Un nouveau séisme en Afghanistan fait deux morts, des dizaines de blessés

Des résidents afghans débarrassent les maisons endommagées par une série de tremblements de terre dans le district d'Injil, dans la province d'Herat, le 15 octobre 2023. (AFP).
Des résidents afghans débarrassent les maisons endommagées par une série de tremblements de terre dans le district d'Injil, dans la province d'Herat, le 15 octobre 2023. (AFP).
Une vue générale montre des débris de maisons endommagées par une série de tremblements de terre, dans le district d'Injil de la province d'Herat, le 15 octobre 2023. (AFP).
Une vue générale montre des débris de maisons endommagées par une série de tremblements de terre, dans le district d'Injil de la province d'Herat, le 15 octobre 2023. (AFP).
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Publié le Dimanche 15 octobre 2023

Un nouveau séisme en Afghanistan fait deux morts, des dizaines de blessés

  • Le séisme de dimanche, peu profond, s'est produit avec un épicentre à 33 kilomètres de la ville d'Hérat
  • Médecins sans Frontières (MSF) a indiqué que deux morts et 154 blessés avaient été enregistrés à l'hôpital régional de Hérat, où des patients ont été transportés sur des brancards et soignés à l'extérieur sous des abris improvisés

HERAT : Un séisme de magnitude 6,3 a frappé dimanche la province d'Hérat, au nord-ouest de l'Afghanistan, causant au moins deux morts et 154 blessés dans cette région où un tremblement de terre dévastateur avait fait plus d'un millier de victimes une semaine plus tôt.

Le séisme de dimanche, peu profond, s'est produit à 08H06 locales (03H36 GMT) avec un épicentre à 33 kilomètres de la ville d'Hérat, selon l'institut de géophysique américain (USGS). Plusieurs répliques, de magnitude 5,4, 4,2, 4,3 et 4,4, ont suivi.

Médecins sans Frontières (MSF) a indiqué que deux morts et 154 blessés avaient été enregistrés à l'hôpital régional de Hérat, où des patients ont été transportés sur des brancards et soignés à l'extérieur sous des abris improvisés.

"La situation est très critique", a déclaré à l'AFP le chef du programme de MSF en Afghanistan Yahya Kalilah. "Du point de vue psychologique, les gens sont paniqués et traumatisés".

"Les gens ne se sentent pas en sécurité. Je peux vous assurer à 100 pour cent que personne ne dormira à la maison", a ajouté Yahya Kalilah.

Les autorités nationales de gestion des catastrophes ont indiqué être encore en train d'évaluer l'ampleur des destructions.

Haris Aryan, un habitant de Hérat, a envoyé sa famille vers le sud, dans la province de Farah. "De nombreuses personnes, toutes celles qui ont de la famille ou un hébergement dans les provinces voisines, ont fui", a-t-il dit à l'AFP.

"Ceux qui n'ont nulle part où aller ... passent la nuit sur les routes et dans les parcs", selon cet habitant.

Selon un journaliste de l'AFP à Hérat, la plupart des habitants continuent à dormir à l'extérieur une semaine après un tremblement de terre meurtrier, craignant de nouvelles secousses. Mais certains ont réintégré leur domicile pour la nuit.

"Les habitants d'Hérat sont pris de panique et effrayés", explique un commerçant de 27 ans, Hamid Nizami. "Grâce à Allah, ça s'est produit pendant la journée et les gens étaient réveillés".

Yahya Kalilah de MSF a prédit que les pertes seraient limitées car les habitants des zones les plus touchées par les précédents séismes d'octobre vivent déjà dehors depuis que leurs habitations ont été détruites.

Le 7 octobre, des villages entiers de la région d'Hérat ont été détruits dans un tremblement de terre de magnitude 6,3.

Le gouvernement taliban a estimé à plus d'un millier le nombre de morts. Samedi soir, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a fait état de près de 1 400 morts pour ce séisme.

Un autre séisme important le 11 octobre, dont l'épicentre a été détecté à environ 30 kilomètres au nord d'Hérat, a créé la panique dans une population traumatisée et fait au moins un mort et une centaine de blessés.

Les secousses ont été suivies de tempêtes qui ont endommagé les tentes abritant les survivants.

