Une pointe du nord-ouest de l'Europe va affronter la tempête Ciaran

Une route menant à l'île de Callot est fermée aux voitures à marée basse quelques heures avant la tempête Ciaran, à Carantec, à l'ouest de la France, le 1er novembre 2023. (Photo de DAMIEN MEYER / AFP)
Une route menant à l'île de Callot est fermée aux voitures à marée basse quelques heures avant la tempête Ciaran, à Carantec, à l'ouest de la France, le 1er novembre 2023. (Photo de DAMIEN MEYER / AFP)
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Publié le Mercredi 01 novembre 2023

Une pointe du nord-ouest de l'Europe va affronter la tempête Ciaran

  • Dès mercredi minuit et jusqu'à jeudi matin, trois départements côtiers français de Bretagne et de Normandie seront ainsi placés en vigilance rouge vent, soit le niveau maximal d'alerte
  • Au Royaume-Uni, des alertes orange aux vents violents concernent surtout le sud: la pointe sud-ouest de l'Angleterre et l'extrémité du Pays de Galles ainsi que le reste de la côte de la Manche

RENNES: Une partie du nord-ouest de l'Europe - passant par le Royaume-Uni, la Belgique, les Pays-Bas et la France - s'apprêtait dans la nuit de mercredi à jeudi à affronter la pluie et les vents violents de la tempête Ciaran.

Cette puissante tempête automnale pourrait impliquer par endroits des rafales pouvant atteindre 170 km/h associées à de fortes pluies, ainsi que des vagues de dix mètres.

Les alertes concernent tout particulièrement un gros quart nord-ouest de la France, les côtes belges, ainsi que la pointe sud-ouest de l'Angleterre et l'extrémité du Pays de Galles au Royaume-Uni.

Dès mercredi minuit et jusqu'à jeudi matin, trois départements côtiers français de Bretagne et de Normandie seront ainsi placés en vigilance rouge vent, soit le niveau maximal d'alerte, a annoncé Météo-France.

Les deux départements bretons (Finistère et Côtes d'Armor) sont également placés en vigilance orange pour  "pluie-inondation" et "vagues-submersion".

Ciaran devrait frapper la pointe de la péninsule bretonne avec des rafales de 130 à 150 km/h sur les côtes , a expliqué mardi François Gourand, prévisionniste à Météo-France.

En deuxième partie de nuit, on observera la seconde phase de la tempête, "la plus forte", essentiellement sur la Bretagne et la Normandie, a-t-il indiqué, estimant que les rafales pourraient alors atteindre 170 km/h sur les caps les plus exposés.

Atlantique: vagues de 10 mètres 

Au total, dix-sept départements français - également dans le sud-ouest et au nord de Paris -  seront placés en vigilance orange pour vagues-submersion, vent ou pluie-inondation.

Des vagues de huit à dix mètres "sont attendues sur le littoral Atlantique" français, a mis en garde la préfecture maritime.

L'arrivée de cette puissante tempête a amené la compagnie ferroviaire française SNCF à annoncer l’interruption du trafic des trains régionaux et l'arrêt de plusieurs lignes de TGV (trains à grande vitesse).

Deux aéroports bretons ont été fermés mercredi après-midi, tandis que la circulation des poids lourds sera interdite en Bretagne jeudi en raison des fortes rafales de vent attendues.

Au Royaume-Uni, des alertes orange aux vents violents concernent surtout le sud: la pointe sud-ouest de l'Angleterre et l'extrémité du Pays de Galles ainsi que le reste de la côte de la Manche. Elles courent du milieu de la nuit de mercredi à jeudi, jusqu'à jeudi soir, avec des vents compris entre 100 et 135 km/h.

D'importantes précipitations sont également attendues sur deux jours dans le nord-est de l'Angleterre, jusqu'à l'Ecosse, et l'est de l'Irlande du Nord, déjà frappée par des inondations.

Royaume-Uni: sols déjà saturés 

Le prévisionniste britannique Met Office prévoit par endroits jusqu'à 80 mm de précipitations. "Cette pluie tombera sur des sols déjà saturés, entraînant des risques d'inondations", a déclaré dans un communiqué le météorologue en chef Dan Suri, du Met Office.

Environ 12 000 sacs de sable ont été déployés dans l'est de l'Irlande du Nord en raison des inondations, qui ont déjà entraîné la coupure d'une ligne de chemin de fer et donné lieu à 800 appels aux services de secours.

L'île anglo-normande de Jersey a quant à elle émis une alerte rouge, les importantes vagues attendues risquant de causer des inondations à marée haute jeudi matin, selon Jersey Met.

