Nouvelle souche Covid-19: les marchés mondiaux dans la peur

Les Bourses mondiales dévissaient lundi après-midi en raison des craintes liées à une nouvelle mutation de la Covid-19. (AFP)
Les Bourses mondiales dévissaient lundi après-midi en raison des craintes liées à une nouvelle mutation de la Covid-19. (AFP)
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Publié le Lundi 21 décembre 2020

Nouvelle souche Covid-19: les marchés mondiaux dans la peur

  • A l'ouverture, Wall Street broyait du noir: l'indice Dow Jones perdait 0,82%, le Nasdaq 0,85%, et le S&P 500 1,06%
  • L'Europe chutait plus nettement: la Bourse de Paris plongeait de 2,91% à 5.366,87 points, Francfort de 2,96% et Milan de 3,11%

PARIS : Les Bourses mondiales dévissaient lundi après-midi en raison des craintes liées à une nouvelle mutation de la Covid-19 active en Angleterre, bien plus contagieuse que le virus classique. 

A l'ouverture, Wall Street broyait du noir: l'indice Dow Jones perdait 0,82%, le Nasdaq 0,85%, et le S&P 500 1,06%.

L'Europe chutait plus nettement: la Bourse de Paris plongeait de 2,91% à 5.366,87 points, Francfort de 2,96% et Milan de 3,11%. 

La Bourse de Londres résistait un peu mieux, reculant de 2,14% car la chute simultanée de 1,48% de la livre face au dollar avantage les comptes des multinationales exportatrices, très représentées dans l'indice.

Un peu plus tôt lundi, les Bourses asiatiques ont reculé à la clôture: l'indice Nikkei à Tokyo a perdu 0,18% et l'indice Hang Seng à Honk Kong a lâché 0,72%. 

Le pétrole chutait de plus de 4% à Londres et à New York, à 50,11 dollars pour le Brent européen et 46,98 dollars pour le WTI.

Lundi après-midi, Madrid et Lisbonne ont été les dernières capitales à annoncer la suspension à partir de mardi des vols en provenance du Royaume-Uni en raison de la découverte d'une nouvelle souche plus contagieuse du coronavirus sur le territoire britannique.

Avant elles, la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Irlande, les Pays-Bas et la Belgique, entre autres, ont gelé les arrivées de voyageurs, craignant qu'un virus «hors de contrôle», selon les autorités britanniques, ne viennent les submerger.

La nouvelle souche a entraîné le reconfinement de 16 millions de Londoniens et d'habitants du sud-est de l'Angleterre depuis dimanche.

La variante du Covid-19 serait jusqu'à 70% plus contagieuse que le virus qui s'est propagé en 2020 sur toute la planète, même si elle ne semble pas à ce stade porteuse d'«une gravité accrue ou d'une résistance au vaccin», affirme le gouvernement français.

Toutefois les marchés montraient à nouveau leur extrême fébrilité face aux informations liées au virus.

«C'est le genre d'accès de volatilité auquel il faut s'attendre tant que l'effet des vaccins n'est pas généralisé», souligne Neil Wilson, analyste en chef pour Markets.com.

«Cela soulève des questions sur les vaccins qu'il n'y avait pas il y a deux semaines», commente pour sa part Alexandre Baradez, analyste chez IG France. «Il y a la crainte que le virus reste plus longtemps et que les traitements doivent être réadaptés.»

Néanmoins le régulateur européen des médicaments, qui a validé lundi la commercialisation du vaccin de l'alliance Pfizer/BioNTech, a déclaré qu'il n'existait «aucune preuve» permettant de dire que ce vaccin ne protégerait pas contre la nouvelle souche.

Actifs refuges

Le climat de méfiance poussait les investisseurs à se réfugier vers des actifs considérés comme plus sûrs.

C'est le cas des taux sur les dettes souveraines des pays européens. Le taux allemand à dix ans, le Bund, reculait de deux points de base, l'OAT française sur la même période d'un point de base. 

Après avoir également reculé, le taux sur la dette des les pays périphériques, Italie et Espagne en tête, se stabilisait.  

