La Russie dit avoir abattu drones et missiles ukrainiens au lendemain d'une vaste attaque sur Kiev

La police ukrainienne et des experts militaires récupèrent des fragments d'un drone russe abattu près d'un cratère dans une cour au milieu d'immeubles résidentiels à Kiev, le 25 novembre 2023 (Photo, AFP).
La police ukrainienne et des experts militaires récupèrent des fragments d'un drone russe abattu près d'un cratère dans une cour au milieu d'immeubles résidentiels à Kiev, le 25 novembre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 26 novembre 2023

La Russie dit avoir abattu drones et missiles ukrainiens au lendemain d'une vaste attaque sur Kiev

  • Les attaques de drones ont ciblé des régions russes frontalières de l'Ukraine et autour de Moscou
  • De son côté, l'Ukraine a affirmé avoir abattu huit des neuf drones lancés dimanche contre son territoire

MOSCOU: La Russie a affirmé dimanche avoir abattu des drones ukrainiens dans quatre de ses régions, notamment autour de la capitale Moscou, ainsi que deux missiles ukrainiens au-dessus de la mer d'Azov, au lendemain d'une vaste attaque de drones sur la ville de Kiev.

Les attaques de drones ont ciblé des régions russes frontalières de l'Ukraine et autour de Moscou, ont affirmé les autorités russes. "La défense aérienne a détruit quatre drones ukrainiens au-dessus des régions de Briansk, Smolensk et Toula", a affirmé le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

Plus tôt dimanche, la Russie avait assuré que des drones ukrainiens avaient également été abattus au-dessus de la région de Moscou et a déclaré avoir abattu au-dessus de la mer d'Azov deux missiles ukrainiens se dirigeant vers son territoire.

"La défense aérienne russe a localisé et détruit deux missiles ukrainiens au dessus de la zone de la mer d'Azov", selon un communiqué du ministère russe de la Défense.

De son côté, l'Ukraine a affirmé avoir abattu huit des neuf drones lancés dimanche contre son territoire.

Ces offensives surviennent au lendemain d'une vaste attaque de drones lancée par Moscou contre la capitale ukrainienne, présentée par Kiev comme la plus importante depuis le début du conflit en février 2022.

Selon l'Ukraine, Moscou avait lancé samedi 75 drones d'attaques, principalement en direction de la capitale Kiev, dont 71 ont été abattus par les forces ukrainiennes.

Cette attaque a fait cinq blessés, selon le bilan communiqué samedi par les autorités, et privé d'électricité des dizaines d'immeubles d'habitation et de bâtiments.

A l'approche de l'hiver, Kiev se prépare à une nouvelle campagne de bombardements russes massifs ciblant ses infrastructures énergétiques et redoute une situation similaire à celle de l'hiver 2022 quand des millions de personnes avaient été privées de courant en pleine vague de froid.

«Coup d'Etat»

L'attaque de drones samedi s'est par ailleurs déroulée le jour de la commémoration en Ukraine de l'Holodomor, la grande famine des années 1930 qui a provoqué la mort de millions d'Ukrainiens, un "génocide" orchestré selon Kiev par Joseph Staline.

Dans un message commémorant l'Holodomor, le président américain Joe Biden a assuré samedi que "l'infrastructure agricole de l'Ukraine est à nouveau délibérément prise pour cible" par Moscou, qu'il a accusé d'endommager "délibérément" champs et infrastructures agricoles.

La Russie souligne de son côté que la famine des années 30 a fait des victimes non seulement ukrainiennes, mais aussi russes, kazakhes et d'autres nationalités, dans un contexte de collectivisation des terres.

Ces offensives interviennent également au moment où l'Ukraine célèbre le dixième anniversaire de la révolution pro-occidentale du Maïdan, qui avait suscité la colère de son voisin russe.

Peu après le renversement en 2014 par les Ukrainiens du régime en place soutenu par Moscou, la Russie avait annexé la Crimée et soutenu des séparatistes dans l'est de l'Ukraine.

Dix ans après, la Russie continue de juger la révolution du Maïdan comme un "coup d'Etat" illégitime et vise à installer un nouveau gouvernement à Kiev.

"A Kiev, il y a dix ans, il y a eu un coup d'Etat par la force et les autorités légitimes ont été renversées", a déclaré dimanche le porte-parole du Kremlin Dmitry Peskov.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.