Transports/tarif JO: Un «juste prix» qui ne pénalise pas les franciliens assure Pécresse

La présidente du Conseil régional d'Ile-de-France Valérie Pecresse prononce un discours avant le premier essai de conduite du premier train de la ligne 15, dans le cadre du projet du Grand Paris Express, à la gare de Champigny-sur-Marne, en banlieue parisienne, le 28 novembre 2023. (Photo, AFP)
La présidente du Conseil régional d'Ile-de-France Valérie Pecresse prononce un discours avant le premier essai de conduite du premier train de la ligne 15, dans le cadre du projet du Grand Paris Express, à la gare de Champigny-sur-Marne, en banlieue parisienne, le 28 novembre 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 01 décembre 2023

Transports/tarif JO: Un «juste prix» qui ne pénalise pas les franciliens assure Pécresse

  • Une augmentation du pass Navigo au niveau de l'inflation était à prévoir en 2024. Une hausse de 2,20 euros avait été évoquée, ce sera finalement 2,30 euros, pour un pass mensuel à 86,40 euros
  • Si cette hausse tarifaire et les nouvelles recettes fiscales vont permettre de faire rouler des trains sur les nouvelles infrastructures, elles ne couvriront pas le surcoût induit par les Jeux olympiques 2024, évalué à 200 millions d'euros

PARIS: La présidente d'Ile-de-France Mobilités (IDFM), Valérie Pécresse, a répété vendredi que la tarification spéciale JO pour l'été 2024 est "le juste prix" se défendant d'avoir annoncé cette grille tarifaire par surprise et de pénaliser. les Franciliens.

Interrogée, en marge d'une conférence de presse dans un lycée de Saint-Ouen sur le sport de haut-niveau, sur certaines réactions négatives et surprises après l'annonce lundi des tarifs du métro pour les JO, Valérie Pécresse a réaffirmé qu' il s'agissait du "juste prix".

Le coût n'est "pas supporté par les franciliens", at-elle insisté.

Le prix du ticket de métro va passer de 2,10 euros à 4 euros, le forfait par jour, disponible du 20 juillet au 8 septembre, "coûtera 16 euros", avec un tarif dégressif en fonction du nombre de journées, et le pass la semaine sera à "70 euros".

Le président du département de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel (PS), a appelé mercredi tous les acteurs des JO de Paris à "jouer collectif", furieux d'avoir découvert dans la presse ces tarifs, une hausse qui "l' inquiète" pour les habitants de la région parisienne, at-il dit à l'AFP.

"Le coût des transports en commun pendant les Jeux est le fruit de la gestion sans vision de long terme de la Région. À quelle nouvelle surprise devons-nous nous attendre ?", a discuté pour sa part jeudi Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris, sur le réseau social X.

"Qu'est-ce qui les choque ? C'est le vrai prix. Qui veut payer ? La mairie de Paris veut payer ? Le département de Seine-Saint-Denis veut payer ? Le Cojo veut payer ? C'est pas les franciliens qui paiera", a répondu vendredi à quelques journalistes la présidente de la région Ile-de-France.

Le coût avancé par IDFM est de 200 millions d'euros pour l'offre JO qui doit être augmentée de 15% pour l'été 2024.

Elle a également expliqué qu'il y avait "3,5 millions de franciliens bénéficiaires de tarifs sociaux", comme les étudiants, les personnes âgées, les bénéficiaires du RSA, etc.

"On en a parlé depuis 2021", a assuré Valérie Pécresse. Le comité d'organisation des JO a officiellement abandonné la gratuité des transports, promesse de candidature, lors de la révision budgétaire de 2022 (budgété à 45 millions d'euros). IDFM avait alors dit travailler sur un tarif spécial JO mais aucun prix n'avait jamais filtré.

En 2012 à Londres, les transports étaient gratuits pour les spectateurs.

"Bien que ça sera prêt les transports", at-elle aussi assuré alors que la maire de Paris sûre Anne Hidalgo (PS), a récemment expliqué que les transports ne seraient "pas prêts". "On fait partie d'une équipe, on tire pas contre son camp", a commenté la présidente du conseil régional.


