A l'appel de supporters, rassemblement pour la paix à Marseille

Le rabbin Haim Bendao, Rachid Zeroual, leader du fan club des gagnants du Sud de l'Olympique de Marseille (OM), le prêtre Olivier Spinosa et l'Imam Hassan Rajii se tiennent la main devant Notre-Dame de Basilique de la Garde lors d'un rassemblement interconfessionnel pour la paix organisé par des chefs religieux juifs, musulmans et chrétiens, à Marseille, dans le sud de la France, le 24 octobre 2023 (Photo de CLÉMENT MAHOUDEAU / AFP).
Le rabbin Haim Bendao, Rachid Zeroual, leader du fan club des gagnants du Sud de l'Olympique de Marseille (OM), le prêtre Olivier Spinosa et l'Imam Hassan Rajii se tiennent la main devant Notre-Dame de Basilique de la Garde lors d'un rassemblement interconfessionnel pour la paix organisé par des chefs religieux juifs, musulmans et chrétiens, à Marseille, dans le sud de la France, le 24 octobre 2023 (Photo de CLÉMENT MAHOUDEAU / AFP).
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Publié le Mardi 24 octobre 2023

A l'appel de supporters, rassemblement pour la paix à Marseille

  • A Marseille, un imam, un rabbin et le recteur de la basilique se sont succédé à une tribune décorée aux couleurs de Marseille
  • A Paris et Nantes, plusieurs centaines de personnes se sont également rassemblées à l'appel de syndicats et d'associations pour appeler à un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza

MARSEILLE: Une centaine de personnes se sont rassemblées mardi au pied de Notre-Dame de la Garde à Marseille, en présence de représentants religieux juif, musulman et chrétien, répondant à l'appel à la paix d'un club de supporters de foot face à la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Ce rassemblement a pour objectif d'envoyer "un signe de paix et d'apaisement", a expliqué à l'AFP Rachid Zeroual, le responsable des South Winners, un des plus influents clubs de supporters de l'Olympique de Marseille, à l'initiative de la manifestation.

"J'ai toutes les communautés, toutes les races, il y a de tout chez nous, toutes les couches sociales et tout le monde s'entend très bien", donc il faut que cela continue, a insisté le responsable du club aux 7 200 abonnés.

"On ne voulait pas que la haine s'empare des gens et que ça se propage aussi bien dans la ville que dans nos groupes et dans les tribunes", a-t-il ajouté.

A Paris et Nantes, plusieurs centaines de personnes se sont également rassemblées à l'appel de syndicats et d'associations pour appeler à un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza et à la "paix tout de suite".

"Je suis révoltée face à l'indifférence et au silence. On dirait que la vie d'un civil n'a pas la même valeur selon là où il se trouve. Il faut porter la voix des Gazaouis", a déclaré à Nantes Hanni Cissé, manifestante de 53 ans, écharpe aux couleurs de la Palestine nouée dans les cheveux.

Place de la République à Paris, Sophie Weill, 64 ans, membre de la CGT et de l’association France Palestine Solidarité, montre un petit badge noir sur lequel est écrit "paix" en français, hébreu et arabe : "Ce badge, il a au moins 20 ans, si ce n’est 30. Malheureusement je le sors régulièrement, beaucoup trop souvent", dit-elle, en référence au conflit entre Palestiniens et Israéliens qui perdure depuis 75 ans.

A Marseille, en contrebas de la "Bonne mère", là même où le pape François s'était, il y a un mois, recueilli avec des représentants de plusieurs religions, un imam, un rabbin et le recteur de la basilique se sont succédé à une tribune décorée aux couleurs de Marseille.

"La paix n'est pas un rêve lointain, elle est une nécessité pour tous les habitants de cette terre", a martelé l'imam Hassan Rajii, pour qui "nous devons être intransigeant dans notre refus de la violence".

"La diversité, et surtout à Marseille, est notre richesse. L'unité est notre force", a-t-il répété, estimant que la France pouvait être "un exemple de coexistence pacifique".