De même, le billet vert, valeur refuge, gagnait 0,34% à 1,2216 dollar pour un euro.

Du côté des valeurs, «la crainte» de la nouvelle variante entraîne «une rotation» sur les secteurs économiques, note Neil Wilson. Avec un retour vers des valeurs refuges comme la technologie ou la santé.

Transport, banques et loisirs en forte baisse

En Allemagne, les valeurs automobiles étaient particulièrement touchées: Daimler chutait de 4,40% à 56,09 euros, Volkswagen de 3,52% à 147,98 euros, BMW de 4,06% à 71,18 euros.

En France, le géant des centres commerciaux Unibail sombrait de 5,95% à 59,14 euros. 

Les valeurs bancaires comme Société Générale (-5,13% à 16,17 euros) faisaient partie des plus fortes chutes de l'indice parisien. La pétrolière Total (-3,72% à 34,65) était aussi fortement affectée. 

Le secteur aérien était très pénalisé par les nouvelles restrictions de déplacement: Easyjet dégringolait de 8,70% à 745,00 pence et IAG, maison mère de British Airways, de 8,54% à 143,00 pence. En France, Airbus perdait 4,57% à 84,93 euros.

Les «valeurs Covid», comme la santé ou la technologie, résistaient mieux. Sanofi ne perdait que 2,25% à 77,24 euros à Paris tandis que la technologique Worldline était en baisse de 1,66% à 74,66 euros. 

 


France: l'Insee confirme une inflation de 2,2% en avril, en léger ralentissement

Un représentant de l'INSEE relève les prix dans une auto-école à Paris, le 21 avril 2023 (Photo, AFP).
Un représentant de l'INSEE relève les prix dans une auto-école à Paris, le 21 avril 2023 (Photo, AFP).
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  • Les prix des produits manufacturés se sont même légèrement repliés, de 0,1% après +0,1% en mars
  • Les gardiens de l'euro s'attendent à un retour de l'inflation à cette cible en 2025, après 2,3% en 2024

PARIS: Les prix ont augmenté de 2,2% en avril sur un an, a indiqué l'Insee mercredi, confirmant sa première estimation d'un léger ralentissement de l'inflation, sur fond d'une hausse plus modérée des prix alimentaires.

Après une inflation de 2,3% en mars, la baisse "résulte du ralentissement sur un an des prix de l'alimentation (+1,2% après +1,7%) et du tabac (+9,0% après +10,7%)", précise l'institut dans un communiqué.

Les prix des produits manufacturés se sont même légèrement repliés, de 0,1% après +0,1% en mars.

Les prix des services, qui représentent près de la moitié de la consommation, ont augmenté sur un an au même rythme qu'en mars, +3%, selon ces données définitives en ligne avec les chiffres provisoires publiés fin avril.

Sur un mois, l'inflation accélère toutefois, à 0,5% (contre 0,2% en mars), indique l'Insee, confirmant là aussi sa première estimation - une évolution due notamment à la hausse des prix des services (+1%, après une stabilité en mars).

Baisse des taux directeurs 

A contrario, "les prix des produits manufacturés et du tabac sont stables" sur un mois.

Sur un an, l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH, qui permet les comparaisons avec les autres pays de l'UE et intéresse particulièrement la Banque centrale européenne pour sa politique monétaire) augmente de 2,4% en avril 2024, comme en mars, et de 0,6% sur le mois, après +0,2% en mars. Ces chiffres sont également conformes aux premières estimations.

Lors de sa dernière réunion en avril, la BCE a jugé "plausible" de commencer à baisser ses taux directeurs - actuellement à leur plus haut - en juin si les données confirment d'ici là le retour anticipé de l'inflation dans le zone euro à la cible de 2%, selon le compte rendu publié la semaine passée.

Les gardiens de l'euro s'attendent à un retour de l'inflation à cette cible en 2025, après 2,3% en 2024.


