Amazon veut accélérer encore les livraisons avec les drones et les robots

Le nouveau drone MK30 Prime Air d'Amazon est exposé lors de l'événement « Delivering the Future » d'Amazon au centre de distribution BFI1 de l'entreprise, centre de recherche et de développement en robotique, Washington, le 18 octobre 2023. (AFP)
Le nouveau drone MK30 Prime Air d'Amazon est exposé lors de l'événement « Delivering the Future » d'Amazon au centre de distribution BFI1 de l'entreprise, centre de recherche et de développement en robotique, Washington, le 18 octobre 2023. (AFP)
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Publié le Jeudi 19 octobre 2023

Amazon veut accélérer encore les livraisons avec les drones et les robots

  • Déjà présent dans deux villes américaines, au Texas et en Californie, le service Prime Air va ouvrir dans un troisième site aux Etats-Unis, ainsi qu'en Italie et au Royaume-Uni, d'ici fin 2024
  • Même avec ses nouveaux drones plus performants quelles que soient les conditions météo, Prime Air est loin d'avoir résolu de nombreux problèmes, comme de livrer dans des villes denses

SEATTLE: Amazon a présenté mercredi de nouveaux robots pour ses entrepôts et de nouveaux drones, censés permettre au géant du commerce en ligne de capitaliser sur sa carte maîtresse: les livraisons ultra rapides.

Déjà présent dans deux villes américaines, au Texas et en Californie, le service Prime Air (livraisons par drone en moins d'une heure) va ouvrir dans un troisième site aux Etats-Unis, ainsi qu'en Italie et au Royaume-Uni, d'ici fin 2024.

Dans l'immédiat, cette option reste donc très limitée. Mais ce pari vaut le coup, selon le directeur de l'ingénierie pour Prime Air, Jason Patrao, parce que "nos clients ont toujours voulu plus de rapidité".

"Et je pense qu'avec les drones, on peut arriver à livrer en trente minutes à grande échelle", a-t-il ajouté lors d'une interview pendant l'événement marketing annuel d'Amazon.

Même avec ses nouveaux drones plus performants quelles que soient les conditions météo, Prime Air est loin d'avoir résolu de nombreux problèmes, comme de livrer dans des villes denses.

Mais son portefeuille s'étoffe, avec l'ajout des médicaments sur ordonnance pour les utilisateurs du service à College Station (Texas).

En amont, dans ses entrepôts, Amazon compte sur les robots pour accélérer la préparation et la répartition des colis.

Le groupe de Seattle vient d'installer dans un de ses centres logistiques texans un nouveau système de robotique baptisé Sequoia, qui comporte des portiques et bras mécaniques, des technologies de vision par ordinateur et un nouveau poste de travail ergonomique pour les employés.

Amazon utilise déjà 750 000 robots dans ses entrepôts, mais aspire à rendre les différentes machines plus interopérables.

Gains de temps 

Sequoia permet d'identifier et de ranger les produits reçus dans les entrepôts "jusqu'à 75% plus rapidement", a indiqué l'entreprise dans un communiqué, ce qui permet de mettre plus vite des articles en vente.

Et le temps de traitement des commandes diminue de 25% dans les meilleurs scénarios.

"Les ventes en personne, dans les magasins physiques, représentent encore plus de 80% des ventes au détail totales, notamment parce que la transaction est immédiate", rappelle Andrew Lipsman d'Insider Intelligence.

L'entreprise doit accélérer toujours plus les livraisons, pour mieux concurrencer les commerces physiques, et faire ainsi grossir le marché des ventes en ligne, explique l'analyste.

"On le voit depuis des années, plus le e-commerce prend de l'ampleur, et plus la part de marché d'Amazon croît", ajoute-t-il.

Amazon a insisté sur la collaboration nécessaire entre les robots et les humains, alors que son approche interroge sur les risques de pertes d'emplois.

"Les tâches répétitives vont sans doute aller aux robots, oui. Et ils permettent d'épargner les gens qui doivent porter des choses lourdes ou marcher des kilomètres", indique Scott Dresser, vice-président chargé de la branche de robotique d'Amazon.