Le Royaume-Uni a déjà été frappé il y a une dizaine de jours pas la tempête Babet, qui a fait cinq morts et causé d'importantes inondations, affectant des milliers de logements.

En Belgique, l'Institut royal météorologique a émis une alerte "orange" sur la côte flamande et "jaune" pour le reste du pays, en raison des vents intenses attendus jeudi, pouvant atteindre jusqu'à 110 km/h.

Plusieurs villes -Anvers, Bruxelles ou encore Liège- ont annoncé la fermeture préventive de leurs espaces verts dès mercredi en fin d'après-midi ainsi que toute la journée de jeudi en raison des fortes rafales annoncées.

De fortes perturbations sont attendues sur le réseau ferroviaire belge, où les trains circuleront jeudi à vitesse réduite dans l’ensemble du pays, tandis que les liaisons vers la côte flamande ne seront plus assurées, a annoncé l'opérateur national des chemins de fer.

Aux Pays-Bas, le service météo a limité l'alerte à "jaune"pour la journée du jeudi.  L'association automobile néerlandaise a conseillé à la population de travailler à la maison pour éviter les embouteillages, tandis que certaines écoles fermeront leurs portes.


Macron, Starmer et Merz se sont entretenus avec Trump sur l'Ukraine

Le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président français Emmanuel Macron s'assoient avant une réunion au 10 Downing Street, dans le centre de Londres, le 8 décembre 2025. (AFP)
Le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président français Emmanuel Macron s'assoient avant une réunion au 10 Downing Street, dans le centre de Londres, le 8 décembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a tenu un appel de 40 minutes avec Donald Trump, Keir Starmer et Friedrich Merz pour discuter des efforts de médiation américains et d’une solution durable au conflit en Ukraine
  • Les dirigeants ont souligné un moment critique pour l’Ukraine et la sécurité euro-atlantique

PARIS: Emmanuel Macron a annoncé mercredi s'être entretenu au téléphone avec le président américain Donald Trump et d'autres dirigeants européens au sujet de l'Ukraine, "pour essayer d'avancer".

L'appel a duré 40 minutes, selon le président français. Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Friedrich Merz ont pris part aussi à cet entretien, a précisé l'Élysée à l'AFP.

De même source, les dirigeants ont "discuté des derniers développements de la médiation engagée par les Etats-Unis et salué leurs efforts pour parvenir à une paix robuste et durable en Ukraine et mettre fin aux tueries".

"Ce travail intensif se poursuit et va se poursuivre dans les prochains jours", a ajouté l'Élysée. "Ils ont convenu qu'il s'agissait d'un moment critique pour l'Ukraine, pour son peuple et pour la sécurité commune de la région euro-atlantique", a-t-on complété.

Les trois dirigeants européens se sont réunis lundi à Londres avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, pour lui apporter leur soutien appuyé au moment où il est de nouveau sous la pression des États-Unis pour faire des concessions afin de mettre fin à la guerre avec la Russie.

Emmanuel Macron et Keir Starmer doivent aussi présider jeudi une nouvelle réunion, par visioconférence, de la "coalition des volontaires", qui rassemble les soutiens de Kiev disposés à lui apporter des "garanties de sécurité" dans le cadre d'un éventuel futur cessez-le-feu ou accord de paix.


Guerre au Soudan: Washington sanctionne un réseau colombien

Les membres des Forces de soutien rapide célèbrent la prise d'El-Fasher en octobre. Les États-Unis ont sanctionné des individus et des entreprises pour leur implication présumée dans un réseau recrutant d'anciens militaires colombiens afin d'aider le groupe paramilitaire soudanais. (AFP/Fichier)
Les membres des Forces de soutien rapide célèbrent la prise d'El-Fasher en octobre. Les États-Unis ont sanctionné des individus et des entreprises pour leur implication présumée dans un réseau recrutant d'anciens militaires colombiens afin d'aider le groupe paramilitaire soudanais. (AFP/Fichier)
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  • Les États-Unis sanctionnent un réseau majoritairement colombien accusé de recruter d’anciens militaires — y compris des enfants soldats — pour soutenir les Forces de soutien rapide (FSR) au Soudan
  • Washington intensifie ses efforts diplomatiques avec l’Égypte, l’Arabie saoudite et d’autres partenaires pour obtenir une trêve

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé mardi des sanctions à l'encontre d'un réseau principalement colombien, qui recrute des combattants en soutien aux forces paramilitaires au Soudan, tout en poursuivant leurs efforts diplomatiques en vue d'une trêve dans ce pays ravagé par la guerre.

Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio s'est entretenu ce même jour avec ses homologues égyptien Badr Abdelatty et saoudien Fayçal ben Farhane, sur "la nécessité urgente de faire progresser les efforts de paix au Soudan", a indiqué le département d'Etat dans des communiqués.