Un commerce bilatéral saoudo-britannique évalué à 30 milliards de livres sterling d’ici à 2030

Lors d’un entretien accordé à Arab News en marge de la conférence Great Futures, le vice-Premier ministre britannique, Oliver Dowden, a mis en lumière l’objectif de Londres de porter le commerce bilatéral à 30 milliards de livres sterling d’ici à 2030. (Photo AN/Loai Elkellawy)
Lors d’un entretien accordé à Arab News en marge de la conférence Great Futures, le vice-Premier ministre britannique, Oliver Dowden, a mis en lumière l’objectif de Londres de porter le commerce bilatéral à 30 milliards de livres sterling d’ici à 2030. (Photo AN/Loai Elkellawy)
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  • La conférence Great Futures, organisée le 14 mai dans le quartier financier du roi Abdallah, comprend quarante-sept sessions et ateliers avec cent vingt-sept intervenants des secteurs public et privé
  • Elle vise à renforcer les partenariats entre l’Arabie saoudite et le Royaume-Uni dans treize secteurs tels que le tourisme, la culture, l’éducation, la santé et les sports, entre autres

RIYAD: Lors d’un entretien accordé à Arab News en marge de la conférence Great Futures, le vice-Premier ministre britannique, Oliver Dowden, a mis en lumière l’objectif de Londres de porter le commerce bilatéral à 30 milliards de livres sterling (1 livre sterling = 1,16 euro) d’ici à 2030.

«L’idée de cette conférence est de servir de vitrine pour montrer les possibilités qui s’offrent à nos deux pays. Je pense qu’il existe des occasions considérables pour renforcer le commerce et les investissements», déclare-t-il.

«Nous nous sommes fixé un objectif ambitieux de 30 milliards de livres sterling pour le commerce bilatéral d’ici à 2030. La croissance est déjà impressionnante. Elle représente quelque 17 milliards de livres sterling. Je pense que nous pouvons atteindre notre but.»

La conférence de deux jours, organisée le 14 mai dans le quartier financier du roi Abdallah, comprend quarante-sept sessions et ateliers avec cent vingt-sept intervenants des secteurs public et privé.

Cette conférence vise à renforcer les partenariats entre l’Arabie saoudite et le Royaume-Uni dans treize secteurs tels que le tourisme, la culture, l’éducation, la santé, les sports, l’investissement, le commerce et les services financiers.

Elle a accueilli quatre cent cinquante représentants britanniques et chefs d’entreprise venus rencontrer des entreprises et des responsables saoudiens.

M. Dowden pense que «la relation entre nos deux pays est plus forte qu’elle ne l’a jamais été».

«Elle repose sur des bases très solides, qu’il s’agisse de relations diplomatiques, militaires ou même des liens entre Sa Majesté, le roi Charles III, et le prince héritier, Mohammed ben Salmane, au sein de la famille royale d’Arabie saoudite.»

Oliver Dowden soutient qu’il a été témoin, lors de la conférence Great Futures et des visites précédentes, de «possibilités considérables pour l’avenir».

«Le prince héritier a défini la vision pour 2030. Les entreprises britanniques veulent faire partie de cette vision et c’est pour cette raison que je suis accompagné, en Arabie saoudite, de la plus grande délégation commerciale que le Royaume-Uni ait jamais envoyée dans un pays au cours de la dernière décennie», précise-t-il.

Dans le discours d’ouverture du premier jour, le vice-Premier ministre s’est exprimé lors d’une table ronde aux côtés du Dr Majid ben Abdallah al-Qasabi, le ministre saoudien du Commerce.

Il soutient que les deux pays pouvaient collaborer de façon encore plus active dans les domaines de la technologie et de l’intelligence artificielle.

«Je pense que notre coopération pourrait être beaucoup plus importante, car l’Arabie saoudite possède une grande expertise en matière d’intelligence artificielle», déclare M. Dowden.

Au cours de son entretien avec Arab News, Oliver Dowden a également souligné que le nord-est de l’Angleterre était sur le point de recevoir des investissements d’une valeur de 3 milliards de livres sterling de la part du Royaume.

«Prenez le nord-est de l’Angleterre, qui ne représente qu’une partie du Royaume-Uni. Nous sommes convenus d’un investissement de 3 milliards de livres sterling qui soutiendra deux mille emplois. Je pense que nous pouvons faire encore beaucoup plus», poursuit-il.