Légion d'honneur, Sarkozy « prend acte », rappelant que la CEDH doit encore examiner son recours

La Cour d'appel a confirmé l'année dernière la condamnation de l'ancien président français Nicolas Sarkozy pour avoir tenté illégalement d'obtenir des faveurs d'un juge et lui a ordonné de porter un bracelet électronique à la cheville au lieu de purger une peine d'un an de prison. (Photo d'archive AFP)
La Cour d'appel a confirmé l'année dernière la condamnation de l'ancien président français Nicolas Sarkozy pour avoir tenté illégalement d'obtenir des faveurs d'un juge et lui a ordonné de porter un bracelet électronique à la cheville au lieu de purger une peine d'un an de prison. (Photo d'archive AFP)
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  • L'ex-président (2007-2012) a rappelé que son recours devant la CEDH « est toujours pendant ». Il l'avait déposé après sa condamnation devenue définitive en décembre, à un an de prison ferme pour corruption dans l'affaire des écoutes. 
  • Nicolas Sarkozy, déjà exclu de l'ordre national du Mérite, est ainsi devenu le deuxième chef de l'État français privé de cette distinction, après le maréchal Pétain.

PARIS : L'ancien président Nicolas Sarkozy a « pris acte » dimanche de son exclusion de la Légion d'honneur et rappelle que la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) doit encore se prononcer sur son recours dans l'affaire des écoutes, a indiqué son avocat Patrice Spinosi dans une déclaration transmise à l'AFP.

« Nicolas Sarkozy prend acte de la décision prise par le grand chancelier. Il n’a jamais fait de cette question une affaire personnelle », a affirmé Patrice Spinosi, soulignant que si l'ancien chef de l'État « a fait valoir des arguments juridiques, c’était au nom de la fonction même de président de la République ».

L'ex-président (2007-2012) a rappelé que son recours devant la CEDH « est toujours pendant ». Il l'avait déposé après sa condamnation devenue définitive en décembre, à un an de prison ferme pour corruption dans l'affaire des écoutes. 

« La condamnation de la France (par la CEDH) impliquera la révision de la condamnation pénale prononcée à l'encontre de Nicolas Sarkozy, en même temps que l’exclusion de l’ordre de la Légion d’Honneur ; l’une n’étant que la conséquence de l’autre », a assuré Patrice Spinosi.

Nicolas Sarkozy, déjà exclu de l'ordre national du Mérite, est ainsi devenu le deuxième chef de l'État français privé de cette distinction, après le maréchal Pétain, à qui la Légion d'honneur avait été retirée en 1945 pour haute trahison et intelligence avec l'ennemi.

« Ce lien avec le maréchal Pétain est indigne », a déclaré la porte-parole du gouvernement Sophie Primas (LR), prenant « acte » elle aussi de cette décision « automatique qui fait partie du code de la Légion d’Honneur ».

« Le président Sarkozy a été là pour la France à des moments extrêmement compliqués », a-t-elle déclaré, se disant « un peu réservée non pas sur la règle, mais sur ce qu’elle entraîne comme comparaison ».

« C'est une règle, mais c'est aussi une honte », a déploré sur franceinfo Othman Nasrou, le nouveau secrétaire général de LR et proche de Bruno Retailleau, apportant son « soutien et son respect » à l'ex-président.

À gauche, le député écologiste Benjamin Lucas s'est félicité de la décision, appelant sur X à ce que « la République prive de ses privilèges et de son influence institutionnelle celui qui a déshonoré sa fonction et trahi le serment sacré qui lie le peuple à ses élus, celui de la probité ».


Echanges de frappes entre Israël et l'Iran : la France renforce la vigilance sur son territoire

 Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau  (Photo AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (Photo AFP)
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  • « Il convient de porter une vigilance particulière à l'ensemble des sites qui pourraient être ciblés par des actes de terrorisme ou de malveillance de la part d'une puissance étrangère », a-t-il indiqué dans un télégramme
  • Le ministre a appelé à la mobilisation des services de renseignements, des forces de sécurité intérieure, des polices municipales et des élus locaux, ainsi que du dispositif Sentinelle.

PARIS : Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau a appelé les préfets à renforcer la vigilance sur le territoire national. Il a notamment demandé de cibler les lieux de culte, les rassemblements festifs et les intérêts israéliens et américains. Cette demande a été transmise par télégramme. Elle a été envoyée vendredi. Cela fait suite à l'attaque israélienne en Iran.

« Il convient de porter une vigilance particulière à l'ensemble des sites qui pourraient être ciblés par des actes de terrorisme ou de malveillance de la part d'une puissance étrangère », a-t-il indiqué dans un télégramme consulté par l'AFP, alors qu'Israël et l'Iran poursuivaient leurs échanges de frappes meurtrières.

Les hostilités ont été déclenchées par une attaque israélienne massive contre des sites militaires et nucléaires iraniens, à laquelle Téhéran riposte avec des missiles balistiques. 