"Mais les humains restent doués pour certaines tâches que les robots ne parviendront pas à exécuter", tempère-t-il.

"Sur les dix dernières années, nous avons installé des centaines de milliers de systèmes robotisés tout en créant des centaines de milliers d'emplois", notamment liés à la maintenance des robots, a souligné Amazon dans un communiqué.

«Sans pause»

Le deuxième employeur aux Etats-Unis, juste derrière Walmart, va aussi tester "Digit", les robots androïdes d'Agility Robotics, pour porter des bacs en plastique.

"Actuellement, il y a environ un million d'emplois ouvriers vacants dans la logistique, d'après l'agence fédérale de l'emploi", note Damion Shelton, cofondateur de cette start-up.

"Donc le problème n'est pas de prendre l'emploi de quelqu'un, le problème c'est qu'il n'y a personne pour faire le boulot", continue-t-il pour l'AFP.

Les Digit se déplacent lentement sur leurs "jambes" qui plient à l'envers. "Mais ils ne s'arrêtent jamais", intervient le patron d'Agility.

"Ils travaillent en continu, sans pause, et au bout du compte leur productivité est similaire à celle des humains."

Malgré son apparence incontournable, Amazon fait face depuis cette année à un nouveau type de concurrence de la part d'applications chinoises de e-commerce, comme Temu, qui propose divers produits à prix cassés.

La plateforme a donc tout intérêt à continuer sa course effrénée aux livraisons toujours plus optimisées.

Et c'est le cœur du problème pour Sheheryar Kaoosji, directeur du Warehouse Worker Resource Center, une organisation de soutien aux employés d'entrepôts.

Il reconnaît que les robots peuvent soulager les ouvriers des tâches les plus pénibles, mais estime qu'Amazon continuera d'avoir "l'un des taux d'accidents du travail les plus élevés du pays", tant qu'elle imposera des taux de productivité trop élevés.

"Leur logique est d'utiliser les gens et de les jeter ensuite", assène-t-il.


Le Forum d’affaires franco-saoudien lance la quatrième cohorte « Booster Grow Global » à Riyad

Nicolas Forissier, ministre délégué au Commerce extérieur et à l’Attractivité économique. (Photo: Arab News en français)
Nicolas Forissier, ministre délégué au Commerce extérieur et à l’Attractivité économique. (Photo: Arab News en français)
Le Dr Majid Al-Qasabi, ministre saoudien du Commerce, souligne la transformation économique du Royaume et l’importance du partenariat stratégique avec la France. (Photo: Arab News en français)
Le Dr Majid Al-Qasabi, ministre saoudien du Commerce, souligne la transformation économique du Royaume et l’importance du partenariat stratégique avec la France. (Photo: Arab News en français)
Participants réunis dans la salle du forum pour suivre les interventions et échanges. (Photo: Arab News en français)
Participants réunis dans la salle du forum pour suivre les interventions et échanges. (Photo: Arab News en français)
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  • Le forum a réuni responsables, diplomates et entreprises pour lancer une cohorte de 22 entreprises françaises
  • La France et l’Arabie saoudite ont réaffirmé leur partenariat stratégique et une coopération renforcée

RIYAD : Le Forum d’affaires franco-saoudien s’est tenu du 23 au 25 novembre, marquant le lancement de la quatrième cohorte du programme Booster Grow Global, un parcours d’accélération de neuf mois conçu pour aider les entreprises françaises en phase de croissance à localiser leurs solutions et à bâtir des partenariats durables dans l’ensemble du Royaume.

Organisé par Business France en collaboration avec l’Ambassade de France à Riyad, les Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF), le Conseil d’affaires saoudo-français et Bpifrance, le forum a réuni des responsables gouvernementaux de haut niveau, des diplomates et plus de 100 représentants d’entreprises françaises et saoudiennes.

