Une proche de l'opposant Navalny visée par une enquête criminelle

Cette photo a été prise le 26 décembre 2019, montrant la politicienne de l'opposition Lyubov Sobol utilisant son smartphone tout en se tenant devant des agents des forces de l'ordre dans un couloir d'un centre d'affaires à Moscou. (AFP)
Cette photo a été prise le 26 décembre 2019, montrant la politicienne de l'opposition Lyubov Sobol utilisant son smartphone tout en se tenant devant des agents des forces de l'ordre dans un couloir d'un centre d'affaires à Moscou. (AFP)
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Publié le Vendredi 25 décembre 2020

Une proche de l'opposant Navalny visée par une enquête criminelle

  • Une alliée d'Alexeï Navalny a été mise en accusation vendredi dans le cadre d'une enquête criminelle
  • L'enquête pour «violation de domicile» avec violence ou «menaces» vise Lioubov Sobol

MOSCOU : Une alliée d'Alexeï Navalny a été mise en accusation vendredi dans le cadre d'une enquête criminelle, après qu'elle se soit rendue chez un agent présumé des services de sécurité russes que l'opposant accuse d'avoir participé à son empoisonnement.

L'enquête pour «violation de domicile» avec violence ou «menaces» vise Lioubov Sobol, qui s'était rendue lundi chez cet homme, que M. Navalny dit avoir piégé au téléphone pour lui faire avouer la tentative d'assassinat, a annoncé sur Twitter Ivan Jdanov, directeur du Fonds de lutte contre la corruption, l'organisation de l'opposant.

Initialement entendue comme témoin, Mme Sobol a été mise en accusation à l'issue d'une journée d'interrogatoire et placée en détention préventive pour 48 heures, a indiqué M. Jdanov dans la soirée.

« Lioubov Sobol est désormais officiellement soupçonnée dans le cadre de cette enquête, son statut a changé», a-t-il précisé sur Twitter.

Vladimir Voronine, l'avocat de Mme Sobol, a confirmé ces informations à l'AFP, sans donner de détails.

La peine maximale encourue pour ce délit est de deux ans de prison.

La police russe a interpellé vendredi matin Lioubov Sobol à son domicile moscovite, qui a été aussi perquisitionné, et l'a conduite au Comité d'enquête de Russie, puissant organe chargé des principales investigations criminelles.

«Je n'avais jamais été perquisitionnée chez moi. Mais bon, il y a une première fois à tout», a commenté Mme Sobol dans une vidéo tournée dans son appartement et filmant sa porte en train d'être tambourinée.

Une vidéo de surveillance, à l'extérieur de l'appartement, montre des hommes casqués et cagoulés sur le palier, qui neutralisent ensuite la caméra avec du ruban adhésif.

Alexeï Navalny avait publié lundi une vidéo d'une conversation téléphonique avec un membre présumé du FSB, Konstantin Koudriavtsev, dans laquelle ce dernier, pensant parler à un responsable du renseignement, explique que les services spéciaux russes ont bien empoisonné l'opposant.

Les autorités ont qualifié cette conversation de «falsification», mais n'ont jamais démenti que l'interlocuteur de l'opposant était bien un agent ni que celui-ci était membre de l'équipe chargée de filer l'intéressé.

«À la porte d'un tueur» 

Le président russe Vladimir Poutine avait précédemment reconnu que M. Navalny faisait l'objet d'une surveillance, après la publication d'une enquête médiatique nommant huit agents secrets, dont des spécialistes des armes chimiques, qui pendant des années assuraient la filature de l'opposant. Parmi eux, M. Koudriavtsev.

Trois laboratoires européens ont conclu qu'Alexeï Navalny avait été empoisonné par une substance de type Novitchok, un produit neurotoxique développé à des fins militaires à l'époque soviétique.

Avocate de formation et figure montante de l'opposition russe, Mme Sobol, 33 ans, une proche alliée de M. Navalny, s'était rendue lundi dans l'immeuble où l'agent présumé du FSB habitait, selon elle.

Elle avait aussi diffusé son adresse sur internet et de nombreux journalistes étaient venus alors sur les lieux. La police anti-émeute avait été déployée sur place et avait interpellé la jeune femme.

Selon son avocat, la plainte visant Mme Sobol a été déposée par la belle-mère de M. Koudriavtsev, Galina Soubbotina.

M. Navalny affirme qu'il a été empoisonné le 20 août sur ordre du Kremlin. La Russie affirme elle qu'il n'y a aucune preuve que l'opposant a été la victime d'un crime, malgré son malaise dans un avion en Sibérie, un coma et les résultats de laboratoires européens établissant qu'il avait été empoisonné.

Moscou a, selon les versions, dénoncé un complot occidental, de l'opposant ou mis en cause son hygiène de vie.

Rappelant qu'aucune enquête n'a été ouverte en Russie dans son affaire, Alexeï Navalny a dénoncé les investigations visant Mme Sobol, qui n'a fait que sonner «à la porte d'un tueur».


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.