Disparition de Lina: «opération d'envergure» vendredi, plusieurs véhicules inspectés

Des gendarmes français participent aux recherches pour retrouver Lina, une jeune fille de 15 ans disparue cinq jours auparavant dans le secteur du village de Saint-Blaise-la-Roche, dans l'est de la France, le 28 septembre 2023. (Photo Frederick Florin AFP)
Des gendarmes français participent aux recherches pour retrouver Lina, une jeune fille de 15 ans disparue cinq jours auparavant dans le secteur du village de Saint-Blaise-la-Roche, dans l'est de la France, le 28 septembre 2023. (Photo Frederick Florin AFP)
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Publié le Samedi 30 septembre 2023

Disparition de Lina: «opération d'envergure» vendredi, plusieurs véhicules inspectés

  • «Quand on est parent on s'interroge doublement de voir qu'en pleine journée une jeune fille de 15 ans, par une belle journée comme aujourd'hui, peut disparaître»,a déclaré la maire de la commune, Alice Morel
  • L'adolescente a disparu samedi en fin de matinée après avoir quitté son domicile pour se rendre à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, à environ trois kilomètres de là, un trajet qu'elle avait l'habitude de faire

BELLEFOSSE, France : Une «opération coordonnée d'envergure» est en cours dans le cadre de l'enquête sur la disparition de Lina, adolescente de 15 ans introuvable depuis samedi, a annoncé vendredi la procureure de la République de Saverne, Aline Clérot.

Cette opération se tient en "plusieurs points de la zone potentielle de disparition de Lina" et "porte sur des informations utiles à l'enquête qu'il convient de vérifier", a annoncé vendredi matin la procureure de la République de Saverne, Aline Clérot, dans un communiqué.

Cette opération lancée à 06H00 du matin est menée par la section de recherches de Strasbourg et le groupement de gendarmerie du Bas-Rhin.

En fin de journée, la procureure a précisé que les gendarmes avaient procédé à des "investigations nombreuses dont des actes de police technique et scientifique sur plusieurs véhicules ciblés par l'enquête".

«Après une phase de fouilles de sept jours, il est temps désormais pour les enquêteurs de vérifier tous les éléments qu'ils ont recueillis, que ce soit au niveau numérique ou des témoignages, creuser ou fermer des pistes», a expliqué une source proche de l'enquête à propos de cette opération coordonnée.

Une voiture a notamment été fouillée à Bellefosse, commune située à sept kilomètres de Saint-Blaise-la-Roche, où Lina a disparu. Des techniciens en combinaison blanche, portant masque et gants, ont passé au peigne fin une voiture bleu marine avant de quitter les lieux.

«L'inspection de la voiture à Bellefosse par les techniciens en identification criminelle du groupement de gendarmerie du Bas-Rhin fait partie de ces vérifications mais il y en aura d'autres», a ajouté cette source.

«Trouver le moindre indice»

«Quand on  est maire de la taille d'un village comme Bellefosse on connaît tout le monde», a témoigné à la mi-journée la maire de la commune, Alice Morel. La voiture vérifiée par les enquêteurs appartient selon elle à «une famille honorablement connue». «Il me paraît normal que les gendarmes fassent des recherches sur les territoires de communes avoisinantes. Je me suis arrêtée pour aller saluer la personne qui habite dans cette maison», a-t-elle ajouté.

«On est un petit village de montagne peu habitué à voir un tel rassemblement et ça créé forcément un peu d'émoi», a poursuivi l'élue au sujet des vérifications effectuées vendredi matin. «Mais je pense que tous les éléments doivent être analysés, vérifiés, pour essayer de trouver le moindre indice et réussir à résoudre ce malheureux fait divers qui nous touche tous, et au-delà toute notre vallée. Quand on est parent on s'interroge doublement de voir qu'en pleine journée une jeune fille de 15 ans, par une belle journée comme aujourd'hui, peut disparaître.»

L'adolescente a disparu samedi en fin de matinée après avoir quitté son domicile pour se rendre à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, à environ trois kilomètres de là, un trajet qu'elle avait l'habitude de faire.

Plusieurs battues ont été organisées depuis sa disparition mais n'ont pas permis de découvrir d'indices probants dans cette zone boisée et accidentée située au pied du massif des Vosges. Des points d'eau ont également été sondés, sans résultat.

- Aucune trace -

Lors d'une conférence de presse mardi, la procureure avait expliqué qu'«aucune piste» n'était écartée dans cette affaire.

