SNCF: Sud-Rail envisage une grève à Noël sur les salaires

Un train régional SNCF RER B à la gare de Châtelet-les Halles à Paris le 9 décembre 2019 lors d'une grève des employés de la SNCF et de la RATP de l'opérateur de transports publics (Photo d'Aurore MESENGE, AFP).
Un train régional SNCF RER B à la gare de Châtelet-les Halles à Paris le 9 décembre 2019 lors d'une grève des employés de la SNCF et de la RATP de l'opérateur de transports publics (Photo d'Aurore MESENGE, AFP).
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Publié le Mardi 14 novembre 2023

SNCF: Sud-Rail envisage une grève à Noël sur les salaires

  • Le syndicat, troisième en termes de représentativité au sein du groupe ferroviaire, veut obliger la SNCF à «rouvrir des négociations et à répondre à nos revendications qui sont tout simplement une question de justice sociale»
  • Selon le DRH du groupe Philippe Bru, avec les augmentations accordées en 2022 et 2023, les salaires auront progressé de 17% en moyenne sur trois ans

PARIS: Le syndicat Sud-Rail envisage de "construire une puissante mobilisation" pour s'opposer aux mesures salariales proposées par la direction de la SNCF pour l'année 2024 et n'exclut pas des journées d'action au moment des vacances de Noël.

"Ces prochaines semaines, nous sommes déterminés à construire une puissante mobilisation, exclusivement sur le sujet des salaires", a prévenu Sud-Rail dans une lettre adressée aux autres syndicats de la SNCF - la CGT-Cheminots, l'Unsa-Ferroviaire et la CFDT-Cheminots - et révélée mardi par Le Parisien.

Le syndicat, troisième en termes de représentativité au sein du groupe ferroviaire, veut obliger la SNCF à "rouvrir des négociations et à répondre à nos revendications qui sont tout simplement une question de justice sociale".

Mercredi dernier, la direction du groupe public a annoncé avoir proposé une "augmentation moyenne" des salaires de 4,6% pour l'année 2024, dont 1,8% d'augmentation générale. Dans le même temps, les bas salaires recevraient un coup de pouce supplémentaire pour que tout le monde se retrouve au minimum 10% au-dessus du Smic.

Selon le DRH du groupe Philippe Bru, avec les augmentations accordées en 2022 et 2023, les salaires auront progressé de 17% en moyenne sur trois ans si la proposition pour 2024 est appliquée.

SUD-Rail qualifie ce chiffre de "plan de communication" malhonnête. Erik Meyer, secrétaire fédéral du syndicat, espère pouvoir créer les conditions d'une unité syndicale pour "décider le plus unitairement possible de ce qu'on met en face de la direction pour aller chercher mieux".

"Et à ce moment-là, on n'exclut rien", a-t-il assuré à l'AFP: "la possibilité d'avoir une ou plusieurs journées d'action en décembre qui engloberaient les grands départ est sur la table".

A défaut d'une augmentation en pourcentage, Sud préfèrerait une somme uniforme pour tous avec comme base de discussions une augmentation de 400 euros par mois à négocier.

SUD-Rail continue de consulter ses adhérents jusqu'au 21 novembre mais "ce qui remonte c'est très majoritairement qu'ils sont opposés à la signature de l'accord", a indiqué Erik Meyer.

Proposé par la direction, celui-ci est soumis à la signature des syndicats jusqu'au 22 novembre. L'Unsa-ferroviaire, deuxième syndicat du groupe, doit dégager une position mercredi.

L'année dernière, seule la CFDT avait signé l'accord sur les négociations annuelles obligatoires (NAO). Une grève des contrôleurs, lancée en-dehors de tout cadre syndical, avait ensuite provoqué des perturbations massives en plein week-end de Noël.