Les autorités ont indiqué dimanche avoir libéré plus de 528 prisonniers dans la province d'Hérat et de celle, voisine, de Badghis, car les prisons "menaçaient de s'effondrer" à cause des secousses. La plupart des prisonniers libérés arrivaient au terme de leur peine, ont-elles précisé.

Près de 20 000 personnes ont été affectées par les tremblements de terre successifs, a indiqué l'OMS, la plupart des victimes étant des femmes et des enfants.

Besoin d'abris

Depuis les secousses, des milliers de gens dans la province dorment dehors, dans les voitures, les jardins ou des tentes, leurs habitations ayant été réduites en poussière.

L’Afghanistan souffre déjà d'une grave crise humanitaire, avec le retrait généralisé de l'aide étrangère depuis le retour au pouvoir des talibans.

Fournir des abris en grande quantité, à l'approche de l'hiver, sera un défi pour les autorités talibanes, qui ont pris le pouvoir en août 2021 et entretiennent des relations tendues avec les organisations d'aide internationale.

"Nous savons qu'ils peuvent vivre sous tente pendant un mois, mais plus longtemps, ce sera probablement très difficile", a déclaré le ministre de la Santé publique Qalandar Ebad.

L’Afghanistan subit fréquemment des séismes, en particulier dans la chaîne de montagnes de l'Hindou Kouch, proche du point de jonction entre les plaques tectoniques eurasienne et indienne.

En juin 2022, un séisme de magnitude 5,9 avait fait plus de mille morts et des dizaines de milliers de sans-abri, dans la province pauvre de Paktika (sud-est).


L'Inde cherche à porter la voix du « Sud global » entre le G7 et le Brics

Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
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  • L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.
  • « Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

PARIS : Invitée du G7 qui débute dimanche, mais aussi membre fondateur des Brics, l'Inde souhaite porter la voix du « Sud global », se posant en « passerelle » entre les différents acteurs de la scène internationale, affirme son ministre des Affaires étrangères dans un entretien à l'AFP.

L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.

« Nous avons été un pays invité depuis plusieurs années et je pense que ça a été bénéfique pour le G7 », déclare à l'AFP Subrahmanyam Jaishankar depuis Paris, où il a clos samedi une visite en France, se félicitant d'avoir « la capacité de travailler avec différents pays sans qu'aucune relation ne soit exclusive ». 

Avec une population en passe de devenir la quatrième économie mondiale, l'Inde est l'un des pays les plus peuplés du globe. Elle siège à la table de nombreuses organisations, avec les Occidentaux au G7 ou au sein du « Quad » (Dialogue quadrilatéral pour la sécurité, avec les États-Unis, le Japon, l'Australie), mais aussi avec la Chine, la Russie et l'Iran au sein des Brics et du Groupe de Coopération de Shangaï.

« Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

Ancienne colonie britannique, indépendante depuis 1947, l'Inde se pose, avec le Brésil, en héraut du « Sud global », qui réunit « des pays qui ont été victimes de l'ordre mondial ces dernières années, ces derniers siècles ». 

« Dans les pays du Sud, il existe un fort ressentiment face aux inégalités de l'ordre international, une volonté de le changer, et nous en faisons pleinement partie », explique le ministre en poste depuis 2019.

« Aujourd'hui, pour des pays comme les nôtres, il est important de nous exprimer, de mener, de faire sentir notre présence. »

Cette voix passe aussi par les BRICS, devenue « l'une des principales plateformes de rassemblement pour les pays non occidentaux », dont les chefs d'État se réuniront en juillet.

Partisan de « négociations directes » pour résoudre la guerre entre l'Ukraine et la Russie, qui a frappé durement les pays du Sud, M. Jaishankar affiche son scepticisme face aux politiques de sanctions occidentales : « Ça n'a pas vraiment marché jusqu'à présent, non ? » 

Partenaire commercial et allié politique de la Russie, l'Inde pourrait se retrouver exposée en cas de sanctions contre Moscou.

« L'économie mondiale est sous tension. Plus on ajoute des facteurs de tensions, plus les difficultés seront grandes. »

Dans l'ordre mondial actuel, l'Inde doit composer avec la « discontinuité » posée par Donald Trump.

Des négociations en cours sur le sujet ont « bien avancé ».L'Inde doit également chercher « un équilibre » avec la Chine. 