Avant la conférence, le vice-Premier ministre a insisté sur l’importance de cet événement dans l’établissement de partenariats entre les secteurs commerciaux de l’Arabie saoudite et du Royaume-Uni.

«La conférence Great Futures permet également aux entreprises britanniques de se familiariser avec les réglementations commerciales, les incitations et les avantages liés à la conduite des affaires en Arabie saoudite», conclut M. Dowden.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Qatar Investment Authority s’engage à soutenir le secteur français des semi-conducteurs

Il convient de noter que l’intérêt de la QIA pour la chaîne de valeur des semi-conducteurs comprend une récente participation minoritaire dans la société japonaise Kokusai Electric Corp. (Shutterstock)
Il convient de noter que l’intérêt de la QIA pour la chaîne de valeur des semi-conducteurs comprend une récente participation minoritaire dans la société japonaise Kokusai Electric Corp. (Shutterstock)
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  • Grâce à cette initiative, la Qatar Investment Authority (QIA) contribuera à un fonds thématique novateur destiné à renforcer l’industrie des semi-conducteurs en Europe
  • Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie d’investissement plus large de la QIA, qui consiste à s’engager auprès d’entreprises de premier plan à la pointe de l’innovation

RIYAD: Le Qatar va se lancer dans l’industrie technologique française, un grand organisme d'investissement qui a annoncé son intention de s’engager financièrement dans Ardian Semiconductor.

Grâce à cette initiative, la Qatar Investment Authority (QIA) contribuera à un fonds thématique novateur destiné à renforcer l’industrie des semi-conducteurs en Europe. Cela confirme son rôle de partenaire financier privilégié dans les sous-secteurs technologiques clés, notamment dans le développement de la chaîne d’approvisionnement.

Selon un communiqué officiel, l’attention stratégique que la QIA accorde à ce secteur reflète sa conviction du rôle essentiel que jouent les semi-conducteurs dans la stimulation des transformations numériques et écologiques dans des industries vitales telles que l’intelligence artificielle, la mobilité et la technologie grand public.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie d’investissement plus large de la QIA, qui consiste à s’engager auprès d’entreprises de premier plan à la pointe de l’innovation.

Il convient de noter que l’intérêt de la QIA pour la chaîne de valeur des semi-conducteurs comprend une récente participation minoritaire prise en juin 2023 dans la société japonaise Kokusai Electric Corp., leader dans la fabrication de semi-conducteurs. Cela témoigne de l’engagement continu de la QIA à réaliser des investissements importants dans ce domaine à l’échelle mondiale.

En outre, le 13 mai, la QIA a annoncé son intention de porter son partenariat d'investissement avec Bpifrance à 300 millions d’euros, renforçant ainsi leur engagement commun à stimuler la croissance économique et l’innovation en France. Cela marque un tournant dans leur collaboration, initialement établie dans le cadre de la coentreprise Future French Champions.

Lors de la première phase de ce partenariat, qui s’est achevée en 2021, près de 300 millions d’euros ont été consacrés à la création d’emplois, au développement économique et, plus particulièrement, au renforcement du secteur des petites et moyennes entreprises françaises.

Fortes de ces réalisations, les deux entités sont passées à la deuxième phase de leur collaboration en janvier 2023, s’engageant à verser 300 millions d’euros supplémentaires.

Ils prévoient désormais d’entamer une troisième phase, en promettant jusqu’à 300 nouveaux millions d’euros une fois que les fonds actuels auront été entièrement déployés.

Le partenariat renouvelé se focalisera sur des priorités stratégiques telles que l’intelligence artificielle, les semi-conducteurs, l’informatique quantique, les soins de santé, le secteur aérospatial et la transition énergétique.

Ces investissements sont destinés à faire progresser les capacités technologiques, à améliorer la compétitivité dans divers secteurs et à promouvoir une croissance durable, reflétant ainsi l’engagement des deux parties à promouvoir des innovations importantes et à soutenir les objectifs économiques à long terme de la France.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com