Dans ce contexte, M. Retailleau demande aux préfets de porter « une attention particulière » à la sécurité des lieux de culte, des établissements scolaires, des établissements publics et institutionnels, ainsi que des sites à forte affluence, notamment au moment des entrées et des sorties, et ce, incluant les « rassemblements festifs, culturels ou cultuels ».

Ces mesures de protection renforcée s'appliquent également aux « intérêts israéliens et américains ainsi qu'aux établissements de la communauté juive ».

Le ministre a appelé à la mobilisation des services de renseignements, des forces de sécurité intérieure, des polices municipales et des élus locaux, ainsi que du dispositif Sentinelle.

Vendredi soir, le président Emmanuel Macron a annoncé un « renforcement » du dispositif Sentinelle, qui déploie des militaires en France, « pour faire face à toutes les potentielles menaces sur le territoire national ».


Selon ManPowerGroup, l'IA pourrait réduire l'importance des « compétences » dans le recrutement

Des visiteurs font le tour des stands du salon VivaTech dédié aux start-ups technologiques et à l'innovation, à Paris Expo Porte de Versailles, à Paris, le 12 juin 2025. (Photo de Thomas SAMSON / AFP)
Des visiteurs font le tour des stands du salon VivaTech dédié aux start-ups technologiques et à l'innovation, à Paris Expo Porte de Versailles, à Paris, le 12 juin 2025. (Photo de Thomas SAMSON / AFP)
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  • L'irruption de l'intelligence artificielle (IA) bouleverse le marché du travail ainsi que les modes de recrutement et pourrait amener les employeurs à privilégier le « potentiel » des candidats plutôt que leurs « compétences ».
  • « un travailleur sur quatre dans le monde exerce une profession plus ou moins exposée à l'IA générative, mais la plupart des emplois seront transformés au lieu d'être supprimés, car une intervention humaine reste indispensable ».

PARIS : L'irruption de l'intelligence artificielle (IA) bouleverse le marché du travail ainsi que les modes de recrutement et pourrait amener les employeurs à privilégier le « potentiel » des candidats plutôt que leurs « compétences », selon un dirigeant de ManPowerGroup.

En effet, « les compétences pourraient s'avérer obsolètes dans six mois », explique Tomas Chamorro-Premuzic, directeur de l'innovation du géant américain du travail temporaire, rencontré par l'AFP au salon Vivatech, à Paris, qui ferme ses portes samedi.  Selon lui, « il vaut mieux savoir que vous travaillez dur, que vous êtes curieux, que vous avez de bonnes aptitudes relationnelles et ça, l'IA peut vous aider à l'évaluer ».

Selon l'Organisation internationale du travail (OIT), « un travailleur sur quatre dans le monde exerce une profession plus ou moins exposée à l'IA générative, mais la plupart des emplois seront transformés au lieu d'être supprimés, car une intervention humaine reste indispensable ».

Cependant, les tâches informatiques (utilisation d'Internet, messagerie, etc.) pouvant être accomplies de manière autonome par des agents d'IA connaissent une « rapide expansion ». 

Dans ce contexte, les employeurs pourraient rechercher de plus en plus de salariés dotés de compétences hors de portée de l'IA, telles que le jugement éthique, le service client, le management ou la stratégie, comme l'indique une enquête de ManpowerGroup menée auprès de plus de 40 000 employeurs dans 42 pays et publiée cette semaine.

M. Chamorro-Premuzic déplore toutefois que ces compétences ne soient pas encore davantage mises en avant dans la formation. « Pour chaque dollar que vous investissez dans la technologie, vous devez investir huit ou neuf dollars dans les ressources humaines, la transformation culturelle, la gestion du changement », dit-il.

Les craintes d'un chômage de masse provoqué par l'IA restent par ailleurs exagérées à ce stade, estime le dirigeant, malgré certaines prédictions alarmistes.

D'après Dario Amodei, patron de la société d'intelligence artificielle Anthropic, cette technologie pourrait faire disparaître la moitié des emplois de bureau les moins qualifiés d'ici cinq ans. 

« Si l'histoire nous enseigne une chose, c'est que la plupart des prévisions sont fausses », répond M. Chamorro-Premuzic.

Concernant le recrutement, activité principale de ManPowerGroup, le dirigeant ajoute que « les agents d'intelligence artificielle ne deviendront certainement pas le cœur de notre métier dans un futur proche ». Il constate également que l'IA est utilisée par les demandeurs d'emploi.

« Des candidats sont capables d'envoyer 500 candidatures parfaites en une journée, de passer des entretiens avec leurs bots et de déjouer certains éléments des évaluations », énumère-t-il.