Le secteur immobilier koweïtien prêt à être perturbé, constate une startup

Ajar explore d'autres opportunités d'expansion pour couvrir finalement la plupart des marchés du CCG (Photo fournie).
Ajar explore d'autres opportunités d'expansion pour couvrir finalement la plupart des marchés du CCG (Photo fournie).
Ajar CEO Shaheen Al-Khudhari (Fourni).
Ajar CEO Shaheen Al-Khudhari (Fourni).
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Publié le Samedi 26 décembre 2020

Le secteur immobilier koweïtien prêt à être perturbé, constate une startup

  • Les réalités quotidiennes d'être locataire ou propriétaire offrent des opportunités commerciales interminables dans cet État du Golfe
  • Ajar a généré plus d'affaires pendant la pandémie que dans n'importe quelle année depuis sa création

KOWEÏT: Un expatrié arrivé dans le Golfe pour la toute première fois y trouvera sûrement un mélange d'expériences uniques. Essayer de résilier un contrat de location en fait partie. Dans un marché avec un grand nombre d'expatriés et des multitudes d'options, le défi est aussi réel que possible.

Même si l'on réalise ce qui semble impossible et que l’on trouve rapidement un chez-soi, les systèmes de paiement «démodés» peuvent s'avérer être une épine dans les pieds des locateurs. Ce dilemme sans fin a inspiré Shaheen Al-Khudhari en 2016 à trouver une solution technologique. Il est même devenu le fondateur et le PDG d'Ajar, une startup de gestion immobilière et de collecte de loyers.

«L'idée est née lorsque j'ai emménagé dans un nouvel appartement et que j'ai commencé à faire face à des problèmes de paiement du loyer, à rechercher des reçus, à retirer et à conserver de grandes sommes d'argent pour le paiement, à craindre de rater le paiement si je n'étais pas dans le pays, etc.. », révèle Al-Khudhari.

Après avoir identifié les problèmes clés du marché immobilier koweïtien, Al-Khudhari a lancé Ajar afin d’offrir le confort ultime non seulement aux propriétaires mais aussi aux locataires. Les premiers bénéficient d'un service complet de gestion immobilière en temps réel, tandis que les seconds peuvent payer leur loyer sans se donner beaucoup de mal.

L'étape suivante était de convaincre les clients potentiels d'utiliser les services d’Ajar, ce qui n'était pas un défi aussi important qu’il puisse paraître.

«Grâce à mon expérience en tant que directeur informatique dans une agence immobilière, j'ai pu contacter de nombreux propriétaires potentiels qui, d’après moi, avaient des difficultés à faire le suivi du fonctionnement de leurs biens immobiliers. Une fois que ces propriétaires ont rejoint Ajar, c'était un effet de bouche à oreille et de réseautage qui a permis à cette entreprise d'être opérationnelle, atteignant ses 10 000 premières unités en très peu de temps.

Après un succès magistral au Koweït, la prochaine étape logique pour Ajar était de s’étendre au plus grand marché immobilier du Golfe - Dubaï. L'entreprise y a ensuite déménagé son siège social. «Le marché immobilier aux EAU est international, avec une mentalité mondiale, mais les pratiques de perception des loyers sont très hostiles à l’égard des locataires et plutôt dépassées», a signalé Al-Khudhari. «Le paiement du loyer à Dubaï ne correspond pas vraiment à la vision progressive de cette ville».

À partir de là, Ajar a progressé de manière exponentielle en matière de popularité et de nombre d'utilisateurs, ce qui a attiré des investissements d'un montant de 7,5 millions de dollars à ce jour.

Le début de la pandémie en mars 2020 a été synonyme de nouvelles opportunités pour Ajar. Dans un monde soudainement laissé sans autre choix que de rechercher les transactions sans contact et la gestion à distance, la startup était parfaitement équipée pour relever les défis imposés par la Covid-19. À vrai dire, Ajar a généré plus d'affaires pendant la pandémie que dans n'importe quelle année depuis sa création.

«Pendant le confinement, lorsque les banques étaient fermées et que les gens ne pouvaient pas sortir de chez eux, nous étions le seul fournisseur de solutions pour la gestion immobilière et la collecte des loyers», a indiqué Al-Khudhari.

«Nous avons également appris de cette expérience à quel point il est crucial d'avoir une équipe avec un état d'esprit solide qui ne soit pas affecté par une couverture médiatique négative. Je crois fermement qu’une équipe concentrée, compétente et dévouée peut amener n'importe quelle entreprise à être la meilleure dans son domaine».

Aujourd'hui, Ajar explore d'autres opportunités d'expansion pour couvrir la plupart des marchés du CCG au cours des prochains mois. Bahreïn, Qatar et l'Arabie saoudite présentent un intérêt particulier, mais la startup ne compte pas s'arrêter là. «Nous nous dirigerons ensuite vers des marchés plus vierges qui ont besoin de numériser leurs solutions, comme la Malaisie», a dévoilé Al-Khudhari.