Otages du groupe EI en Syrie: Mehdi Nemmouche et quatre autres jihadistes jugés à Paris

Plus d'une décennie après, d'anciens otages face à leurs geôliers présumés: le procès de Mehdi Nemmouche, le tueur du musée juif de Bruxelles, et de quatre autres jihadistes, accusés d'avoir détenu des journalistes français au sein du groupe Etat islamique en Syrie en 2013, s'ouvre lundi à Paris. (AFP)
Plus d'une décennie après, d'anciens otages face à leurs geôliers présumés: le procès de Mehdi Nemmouche, le tueur du musée juif de Bruxelles, et de quatre autres jihadistes, accusés d'avoir détenu des journalistes français au sein du groupe Etat islamique en Syrie en 2013, s'ouvre lundi à Paris. (AFP)
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  • Les journalistes français Didier François et Edouard Elias, puis Nicolas Hénin et Pierre Torres, ont été enlevés à 10 jours d'intervalle en juin 2013, dans la région d'Alep pour les premiers, celle de Raqqa pour les seconds
  • Ils n'ont été libérés que près d'un an plus tard, le 18 avril 2014, après des mois de supplice, entre violences physiques et psychologiques, privations de nourriture et simulacres d'exécutions

PARIS: Plus d'une décennie après, d'anciens otages face à leurs geôliers présumés: le procès de Mehdi Nemmouche, le tueur du musée juif de Bruxelles, et de quatre autres jihadistes, accusés d'avoir détenu des journalistes français au sein du groupe Etat islamique en Syrie en 2013, s'ouvre lundi à Paris.

Les journalistes français Didier François et Edouard Elias, puis Nicolas Hénin et Pierre Torres, ont été enlevés à 10 jours d'intervalle en juin 2013, dans la région d'Alep pour les premiers, celle de Raqqa pour les seconds.

Ils n'ont été libérés que près d'un an plus tard, le 18 avril 2014, après des mois de supplice, entre violences physiques et psychologiques, privations de nourriture et simulacres d'exécutions.


Valls s'est déclaré hostile à une remise en cause totale du droit du sol

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau (G) et le ministre de l'Outre-mer Manuel Valls réagissent lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, à Paris, le 11 février 2025. (Photo by Thibaud MORITZ / AFP)
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau (G) et le ministre de l'Outre-mer Manuel Valls réagissent lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, à Paris, le 11 février 2025. (Photo by Thibaud MORITZ / AFP)
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  • Dans une tribune, le ministre des Outre-mer Manuel Valls estime que « remettre totalement en question » le droit du sol constituerait « une fracture historique »
  • L'Assemblée nationale a adopté la semaine dernière une proposition de loi visant à durcir les restrictions au droit du sol dans le 101e département français,

PARIS : Dans une tribune, le ministre des Outre-mer Manuel Valls estime que « remettre totalement en question » le droit du sol constituerait « une fracture historique », marquant ainsi sa divergence avec ses collègues du gouvernement Bruno Retailleau (Intérieur) et Gérald Darmanin (Justice).

« La situation particulièrement dramatique de Mayotte, département le plus pauvre de France et archipel soumis à une forte pression migratoire due notamment à sa proximité avec les Comores, conduit à clairement soutenir le resserrement du droit du sol sur l'océan Indien », écrit l'ancien Premier ministre dans une « opinion » publiée par La Tribune Dimanche.

L'Assemblée nationale a adopté la semaine dernière une proposition de loi visant à durcir les restrictions au droit du sol dans le 101e département français, lors d'une séance particulièrement houleuse et soutenue par le gouvernement, portée par la droite.

Pour autant, au-delà de Mayotte, « remettre totalement en question un principe ancien de notre droit, qui remonte à l'Ancien Régime et que toutes les lois républicaines ont consacré, serait une fracture historique », estime Manuel Valls.

« Le droit du sol peut avoir une dimension intégratrice, car un enfant né en France et qui y réside depuis qu'il est petit développe un attachement à notre pays », fait-il valoir.

Tout en reconnaissant que « le nombre annuel d'entrées légales, auxquelles s'ajoutent malheureusement les illégales, est devenu insoutenable » sur le territoire français, l'ancien chef du gouvernement estime que le postulat selon lequel le droit de la nationalité nourrirait l'immigration est discutable.