La guerre au Soudan, qui a éclaté en avril 2023 et oppose les forces paramilitaires à l'armée soudanaise du général Abdel Fattah al-Burhane, a fait des milliers de morts et déplacé des millions de personnes, plongeant le pays dans la "pire crise humanitaire" au monde selon l'ONU.

Washington a récemment durci le ton vis-à-vis des Forces de soutien rapide (FSR), et appelé à l'arrêt des livraisons d'armes et le soutien dont bénéficient les FSR, accusés de génocide au Soudan.

Les efforts diplomatiques en faveur d'une trêve se sont récemment intensifiés, notamment de la part du président Donald Trump qui s'est dit "horrifié" par les violences dans le pays, sans résultat pour le moment.

Concernant le réseau sanctionné, il "recrute d'anciens militaires colombiens et forme des soldats, y compris des enfants, pour combattre au sein du groupe paramilitaire soudanais", selon un communiqué du département du Trésor.

"Les FSR ont montré à maintes reprises qu'elles étaient prêtes à s'en prendre à des civils, y compris des nourrissons et des jeunes enfants", a déclaré John Hurley, sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, cité dans le communiqué.

Les sanctions américaines visent quatre personnes et quatre entités, dont Alvaro Andres Quijano Becerra, un ressortissant italo-colombien et ancien militaire colombien basé dans les Emirats, qui est accusé de "jouer un rôle central dans le recrutement et le déploiement d'anciens militaires colombiens au Soudan".

Ces sanctions consistent essentiellement en une interdiction d'entrée aux Etats-Unis, le gel des éventuels avoirs et interdit de leur apporter un soutien financier ou matériel.

Selon Washington, depuis septembre 2024, des centaines d'anciens militaires colombiens ont combattu au Soudan aux côtés des FSR.

Ils ont participé à de nombreuses batailles, dont la récente prise d'El-Facher, la dernière grande ville du Darfour (ouest) tombée dans les mains des FSR fin octobre.


Nationalisation du rail: Londres dévoile ses trains aux couleurs de l'Union Jack

Une photographie aérienne montre la gare ferroviaire Temple Mills International, dans l'est de Londres, le 27 octobre 2025. (AFP)
Une photographie aérienne montre la gare ferroviaire Temple Mills International, dans l'est de Londres, le 27 octobre 2025. (AFP)
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  • Le gouvernement travailliste britannique dévoile le nouveau design des trains, aux couleurs de l’Union Jack
  • Après des décennies de privatisation marquées par retards, annulations et scandales, sept opérateurs sont déjà sous contrôle public et Great British Railways deviendra l’entité centrale du système ferroviaire

LONDRES: Le gouvernement travailliste du Royaume-Uni a présenté mardi le nouveau design des trains britanniques, aux couleurs de l'Union Jack, amorçant leur uniformisation dans le cadre de la nationalisation du secteur.

Le logo de la nouvelle entité qui chapeautera les trains britanniques, Great British Railways (GBR), ainsi que les nouvelles couleurs, commenceront à être "déployés au printemps prochain sur les trains" et les sites internet, souligne le ministère des Transports dans un communiqué.

Le projet de loi pour nationaliser le rail, actuellement en débat à la Chambre des Communes, avait été annoncé dès le retour des travaillistes au pouvoir en juillet 2024, après 14 ans de gouvernement conservateur.

"Sept grands opérateurs ferroviaires sont déjà sous contrôle public, couvrant un tiers de l'ensemble des voyages de passagers en Grande-Bretagne", est-il souligné dans le communiqué.

La compagnie ferroviaire South Western Railway, qui opère dans le sud-ouest de l'Angleterre, est devenue en mai dernier la première à repasser dans le giron public. Tous les opérateurs doivent être placés sous contrôle étatique d'ici la fin 2027.

La privatisation du secteur a eu lieu au milieu des années 1990 sous le Premier ministre conservateur John Major, dans la continuité de la politique libérale de Margaret Thatcher dans les années 1980.

Malgré la promesse d’un meilleur service, d’investissements accrus et de moindres dépenses pour l'Etat, le projet était alors très impopulaire, dénoncé par les syndicats, l'opposition, certains conservateurs et une large partie de la population.

Le nombre de passagers s'est accru dans un premier temps, tout comme les investissements.

Mais un déraillement causé par des micro-fissures dans les rails, qui a fait quatre morts en 2000, a profondément choqué l'opinion publique.

Les annulations et les retards sont aussi devenus monnaie courante et les passagers se sont plaints des prix.

Le réseau ferré est déjà redevenu public, géré par la société Network Rail.