Patrick Maisonnave, ambassadeur de France au Royaume, et le Dr Majid ben Abdallah Al-Qasabi, ministre saoudien du Commerce, ont présidé la cérémonie d’ouverture, soulignant la solidité et la profondeur stratégique de la relation bilatérale.

Dans son allocution, Al-Qasabi a mis en avant le « mélange unique » d’atouts qui, selon lui, fait de la France l’un des partenaires les plus précieux de l’Arabie saoudite.

« La France possède une recette magnétique : une base industrielle diversifiée, une culture riche, un patrimoine emblématique, une excellence touristique mondiale et une gastronomie reconnue », a-t-il déclaré. « En même temps, l’Arabie saoudite ne connaît pas un simple changement, mais une transformation totale, menée par la vision et l’action de Son Altesse Royale le Prince Héritier. »

Al-Qasabi a souligné la force démographique du Royaume, notant que 84 % de la population a moins de 45 ans, créant un bassin de talents dynamique et technophile prêt à porter la prochaine phase de croissance économique.

Il a également mis en avant les ressources naturelles du Royaume, sa position géographique stratégique et son agenda de développement rapide dans des secteurs tels que la logistique, l'exploitation minière, la cybersécurité, la santé et l’éducation.

« Aucun pays au monde ne dispose d’une combinaison d’opportunités aussi unique qui se produisent en même temps », a-t-il affirmé. « Nous avons besoin de votre expertise. Nous pouvons doubler notre commerce bilatéral, qui a augmenté de 77 %, passant de 6,2 à 11 milliards de dollars. »

Le forum, événement phare du partenariat économique croissant entre les deux pays, a présenté les 22 PME et scale-ups françaises sélectionnées pour la cohorte 2025 de Booster Grow Global. Ces entreprises, choisies lors de VivaTech 2025 à Paris après avoir présenté leur projet à un jury saoudien composé de grandes institutions et d’acteurs industriels, représentent des secteurs alignés sur les priorités nationales de France 2030 et de la Vision 2030 saoudienne.

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Vue de la salle du Forum d’affaires franco-saoudien lors des sessions plénières. (Photo: Arab News en français)

Durant deux jours, la cohorte a participé à plus de 300 rencontres B2B et réunions d’investisseurs spécialement organisées, aboutissant à plus de 10 protocoles d’accord et posant les bases de processus de qualification de fournisseurs, d’initiatives de localisation et de projets de mise en œuvre à grande échelle dans le Royaume.

Les responsables français ont réaffirmé l’engagement de leur pays à renforcer ses liens avec l’Arabie saoudite alors que le Royaume accélère les préparatifs pour l’Expo 2030 à Riyad et la Coupe du monde de la FIFA 2034.

Nicolas Forissier, ministre délégué français chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité économique, a souligné la constance du soutien de la France. « Nous avons été parmi les tout premiers à soutenir la candidature de Riyad pour l’Expo 2030 », a-t-il rappelé. « La France a célébré votre succès. Aujourd’hui, notre engagement est concret. Nous travaillons activement avec le Royaume à la préparation de l’Expo 2030, et notre pavillon reflétera la créativité et la profondeur stratégique de notre partenariat. »

Forissier a annoncé un dispositif financier de 3 milliards de dollars dédié aux grands projets du Royaume.

« Ce mécanisme a été conçu spécifiquement pour répondre à l’ambition de la Vision 2030. C’est une première », a-t-il précisé. « La France et l’Arabie saoudite ont toutes les raisons de se tenir côte à côte, d’innover ensemble et de construire la prospérité de demain. »

Plus tôt dans la cérémonie, Didier Boulogne, directeur général délégué de Business France, a accueilli les participants et remercié les partenaires saoudiens et français pour leur collaboration.

« De l’Expo 2030 à la Coupe du monde 2034, nous sommes aujourd’hui unis par une énergie extraordinaire », a-t-il déclaré.

