L'Inde, vue comme le prochain eldorado des horlogers suisses

Les participants se rassemblent sur le stand de l'horloger suisse Tudor le jour de l'ouverture du salon de l'horlogerie de luxe « Watches and Wonders Geneva », le 27 mars 2023 à Genève. (Photo de Fabrice COFFRINI / AFP)
Les participants se rassemblent sur le stand de l'horloger suisse Tudor le jour de l'ouverture du salon de l'horlogerie de luxe « Watches and Wonders Geneva », le 27 mars 2023 à Genève. (Photo de Fabrice COFFRINI / AFP)
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Publié le Jeudi 12 octobre 2023

L'Inde, vue comme le prochain eldorado des horlogers suisses

  • Alors que la reprise en Chine n'est pas aussi forte qu'espéré pour l'horlogerie, l'Inde ressort comme un grand marché à conquérir avec l'essor de sa classe moyenne et l'envolée du nombre de millionnaires
  • L'Inde est toutefois un marché difficile à pénétrer, notamment en raison des barrières douanières

ZURICH: L'Inde, un marché difficile mais prometteur, apparaît comme le prochain grand relais de croissance pour les fabricants de montres suisses, selon une étude du cabinet Deloitte, qui prédit que le pays se hissera parmi leurs dix plus gros marchés d'ici dix ans.

Alors que la reprise en Chine n'est pas aussi forte qu'espéré pour l'horlogerie, l'Inde ressort comme un grand marché à conquérir avec l'essor de sa classe moyenne et l'envolée du nombre de millionnaires.

Le pays le plus peuplé au monde n'était que le vingt-troisième marché d'exportation des horlogers suisses en 2022. D'après la fédération horlogère, la valeur des exportations de montres suisses s'y limitait à 188 millions de francs suisses (196 millions d'euros à taux actuels), loin derrière les 3,9 milliards de francs d'exportations vers les Etats-Unis et près de 2,6 milliards de francs vers la Chine.

Mais d'ici 2028, les exportations vers l'Inde devraient dépasser 400 millions de francs, selon les estimations de Deloitte. "Et nous pensons que l'Inde arrivera dans le top 10 des marchés d'exportations suisses dans une dizaine d'année", prédit Karine Szegedi, responsable du secteur de la consommation chez Deloitte, citée dans le communiqué.

Dans son étude annuelle sur l'horlogerie, le cabinet d'audit et de conseils, qui a interrogé 75 cadres et dirigeants du secteur, note que les trois quarts s'attendent à une croissance en Inde durant les douze prochains mois alors qu'ils sont beaucoup plus partagés sur la Chine, le deuxième plus grand marché horloger, où la moitié d'entre eux tablent sur une stagnation ou un repli.

superlatifs 

"Avant, les discussions avec les horlogers tournaient principalement autour de la Chine", a expliqué Mme Szegedi lors d'un entretien avec l'AFP.

Mais la reprise depuis la fin de la politique zéro-Covid est moins forte qu'attendu et les discussions portent sur un plus grand nombre de pays, note-t-elle.

"Quand on parle aux horlogers, ils nous disent que l'Inde est le pays de tous les superlatifs et de toutes les possibilités", ajoute-t-elle.

L'Inde est toutefois un marché difficile à pénétrer, notamment en raison des barrières douanières, prévient Jean-Daniel Pasche, le président de la fédération horlogère.

"Les principaux obstacles sont la bureaucratie et la hauteur des taxes", indique-t-il à l'AFP, ce qui freine l'essor des horlogers suisses.

Il espère que les négociations menées par l'association européenne de libre-échange permettront de lever ces barrières à l'entrée de ce "marché immense et prometteur".

Selon le Fonds monétaire international, le revenu par habitant devrait augmenter de plus de 40% d'ici 2028 pour atteindre 3.720 dollars. Malgré d'importantes disparités de revenus, la classe moyenne grandissante et les grosses fortunes représentent une large base de consommateurs potentiels. D'après la banque suisse UBS, l'Inde comptait 849.000 millionnaires en 2022 et ce chiffre devrait grimper à 1,4 million d'ici 2027.

De plus, l'Inde a une longue culture des bijoux, dont la montre est la version masculine, Mme Szegedi voyant un potentiel dans les achats pour les mariages, "de plus en plus fastueux".

Selon une estimation du cabinet Euromonitor International, le marché du luxe en Inde ( champagnes, spiritueux et voitures de luxe...), pesait près de 6,6 milliards de dollars en 2022 et pourrait grimper à 10,9 milliards de dollars d'ici 2030.

Sur les huit premiers mois de 2023, les exportations de montres vers l'Inde ont augmenté de 18,5%, contre 9,2% sur l'ensemble des 30 plus grands marchés pour les horlogers suisses.


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com