Renault appuie sur l’accélérateur au Maroc

Un employé d'usine travaille sur une ligne d'assemblage de voitures à l'usine d'assemblage de voitures Renault-Nissan Tanger à Melloussa, à l'est de la ville portuaire de Tanger, le 12 mars 2018. (AFP).
Un employé d'usine travaille sur une ligne d'assemblage de voitures à l'usine d'assemblage de voitures Renault-Nissan Tanger à Melloussa, à l'est de la ville portuaire de Tanger, le 12 mars 2018. (AFP).
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Publié le Mercredi 08 novembre 2023

Renault appuie sur l’accélérateur au Maroc

  • La marque au losange confirme un fort leadership et affiche des plans ambitieux de développement sur ce marché très porteur pour le groupe
  • Le PDG du groupe, Luca de Meo, a annoncé que le Maroc pourrait constituer une véritable base arrière pour le développement industriel de la marque

CASABLANCA: Le Maroc est un marché stratégique pour le groupe Renault. Que ce soit sur le plan commercial ou industriel, la marque au losange confirme un fort leadership et affiche des plans ambitieux de développement sur ce marché très porteur pour le groupe. En termes de vente, le constructeur automobile français a affiché une santé insolente en 2022.

Les ventes de ces deux marques, Renault et Dacia, ont explosé les compteurs cumulant à elles seules plus de 40% de parts de marché. Une position dominante historique que le groupe maintient depuis plusieurs années. 

Mais ce ne sont pas les quelques dizaines de milliers de voitures écoulées chaque année sur ce marché assez étroit, où une pléthore de marques européennes et asiatiques se bousculent, qui intéresseraient la marque. Le Royaume figure en effet aujourd’hui parmi les pays les plus développés dans l’industrie automobile. Leader régional et continental, le Maroc n’a rien à envier aux plus grandes plates-formes mondiales de cette industrie. 

Stratégies claires et ambitieuses 

Incitations nombreuses, politiques et stratégies claires et ambitieuses, mobilisant d’importants moyens, un vivier de compétences et d’ingénieurs talentueux et un écosystème qui s’est développé à grande vitesse, où tous les maillons de la chaîne de cette industrie de pointe sont représentés, constituent les atouts du Maroc dans ce secteur. À l’image de la plate-forme située à quelques kilomètres de Tanger, dans la commune de Melloussa, où des dizaines d’équipementiers se sont installés autour de l’usine Renault inaugurée il y a treize ans. 

Aujourd’hui, Renault récolte les fruits de son investissement. En 2022, le constructeur a dépassé le seuil de 350 000 véhicules produits au Maroc, en augmentation de plus de 15% par rapport à 2021. Une dynamique qui s’est poursuivie cette année. L’usine marocaine de Renault a même dépassé le niveau de production de sa fameuse plate-forme industrielle en Roumanie. 

Aujourd’hui, Renault récolte les fruits de son investissement; en 2022, le constructeur a dépassé le seuil de 350 000 véhicules produits au Maroc, en augmentation de plus de 15% par rapport à 2021. 

Le géant de l’automobile ne veut pas s’arrêter en si bon chemin. Il compte monter en puissance et en capacité, de 350 000 à 500 000 véhicules produits par an à moyen terme. C’est ce qu’a récemment annoncé le PDG du groupe, Luca de Meo, en marge des assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, organisées du 9 au 15 octobre à Marrakech. 

Il a également révélé que le Maroc pourrait constituer une véritable base arrière pour son développement industriel, notamment pour ce qui concerne l’électrique, à partir de 2028, en produisant la Dacia Jogger au Royaume. Concernant l’approvisionnement local, le PDG du groupe s’engage à atteindre le taux de 80% d’ici à 2025. Actuellement, le groupe réalise près de 65% d’intégration locale, représentant un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros, soit plus de 500 millions d’euros de plus que ce qui était prévu deux ans auparavant. 

Ambitions en hausse 

Si le constructeur automobile rehausse ses ambitions au Maroc et s’engage à accompagner la croissance de l’industrie automobile marocaine, c’est qu’en plus des nombreux atouts que lui offre ce marché en termes d’incitations, le Maroc dispose de matières premières indispensables au développement de la filière électrique de Renault. 

En juin 2022, le groupe a établi un partenariat stratégique avec Managem Group, une entreprise majeure au Maroc dans le secteur minier et de l'hydrométallurgie. Selon cet accord, Managem s’engage à garantir l’approvisionnement en sulfate de cobalt bas carbone et responsable pour les batteries électriques de Renault. L’accord prévoit la fourniture par Managem Group de 5 000 tonnes de sulfate de cobalt par an sur une période de sept ans, à compter de 2025. Cela assurera à Renault un approvisionnement considérable, représentant une capacité annuelle de production de batteries pouvant atteindre 15 GWh. 


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com