Mohamed Ben Laden, président du Conseil d’affaires Franco-Saoudien, a ajouté que les expériences communes de la France et de l’Arabie saoudite dans la réalisation de méga-projets — des Jeux olympiques de Paris à l’Expo 2025 d’Osaka — constituent une base solide pour une coopération à forte valeur ajoutée.

« Ce forum crée une plateforme où les ambitions saoudiennes rencontrent l’ingénierie, la créativité et l’excellence technologique françaises », a-t-il souligné.

Le programme Booster Grow Global se poursuivra avec une immersion de deux semaines sur le terrain à Riyad, Djeddah, Dammam et Khobar, où les entreprises françaises participeront à des rendez-vous ciblés avec acheteurs, sessions de mise en relation avec investisseurs, visites de sites industriels et ateliers spécialisés.

La délégation continuera également ses échanges avec les principales entités sur les processus de qualification fournisseurs et les calendriers potentiels de mise en œuvre.

Rachid Boulaouine, directeur de Business France en Arabie saoudite, a indiqué que le programme est conçu pour aider les entreprises françaises à forte croissance à se déployer rapidement et efficacement sur le marché saoudien.

« En alignant talents, technologie et partenariats locaux, ces entreprises sont positionnées pour contribuer de manière significative aux priorités de la Vision 2030 du Royaume », a-t-il expliqué. « Notre rôle est de réduire le temps de mise sur le marché et de créer l’accès de haut niveau nécessaire pour passer de l’intention à l’exécution. »

À mesure que la cohorte avance dans son immersion saoudienne, les deux gouvernements ont clairement exprimé leur intention d’approfondir leur coopération économique.


Bruxelles valide les efforts de la France pour réduire son déficit

Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025. (AFP)
Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025. (AFP)
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  • Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 États membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme"
  • La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3% du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen

STRASBOURG: La Commission européenne a estimé mardi que la France respectait les engagements qu'elle avait pris pour réduire son déficit public colossal, tout en notant l'"incertitude considérable" entourant le projet de budget pour 2026.

Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 États membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme" aux recommandations émises dans le cadre de la procédure de déficit excessif lancée en juillet 2024 contre la France.

La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3% du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen.

Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025.

"Cependant, cette évaluation est entourée d'une incertitude considérable, vu les discussions parlementaires toujours en cours", prévient l'exécutif européen.

La France n'est pas le seul pays membre sous le coup d'une procédure pour déficit excessif: c'est le cas aussi de l'Autriche, la Belgique, l'Italie, la Hongrie, Malte, la Pologne, la Slovaquie et la Roumanie, et la Commission a annoncé en outre vouloir placer sous cette procédure un dixième État, la Finlande.

Selon ses projections, ce pays devrait voir son déficit public, qui dépasse la barre des 3% du PIB depuis l'an dernier, grimper à 5% l'an prochain, après 4,9% cette année.

Helsinki avait invoqué la forte augmentation de ses dépenses militaires sur fond de guerre en Ukraine pour justifier le dérapage de ses comptes publiques, mais la Commission estime que cela n'explique pas en totalité l'augmentation de ses dépenses publiques ces dernières années.

En revanche, Bruxelles a donné un blanc-seing à l'Allemagne, pays qui a abandonné sa prudence budgétaire des années précédentes pour se réarmer, et dont le déficit devrait dépasser 3% du PIB cette année et grimper à 4% l'an prochain, selon ses projections.


Chalhoub Group célèbre 70 ans de croissance et d’innovation à Dubaï

Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
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  • La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux
  • Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience

DUBAI: Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir.

À cette occasion, le PDG Michael Chalhoub a rappelé l’importance stratégique des Émirats arabes unis dans le développement du groupe, où se réalise aujourd’hui 40 % de ses activités. Il a réaffirmé la volonté du groupe d’évoluer d’un rôle de partenaire vers celui de « House of Brands », en développant notamment ses propres créations tout en renforçant ses marques existantes. Parmi les projets phares : l’ouverture prochaine de Level Shoes aux États-Unis, une première pour une marque née à Dubaï.

Une « Symphonie du futur » portée par l’innovation et le capital humain

La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux.
Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience.