Maroc: Le Festival international du film de Marrakech dévoile sa sélection officielle

Pas moins de 75 films en provenance de 36 pays seront projetés lors de cette 20e édition. (Photo, AFP)
Pas moins de 75 films en provenance de 36 pays seront projetés lors de cette 20e édition. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 03 novembre 2023

Maroc: Le Festival international du film de Marrakech dévoile sa sélection officielle

  • Cette 20e édition s’ouvrira avec Hit Man, la comédie au rythme endiablé de Richard Linklater
  • Deux actrices captivantes dévoileront leurs récents films: Isabelle Huppert dans Sidonie au Japon d'Élise Girard, et Merve Dizdar dans Les Herbes sèches de Nuri Bilge Ceylan

CASABLANCA: Le Festival international du film de Marrakech mettra en vedette une variété de films du monde entier, du 24 novembre au 2 décembre 2023.

Ainsi, pas moins de 75 films en provenance de 36 pays seront projetés lors de cette 20e édition. 

La programmation comprend plusieurs sections, notamment la «Compétition officielle», les «Séances de gala», les «Séances spéciales», le «11e continent», le «Panorama du cinéma marocain», les «Séances jeune public», les projections à Jemaa El Fna, et les films projetés dans le cadre des hommages.

La «Compétition officielle», la plus attendue, est réservée aux premiers et seconds longs métrages, avec l'objectif de mettre en lumière les nouveaux talents du cinéma mondial. 

Cette année, 14 films sont en lice dans cette catégorie, dont 10 sont des premiers longs métrages et 8 sont réalisés par des femmes. Ces films couvrent une large gamme de genres cinématographiques, allant de la fable moderne au documentaire, et abordent des thèmes tels que l'éducation, la transmission de la mémoire et l'histoire nationale.

Selon un communiqué de presse du FIFM, Cette 20e édition s’ouvrira avec Hit Man, la comédie au rythme endiablé de Richard Linklater. Mélangeant film d’action et comédie romantique, ce film hilarant, qui s’annonce comme l’un des grands succès de cette fin d’année, met en scène le charismatique Glen Powell.

Six séances de gala: premières régionales de films internationaux

Les six «Séances de gala» présentent les premières régionales de films internationaux très attendus. Des cinéastes de renom, dont Matteo Garrone, Michel Franco et Alexander Payne, seront présents pour présenter leurs films. Cette section mettra également en avant la comédie à travers une variété de films.

Le cinéaste italien Matteo Garrone accompagnera son film Io Capitano («Moi capitaine»), une odyssée contemporaine qui narre le voyage aventureux de deux jeunes Sénégalais cherchant à rejoindre l'Europe. Michel Franco présentera Memory, un film émouvant dans lequel Jessica Chastain, présidente du Jury de cette édition, joue un rôle inoubliable. L'acteur australien Simon Baker sera également présent avec Limbo d'Ivan Sen, un polar ultrastylisé en noir et blanc dans lequel l'acteur de Mentalist apparaît métamorphosé.

Trois séances de gala mettront, par ailleurs, la comédie à l'honneur. Alexander Payne, ancien lauréat de l'Étoile d'Or, fait son retour au Festival international du film de Marrakech avec Winter Break (The Holdovers), une comédie tendre portée par la performance profondément émouvante d'un trio d'acteurs. De son côté, le réalisateur marocain Faouzi Bensaïdi présentera Déserts, son western burlesque et mystique sur l'ultralibéralisme. Les Séances de gala se clôtureront avec Making Of de Cédric Kahn, une comédie sociale sur les coulisses d'un tournage, mettant en vedette l'irrésistible Jonathan Cohen.

Séances spéciales, cinéastes prestigieux et nouvelle génération

La section «Séances spéciales» propose 16 films contemporains, signés par des cinéastes de renom ainsi que de nouvelles figures du cinéma mondial comme Nikolaj Arcel, Bertrand Bonello, Monia Chokri, Agnieszka Holland, Ladj Ly et Alice Rohrwacher. 

Cette programmation met également à l’honneur la nouvelle garde du cinéma mondial avec Animalia, la fable fantastique et poétique de Sofia Alaoui, Europa de Sudabeh Mortezai, ancienne lauréate de l’Étoile d’Or, ou encore Explanation for Everything de Gábor Reisz, une œuvre captivante sur l’éducation. 

Deux actrices captivantes dévoileront leurs récents films: Isabelle Huppert dans Sidonie au Japon d'Élise Girard, et Merve Dizdar dans Les Herbes sèches de Nuri Bilge Ceylan, rôle qui lui a valu le prix d'interprétation lors du dernier Festival de Cannes.

Le 11e continent: dialogue entre films contemporains et ouvres classiques

La programmation du «11e continent» met en dialogue des films contemporains avec des œuvres classiques qui ont influencé le cinéma.

Cette sélection présente les dernières œuvres de cinéastes salués par la critique (Kleber Mendonça Filho, Lisandro Alonso et Mona Achache) ainsi que des films signés par une nouvelle génération d’auteurs audacieux (Alain Kassanda, Rosine Mbakam, Vlad Petri ou Eduardo Williams).

Panorama du cinéma marocain: célébration de la production nationale

Le «Panorama du cinéma marocain» invite à la découverte six fictions et documentaires récents issus de la production nationale, dont deux sont dévoilés en première mondiale: Mora est là de Khalil Zairi et Moroccan Badass Girl de Hicham Lasri. Le cinéma marocain, qui a été célébré lors des plus grandes manifestations cinématographiques tout au long de l’année, sera particulièrement mis en valeur avec un total de 15 films présentés dans les différentes sections du festival.

Hommages aux personnalités du cinéma

Le festival rend hommage à des personnalités du monde du cinéma en projetant une sélection de leurs films.

La 20e édition du Festival international du film de Marrakech offre une diversité de films et d'expériences cinématographiques, attirant des cinéphiles du monde entier. L'événement se déroulera du 24 novembre au 2 décembre 2023.


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.