Climat: les 2°C de réchauffement dépassés pour la première fois sur une journée, selon Copernicus

Un agriculteur arrose un champ de pastèques avec un tuyau près de panneaux solaires utilisés pour alimenter l'irrigation des champs dans une ferme située à la périphérie de la ville d'Hasakeh, dans le nord-est de la Syrie, le 24 septembre 2023 (Photo de Delil SOULEIMAN / AFP).
Un agriculteur arrose un champ de pastèques avec un tuyau près de panneaux solaires utilisés pour alimenter l'irrigation des champs dans une ferme située à la périphérie de la ville d'Hasakeh, dans le nord-est de la Syrie, le 24 septembre 2023 (Photo de Delil SOULEIMAN / AFP).
Short Url
Publié le Mardi 21 novembre 2023

Climat: les 2°C de réchauffement dépassés pour la première fois sur une journée, selon Copernicus

  • Ce seuil a de nouveau été dépassé samedi avec une anomalie de température de 2,06°C, selon des données provisoires qui doivent être confirmées d'ici mardi
  • Cette barre de 2°C devrait toutefois être franchie en moyenne sur plusieurs décennies pour considérer la limite de l'accord de Paris dépassée

PARIS: Pour la première fois, la température moyenne mondiale a été vendredi plus de 2°C supérieure à celle de la moyenne saisonnière à l'ère pré-industrielle, soit au-dessus sur une journée de la limite haute de l'accord de Paris, a annoncé l'observatoire européen Copernicus.

Les températures mondiales ont été, le 17 novembre, 2,07°C au dessus de la moyenne de 1850 à 1900, a indiqué lundi sur X (ex-Twitter) le service changement climatique (C3S) de Copernicus.

"Il s'agit du premier jour où la température mondiale a dépassé de plus de 2°C" les niveaux pré-industriels, avait souligné Samantha Burgess, cheffe adjointe du C3S, en annonçant dimanche sur X une mesure provisoire de 2,06°C.

Ce seuil a de nouveau été dépassé samedi avec une anomalie de température de 2,06°C, selon des données provisoires qui doivent être confirmées d'ici mardi.

Cette barre de 2°C devrait toutefois être franchie en moyenne sur plusieurs décennies pour considérer la limite de l'accord de Paris dépassée.

Signé en 2015 à l'issue de la COP21, l'accord de Paris vise à maintenir "l'augmentation de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2°C au-dessus des niveaux préindustriels" et de poursuivre les efforts "pour limiter l'augmentation de la température à 1,5°C".

Dans un rapport spécial du Giec de 2018, les experts du climat réunis sous l'égide de l'ONU ont retenu comme définition du réchauffement une moyenne "sur une période de 30 ans" par rapport "à la période de référence 1850-1900".

Le climat actuel est considéré comme réchauffé d'environ 1,2°C par rapport à 1850-1900.

Ces premières journées au-dessus du seuil de 2°C s'inscrivent dans une série de records: les mois de juin à octobre ont déjà été les plus chauds jamais enregistrés dans le monde, selon Copernicus, pour qui 2023 dépassera avec une "quasi-certitude" le record annuel de 2016.

Octobre 2023 était "1,7°C plus chaud que la moyenne d'un mois d'octobre sur la période 1850-1900", a expliqué l'observatoire début novembre.

Depuis le 1er janvier, "86 jours ont été enregistrés avec des températures dépassant de 1,5°C les niveaux préindustriels", a souligné lundi le Programme de l'ONU pour l'environnement (PNUE) en préambule d'un rapport alarmant sur l'insuffisance des réductions d'émissions de gaz à effet de serre.

Ces records de températures se traduisent par des sécheresses synonymes de famines, des incendies dévastateurs ou des ouragans renforcés, avertissent les scientifiques, et seront en toile de fond de la 28e conférence climatique des Nations unies à Dubaï (30 novembre-12 décembre).


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.