace des fonds, chaque projet est évalué par un comité interministériel composé de représentants des ministères de l'Industrie, de l'Investissement, de l'Économie, des Finances et de l'Énergie. 

« Ils examinent les différentes opportunités, c'est-à-dire la valeur ajoutée du projet, et c'est en fonction de cela qu'il est attribué », a déclaré M. Alkhorayef. 

Contrairement aux modèles précédents conçus pour les projets de grande envergure, le programme actuel a été pensé pour répondre aux besoins des PME. 

« Aujourd'hui, nous devons concevoir quelque chose de plus accessible aux PME », a ajouté M. Alkhorayef. 

Le ministre a souligné que le programme mettait l'accent sur les secteurs de la chimie, de l'automobile et des machines, tout en conservant la flexibilité nécessaire pour s'adapter à l'évolution des intérêts des investisseurs. 

Dans le cadre de la stratégie Vision 2030 de l'Arabie saoudite, ce programme d'incitation a pour objectif d'attirer des investissements de grande valeur, de diversifier la base industrielle et de construire un écosystème manufacturier compétitif à l'échelle mondiale. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com