Après le triomphe des «Misérables», Ladj Ly revient avec «Bâtiment 5»

Le réalisateur Ladj Ly change de ton mais pas de décor (Photo, AFP).
Le réalisateur Ladj Ly change de ton mais pas de décor (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 01 décembre 2023

Après le triomphe des «Misérables», Ladj Ly revient avec «Bâtiment 5»

  • D'apparence plus classique, moins porté par l'urgence que «Les Misérables», «Bâtiment 5», en salles mercredi, s'intéresse au fléau des copropriétés dégradées
  • «Une belle arnaque organisée» dénonce Ladj Ly, qui connaît la problématique pour avoir grandi à Clichy/Montfermeil (Seine-Saint-Denis)

PARIS: Quatre ans après "Les Misérables", film choc multi-primé, le réalisateur Ladj Ly change de ton mais pas de décor: dans "Bâtiment 5", il évoque les difficultés de la rénovation urbaine et les méandres de la politique locale en banlieue.

D'apparence plus classique, moins porté par l'urgence que "Les Misérables", "Bâtiment 5", en salles mercredi, s'intéresse au fléau des copropriétés dégradées, ces logements des quartiers populaires dans lesquelles des familles modestes se sont retrouvées coincées, prises dans un cercle vicieux entre explosion des charges et dégradation du bâti.

Jusqu'à se voir proposer, des décennies après leur achat, une expropriation par l'Etat et un relogement en HLM.

"Une belle arnaque organisée" dénonce Ladj Ly, qui connaît la problématique pour avoir grandi à Clichy/Montfermeil (Seine-Saint-Denis) qui a compté parmi les plus grands de ces bidonvilles verticaux.

"Nos parents ont tous acheté, on était tous propriétaires ! On nous a dit: pour s'intégrer, il faut être propriétaire. Ils ont fini de payer leur crédit à 15% de taux d'intérêt, on leur a faire payer trois fois leur appartement qui était une arnaque finie; pour 20 ans après être exproprié et finir locataire", témoigne-t-il.

Le film joue de l'affrontement entre deux nouveaux venus dans la politique locale, un pédiatre qui accepte de devenir maire après le décès de l'édile en place et va sombrer dans l'autoritarisme, et une jeune femme, Haby (Anta Diaw), révoltée par l'injustice faite aux familles expropriées et qui va se lancer en campagne.

Après avoir collaboré au scénario de deux films de ses proches, ("Athena" de Romain Gavras pour Netflix et "Le jeune imam" de Kim Chapiron), Ladj Ly a retrouvé une bonne partie de son équipe des "Misérables" et des moyens bien plus importants, succès oblige.

"On a retrouvé une famille avec laquelle on a vécu nos meilleurs moments", témoigne l'acteur Alexis Manenti. "On arrive après Les Misérables, on sait qu'on est attendu".

Comme les "Misérables", qui avait séduit 2,1 millions de spectateurs et récolté 4 César dont celui du meilleur film, le film a une valeur quasi-documentaire, Ladj Ly connaissant ces lieux de Seine-Saint-Denis comme peu de cinéastes et continuant de travailler avec les gens du quartier où il a grandi.

Scène prémonitoire

"Dans le film, on parle une dizaine de langues, bambara, peul, soninké, syrien, anglais, français ! L'idée, c'est cette richesse. La France d'aujourd'hui c'est ça, un mélange de traditions, il faut rendre hommage à ces cultures" sans tomber dans les clichés, souligne le réalisateur de 45 ans, au centre du collectif Kourtrajmé, qui aide depuis des années à former des professionnels du cinéma en banlieue parisienne et dont sont proches Vincent Cassel ou Mathieu Kassovitz.

Après les émeutes qui ont secoué la France suite à la mort du jour Nahel, tué par un policier en juin, le film est très attendu. Il porte un message sur l'engagement en politique des jeunes des quartiers.

Et frappe par une scène qui semble prémonitoire, où la résidence bourgeoise du maire est prise d'assaut par un habitant désespéré.

"C'est la seule scène qui est fictionnée dans le film", et elle a été tournée avant l'attaque du domicile de Vincent Jeanbrun, le maire de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), précise Ladj Ly.

"Les gens sont surpris, mais tu sens quand ça va dégénérer. Quand les choses s'aggravent, à un moment, la colère prend le dessus", constate-t-il.

L'élu LR avait vu son domicile attaqué à la voiture-bélier début juillet, au cœur des émeutes causées par la mort de Nahel.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com