De son côté, le rabbin Haïm Bendao a déclaré n'avoir "cessé d'oeuvrer dans l'intercommunautaire" à Marseille, ce qui "a porté ses fruits".

"Il y a un grand décalage entre la réalité du terrain et ce que les gens pensent", a-t-il complété, assurant n'avoir jamais entendu de propos antisémites en 27 ans dans les quartiers Nord de Marseille.

"Quand j'ai vu mes frères assassinés" en Israël, "un sentiment de haine, de rage m'a envahi" mais "j'ai décidé d'être dans le dialogue et d'instaurer le calme", a-t-il souligné, rappelant que le conflit entre Israël et le Hamas n'était pas "religieux" mais "politique".

De son côté, le recteur de Notre-Dame de la Garde, Olivier Spinosa, a appelé chaque Marseillais à devenir un "ambassadeur de paix".

"Le pape, il ne s'était pas trompé de ville", a conclu Rachid Zeroual, avant d'appeler à une minute de silence.


A l’IMA: le leadership féminin au cœur du dialogue franco-saoudien

La deuxième édition du French-Saudi Youth Business Club s’est tenue dans l’enceinte symbolique de l’Institut du Monde Arabe (IMA), plaçant cette année le leadership féminin au centre des échanges. (AFP)
La deuxième édition du French-Saudi Youth Business Club s’est tenue dans l’enceinte symbolique de l’Institut du Monde Arabe (IMA), plaçant cette année le leadership féminin au centre des échanges. (AFP)
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  • En ouverture, Jack Lang, président de l’IMA, a salué l’évolution du Royaume et rappelé la genèse de l’Institut, né en 1975 d’un accord entre la France et l’Arabie saoudite pour devenir « un pont de paix, de culture et d’amitié »
  • Aujourd’hui assuré t-il, l’IMA est « le haut lieu du rayonnement de la culture arabe dans ses milliers de facette », et une vitrine des transformations qu’a connu le royaume saoudien en quelques années

PARIS: La deuxième édition du French-Saudi Youth Business Club s’est tenue dans l’enceinte symbolique de l’Institut du Monde Arabe (IMA), plaçant cette année le leadership féminin au centre des échanges. 

Il s’agit d’un thème fort, en phase avec les mutations profondes que connaissent la France et l’Arabie saoudite, et un reflet d’une ambition commune qui consiste à faire des femmes des piliers de la transformation économique et sociale.

Créé à Paris, le Club agit de part et d’autre de la Méditerranée, promouvant le dialogue entre jeunes entrepreneurs francophones et saoudiens, il se positionne comme une passerelle culturelle et économique, mettant en lumière le rôle croissant des femmes dans les dynamiques contemporaines.

En ouverture, Jack Lang, président de l’IMA, a salué l’évolution du Royaume et rappelé la genèse de l’Institut, né en 1975 d’un accord entre la France et l’Arabie saoudite pour devenir « un pont de paix, de culture et d’amitié ».

Aujourd’hui assuré t-il, l’IMA est « le haut lieu du rayonnement de la culture arabe dans ses milliers de facette », et une vitrine des transformations qu’a connu le royaume saoudien en quelques années.

Ludovic Pouille, ancien ambassadeur de France à Riyad, et directeur de la diplomatie économique au ministère des affaires étrangères, a mis en avant les avancées remarquables obtenues dans le cadre de la Vision 2030. 

La participation des femmes au marché du travail est passée de 22 % en 2016 à 33,5 % en 2024, dépassant les objectifs initiaux, et de nombreuses femmes occupent désormais des postes clés, vice-ministre du Tourisme, dirigeantes d’entreprises, scientifiques, astronautes, artistes. 

« Les Saoudiennes prennent leur destin en main à une vitesse phénoménale », a-t-il salué.

Mariam Khattab, directrice générale de la fondation Mosaïk RH, qui œuvre pour faire émerger un modèle du marché de l’emploi totalement inclusif a livré un témoignage inspirant sur l’hybridation culturelle comme force d’adaptation et d’innovation. 

