Les fabricants de montres partent à la conquête de la génération Z

Le blogueur allemand Mr. Watches pose pour une photo lors du salon de l'horlogerie de luxe 'Watches and Wonders Geneva' à Genève, le 27 mars 2023. (Photo par Fabrice Coffrini / AFP)
Le blogueur allemand Mr. Watches pose pour une photo lors du salon de l'horlogerie de luxe 'Watches and Wonders Geneva' à Genève, le 27 mars 2023. (Photo par Fabrice Coffrini / AFP)
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Publié le Lundi 03 avril 2023

Les fabricants de montres partent à la conquête de la génération Z

  • «Il est important que nous montrions une fois par an que porter une montre est tendance et même quelque chose pour la plus jeune génération», a déclaré Jean-Frédéric Dufour, le patron de Rolex
  • «Cette jeune génération, contrairement à la croyance populaire, a davantage de pouvoir économique que les générations précédentes. Ils gagnent plus, épargnent plus et investissent plus tôt», décrypte Jean-Philippe Berstchy, analyste de Vontobel

GENÈVE : Application sur Snapchat, paiements en bitcoin... Les fabricants de montres de luxe partent à la conquête de la Generation Z et des «millenials» qui pourraient devenir un puissant relais de croissance pour le secteur.

La génération des «millenials» (née entre 1980 et 1997) et la génération Z (née entre 1997 et 2010) s'intéressent de manière précoce au luxe et leurs dépenses devraient augmenter trois fois plus vite que celles des autres générations d'ici 2030, selon une étude de Bain & Cie et d'Altagamma, la fédération italienne du luxe.

Au salon Watches & Wonders, qui réunit jusqu'à dimanche 48 grandes marques à Genève, les horlogers suisses l'ont bien compris.

«Il est important que nous montrions une fois par an que porter une montre est tendance et même quelque chose pour la plus jeune génération», a déclaré Jean-Frédéric Dufour, le patron de Rolex, lors d'une conférence durant ce salon. Le secteur doit séduire cette génération «qui voit tout à travers des écrans», insiste-t-il.

Sur un stand dédié à l'innovation, une représentante de Snapchat présente une application qui permet d'essayer virtuellement des montres sur un smartphone ou une tablette. L'image s'adapte au poignet de l'utilisateur pour essayer les modèles phares de Cartier ou personnaliser les couleurs de montres de Hublot.

Clin d’œil à cette génération, Hermès présente sur son stand une collection avec des dessins inspirés de ses carrés de soie, dont un représentant une princesse à cheval, en train de prendre un «selfie».

- Transfert de patrimoine -

«Cette jeune génération, contrairement à la croyance populaire, a davantage de pouvoir économique que les générations précédentes. Ils gagnent plus, épargnent plus et investissent plus tôt», décrypte Jean-Philippe Berstchy, analyste de Vontobel, dans une étude, qui note également «un phénomène sous-estimé» à plus long terme.

Les «millenials» et la génération Z vont bénéficier d'un «transfert massif de patrimoine durant les deux prochaines décennies», évalué à «plus de 80.000 milliards de dollars (environ 73.600 milliards de dollars) rien qu'aux États-Unis», quantifie-t-il.

Dans l'immédiat, cette génération peine toutefois à se loger face à l'envolée des prix de l'immobilier, les analystes de Morgan Stanley notant que près de la moitié des jeunes adultes américains âgés de 18 à 29 ans vit encore chez ses parents, d'après le recensement américain, soit un niveau inégalé depuis les années 1940.

A défaut de payer un loyer, ils ont davantage de revenus disponibles à dépenser sur des produits de luxe, argumentent-ils.

Avec les grosses fortunes en Asie, Edouard Meylan, le patron de la marque H. Moser, note que de l'autre côté du Pacifique une clientèle «plus jeune, plus digitalisée» est au contraire en train d'émerger.

«Plus de 50% des ventes en Chine se font auprès de la gen Z et des millenials», indique-t-il à l'AFP.

Cette marque, qui s'est lancée dans le métavers, a aussi réalisé quelques transactions en bitcoins, dont une montre à 350.000 francs suisses (un montant équivalent en euros) vendue pour 10 bitcoins quand les cours s'envolaient. «Nous avions filmé la transaction», raconte-t-il.

- Icônes et produit pointus -

D'après les analystes de Morgan Stanley, les montres dites «iconiques», les modèles phares de grandes marques, trouvent «une résonance particulière» auprès de cette génération prompte à poster ses achats sur Instagram. Elle veut des produits «instantanément reconnaissables», en particulier pour les montres qui «peuvent beaucoup moins s'en remettre aux logos et monogrammes que la maroquinerie ou le prêt-à-porter» pour être reconnues, soulignent-ils.

Certains, «à l'inverse, veulent se démarquer avec une montre que d'autres n'auront pas», affirme Christophe Hoppe, un Français installé en Australie, où il a fondé la marque Bausele après une carrière dans l'horlogerie en Suisse. Fabriquées dans le pays alpin, ses montres intègrent toujours «un morceau» d'Australie, allant du sable d'une plage du Nord de Sydney à une tuile de son célèbre opéra.

«Nous avions perdu cette génération avec les téléphones portables, mais l'avons retrouvé avec l'Apple Watch», explique à l'AFP ce patron qui s'est récemment allié à des influenceurs pour vendre en ligne un modèle à 1.200 dollars.

«Ils ont repris l'habitude de porter quelque chose au poignet avec les montres connectées et maintenant ils veulent autre chose», assure-t-il.


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com