Samedi, entre 11H15 et 11H30, deux témoins ont vu Lina marchant sur la route en direction de la gare où elle devait prendre un train pour Strasbourg afin d'y rejoindre son petit ami. Ne la voyant pas arriver, celui-ci a alerté la mère de Lina, qui a prévenu les secours vers 14H15.

L'examen des images de vidéosurveillance dans les rames du train que devait emprunter Lina ainsi qu'à la gare de Strasbourg ont montré qu'elle n'était pas montée dans le train.

Sur son trajet à pied, aucune trace n'a été retrouvée sur la chaussée ou le bas-côté évoquant un accident de la route dont l'adolescente aurait été victime, avait expliqué la procureure mardi.

Elle a précisé qu'aucune fugue récente ou ancienne n'a permis d'accréditer l'hypothèse d'une fugue et qu'il n'y avait eu aucune activité bancaire sur son compte depuis sa disparition.

Son téléphone, qui n'a pas été retrouvé, a cessé de borner à 11H22.

L'adolescente, fille unique, est entrée cette année en CAP aide à la personne dans un établissement proche de Saint-Blaise-la-Roche, à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Strasbourg. Ses parents sont séparés, sa mère est infirmière.


Paris : les envoyés spéciaux américain, saoudien et français réaffirment leur soutien aux forces armées libanaises

Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
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  • Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises
  • Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite

PARIS: Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts internationaux visant à soutenir la stabilité du Liban et le renforcement de ses institutions sécuritaires.

Au cours de la réunion, le général Haykal a présenté aux trois envoyés l’état d’avancement de la mise en œuvre du plan « Bouclier de la Nation », une initiative destinée à renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées libanaises et à consolider la sécurité nationale.

Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises, saluant leur engagement et les sacrifices consentis dans un contexte sécuritaire et économique particulièrement difficile. Ils ont réaffirmé l’importance du rôle central de l’armée libanaise dans la préservation de la stabilité du pays.

Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite. Celui-ci sera chargé de préparer une conférence internationale de soutien aux Forces armées libanaises et aux Forces de sécurité intérieure, prévue pour février 2026.

Cette initiative vise à mobiliser un appui politique, financier et opérationnel accru en faveur des institutions sécuritaires libanaises, considérées par la communauté internationale comme un pilier essentiel de la stabilité du Liban et de la sécurité régionale.


L’ambassadeur d’Arabie saoudite en France célèbre la journée internationale de solidarité

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
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  • Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité
  • À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily

PARIS: Célébrée chaque année le 20 décembre, la Journée internationale de la solidarité humaine rappelle une évidence, mise à l’épreuve par les crises contemporaines et pourtant toute simple : l’humanité partage un destin commun.

Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité et à encourager des actions concrètes en faveur de la lutte contre la pauvreté et des Objectifs de développement durable.

Dans la Déclaration du Millénaire adoptée en 2000, la solidarité est d’ailleurs consacrée comme l’une des valeurs fondamentales devant structurer les relations internationales au XXIᵉ siècle, aux côtés de la liberté, de l’égalité et de la justice sociale.

C’est dans ce cadre que l’ONU a mis en place le Fonds de solidarité mondial, destiné à soutenir les populations les plus vulnérables et à lutter contre l’extrême pauvreté.

La Journée internationale de la solidarité humaine sert donc de rappel annuel du fait que les engagements pris lors des grandes conférences internationales ne doivent pas rester de simples déclarations d’intention, mais se traduire par des politiques et des initiatives tangibles.

Une solidarité au cœur de l’action internationale

À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily.

Devant un parterre de diplomates, de responsables religieux et de parlementaires, l’ambassadeur a souligné la portée universelle de cette date symbolique : « C’est une journée qui nous rappelle que notre humanité est partagée et que notre avenir est commun », a-t-il déclaré, inscrivant son propos dans un contexte international marqué par les conflits, les crises humanitaires et les inégalités croissantes.

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international.

Ces valeurs, a-t-il insisté, sont profondément enracinées dans la culture saoudienne, les principes de l’islam et la Vision 2030, feuille de route stratégique qui guide la transformation du pays.

Engagement humanitaire et dialogue interculturel

Sur le terrain humanitaire, l’Arabie saoudite déploie une aide « sans distinction d’origine ou de religion », notamment à travers le Centre Roi Salmane pour l’aide humanitaire et le secours, qui intervient dans de nombreux pays en fournissant une assistance alimentaire, des soins médicaux, une aide à l’éducation et des secours d’urgence lors de crises majeures.