« Nos différences ne nous éloignent pas, elles sont des passerelles », a-t-elle affirmé, appelant les entreprises à refléter la diversité de la société et à donner toute leur place aux femmes.

Mazen Hakka, président du Saudi-French Business Group de Jeddah, a pour sa part insisté sur la solidité des liens économiques franco-saoudiens et présenté le protocole signé avec le French-Saudi Youth Business Club, en soutien aux jeunes pousses et à la transmission entre générations. 

Il s’agit d’« un partenariat entre l’expérience et les talents de demain », a-t-il résumé.

Leïla Grison, directrice du Women’s Forum, a salué les avancées rapides du Royaume en matière de droits des femmes, tout en pointant les lacunes françaises : 45 % des PME saoudiennes sont dirigées par des femmes, contre un accès très limité au financement pour les entrepreneures françaises. 

« Ce qu’il manque, ce sont les leviers pour libérer le pouvoir d’agir », a-t-elle dit, pour conclure par cette interrogation : « Si les femmes étaient le pont le plus solide entre nos deux pays ? »

Hadil Ejja, cheffe de projet à la Chambre de commerce et d’industrie, a livré un témoignage personnel fort, détaillant son expérience du terrain.

Née en Arabie saoudite et formée en France, elle incarne ce dialogue vivant entre deux cultures. « Les femmes sont les clés du changement. Elles construisent des récits, tissent des liens, inspirent le mouvement », a-t-elle déclaré avec émotion.

Mohamed Mourchid, président du French-Saudi Youth Business Club, a clôturé les interventions avec un appel à repenser le dialogue : « Nous, les hommes, avons beaucoup parlé des femmes. Il est temps d’apprendre à parler avec elles, et surtout à les écouter. » 

Pour lui, le dialogue inter-culturel est aussi un espace de justice, de mémoire et de reconnaissance.

La soirée placée s’est achevée par la signature d’un mémorandum d’accord entre le Club, le Saudi French Business Group et Mosaïk RH, scellant leur engagement commun en faveur de l’entrepreneuriat inclusif. 

Elle s’est poursuivie en musique avec une performance du virtuose Ehab Abdin et une exposition de l’artiste Manuel Dampeyroux, jeune talent franco-saoudien.

 


Léa Salamé annonce son départ de la matinale de France Inter

Pressentie pour succéder à Anne-Sophie Lapix au 20H de France 2, Léa Salamé a annoncé jeudi son départ de la matinale de France Inter qu'elle co-animait depuis 2017, a indiqué dans un communiqué la direction de la radio la plus écoutée de France. (AFP)
Pressentie pour succéder à Anne-Sophie Lapix au 20H de France 2, Léa Salamé a annoncé jeudi son départ de la matinale de France Inter qu'elle co-animait depuis 2017, a indiqué dans un communiqué la direction de la radio la plus écoutée de France. (AFP)
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  • Léa Salamé a commencé sa carrière à France 24 et iTélé (devenue CNews en 2017). Elle a mené à partir de 2014 une interview à 7H50 sur France Inter, avant de prendre les rênes de la matinale au côté de Nicolas Demorand à partir de 2017
  • "France Inter lui doit beaucoup" et "c'est une fierté de voir la journaliste incontournable qu'elle est devenue aujourd’hui", souligne Adèle Van Reeth

PARIS: Pressentie pour succéder à Anne-Sophie Lapix au 20H de France 2, Léa Salamé a annoncé jeudi son départ de la matinale de France Inter qu'elle co-animait depuis 2017, a indiqué dans un communiqué la direction de la radio la plus écoutée de France.

La journaliste de 45 ans "a annoncé à la direction de France Inter son souhait de quitter la matinale pour de nouveaux projets professionnels", a déclaré la station dans son communiqué. "Son histoire avec France Inter n'est pas terminée", a toutefois ajouté la directrice de la radio, Adèle Van Reeth, évoquant des discussions autour de "nouveaux projets pour l'avenir".

