Réalité virtuelle et IA ressuscitent Van Gogh au musée d'Orsay

Des visiteurs regardent des peintures lors de l'avant-première de l'exposition "Van Gogh à Auvers-sur-Oise, derniers mois" au musée d'Orsay à Paris, le 29 septembre 2023. (Photo  Dimitar Dilkoff AFP)
Des visiteurs regardent des peintures lors de l'avant-première de l'exposition "Van Gogh à Auvers-sur-Oise, derniers mois" au musée d'Orsay à Paris, le 29 septembre 2023. (Photo Dimitar Dilkoff AFP)
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Publié le Dimanche 01 octobre 2023

Réalité virtuelle et IA ressuscitent Van Gogh au musée d'Orsay

  • Intitulée «Van Gogh à Auvers-sur-Oise, les derniers mois», l’exposition s'intéresse aux derniers instants de l'artiste, qui s'est suicidé dans un champ, à 37 ans, après y avoir peint 74 tableaux en 70 jours
  • Muni d'un casque de réalité virtuelle, le visiteur ouvre une porte et atterrit dans la salle à manger du Dr Gachet, médecin et ami de Van Gogh à Auvers-sur-Oise, au nord de Paris

PARIS : Plonger dans la palette de Vincent Van Gogh ou discuter avec l'avatar de ce monstre sacré est désormais possible dans une exposition faisant appel à la réalité virtuelle et l'intelligence artificielle, à partir de mardi au musée d'Orsay.

Intitulée «Van Gogh à Auvers-sur-Oise, les derniers mois», elle s'intéresse aux derniers instants de l'artiste, qui s'est suicidé dans un champ, à 37 ans, après y avoir peint 74 tableaux en 70 jours.

Pour la première fois, une cinquantaine de ces tableaux sont réunis. Parmi eux, le tout dernier, «Racines d'arbres», jamais exposé en France, et son célèbre «Champ de blé aux corbeaux», peint quelques semaines avant la tragédie, précise Emmanuel Coquery, commissaire de l'exposition avec l'historienne de l'art Nienke Bakker.

L'expérience physique des tableaux se prolonge par son pendant virtuel, interactif et sensoriel.

Muni d'un casque de réalité virtuelle, le visiteur ouvre une porte et atterrit dans la salle à manger du Dr Gachet, médecin et ami de Van Gogh à Auvers-sur-Oise, au nord de Paris.

Sur la table, la fameuse palette, numérisée en haute définition, qui devient gigantesque, se transformant en un paysage mouvant, tout en amalgames de couleurs et empâtements.

Guidé par la voix de Marguerite, la fille du docteur, dont Van Gogh a peint le portrait, le visiteur voit surgir l'église d'Auvers-sur-Oise, la touche, attrape des boules de couleur qu'il peut mélanger, avant de les voir se muer en traits et spirales, emblématiques de la technique du peintre.

L'expérience, accompagnée des transcriptions pour piano de Franz Liszt des opéras de Wagner, compositeur préféré de Van Gogh, s'achève avec émotion dans des racines d'arbres qui plongent vers les profondeurs de la terre.

Cette séquence semble faire écho à l'état psychique du peintre: mélancolie, obsession de la mort mais aussi urgence à sublimer la vie. Avant d'arriver à Auvers-sur-Oise, il s'est tranché l'oreille et a fait plusieurs tentatives de suicide.

- Reconnaissance vocale -

Tout aussi surprenante, une borne interactive animée par une intelligence artificielle (IA) sur laquelle l'avatar de Van Gogh, à l'accent néerlandais, répond aux questions des visiteurs.

Lorsqu'on interroge le peintre sur sa couleur préférée, il répond sans hésitation le jaune. Idem, lorsqu'on évoque le «Champ de blé aux corbeaux», emblématique, dit-il, de «(son) état d'esprit à cette époque».

Mais lorsqu'on le questionne sur les raisons de son «suicide», il assure que nous sommes «mal informés» et qu'il est «bien vivant» ! Répondre sur Auvers-sur-Oise ou le Dr Gachet lui pose aussi problème, la reconnaissance vocale ne s'établissant pas immédiatement, sauf à reposer la question en articulant exagérément.

«Il reconnaît les mots de la langue française mais il nous faut encore spécialiser l'IA pour qu'elle comprenne mieux les noms propres. C'est de la recherche fondamentale et nous avons encore des choses à régler. Cette expérimentation nous permettra d'améliorer le modèle», explique à l'AFP Christophe Renaudineau, patron de Jumbo Mana, la start-up strasbourgeoise qui l'a conçue.

La période à laquelle est consacrée l'exposition «n'a jamais véritablement été évoquée» dans un tel format, souligne Christophe Leribault, président du musée d'Orsay, qui s'est associé au musée Van Gogh d'Amsterdam où elle a été présentée cet été sans sa partie dédiée aux technologies immersives.

Aux côtés des oeuvres, des extraits de la correspondance de Van Gogh sont lus, dans lesquels il raconte comment «(ses) tableaux se présentent à sa vision».

Parmi les pépites, une salle dédiée à ses derniers tableaux de paysages «double-carré» ou panoramiques, une révolution technique que Van Gogh a réalisée sans smartphone.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com