L’armée US déploie une force navale impressionnante au large de la Somalie

Les troupes américaines présentent en Somalie se retirent du pays (Photo, AFP/US Navy/ Mass Communication Specialist 2nd Class Michael J. LIEBERKNECHT).
Les troupes américaines présentent en Somalie se retirent du pays (Photo, AFP/US Navy/ Mass Communication Specialist 2nd Class Michael J. LIEBERKNECHT).
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Publié le Mercredi 23 décembre 2020

L’armée US déploie une force navale impressionnante au large de la Somalie

  • Le navire porte-hélicoptères USS Makin Island, avec à son bord une force expéditionnaire de quelque 5 000 soldats du corps des Marines, est arrivé lundi au large de la Somalie
  • Donald Trump a ordonné le retrait de la «majorité» de ces soldats d'élite « d'ici début 2021 », c'est-à-dire juste avant son propre départ du pouvoir

WASHINGTON: L'armée américaine a déployé une impressionnante force navale au large de la Somalie pour protéger le retrait de quelque 700 soldats de ce pays de la Corne de l'Afrique ravagé par les attaques des jihadistes shebab.

Le navire porte-hélicoptères USS Makin Island, avec à son bord une force expéditionnaire de quelque 5 000 soldats du corps des Marines, est arrivé lundi au large de la Somalie, a annoncé mardi le commandement militaire américain pour l'Afrique (Africom).

Escorté de deux navires amphibies, l'USS San Diego et l'USS Somerset, il rejoint le USS Hershel « Woody » Williams, un navire de débarquement et de transport habituellement basé en Méditerranée et arrivé il y a quelques jours dans la zone, précise l'Africom.

L'arrivée de ces forces navales « et leurs capacités de combat significatives montrent notre détermination à (...) protéger nos troupes pendant cette transition », a souligné le Général Dagvin Anderson, chargé de superviser le retrait de Somalie.

Outre les navires amphibies, capables de débarquer et de pénétrer en territoire somalien à la poursuite d'éventuels assaillants, les Marines sont équipés d'avions et d'hélicoptères d'attaque, de drones et de missiles tactiques.

Quelque 700 soldats des forces spéciales forment et conseillent l'armée somalienne et l'armée américaine mène régulièrement des frappes aériennes contre les shebab, sans paraître affecter la capacité de ce groupe affilié à Al-Qaïda à déstabiliser le pays.

Donald Trump a ordonné le retrait de la « majorité » de ces soldats d'élite « d'ici début 2021 », c'est-à-dire juste avant son propre départ du pouvoir, après avoir déjà accéléré le désengagement d'Afghanistan et d'Irak pour tenir sa promesse de « mettre un terme aux guerres sans fin ».

La plupart des soldats déplacés seront repositionnés dans des pays voisins, comme le Kenya ou Djibouti.

Samedi, le commandant de l'Africom, le général Stephen Townsend, avait prévenu les shebab de ne pas attaquer les forces américaines pendant leur retrait, une opération pendant laquelle ils seront plus vulnérables que d'habitude.

« Nous exécuterons cette mission rapidement, avec méthode et avec des forces supplémentaires pour protéger nos partenaires et nos forces », a-t-il dit. « L'ennemi doit s'attendre à une pression continue et à des représailles rapides s'ils choisissent d'attaquer ».

Le général Towsend a aussi promis de poursuivre la lutte contre les jihadistes somaliens.

« Soyons clairs : les Etats-Unis ne se retirent pas et ne se désengagent pas d'Afrique de l'Est », a-t-il assuré. « Nous restons capables de frapper les shebab où et quand nous le voulons. Ils feraient mieux de ne pas nous provoquer ».


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.