Ce rapport est publié par Arab News en tant que partenaire du Middle East Exchange, qui a été lancé par les initiatives mondiales de Mohammed bin Rashid Al Maktoum afin de refléter la vision du Premier ministre des Émirats arabes unis et Émir de Dubaï en vue d'explorer la possibilité de changer le statut de la région arabe. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


France: la pleine puissance du nouveau réacteur nucléaire EPR repoussée à la fin de l'automne

Cette photographie prise le 25 avril 2024 montre la centrale nucléaire de Flamanville, dans le nord-ouest de la France, alors que la centrale nucléaire Flamanville 3 est prête à démarrer. (AFP)
Cette photographie prise le 25 avril 2024 montre la centrale nucléaire de Flamanville, dans le nord-ouest de la France, alors que la centrale nucléaire Flamanville 3 est prête à démarrer. (AFP)
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  • EDF prévoit désormais que son nouveau réacteur EPR de Flamanville, en Normandie dans l'ouest du pays, atteindra sa pleine puissance "avant la fin de l'automne"
  • Le redémarrage du réacteur est désormais prévu au 1er octobre, décalant de fait le passage à 100% de puissance du réacteur

PARIS: Electricité de France (EDF) prévoit désormais que son nouveau réacteur EPR de Flamanville, en Normandie dans l'ouest du pays, atteindra sa pleine puissance "avant la fin de l'automne", alors que le groupe espérait jusqu'à présent pouvoir franchir cette étape d'ici la fin de l'été.

La prolongation d'un arrêt "pour réaliser une opération de contrôle et de maintenance préventive sur une soupape de protection du circuit primaire principal" conduit à modifier "la date d'atteinte de la pleine puissance, désormais prévue avant la fin de l'automne", a indiqué l'électricien public français sur son site internet vendredi.

Alors que le réacteur à eau pressurisée de nouvelle génération était à l'arrêt depuis le 19 juin pour des opérations d'essais de mise en service, classiques pour de nouvelles installations nucléaires, EDF a décidé le 2 juillet de le maintenir à l'arrêt pour intervenir sur des soupapes.

EDF avait en effet constaté pendant les essais que deux des trois soupapes placées au sommet du pressuriseur qui permet de maintenir l'eau du circuit primaire à une pression de 155 bars "n'étaient pas complètement conformes" aux attendus en termes d'"étanchéité".

En raison de ces "aléas", EDF a décidé vendredi de prolonger cet arrêt pour mener une opération de maintenance préventive sur la 3e soupape.

"Les expertises menées sur les deux premières soupapes conduisent EDF, dans une démarche pro-active de sûreté, à étendre les vérifications à la troisième soupape en profitant de la logistique déjà en place et mobilisant les compétences disponibles", a expliqué le groupe.

Le redémarrage du réacteur est désormais prévu au 1er octobre, décalant de fait le passage à 100% de puissance du réacteur.

"Il y a 1.500 critères de sûreté qui sont testés lors d'un premier démarrage" de réacteur, a expliqué à l'AFP une porte-parole d'EDF. Lors de ces phases d'essais et de contrôle, il est parfois nécessaire de "refaire des réglages", selon elle.

Le réacteur de nouvelle génération a été raccordé au réseau électrique le 21 décembre 2024, avec douze ans de retard par rapport à la date prévue. Son coût a explosé par rapport au devis initial de 3,3 milliards d'euros: selon un rapport de la Cour des comptes française publié en,janvier, EDF l'estime aujourd'hui à 22,6 milliards d'euros aux conditions de 2023.


Engie confirme ses perspectives 2025 malgré un contexte "incertain et mouvant"

Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
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  • Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre
  • L'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025

PARIS: Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre, et se dit désormais plus confiant pour ses projets renouvelables aux Etats-Unis après une période d'incertitude.

Son résultat net récurrent a reculé de 19% à 3,1 milliards d’euros au cours des six premiers mois de l'année. Le résultat opérationnel (Ebit) hors nucléaire est ressorti à 5,1 milliards d'euros, en baisse de 9,4% en raison d'une base de comparaison élevée par rapport au premier semestre 2024 et "dans un contexte de baisse des prix".

Mais l'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025.

"Nous abordons les prochains mois avec confiance et nous confirmons notre +guidance+ annuelle", a commenté Catherine MacGregor, sa directrice générale, citée dans le communiqué de résultats.

Elle a néanmoins insisté sur le contexte économique et géopolitique "assez incertain et mouvant", lors d'une conférence téléphonique.

A la Bourse de Paris, Engie cédait 2,45% à 10H53 (8H53 GMT) à 19,15 euros vendredi, après avoir lâché 5% à l'ouverture.

Interrogée sur les Etats-Unis, Catherine MacGregor s'est montrée plus confiante après une période d'incertitude qui a suivi l'entrée en fonction du gouvernement Trump.

"Avec la promulgation du +Big beautifull bill+ (la loi budgétaire de Donald Trump, ndlr) et une première clarification du cadre réglementaire et fiscal qui était attendue, nous nous apprêtons à lancer trois projets pour plus de 1,1 GW de capacité totale, éolien, solaire et batteries qui vont conforter notre croissance jusqu'en 2028", a-t-elle déclaré.

