Congo: A moins 37 morts dans une bousculade lors d'un recrutement de l'armée

Un militaire du tribunal militaire de Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo (Photo, AFP).
Un militaire du tribunal militaire de Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 21 novembre 2023

Congo: A moins 37 morts dans une bousculade lors d'un recrutement de l'armée

  • Lundi tard dans la nuit, des candidats ont forcé le portail du stade Michel d'Ornano
  • L’armée congolaise a annoncé la semaine dernière le recrutement dans ses rangs de 1.500 jeunes de 18 à 25 ans

BRAZZAVILLE: Au moins 37 jeunes congolais ont trouvé la mort dans la nuit de lundi à mardi dans une bousculade lors d’une opération de recrutement de l’armée dans la capitale Brazzaville, ont annoncé mardi les autorités congolaises.

"Le bilan provisoire établi par les services d’urgence fait état de 37 morts et de nombreux blessés", indique un communiqué de la cellule de crise mise en place par le premier ministre Anatole Collinet Makosso, en évoquant un "drame".

De nombreuses images, partagées sur les réseaux sociaux, montrent des dizaines de corps sans vie déposés à la morgue municipale, ainsi que des blessés admis au centre hospitalier universitaire (CHU) de Brazzaville et à l’hôpital militaire.

1500 jeunes 

L’armée congolaise a annoncé la semaine dernière le recrutement dans ses rangs de 1 500 jeunes de 18 à 25 ans.

Lundi tard dans la nuit, des candidats ont forcé le portail du stade Michel d'Ornano, où se déroule le recrutement, dans le centre-ville de Brazzaville.

Une bousculade s'en est suivie, où de nombreuses personnes sont tombées et ont été  piétinées, ont raconté des habitants.

Certains blessés sont dans un état grave, selon les témoignages de proches.


Cinq sujets à suivre à la COP28

La COP28, le sommet des Nations unies sur le climat, s'ouvre jeudi à Dubaï. (AFP)
La COP28, le sommet des Nations unies sur le climat, s'ouvre jeudi à Dubaï. (AFP)
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  • Tous les regards seront tournés vers les termes adoptés sur la transition énergétique, des énergies fossiles vers les renouvelables
  • Des groupes d'experts estiment que le monde doit investir plus de 3.000 milliards de dollars par an d'ici 2030 pour atteindre les objectifs climatiques

WASHINGTON: Records de températures, inondations catastrophiques dans la Corne de l'Afrique, ou encore incendies dévastateurs dans les forêts du Canada: face aux conséquences du changement climatique, les dirigeants du monde sont appelés, plus que jamais, à des réponses collectives fortes.

Voici cinq choses à suivre à la COP28, le sommet des Nations unies sur le climat, qui s'ouvre jeudi à Dubaï.

Transition énergétique

Tous les regards seront tournés vers les termes adoptés sur la transition énergétique, des énergies fossiles vers les renouvelables. Une transition cruciale pour réussir à limiter le réchauffement à 1,5 °C par rapport à l'ère pré-industrielle, l'objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris.

Lors de la COP26, à Glasgow en 2021, les parties s'étaient accordées sur une réduction de la part du charbon. Depuis, les activistes et certains gouvernements poussent pour que le pétrole et le gaz soient à leur tour nommés - mais la formulation exacte reste à trouver.

Les attentes tourneront également autour des engagements des pays à tripler leurs capacités en énergies renouvelables d'ici 2030 - un objectif soutenu récemment par le G20, puis réitéré par les Etats-Unis et la Chine dans une déclaration commune au début du mois - et à doubler le rythme d'amélioration de l'efficacité énergétique.

Idéalement, ces engagements prendraient la forme d'une réponse à un bilan technique de l'accord de Paris publié début septembre, ayant mis en lumière les efforts hautement insuffisants réalisés jusqu'ici.


Dix pays d'Europe du nord vont augmenter leur présence militaire en mer Baltique

Un marin de la marine norvégienne est photographié à bord d'un navire de classe Skjold, le 6 juin 2022, alors que le navire participe à l'exercice BALTOPS 22 dans la mer Baltique (Photo, AFP).
Un marin de la marine norvégienne est photographié à bord d'un navire de classe Skjold, le 6 juin 2022, alors que le navire participe à l'exercice BALTOPS 22 dans la mer Baltique (Photo, AFP).
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  • Dix pays du nord de l'Europe membres de la Force expéditionnaire conjointe (JEF) ont décidé mardi d'activer une «clause de défense» prévoyant le déploiement de moyens militaires supplémentaires
  • «C'est la première fois qu'une clause de défense est activée par la JEF», ont-il précisé, indiquant que ces activités commenceraient «début décembre»

STOCKHOLM: Dix pays du nord de l'Europe membres de la Force expéditionnaire conjointe (JEF) ont décidé mardi d'activer une "clause de défense" prévoyant le déploiement de moyens militaires supplémentaires pour protéger les infrastructures sous-marines en mer Baltique, après plusieurs incidents.

"Cela comprend des capacités maritimes et aériennes qui vont être déployées au cœur de la région de la JEF, constituant une contribution militaire à la protection des infrastructures sous-marines cruciales", ont indiqué les ministres de la Défense des dix pays dans un communiqué, à l'issue d'une réunion.

"C'est la première fois qu'une clause de défense est activée par la JEF", ont-il précisé, indiquant que ces activités commenceraient "début décembre".