Pilier avec elle de la matinale, Nicolas Demorand doit rester sur France Inter à la rentrée, mais pas forcément sur cette tranche horaire, a-t-on précisé au sein de la direction.

Léa Salamé a commencé sa carrière à France 24 et iTélé (devenue CNews en 2017). Elle a mené à partir de 2014 une interview à 7H50 sur France Inter, avant de prendre les rênes de la matinale au côté de Nicolas Demorand à partir de 2017.

"France Inter lui doit beaucoup" et "c'est une fierté de voir la journaliste incontournable qu'elle est devenue aujourd’hui", souligne Adèle Van Reeth.

Pour sa part, Anne-Sophie Lapix, visage du 20H de France 2 depuis huit ans, va en quitter les commandes sur décision de la direction de France Télévisions. Elle présentera son dernier JT sur la chaîne publique le 26 juin, un départ finalement avancé.

La journaliste a rapidement trouvé un point de chute: elle rejoindra à la rentrée la radio RTL pour y animer la tranche 18H00-20H00, ainsi que la chaîne M6 pour une interview le dimanche.


Macron en Norvège lundi et mardi avant le sommet de l'Otan

La France est en lice, via Naval Group, face à des concurrents britanniques, allemands et américains, pour fournir cinq ou six frégates à la Norvège, qui doit rendre sa décision sous peu. Ce contrat est estimé à plusieurs milliards d'euros. (AFP)
La France est en lice, via Naval Group, face à des concurrents britanniques, allemands et américains, pour fournir cinq ou six frégates à la Norvège, qui doit rendre sa décision sous peu. Ce contrat est estimé à plusieurs milliards d'euros. (AFP)
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  • "La visite soulignera l'engagement continu de la France dans la région nordique et arctique, notamment en matière de sécurité"
  • Enfin, le déplacement en Norvège, pays membre de l'Otan mais pas de l'Union européenne, sera "l'occasion de réaffirmer la position européenne face aux conflits en Ukraine et au Proche et Moyen-Orient"

PARIS: Le président français Emmanuel Macron se rendra lundi et mardi en Norvège pour renforcer la coopération notamment en matière de défense avant de se rendre au sommet de l'Otan, a annoncé jeudi l'Elysée.

Pour cette première visite d'un chef de l'Etat français dans le pays nordique depuis 1984, les deux pays "rehausseront leur relation au rang de partenariat stratégique, avec la signature d'un accord qui viendra structurer et renforcer des coopérations déjà denses en matière de sécurité et de défense, de compétitivité, d'innovation et de technologies avancées, de transition énergétique et écologique", a déclaré la présidence française.

"La visite soulignera l'engagement continu de la France dans la région nordique et arctique, notamment en matière de sécurité", a-t-elle ajouté, après une étape de quelques heures au Groenland, territoire autonome danois, où Emmanuel Macron a exprimé dimanche la "solidarité européenne" face aux visées des Etats-Unis de Donald Trump.

Enfin, le déplacement en Norvège, pays membre de l'Otan mais pas de l'Union européenne, sera "l'occasion de réaffirmer la position européenne face aux conflits en Ukraine et au Proche et Moyen-Orient".

"En cette période d'incertitude, il est d'autant plus important de pouvoir discuter de nos intérêts et priorités communs", a indiqué de son côté le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre, cité dans un communiqué.

"Nous sommes unis dans la lutte pour la liberté et l'indépendance de l'Ukraine. La France, avec le Royaume-Uni, dirige notamment les efforts visant à coordonner le soutien européen à l'Ukraine, auxquels participe également la Norvège", a-t-il ajouté.

La France est en lice, via Naval Group, face à des concurrents britanniques, allemands et américains, pour fournir cinq ou six frégates à la Norvège, qui doit rendre sa décision sous peu. Ce contrat est estimé à plusieurs milliards d'euros.

Emmanuel Macron doit ensuite participer mardi et mercredi au sommet de l'Alliance atlantique à La Haye, aux Pays-Bas.