« Personne ne vient en France dans le but d'acquérir la nationalité. L'appel d'air vient de notre droit au séjour, de notre droit des étrangers, de notre système social et de santé, ainsi que de notre trop grand laxisme parfois, mais pas de notre droit civil », relève le ministre.

« Il ne faut pas céder à toutes les facilités », souligne-t-il.  


Nice renoue avec son carnaval d’antan, gratuit et populaire

Le char du « Roi du Carnaval » défile sur la Place Ile de Beauté avant le début du Carnaval de Nice 2025 dans deux jours, dans la ville de Nice sur la Côte d'Azur, dans le sud de la France, le 13 février 2025. (Photo Valery HACHE / AFP)
Le char du « Roi du Carnaval » défile sur la Place Ile de Beauté avant le début du Carnaval de Nice 2025 dans deux jours, dans la ville de Nice sur la Côte d'Azur, dans le sud de la France, le 13 février 2025. (Photo Valery HACHE / AFP)
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  • La ville de Nice, dans le sud de la France, a donné samedi midi le coup d’envoi de sa quinzaine carnavalesque avec une grande parade gratuite et populaire, accessible sans barrières de sécurité, renouant ainsi avec une tradition abandonnée.
  • Plus de 450 participants, professionnels et associations locales, ont défilé avenue Jean-Médecin, de la basilique Notre-Dame à la place Masséna, dans une déambulation joyeuse et colorée.

NICE : La ville de Nice, dans le sud de la France, a donné samedi midi le coup d’envoi de sa quinzaine carnavalesque avec une grande parade gratuite et populaire, accessible sans barrières de sécurité, renouant ainsi avec une tradition abandonnée depuis plusieurs années.

Plus de 450 participants, professionnels et associations locales, ont défilé avenue Jean-Médecin, de la basilique Notre-Dame à la place Masséna, dans une déambulation joyeuse et colorée où chacun rivalisait pour évoquer le thème retenu pour cette 140ᵉ édition : les océans, en lien avec l'accueil du troisième Sommet des Nations unies pour l'océan qui se tiendra en juin prochain.

Fanfares tout de bleu et blanc vêtues, méduses géantes aux longs filaments de tissu, échassières aux allures de poulpe et autres navires de fortune ont emprunté cette artère emblématique de la ville, bannie du circuit du carnaval depuis l’arrivée du tramway en 2007 en raison des rails et des caténaires, et écartée jusqu’à présent par les autorités au profit d’espaces sécurisés et filtrés par la police.

« C’est sympa qu’on puisse voir quelque chose parce que sinon, les Niçois ne peuvent plus y aller », se félicite Georgette Uras, une locale de 55 ans, venue avec plus de 30 000 personnes, selon la municipalité, pour assister sous un franc soleil à cette première « carnavalina », nom donné par les organisateurs à cette parade gratuite.

« Nous avons voulu donner au carnaval une dimension plus populaire que jamais et retrouver le sens et l’esprit de la fête qui avaient peut-être un peu disparu ces dernières années », reconnaît Christian Estrosi, le maire de la ville, tandis que son adjoint à l’événementiel, Graig Monetti, évoque « la plus belle des résiliences dans une ville où il y a eu 86 morts », référence à l’attentat du 14 juillet 2016 sur la promenade des Anglais.

« Comme quoi, un carnaval sans palissades et gratuit, c’est possible », se réjouit David Nakkache, du rassemblement citoyen « Viva », à l'initiative d'une pétition il y a quelques semaines pour un carnaval « décloisonné », qui a recueilli 1 700 signatures.

« Les chars, les grosses têtes, les fleurs, les confettis, les artistes… et le sourire du public, c’est ça l’ADN du carnaval de Nice », affirme Caroline Constantin, sa directrice, affichant sa volonté de « renouer avec le tissu associatif pour l’inscrire dans un projet à long terme de “carnaval à l’année” ».

Dans la soirée, le premier corso carnavalesque illuminé de la quinzaine permettra à ceux qui ont acheté un billet pour s’installer en tribune de découvrir les vedettes de la nouvelle édition : le Roi et la Reine des océans et les nombreux chars qui les accompagneront dans ce défilé.