Engie a pour l'heure "juste en dessous de 9 GW en opération aux États-Unis", a-t-elle rappelé.

"Il y avait beaucoup, beaucoup d'incertitudes sur le traitement qui serait donné à ces projets", a-t-elle souligné, mais avec cette nouvelle loi, "on a beaucoup plus de clarté".

"Le marché aux États-Unis reste évidemment très, très porteur", a-t-elle poursuivi. "Les projections de demande d'électricité sont absolument massives et aujourd'hui, il n'y a pas de scénarios (...) sans une grande partie de projets renouvelables", notamment en raison du fort développement des centres de données dans le pays.

Le groupe table sur un résultat net récurrent - qui exclut des coûts de restructuration et la variation de la valeur de ses contrats de couverture - "entre 4,4 et 5,0 milliards d'euros" en 2025.

Engie vise par ailleurs un Ebit hors nucléaire "dans une fourchette indicative de 8,0 à 9,0 milliards d'euros" en 2025.

"Comme prévu, l'Ebit hors nucléaire va atteindre son point bas cette année et le second semestre 2025 sera en hausse par rapport à 2024", a indiqué Catherine MacGregor.

Le bénéfice net en données publiées s'établit à 2,9 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 50%, en raison d'un impact moindre de la variation de la valeur de ses contrats de couverture.

Le chiffre d'affaires a atteint 38,1 milliards d'euros au premier semestre, en croissance de 1,4%.

Engie disposait d'une capacité totale renouvelables et de stockage de 52,7 gigawatts (GW) à fin juin 2025, en hausse de 1,9 GW par rapport à fin 2024. A cela s'ajoutent 95 projets en cours de construction qui représentent une capacité totale de près de 8 GW.

Le groupe dispose d'un portefeuille de projets renouvelables et de batteries en croissance qui atteint 118 GW à fin juin 2025, soit 3 GW de plus qu'à fin décembre 2024.


ArcelorMittal: les taxes douanières américaines érodent la rentabilité au premier semestre

La cokerie d'ArcelorMittal Bremen sur le site de Bottrop est photographiée depuis la plate-forme d'observation Tetraeder à Bottrop, dans l'ouest de l'Allemagne, le 21 juillet 2025. (AFP)
La cokerie d'ArcelorMittal Bremen sur le site de Bottrop est photographiée depuis la plate-forme d'observation Tetraeder à Bottrop, dans l'ouest de l'Allemagne, le 21 juillet 2025. (AFP)
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  • ArcelorMittal a vu sa rentabilité érodée au premier semestre par les taxes douanières de Donald Trump sur les importations d'acier depuis le Canada ou le Mexiqu
  • ArcelorMittal espère la mise en place effective de mesures de soutien à l'acier en Europe d'ici à la fin de l'année

PARIS: ArcelorMittal, qui a vu sa rentabilité érodée au premier semestre par les taxes douanières de Donald Trump sur les importations d'acier depuis le Canada ou le Mexique, espère la mise en place effective de mesures de soutien à l'acier en Europe d'ici à la fin de l'année.

Malgré un résultat net en hausse de 39% au premier semestre 2025, à 2,6 milliards de dollars, le bénéfice avant intérêt, impôt, dépréciation et amortissement (Ebitda) du deuxième fabricant d'acier mondial a reculé de 10%, à 3,4 milliards de dollars, notamment après l'application de droits de douane de 50% sur l'acier importé aux Etats-Unis depuis le Canada et le Mexique à partir du 4 juin, a expliqué le groupe dans un communiqué jeudi.

Le chiffre d'affaires a aussi pâti du recul de 7,5% des prix moyens de l'acier dans le monde: les ventes se sont amoindries de 5,5%, à 30,72 milliards de dollars au premier semestre.

Jeudi à la Bourse de Paris, après ces annonces, le titre ArcelorMittal a terminé la séance en recul de 2,58%, à 27,52 euros.

Le directeur général du groupe, Aditya Mittal, s'est félicité de la reprise à 100% du site de Calvert aux Etats-Unis, qui devient un site d'acier bas carbone grâce à la construction d'un nouveau four à arc électrique.

En Europe, les tendances à l'accroissement des dépenses publiques sur la défense et les infrastructures "sont un encouragement pour l'industrie de l'acier", a jugé M. Mittal.

Néanmoins, alors que le plan d'action annoncé en mars par la Commission européenne a lancé des "signaux clairs" pour défendre la production européenne d'acier, "nous attendons toujours la concrétisation des mesures de sauvegarde (ou quotas sur les importations d'acier en Europe, NDLR) du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières et sur les prix de l'énergie", a-t-il souligné.

A condition que ces mesures soient mises en place, le groupe prévoit d'investir 1,2 milliard d'euros pour un four à arc électrique sur son site français de Dunkerque (Nord), a-t-il rappelé.

Au total, ArcelorMittal en exploite 29 dans le monde, pour une capacité de production de 21,5 millions de tonnes d'acier recyclé par an, qui augmentera à 23,4 millions de tonnes en 2026 après la mise en service des deux sites espagnols de Gijon et Sestao.