Pékin soutient Islamabad, que New Delhi accuse de soutenir les activités de « terroristes » islamistes sur son sol.

Le 22 avril, une attaque au Cachemire indien a déclenché une confrontation militaire de quatre jours entre les deux pays, la plus grave depuis 1999. Narendra Modi a promis une « riposte ferme » à toute nouvelle attaque « terroriste », renforçant le spectre d'une escalade entre les deux puissances nucléaires.

« En 2008, la ville de Mumbai a été attaquée (plusieurs attentats jihadistes ont fait 166 morts) et nous avons commis l'erreur de ne pas réagir avec fermeté. Nous sommes déterminés à ne pas répéter ces erreurs. Si des terroristes pénètrent en Inde depuis et grâce au soutien d'un pays voisin, nous les poursuivrons et nous les châtierons ».

Mais l'Inde n'a jamais envisagé de recourir à l'arme nucléaire, assure-t-il : « Ces inquiétudes émanaient de personnes mal informées ».

 


Israël appelle les Iraniens à évacuer les zones proches de sites militaires

Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
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  • L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».
  • Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones.

JERUSALEM : Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré dimanche dans un communiqué de son bureau avoir ordonné à l'armée israélienne d'émettre des avis d'évacuation à l'intention des habitants de Téhéran vivant à proximité de sites militaires.

Après cet ordre, l'armée israélienne a appelé les Iraniens à évacuer les zones « à proximité d'installations militaires » dans un communiqué publié sur le réseau social X en persan et en arabe.

L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».

Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones, contrairement aux communiqués de l'armée israélienne adressés aux Palestiniens de la bande de Gaza, où elle est en guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Cette décision fait partie d'un plan « visant à faire pression sur le régime » en créant des déplacements de population, a déclaré à l'AFP une source sécuritaire israélienne.


La Russie s'apprête à construire la première centrale nucléaire du Kazakhstan

Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
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  • « Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.
  • Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne.

ALMATY, KAZAKHSTAN : Le géant russe du nucléaire Rosatom sera le principal constructeur de la première centrale nucléaire du Kazakhstan, ont annoncé samedi les autorités de ce pays d'Asie centrale, premier producteur mondial d'uranium, un chantier que convoitaient la France, la Chine et la Corée du Sud.

« Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.

Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne, mais souffre d'un manque cruel d'électricité pour sa consommation intérieure.

L'agence kazakhe dit désormais « étudier la question de l'obtention de financements publics à l'exportation aux dépens de la Fédération de Russie, conformément aux propositions de Rosatom ». 

Rosatom a salué la décision kazakhe dans un communiqué et promis « la construction d'une centrale nucléaire selon le projet le plus avancé et le plus efficace au monde, basé sur des technologies russes ».

« Les réacteurs VVER-1200 de troisième génération combinent des solutions techniques éprouvées avec les systèmes de protection active et passive les plus récents. Ces derniers ont été développés en stricte conformité avec les normes internationales de sécurité », a ajouté la société.

Rosatom (Russie), China National Nuclear Corporation (Chine), EDF (France) et Korea Hydro & Nuclear Power (Corée du Sud) faisaient partie des quatre entreprises pressenties.

L'agence ajoute qu'elle « continuera à travailler avec des partenaires étrangers pour former un consortium international efficace », sans donner plus de précisions. 

Ce projet de consortium international, qui n'a jamais été spécifié, s'inscrit dans la volonté du dirigeant kazakh Kassym-Jomart Tokaïev de maintenir de bonnes relations avec les grandes puissances.

Moscou, puissance historique en Asie centrale, a ainsi remporté cet appel d'offres aux dépens de la Chine, désormais incontournable dans la région. Cette annonce intervient quelques jours avant la venue du président chinois Xi Jinping au Kazakhstan pour un sommet « Asie centrale-Chine ».

La centrale, dont la construction a été validée lors d'un référendum sans surprise à l'automne, doit être bâtie près du village abandonné d'Ulken, dans le sud du pays, sur les bords du lac Balkhach, le deuxième plus grand d'Asie centrale.

En Ouzbékistan voisin, le géant russe Rosatom va construire une petite centrale nucléaire et a proposé au Kirghizistan un projet similaire.