Une journée à rebondissements au Congrès américain, sans issue visible à la crise

Mike Johnson (au centre) est applaudi après avoir été nommé président républicain de la Chambre des représentants des États-Unis à Capitol Hill, à Washington, DC, le 24 octobre 2023. (AFP)
Mike Johnson (au centre) est applaudi après avoir été nommé président républicain de la Chambre des représentants des États-Unis à Capitol Hill, à Washington, DC, le 24 octobre 2023. (AFP)
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Publié le Mercredi 25 octobre 2023

Une journée à rebondissements au Congrès américain, sans issue visible à la crise

  • L'élu de Louisiane Mike Johnson a remporté un scrutin interne tenu dans la soirée, a annoncé l'élue républicaine Elise Stefanik
  • Près de trois semaines après la destitution de l'ancien président de la chambre basse Kevin McCarthy, les luttes intestines des républicains continuent de s'afficher au grand jour

WASHINGTON: Les républicains à la Chambre américaine des représentants ont désigné mardi soir l'élu Mike Johnson comme nouveau candidat au poste de "speaker", à la fin d'une journée rocambolesque illustrant le chaos dans lequel est plongé le Congrès des Etats-Unis.

L'élu de Louisiane Mike Johnson a remporté un scrutin interne tenu dans la soirée, a annoncé l'élue républicaine Elise Stefanik.

Il devrait toutefois lui rester un certain nombre d'obstacles avant de pouvoir accéder au perchoir.

Après avoir tenté pendant des semaines de trouver un nouveau président pour la chambre basse, les républicains s'étaient entendus initialement mardi sur le nom de Tom Emmer, numéro trois du parti à la Chambre.

La candidature de cet élu du Minnesota, voix de l'establishment du parti, a cependant très vite paru vouée à l'échec.

Plus d'une vingtaine d'élus trumpistes avaient en effet rapidement indiqué qu'ils ne le soutiendraient jamais lors du vote en séance plénière, alors même que les républicains ne disposent que d'une très mince majorité à la Chambre des représentants.

Paralysie

Près de trois semaines après la destitution de l'ancien président de la chambre basse Kevin McCarthy, les luttes intestines des républicains continuent de s'afficher au grand jour.

Les enjeux pour trouver un nouveau "speaker" sont pourtant grands. Sans lui, impossible de tenir un vote sur un projet de loi; et faute de vote sur le budget, la menace d'une paralysie de l'administration fédérale à la mi-novembre ne fait que gagner en crédibilité.

Sans "speaker", la Chambre est également dans l'incapacité d'accéder à la demande du président Joe Biden d'envoyer une aide d'urgence à Israël et à l'Ukraine.

"C'est probablement l'une des choses les plus embarrassantes que j'ai vues", a dit le chef républicain de la commission des affaires étrangères, Michael McCaul, à ABC News dimanche.

"Parce que si nous n'avons pas de président de la Chambre, nous ne pouvons pas gouverner. Et chaque jour qui passe, nous sommes en gros fermés en tant que gouvernement", a-t-il ajouté.

La semaine dernière, le chef de la commission des Affaires judiciaires Jim Jordan, un allié de l'ex-président Donald Trump, avait semblé être sur le point de mettre fin à cette quête de plus en plus gênante pour le parti.

Il a fini par essuyer trois échecs en autant de votes. Puis les républicains lui ont retiré leur soutien, faisant savoir qu'ils se réuniraient lundi pour désigner un nouveau candidat au poste de "speaker".

Leadership 

Ces dysfonctionnements au sein du Parti républicain empêchent le Congrès de répondre à la demande de Joe Biden de débloquer plus de 100 milliards de dollars en fonds d'urgence, principalement de l'aide militaire pour l'Ukraine et Israël dans leurs guerres contre, respectivement, la Russie et le Hamas.

"A un moment critique où nos alliés comptent sur nous pour que nous montrions du leadership (...), les républicains de la Chambre tournent notre gouvernement en dérision et embarrassent le pays sur la scène mondiale", a dénoncé la porte-parole du Comité national démocrate, Sarafina Chitika.

Et à moins que les élus n'approuvent le budget fédéral pour 2024 d'ici le 17 novembre, l'administration fédérale sera paralysée, avec des centaines de milliers de travailleurs renvoyés temporairement chez eux sans salaire.

Comme depuis trois semaines, la confusion règne au Congrès sur la marche à suivre et le feuilleton parlementaire promet de nouveaux rebondissements dans les jours et semaines à venir.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.