La JEF est une coalition de 10 pays menée par le Royaume-Uni, et comprenant le Danemark, l'Estonie, la Finlande, l'Islande, la Lettonie, la Lituanie, les Pays-Bas, la Norvège et la Suède, associés autour des questions opérationnelles de défense dans le nord de l'Europe.

Envoyer un signal à la Russie

"Il s'agit de surveillance maritime, une vingtaine de navires de guerre vont être déployés dans la mer Baltique mais aussi dans des zones de l'Atlantique nord pour prendre en compte la situation sécuritaire et mieux protéger les infrastructures sous-marines cruciales", a précisé le ministre suédois de la Défense Pal Jonson sur la chaîne publique SVT.

Il a souligné qu'il s'agissait de faire face à "une situation sécuritaire très grave dans le monde, et en particulier dans notre voisinage".

"Nous devons être capables de mener ce type d'opération pour défendre nos infrastructures vitales, mais aussi pour envoyer un signal à la Russie", a-t-il ajouté.

Les pays de la JEF avaient convenu en octobre de renforcer la sécurité en Baltique après qu'un gazoduc sous-marin finlandais avait dû être mis à l'arrêt en raison d'une fuite due à une intervention "externe".

La police finlandaise a fini par établir que les dommages avaient apparemment été causés par l'ancre, retrouvée sur les lieux, d'un navire de commerce chinois qui avait ensuite quitté la zone.

Mais cet incident avait suscité des spéculations après les explosions qui avaient rompu en septembre 2022 les deux gazoducs sous-marins Nord Stream acheminant le gaz russe vers l'Europe occidentale, en plein bras de fer avec Moscou sur la guerre en Ukraine.


Gibraltar : Madrid assure être «très près» d'un accord avec Londres

Rocher de Gibraltar depuis La Linea de la Concepcion près de la ville de Cadix, dans le sud de l'Espagne (Photo, AFP).
Rocher de Gibraltar depuis La Linea de la Concepcion près de la ville de Cadix, dans le sud de l'Espagne (Photo, AFP).
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  • L'Espagne a cédé Gibraltar à la couronne britannique en 1713 dans le cadre du traité d'Utrecht mais elle n'a depuis jamais cessé d'en revendiquer la souveraineté, ce qui donne lieu à des tensions régulières entre Madrid et Londres
  • Fin 2020, Madrid et Londres étaient parvenus in extremis à un accord-cadre sur Gibraltar

BRUXELLES: Madrid est "très près" de sceller un accord définitif avec Londres sur les futures règles de libre circulation des personnes et des biens entre l'enclave britannique de Gibraltar et l'Espagne, a assuré mardi le chef de la diplomatie espagnole.

"Nous sommes très près" d'un accord, a déclaré José Manuel Albares à l'issue d'une rencontre avec son homologue britannique David Cameron, organisée en marge d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l'Otan à Bruxelles.

"Nous sommes si près du but qu'il ne reste plus que quelques points spécifiques et ponctuels" à régler, a ajouté M. Albares, assurant que David Cameron avait exprimé la "même volonté" de parvenir rapidement à un accord au cours de leur rencontre.

Interrogé par des journalistes, le ministre espagnol a toutefois précisé ne pas être "capable" à ce stade "de donner un horizon" pour la signature de l'accord. "Il n'y a pas de divergences sur le contenu" mais "il faut trouver la bonne formule" pour qu'il se concrétise, a-t-il expliqué.

Fin 2020, Madrid et Londres étaient parvenus in extremis à un accord-cadre sur Gibraltar, qui a pour principale conséquence de maintenir, malgré le Brexit, la liberté de mouvement des personnes et la libre circulation des biens à la frontière entre l'Espagne et le "Rocher".

Mais les discussions sur la signature d'un accord définitif patinent depuis.

Dans une déclaration transmise à l'AFP, le gouvernement de Gibraltar a dit se "féliciter de la reprise des négociations", en assurant travailler "en étroite collaboration" avec Londres "pour parvenir le plus rapidement possible à un accord".

Il y a un an, le gouvernement espagnol et la Commission européenne avaient proposé au Royaume-Uni la création d'une "zone de prospérité partagée" avec Gibraltar.

La création d'une telle zone supposerait que l'Espagne assume, au nom de l'espace Schengen, le contrôle des frontières extérieures de Gibraltar. Elle impliquerait par ailleurs la suppression de la frontière terrestre entre l'enclave et l'Espagne afin de garantir la "pleine fluidité" de la circulation des personnes et des biens.

Les règles de l'espace Schengen garantissent la libre circulation des personnes et des biens entre les 27 pays le constituant, parmi lesquels 23 appartiennent à l'Union européenne. Gibraltar, qui n'est pas un Etat souverain, ne peut pas en faire partie et ne peut donc pas assurer de contrôle aux frontières extérieures de cet espace.

L'Espagne a cédé Gibraltar à la couronne britannique en 1713 dans le cadre du traité d'Utrecht mais elle n'a depuis jamais cessé d'en revendiquer la souveraineté, ce qui donne lieu à des tensions régulières entre Madrid et Londres.

Celles-ci ont été à leur comble en 1969, lorsque le régime de Francisco Franco a fermé la frontière, qui n'a rouvert en totalité qu'en 1985.

Près de 15 000 personnes, pour la plupart des Espagnols, passent chaque jour la frontière pour se rendre dans ce territoire britannique de quelque 34 000 habitants afin d'y travailler.