À cet engagement s’ajoute l’action du Fonds saoudien pour le développement, qui finance plus de 700 projets dans 93 pays, contribuant au développement des infrastructures, de la santé et de l’éducation.

Le secteur privé et les fondations caritatives jouent également un rôle important, à l’image de la Fondation caritative du prince Sultan, active en Arabie saoudite, en France et dans de nombreux pays, notamment à travers un partenariat durable avec l’UNESCO.

Sur le plan du dialogue interculturel et interreligieux, l’ambassadeur a salué le rôle de la Ligue mondiale islamique, reconnue comme membre observateur du Conseil économique et social de l’ONU.

Depuis La Mecque, cette organisation œuvre à promouvoir les valeurs de tolérance de l’islam et à combattre l’extrémisme et le radicalisme. Son action s’inscrit dans une vision plus large de coexistence pacifique et de compréhension mutuelle entre les peuples.

Selon Fahd Al Ruwaily, le Fonds franco-saoudien pour le Liban, créé en 2022, illustre cette volonté commune d’agir concrètement pour soutenir des populations en détresse. De même, les efforts humanitaires du Royaume se déploient dans des zones de crise comme Gaza, la Syrie, l’Ukraine ou le Yémen.

En conclusion, Fahd Al Ruwaily a rappelé que, face aux défis mondiaux tels que les conflits armés, le terrorisme, les crises humanitaires, le changement climatique et les inégalités, la solidarité humaine n’est plus une option, mais une nécessité.

En cette Journée internationale de la solidarité humaine, son appel est clair : renouveler l’engagement collectif en faveur d’un monde plus juste, plus sûr et plus digne, où la coopération et le dialogue demeurent les meilleurs remparts contre les fractures contemporaines.


Enquête pour corruption et perquisitions chez la ministre de la Culture Rachida Dati

Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP. (AFP)
Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP. (AFP)
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  • L'enquête est ouverte "notamment des chefs de corruption active et passive, trafic d'influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l'exercice du mandat de parlementaire européen de Madame Rachida Dati"
  • Il y est fait mention jeudi d'"opérations de perquisition visant divers lieux, dont notamment la mairie du 7e arrondissement de Paris et le ministère de la Culture, ainsi que des domiciles"

PARIS: Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP.

La ministre, par ailleurs candidate à la mairie de Paris, est soupçonnée d'avoir perçu 299.000 euros d'honoraires du groupe industriel français GDF Suez quand elle était députée européenne, sans en déclarer la provenance au Parlement européen.

L'enquête est ouverte "notamment des chefs de corruption active et passive, trafic d'influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l'exercice du mandat de parlementaire européen de Madame Rachida Dati", a écrit le procureur de la République financier, Jean-François Bohnert, dans un communiqué.

Il y est fait mention jeudi d'"opérations de perquisition visant divers lieux, dont notamment la mairie du 7e arrondissement de Paris et le ministère de la Culture, ainsi que des domiciles".

Ces perquisitions s'inscrivent dans le cadre d'une enquête ouverte le 14 octobre et confiée à deux juges d'instruction du tribunal judiciaire de Paris, toujours selon ce communiqué, confirmant des informations de presse.

Tout est parti d'une enquête préliminaire conduite depuis le 16 avril "sur la base, notamment, d'un signalement Tracfin (renseignement financier, ndlr) reçu par le PNF (Parquet national financier)", explique Jean-François Bohnert.

Me Olivier Pardo, un des avocats de Mme Dati, sondé par l'AFP, s'est refusé à tout commentaire. Ses autres conseils Ses autres conseils n'ont pas donné suite.

Selon une enquête diffusée début juin sur la chaîne de télévision publique France 2, les fonds du géant français de l'énergie avaient transité par un cabinet d'avocats, STC Partners, avant d'être rebasculés sur les comptes de Mme Dati en 2010 et 2011. D'après Complément d'enquête, l'origine de ces revenus n'a pas été déclarée au Parlement européen comme cela est requis pour éviter les conflits d'intérêt.

La candidate à la mairie de Paris avait qualifié sur les radio Europe 1 et télévision CNews ces accusations de "diffamatoires", assurant que les documents évoqués dans cette émission ont déjà "été examinés par la justice" dans le cadre des investigations sur l'affaire Carlos Ghosn.

Car Mme Dati est déjà renvoyée devant le tribunal correctionnel dans un autre dossier, pour corruption et trafic d'influence, dans lequel elle devra comparaître aux côtés de l'ancien tout-puissant patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn.